Motiviert wurde die vorliegende Arbeit im Wesentlichen durch die Feststellung, infolge einer engen Auseinandersetzung mit dem Arabischen aus der Perspektive der westlichen Sprachwissenschaft, dass diese Sprache mit wenig anerkannten Tempora sei, in der die Bedeutungen des dualen Verbalsystems fa‛ala vs. yaf‛al- nicht ganz deutlich seien. Anregend war auch die Tatsache, dass viele Fragen zum Gebrauch der Verbalformen und zu ihren Bedeutungen in der arabischen Grammatik unbeantwortet geblieben sind, sodass man von „Abweichungen“ gegenüber den „normalen“ definierten Regeln spricht. Die Erörterung dieser Sachverhalte stellte demnach das Hauptanliegen dieser Arbeit dar. Hauptziel dabei war, die genaue Bedeutung der arabischen Verbalformen in diesen scheinbar „ungewöhnlichen“ Gebrauchsformen zu erschließen und dadurch ihren Bedeutungen auf den Grund zu gehen. Entscheidend war dabei herauszufinden, ob das duale arabische Verbalsystem fa‛ala vs. yaf‛al- eine temporale Opposition darstellt, oder ob diese Opposition ebenfalls unter einer aspektualen und modalen Hinsicht betrachtet werden kann. Da der Koran eine unerschöpfliche Quelle für alle möglichen sprachlichen Erscheinungsformen des Arabischen ist und unter anderem zahlreiche Beispiele für die sogenannten „Abweichungen“ im Gebrauch der arabischen Verbalformen bietet, erschien es sinnvoll und zweckmäßig, dieser Text der Untersuchung zugrundezulegen. Auf Grund der zahlreichen Koranübersetzungen erschien uns ferner sinnvoll, die Wiedergabe der einschlägigen komplexen Koranstellen zu untersuchen, wobei europäisch-sprachige Koranübersetzungen, nämlich deutsche und französische, zum Zweck der Beweisführung in argumentativer und komparativer Hinsicht herangezogen wurden. Die Überprüfung der vier deutschen und vier französischen Übersetzungen der behandelten Koranstellen hat offenkundig gemacht, dass zahlreiche Differenzen beim Gebrauch der Tempusformen in den Übersetzungen festgestellt werden konnten. Außerdem hat die Untersuchung eindeutig gezeigt, dass die erschlossenen Nuancen in den meisten Fällen nicht vollständig ins Deutsche und Französische übertragen werden können. In vielen Fällen werden in der Tat die Feinheiten nicht wahrgenommen und die beiden Verbalformen gleichmäßig übersetzt, was gelegentlich zu einer leichten Beeinträchtigung des Sinns der Aussage führt. Es wurde tatsächlich offenkundig gemacht, dass die Bedeutungen von fa‛ala vs. yaf‛alu in einem bestimmten Kontext nicht immer einsichtig sind. In den meisten Fällen ist eine gründliche Erwägung der gebrauchten Verbalform in ihrem Kontext erforderlich, um zu einer plausiblen Sinnerschließung zu gelangen. Wichtig ist hier zu unterstreichen, dass die scheinbar „abweichenden“ Gebrauchsfälle doch erklärt werden können, wenn man die drei grammatischen Kategorien, Tempus, Aspekt und Modus zugleich berücksichtigt und tiefer auf ihre Bedeutungen beim Gebrauch der arabischen Verbalformen eingeht. Die vergleichende Untersuchung der ausgewählten Koranstellen mit den entsprechenden deutschen und französischen Übersetzungen hat vor allem darin Einblick gewährt, wie die Auseinandersetzung mit den bisher unbeachteten Verbalformen des Arabischen und ihrem Gebrauch im Koran sehr wichtig für die Übersetzung dieses besonderen Textes sein kann. Vor allem, dass in der Koranauslegung mehr oder weniger überzeugende Begründungen für viele „unklare“ Verwendungen fehlen, die dem religiösen Text im Grunde eine mystische Ambiguität verleihen. Denn zu den geheimnisvollen sprachlichen Erscheinungen des Korans zählt auch der Verbalform-Gebrauch, der durchgehend reizvoll für weitere relevante Studien bleibt. Titre en Français: Temps, aspect ou mode ? Les formes verbales arabes et leurs significations. Mots clès: Système verbal , Forme verbale , Forme préfixée , Forme suffixée , Expression du temps Résumé: Les études linguistiques occidentales qui se sont penchées sur le système verbal arabe sont arrivées à la conclusion que la langue arabe est une langue à aspect qui remet l’expression du temps à un plan secondaire. Cette constatation a été le point de départ et la motivation pour approfondir ma recherche sur ce sujet. Des études faites sur la grammaire arabe aussi bien ancienne que moderne prouvent que le système verbal de la langue arabe renferme des défaillances. De ce fait de nombreuses questions se rapportant à l’emploi des formes verbales et leurs significations sont restées sans réponses. Quelques linguistes parlent ici « d’irrégularité » en se référant aux « normes » qui régissent l’emploi des formes verbales. Tous ces problèmes et questions ont été profondément traités dans ce travail de thèse dans lequel j’ai essayé de mettre en exergue les différents points et de trouver une explication à l’emploi des formes verbales arabes. Étant donné que le texte coranique était souvent la source des exemples des phénomènes linguistiques de la langue arabe, et surtout que la plupart des exemples se rapportant aux dites « irrégularités » ont été pris du Coran, c’est sur ce même corpus que j’ai choisi de traiter le sujet. Une profonde analyse sur l’emploi des verbes dans le Coran a montré que dans un bon nombre de cas, les deux formes verbales fa‛ala vs. yaf‛alu de l’indicatif sont employées dans plusieurs contextes qui semblent être même « contradictoires ». L’analyse linguistique de ces cas, basée également sur l’exégèse coranique, qui tout de même a rarement fait allusion à la forme verbale dans un verset quelconque, nous a mené à constater que là ou l’expression du temps est écartée, il y a une signification aspectuelle ou modale qui se justifie. Cette analyse vient confirmer ce qui à été avancé dans la thèse de Larcher (Pierre Larcher, 2003 : Le système verbale de l’Arabe classique) qui voit que l’opposition fa‛ala vs. yaf‛alu est une opposition aussi bien temporelle (passé/non-passé), qu’aspectuelle (accompli/inaccompli) que modale (nécessaire/possible). On peut ajouter à cette analyse l’opposition (rapide/lent) en se référant aux formes verbales de l’Accadien iprus vs. iparras ou (hamtu (qui veut dire rapide) vs maru (qui veut dire lent), et ce par rapport au contexte ou la forme verbale est employée d’une part, et par rapport à l’effet de son remplacement par l’autre forme verbale (la méthode substantialiste) d’autre part. Cette dernière opposition nous a permis de trouver une explication pour l’emploi des deux formes verbales arabes dans des contextes assez ambigus dans le Coran. J’ai consacré une partie de ce travail pour mieux comprendre l’emploi de ces formes verbales en analysant l’emploi de ces « irrégularités » à travers la traduction vers les deux langues européennes : l’Allemand et le Français. Il était surtout question de voir d’abord si les différences dans l’emploi des formes verbales arabes ont été prises en considération par les traducteurs et puis si le fait de les négliger pourrait porter préjudice au sens de l’énoncé traduit. L’analyse contractive de huit traductions d’un certain nombre de versets prouve que les différents traducteurs ont plus ou moins négligé l’emploi adéquat des formes verbales. Dans plusieurs cas, cela s’est traduit par le fait de trouver pour les deux différentes formes verbales arabes une seule et même forme dans les traductions respectives, alors qu’il existe des nuances aspectuelles et modales. Les traducteurs, exceptions faite dans quelques cas, n’ont pas respecté la forme verbale employée dans le verset. La traduction s’est limitée à transmettre le contexte général de l’énonciation. Cela a donné lieu à plusieurs divergences dans le choix de la forme temporelle dans la langue cible. Cela n’a pas permis aux traductions de mettre en évidence l’un des mystérieux phénomènes linguistiques du Coran, qu’est l’emploi de la forme verbale.