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Contrairement à une opinion répandue, la longue période de paix sous le Japon des Tokugawa n'a pas remisé les armes à feu au rayon des accessoires. Tout au long de cette période, de nombreuses écoles d'artillerie ont continué à fonctionner et à s'entraîner en dépit de l'obsolescence des matériels et d'absence d'usage sur le champ de bataille. Mais avec la multiplication des incursions étrangères dans les eaux de l'archipel aux confins des 18ème et 19ème siècles, la nécessité de renforcer les défenses côtières et de se doter d'une marine de guerre, et donc d'une artillerie navale capable d'affronter les flottes occidentales, se fit plus pressante. L'article fait ainsi le point sur les voies qui ont permis au Japon, encore fermé, de s'informer sur l'évolution des techniques occidentales, les initiatives concurrentes prises par les fiefs et le Bakufu pour se doter d'une artillerie moderne, tant du point de vue des techniques que tactique, du rôle des conseillers étrangers. Il constate que cette évolution n'a pas été linéaire, mais soumise aux aléas du leadership politique, tant à Edo que dans les fiefs, aux contraintes d'une culture guerrière dévalorisant l'usage des armes à feu et à la résistance des écoles traditionnelles d'artillerie craignant que la modernisation de l'appareil militaire ne se fasse à leurs dépens. Il souligne en particulier que ces velléités de réforme, à la faveur aussi des troubles intérieurs qui secouent le régime, vont néanmoins favoriser l'intégration des armes à feu dans les corps de bataille, élargissement les cercles de recrutement à des couches subalternes de soldats remettant en question le monopole de la fonction militaire, et de ses privilèges subséquents, de la classe des guerriers.

Bien qu'ayant eu une existence éphémère, le Kôgisho constitue l'une des premières tentatives de mettre en place une assemblée représentative à caractère délibératif, distincte du pouvoir exécutif, au début de l'ère Meiji en 1869. Créé pour donner corps au principe de "délibération publique", maître mot du projet de modernisation institutionnelle engagée avant même la chute du régime féodal en 1868, et inscrit dans le Serment impérial des Cinq articles du printemps 1868, cette instance fit office de caisse de résonance des grands problèmes de politique intérieure et extérieure auquel le nouveau Japon était désormais confronté. Si elle tomba sous les coups conjugués de l'inexpérience de ses membres, de l'affrontement des intérêts divergents des fiefs en voie d'abolition et du gouvernement impérial peu soucieux de voir son action entravée par une assemblée revendiquant son autonomie, elle n'en constitue pas moins un jalon important sur la voie longue et escarpée de l'établissement du régime constitutionnel au Japon, passant par l'existence d'un Parlement national : une revendication que ne cessera de réclamer, l'opposition à la nouvelle oligarchie au nom de "la liberté et les droits du peuple".

Dans le cadre des réformes structurelles visant à "convertir" le Japon à la démocratie et aux droits droits humains, les autorités américaines d'occupation ont cherché non seulement à éradiquer le shintô d'Etat afin de garantir la liberté de religion mais à promouvoir le christianisme dans l'archipel. C'est dans ce cadre qu'a circulé une "rumeur" selon laquelle d'éminents membres de la famille impériale - dont l'empereur lui-même - pourraient opter pour le christianisme. Le présent article vise à identifier les producteurs de cette rumeur, ses raisons, et les différentes phases de son développement. Bien qu'infondée, cette rumeur a persisté au delà même de la fin de l’Occupation, en raison de la promotion de chrétiens auprès du gouvernement japonais et même de l'administration du palais et du mariage du fils aîné de Hirohito, le prince héritier Akihito, avec une roturière d'ascendance catholique. Il propose également une réflexion sur la délicate question de la liberté de conscience et de religion des membres de la famille impériale dans un contexte associant historiquement le trône au shintô en tant que fondement de la religion et de l'identité nationales

Trois ans à peine après la conclusion d'un nouveau traité avec les États-Unis, la guerre de Sécession éclate. Cette guerre civile à laquelle le Japon est étranger, va néanmoins peser, au moins indirectement, sur le cours de l'histoire de l'archipel. L'article évoque les conséquences du conflit sur la situation de l'Union dans l'archipel, sur les relations bilatérales, et notamment sur les livraisons de matériel militaire nécessaires à la modernisation de l'appareil militaire japonais. Il explore les voies par lesquelles le Japon va se tenir informé des événements et comment, par un effet de mimétisme, la rupture entre le Bakufu et les grands fiefs du sud-ouest de l'archipel va être assimilée au conflit entre le Nord et le Sud. Il analyse enfin la place du général Grant , vainqueur de la guerre de Sécession, et son processus d'héroïsation dans le Japon de Meiji et les traces que l'on peut encore observer de la guerre de Sécession dans l'imaginaire politique du Japon contemporain.

Le bicentenaire de la mort de l'Empereur a suscité de nombreuses manifestations scientifiques à laquelle j'ai voulu apporter une - fort modeste - contribution. Mon propos n'était pas d'explorer les développements de la légende napoléonienne au Japon pour lesquels je renvoie aux excellents travaux de François Lachaud, mais d'analyser les voies par lesquelles les guerres de la Révolution et de l'Empire ont trouvé un écho lointain au Japon, les tentatives des Britanniques de prendre le contrôle de Dejima, les manœuvres de la direction de la factorerie pour cacher au Bakufu la situation réelle de la Hollande, le rôle informateur du capitaine russe Golovnine capturé par les Japonais sur les évolutions en Europe. Et la prise de conscience de l'émergence de la Grande Bretagne comme grande puissance maritime, favorisée par l'incident naval du Phaeton à Nagasaki.

Cet article s’intéresse aux métamorphoses de la culture matérielle de la Cour impériale du Japon de Meiji, dont la présence du régime carné à la table de l’empereur et la nouvelle configuration des banquets impériaux induite par l’introduction au Palais de la cuisine occidentale figurent parmi les éléments les plus emblématiques de la transformation de l’image publique du souverain. Il cherche à démontrer qu’en s’appropriant les règles de l’étiquette de la Table en vigueur en Occident, le Japon s’efforce de s’aligner sur le modèle des Cours européennes et deprendre sa place parmi les « nations civilisées ». Dans le même temps, il met en valeur les banquets impériaux comme objet politique singulier, à la fois comme expression de la consolidation de la solidarité de la nouvelle élite dirigeante du pays, et comme mode de réception des étrangers,ainsi que les réticences que ces bouleversements ont parfois rencontrées.

U.S. military bases in Japan, generally viewed as the cornerstones of the U.S.-Japan security system, have been studied from various angles: their strategic utility, their role in Japan’s defense policy, or in the bilateral relationships between Tokyo and Washington. Under this generalframework, special attention has been paid to U.S. bases in Okinawa, which concentrate most of the U.S. military presence in the archipelago as well as subsequent problems such as the coexistence with local populations or their environmental impact. Hence, besides the prominent military nature of the bases, they encompass a civil dimension without which these facilities could not operate properly. By focusing on this often neglected aspect, this study aims at depicting the scope of the civil component of the personnel working on the U.S. bases, its interactions with the military component, and the evolution of its legal status. But it also stresses the important role played by the Japanese employees. As the American military presence has been criticized by pacifist groups and leftist organizations in Japan, the very existence of this local employment system reflects the ambivalent nature of the bases as both objects of political contestation and social integration. The local employment system is actually also an adjustment variable for the burden-sharing issue as a recurrent factor of tensions between the United States and Japan.

Dans le système constitutionnel de Meiji, le Conseil privé constitue l'organe suprême de conseil de l'empereur pour les affaires gouvernementales civiles. Après avoir retracé la genèse de cette institution et l'organisation de ses pouvoirs, l'article s'interroge sur les liens avec le Cabinet qui a pour mission de conduire les affaires du gouvernement sous l'autorité du souverain. Considéré au départ plutôt comme un organe technique de conseil, servant occasionnellement de "réserve" pour l'entrée au gouvernement, soit, au contraire de "placard doré" pour les dirigeants que l'on souhaitait écarter de la politique active, son importance tient au fait que vont de plus en plus y siéger des hommes hostiles à l'évolution du régime vers une forme de parlementarisme de fait en corrélation avec la montée en puissance des partis politiques. Le divorce entre le Cabinet et le Conseil privé devient manifeste à partir de 1912 et l'"avènement de la démocratie de Taishô", conduisant même un moment à la chute du gouvernement. L'article analyse les circonstances de ce divorce qui culmine en 1930 autour de la ratification du traité de Londres de désarmement naval. Celle-ci se heurte une vaste coalition associant le Conseil privé à des groupes nationalistes, à l'opposition politique à la Diète impériale et à l'état-major de la Marine. Finalement, le Cabinet Hamaguchi obtiendra de haute lutte la ratification de cet accord : une victoire à la Pyrrhus pour le système des partis et le chant du cygne pour le Conseil privé dont les militaires s’emploieront à marginaliser le rôle de contre-pouvoir qu'ils s'était arrogé.

International audience; Le "pacifisme constitutionnel" et la création des Forces d'autodéfense (FAD) en 1954 auraient dû mettre un terme à la question de la conscription. D'autant plus que, selon la position des gouvernements conservateurs, le service militaire, la conscription, seraient contraires à la loi fondamentale. Pour autant, le débat sur une éventuelle restauration de la conscription n'a jamais cessé dans le Japon d'après-guerre, et il a été réactivé à l'occasion de l'adoption, à l'automne 2015, d'un train de lois sécuritaires renforçant les capacités d'intervention des FAD pour faire face à des situations de crise internationale. L'article se propose en conséquence d'exposer les divers arguments avancés pour ou contre la conscription, ainsi que les raisons pour lesquelles ces lois sécuritaires ont fait resurgir le fantasme de l'enrôlement éventuel de la jeunesse japonaise dans le service armé.

Le sanctuaire Yasukuni où est honorée la mémoire des soldats tués pendant les guerres du Japon impérial est devenu un enjeu politique diplomatique et mémoriel majeur dans les rapports entre le Japon et ses voisins. Cet article, prenant exemple de la question de l’apothéose des soldats tombés principalement durant la guerre du Pacifique, souligne que l’essentiel des problèmes actuels trouve son origine dans le traitement ambigu du statut du sanctuaire et des cérémonies qui s’y déroulent, dont finalement les autorités d’Occupation et le gouvernement japonais se sont accommodés, dans un contexte officiel pourtant marqué par la démilitarisation de l’archipel et l’éradication de l’ultranationalisme.

National audience

International audience; Le Japon entretient des rapports tendus avec ses voisins asiatiques. Les relations entre Tokyo et Séoul sont particulièrement dégradées. La mémoirede l’occupation de la Corée pendant la période impériale japonaise est encore vive. Les tensions se sont notamment cristallisées sur le symbole dusoleil levant, encore utilisé par les armées japonaises. Cet emblème est aussi prisé de certains supporters dans les compétitions sportives. Et les Jeux Olympiques ont été dans le passé, et pourront l'être encore à l'avenir, affectés par l'utilisation de ces emblèmes à la charge historique et émotionnelle importante en Asie Orientale.

Après la suppression du shintô d'Etat dans la foulée de la défaite de 1945, la Constitution du Japon (1946) fournit le nouveau cadre juridique garantissant la liberté de religion en proclamant la séparation de l'Etat et de la religion. Cette évolution soulève d'importantes interrogations concernant la maison impériale. Tout d'abord, du fait des liens étroits entre le shintô et la monarchie japonaise, la question se pose de savoir dans quelle mesure la liberté de croyance doit être reconnue à l'empereur et aux autres membres de la famille impériale en tant qu'individus. La seconde concerne l'interprétation par les gouvernements conservateurs du principe de neutralité religieuse de l'Etat dans le contexte des cérémonies d'accession au trône suivant l'"abdication" de l'empereur Akihito.

Numéro spécial consacré au Japon impérial; International audience; Une brève biographie politique de l'empereur Hirohito : évolution de son statut et de son rôle politique avant et après 1945.

International audience

National audience; Le Miroir, le Joyau et l’Épée constituent les trois insignes traditionnels de la monarchie japonaise transmis à chaque génération d’empereurs. Longtemps associés à une symbolique des vertus prêtées au trône impérial, les regalia occupent cependant une position singulière dans l’histoire de l’institution impériale. D’origine mythologique, ce sont des objets cachés qui n’ont jamais été montrés en public et que les empereurs eux-mêmes n’ont jamais vus, constitutifs à la fois d’un patrimoine matériel réel puisque transmissibles, mais invisibles. Ils échappent ainsi non seulement aux procédures habituelles de classement pour assurer leur conservation mais aussi à leur exhibition publique et leur valeur ne dépend ni de leur authenticité – contestée – ni de leur fabrication, ni de leur composition – inconnues –, mais de l’aura de mystère qui les enveloppe et les soustrait à toute tentative d’évaluation patrimoniale.

International audience; Depuis la réforme des institutions judiciaires japonaises au début des années 2000 et la volonté de l'administration Abe de développer l'emploi féminin dans l'archipel, on assiste à une montée en puissance du nombre de femmes dans les corps respectifs des avocats, des procureurs et des juges. Ces évolutions démographiques sont cependant inégalement réparties sur le territoire national, et des disparités importantes existent en termes de revenus, de carrière, d'accès aux postes de responsabilité, et du type d'affaires qui leur sont confiées. Si, en théorie, les professions judiciaires sont plus sensibles à la problématique de l'égalité, elles ne sont pas non plus à l'abri d'une répartition genrée des rôles dans la société japonaise peu propice au développement de l'emploi féminin, dans un domaine - la justice - qui a été longtemps un monopole masculin, en dépit d'un effort récent de communication des professions judiciaires et des pouvoirs publics auprès du secteur éducatif pour inciter les jeunes femmes à se présenter aux concours de recrutement.

National audience; Cette tentative de soulèvement d'une partie de la Garde impériale, noyée dans le sang par le gouvernement de Meiji, n'a laissé qu'une trace ténue dans l'histoire du Japon impérial et les soldats, fusillés par dizaines après un procès expéditif, sont restés longtemps dans l'anonymat. Après avoir reconstitué le fil des événements, l'article resitue la révolte dans le cadre des séquelles de la guerre civile du Sud-Ouest, en analyse la nature, les causes, les objectifs. Il s'interroge, notamment, sur le rôle des idées du 自由民権運動 dans la mobilisation de la Garde. Il met aussi n valeur les conséquences importantes de la révolte : la reprise en main des forces armées avec l'indépendance du commandement suprême des armées ; la consolidation de l'emprise de Yamagata Aritomo, un moment fragilisé, sur celles-ci, la création de la 憲兵隊...Il évoque aussi l'écho lointain que cette révolte a eu sur le mouvement des jeunes officiers, à l'origine de la tentative de coup d'Etat du 26 février 1936.

International audience; Les tombes et mausolées de la famille impériale japonaise, y compris les tertres funéraires anciens, font l'objet d'une protection particulière en dehors du régime de classement des "biens culturels importants" ou des sites historiques régi par l'agence de la culture, mais relèvent du monopole exclusif de l'agence de la Maison impériale. Outre que ce régime crée des tensions entre ces deux instances, la nature religieuse des tertres funéraires constitue encore aujourd'hui un frein aux recherches historiques et aux fouilles archéologiques.De plus, la conservation des tertres funéraires, par leur emprise foncière et leur dimension, implique une collaboration nécessaire, mais parfois difficile, entre les collectivités locales sur lesquelles ils sont implantés et l'agence de la Maison impériale. Enfin, le classement de certains d'entre eux au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, ajoute à une dimension internationale impliquant une redéfinition, à terme, du monopole actuel de l'agence précitée.

International audience; Au Japon comme ailleurs, la détermination de la politique de défense relève principalement du pouvoir exécutif agissant sous le contrôle théorique du parlement. Le présent article étudie les modalités de contrôle de la Diète sur l'organisation et le fonctionnement de la défense nationale en général, et sur les missions des Forces d'autodéfense (FAD) en particulier. Il analyse l'impact des dispositifs législatifs qui, depuis une vingtaine d'années, ont profondément affecté non seulement le rôle des FAD, mais aussi les rapports entre civils et militaires dans le Japon contemporain ainsi que la place de la représentation nationale dans le processus de décision en matière de défense.

National audience; Cet article se propose d'analyser les raisons qui ont conduit le Japon du début de l'ère Meiji à adopter le système de conscription pour la création d'une armée moderne. Il expose les débats qui ont agité les élites politiques japonaises entre les partisans d'une armée professionnelle basée sur l'ancienne classe des samurai et les tenants d'une armée nationale fondée sur la généralisation du service militaire. Il s'intéresse également à la façon dont la société japonaise a réceptionné cet "impôt du sang" et les stratégies d'évitement, voire de fraude, développées par les familles et les futurs conscrits pour contourner cette obligation mal comprise, à l'origine d'émeutes paysannes mettant en cause, au-delà du service militaire, la politique de modernisation prônée par les pouvoirs publics.

National audience; Depuis leur création en 1954, les Forces d'autodéfense japonaises( FAD) n'ont jamais participé à des opérations militaires impliquant l'usage de la force armée. Pourtant, depuis les années 1990, les FAD ont été engagées sur des terrains de plus en plus exposés, au titre des activités de maintien de la paix ou de reconstruction nationale. Cet engagement des FAD à l'international a été entériné et systématisé par les nouvelles lois sur la sécurité nationale adoptées sous le Cabinet Abe à l'automne 2015. Ces dispositifs posent en termes nouveaux, non seulement les possibilités de riposte militaire, mais aussi les capacités de la médecine militaire, en termes de structures, d'équipements, de formation et d'entraînement, à traiter les situations d'urgence induites par un risque militaire accru.

National audience; Article traitant d'une mission méconnue des Forces d'autodéfense japonaises : le maintien de l'ordre. Il détaille les cas prévus où les FAD peuvent être mobilisées à cette fin en cas de défaillance des forces de police et il s'interroge sur l'actualité de cette fonction des FAD depuis les années 1990 à la lueur de la lutte anti-terroriste et de la gestion des risques sécuritaires inhérents aux catastrophes naturelles

Article faisant le point sur le principe de neutralité religieuse de l'Etat japonais, son ambiguïté dans la pratique institutionnelle, avec les connivences de la classe politique avec certaines organisations religieuses, le poids du lobby shintô, ainsi que les tentatives plus ou moins avortées de contrôle des sectes les plus dangereuses, comme la secte Aum, ou la difficile conciliation entre la liberté de croyance ou du culte avec la lutte contre la subversion.

Ce chapitre traite de la naissance du code civil de 1898 au Japon du point de vue des retournements idéologiques et politiques qui ont présidé à son élaboration depuis les années 1890, dans un contexte marqué par le retour en force d'une certaine forme de nationalisme néo-confucianiste qui s'incarne, notamment, dans la métaphore familliste de l'Etat-Nation. Il souligne surtout que les controverses autour de la famille comme microcosme de l'Etat, masquent en réalité une attaque en règle contre la codification même du statut de la famille, comme incompatible avec la hiérarchie indépassable des valeurs induites par le respect du principe de piété filiale.