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L’Aveuglement des habitants de Sodome, acquisition récente du musée du Louvre, est un chef-d’œuvre peint en 1639 par Laurent de La Hyre pour le chancelier Séguier. Parvenu jusqu’à nous dans un état de conservation précaire, il avait subi anciennement une transposition et présentait des agrandissements et des repeints iconographiques. Sa restauration dans les ateliers du C2RMF, au cours d’une longue enquête technique et historique, a permis de lui redonner son format original et de rétablir son message iconographique par la suppression des repeints. Recently acquired by the Louvre, The Blinding of the Inhabitants of Sodom is a masterpiece painted for Chancellor Séguier in 1639 by Laurent de La Hyre. On its arrival in the museum, it was in a precarious condition, owing to a previous transposition and the presence of iconographical enlargements and repaints. During its restoration in the C2RMF workshops, in the course of lengthy historical and technical investigations, it regained both its original format and iconographical message, following the removal of the repaints.

Cette note présente la transcription d’une lettre non datée de Georges de Lys à Verlaine, qui figure dans les papiers de Frédéric-Auguste Cazals. Sans doute contemporaine de la parution du roman Une idylle à Sedôm à la fin de l’année 1888, cette missive témoigne du rôle de caution qui est alors attribué au poète en matière d’hétérodoxie morale, dans le domaine de l’expression littéraire de l’homosexualité en particulier., This study presents the transcription of an undated letter from Georges de Lys to Verlaine that features in Frédéric-Auguste Cazals’ papers. Without doubt written around the time of the publication of the novel Une idylle à Sedôm toward the end of 1888, this missive illustrates the caution the poet was seen to show at the time concerning matters of moral heterodoxy, particularly with regards to the literary expression of homosexuality.

La poésie publiée par António Botto et compilée dans son recueil Canções a soulevé dans la société portugaise des années 1920, et bien longtemps après du reste, un scandale axé sur un long processus « d’obscénisation » de l’amour et du désir entre deux personnes du même sexe, dont l’œuvre poétique de l’auteur aurait constitué, du point de vue de la perception sociale et culturelle contemporaine plutôt homophobe, une intolérable expression. Que Botto ait gardé inédit dans ses archives personnelles un ensemble de poèmes à la sexualité suffisamment explicite pour qu’ils puissent être classés comme pornographiques est la preuve qu’il était parfaitement conscient de ce dispositif « d’obscénisation » et qu’il craignait que sa publication ne ferait qu’en renforcer les effets., A poesia publicada de António Botto e reunida no volume Canções suscitou na sociedade portuguesa da década de 1920, e ainda muito depois, um escândalo em cujo centro se encontra um longo processo de obscenização do amor e do desejo entre pessoas do mesmo sexo, de que a obra poética do autor constituiria, na perceção social e cultural coeva mais homofóbica, uma expressão intolerável. O facto de Botto ter guardado inédito um conjunto de poemas explicitamente sexualizados para poderem ser integrados na categoria de pornográficos, incluídos no seu espólio, demonstra a sua cabal consciência desse dispositivo de obscenização e um compreensível receio do reforço dos seus efeitos, caso viessem à luz pública.

En dépit des apparences, le Coran recèle un nombre considérable d’informations inédites sur la Sodome biblique. Son apport est essentiellement de deux ordres : tout d’abord une édification spirituelle qui signale la cité du peuple de Loth comme un exemple représentatif de toutes les fois où Dieu a corrigé, corrige ou corrigera une communauté qui s’est livrée au mal sans aucune retenue, ensuite une « leçon d’histoire sacrée » qui invite à comprendre qu’il n’y a pas de dichotomie entre la réalité immanente et la Vérité divine. Dans cette perspective le texte coranique se fonde sur un certain nombre de realia, en principe vérifiables par ses lecteurs, qui portent d’une part sur les causes physiques de la disparition de « la cité » : tremblement de terre et éruption volcanique, d’autre part sur la localisation précise de son emplacement entre Via Nova Traiana et chemin caravanier de la Mer Morte. In spite of appearances, the Qurʾān brings a lot of new information about the biblical town of Sodom. Its contribution concerns two essential points: first of all a spiritual instruction showing the city of the people of Loth as a representative example of all the times God has corrected, corrects and will correct a community which devoted itself completely to evil, then a lesson of “sacred history” which invites understanding that there is no dichotomy between the immanent reality and divine Truth. From this point of view, the text of the Qurʾān is based on a certain number of realia, theoretically verifiable by its readers, concerning firstly the physical causes of the disappearance of “the city”: an earthquake and a volcanic eruption, secondly its precise localization between the Via Nova Traiana and the caravan road of the dead sea. على الرغم ممّا هو ظاهر، فالقرآن يحتوي على قدر هائل من المعلومات غير المشهورة عن مدينة سدوم الكتابيّة. مساهمته في الأساس تقوم على جانبين: قبل كلّ شيء التنوير الروحيّ الذي يشير إلى مدينة قوم لوط على أنّها نموذج يمثّل كلّ الأوقات الّتي قد أصلح، يُصلح أو سوف يُصلح الله أمّة ما، أمة قد سلّمت نفسها للشرّ مطلقا، كما أنّها تعدّ » درسا مقدّسا من التاريخ « الذي يدعو إلى الفهم أنّه لا يوجد انفصال بين الواقع الدنيويّ وبين الحقيقة الإلهيّة.انطلاقا من وجهة النظر هذه، يرتكز النصّ القرآنيّ على عدد معيّن من الحقائق الملموسة، من خلالها يمكن للقارئ التحقّق منها، والّتي تستند، من جهة، على الأسباب الطبيعيّة لاختفاء » المدينة « مثل زلزال أرضيّ وانفجار بركانيّ، ومن جهة أخرى تستند على وضعها في موقع محدّد بين طريق ترايانس الجديد وطريق قوافل البحر الميّت.

International audience; Dans sa pièce "Sodome, ma douce" (2009), Laurent Gaudé confie la parole à un personnage qui a vécu dans cette ville avant qu’une armée étrangère n’y introduise une maladie mortelle que la libéralité des mœurs diffuse bientôt à tous les habitants. Prenant le parti de la cité maudite et évacuant de l’épisode matriciel jusqu’à la figure divine, Laurent Gaudé interroge la violence des rapports que les hommes entretiennent avec leurs semblables, violence dont le corps est à la fois la cible et l’instrument, au nom du désir de vengeance qui les anime.