1. Étude rétrospective du suivi de patients avant un diagnostic de déficit en mévalonate kinase
- Author
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Maryam Piram, Sandra Berody, Caroline Galeotti, and Isabelle Koné-Paut
- Subjects
030203 arthritis & rheumatology ,03 medical and health sciences ,0302 clinical medicine ,Rheumatology ,030225 pediatrics - Abstract
Resume Le deficit en mevalonate kinase (MKD) est une maladie auto-inflammatoire autosomique recessive causee par des mutations du gene MVK . Le MKD est une maladie tres rare, et de ce fait de nombreuses erreurs de diagnostic et de recommandations medicales peuvent preceder le diagnostic, ce qui rend cette maladie encore plus lourde. Objectifs Evaluer les recommandations medicales entre le premier symptome et le diagnostic de MKD, ainsi que le retard de diagnostic. Methodes Un questionnaire a ete envoye a des rhumatologues francais, dont des rhumatologues pediatriques, afin de recueillir des informations retrospectives provenant de patients pour lesquels une analyse genetique avait confirme le MKD. Ces informations incluaient les premiers symptomes de la maladie, les differents diagnostics effectues precedemment, les traitements recus et la lourdeur de la maladie principalement evaluee par le nombre d’hospitalisations. Resultats Treize patients ont ete analyses. L’âge moyen du debut de la maladie etait de 9,5 mois (de la naissance a 36 mois). Le retard moyen du diagnostic etait de 7,1 annees. Onze d’entre eux avaient ete hospitalises au moins 5 fois avant le diagnostic. Une grande variete de maladies a ete suspectee : l’arthrite juvenile idiopathique de type systemique, le syndrome de fievre periodique–stomatite aphteuse–pharyngite–adenopathie, les autres fievres recurrentes hereditaires, une vascularite, une maladie du tissu conjonctif, une maladie intestinale inflammatoire, une gastrite, une immunodeficience et les infections. Avant le diagnostic, neuf patients avaient recu des corticosteroides et 6 patients avaient recu des anti-inflammatoires non steroidiens. La moitie des patients avaient recu des antibiotiques de facon repetee, un tiers avait recu des immunoglobulines intraveineuses et les autres avaient ete traites par des immunosuppresseurs ou de l’hydroxychloroquine. Conclusions Le MKD est une maladie grave encore difficile a traiter. Cependant, un recours a un centre de reference precocement accompagne de soins, pouvant etre obtenus par une sensibilisation des medecins, est essentiel pour ameliorer a la fois le cadre et la qualite de vie des patients.
- Published
- 2016
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