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Durant l’enfance et l’adolescence, un certain nombre de mécanismes physiologiques se mettent en place pour assurer le bon développement mental et physique de l’individu. Le sommeil y joue un rôle très important en permettant notamment une bonne maturation du cerveau. Or c’est également durant l’adolescence que se développent et s’installent dans la durée les consommations de tabac. Et si des études se sont intéressées aux troubles du sommeil parmi les consommateurs de substances addictogènes, peu d’études se sont intéressées à la relation inverse.Matériel et méthode : À partir des 2134 sujets de la cohorte TEMPO de plus de 16 ans ayant au moins une donnée de consommation de tabac renseignée sur l’ensemble du suivi, nous avons modélisé les trajectoires de consommation de tabac de la fin de l’adolescence à l’âge adulte avec la méthode « Group-Based Trajectory Modeling ». Nous avons testé l’association entre les troubles du sommeil à 16 ans ou moins et ces trajectoires de consommation de tabac chez les 1029 sujets ayant des données complète sur l’exposition via une régression logistique multinomiale.Résultats : Nous avons estimé cinq trajectoires de consommation de tabac : une trajectoire de non-fumeurs, deux trajectoires de tabagisme persistant mais à des niveaux différents et enfin deux trajectoires d’arrêt de la consommation à des temps différents. Nous n’observons pas d’association statistiquement significative entre les troubles du sommeil et la consommation de tabac.Conclusion : Nous n’avons pas mis en évidence, dans cette étude, d’association entre les troubles du sommeil à l’enfance et la consommation de tabac de l’adolescence à l’âge adulte. Cependant, les conséquences des troubles du sommeil chez l’enfant et l’adolescent restent majeures et il est important de continuer les interventions visant à les réduire.