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La recherche agronomique doit se donner les moyens d'expliciter les conditions techniques, économique, sociales et organisationnelles dans lesquelles l'agriculture des régions où elle intervient est susceptible de progresser techniquement et de se développer, ceci pour mieux évaluer les changements dans les politiques macro-économiques et sectorielles qui aideraient à créer ces conditions. Le niveau d'approche proposé pour mobiliser l'information et les connaissances disponibles, par essence hétérogènes, est celui du système agraire local tel qu'il fonctionne à l'échelle des villages. La méthode de formalisation et de calcul retenue est la programmation linéaire bien adaptée pour choisir des activités complémentaires et concurrentes dans un contexte de contraintes sévères. Le cas d'un village du sud du Mali est traité. Il correspond à une situation évoluée avec des problèmes d'équilibre entre une culture de rente (coton) et des cultures céréalières, de relations agriculture-élevage, de pression démographique croissante etc. L'écriture d'un modèle simplifié est décrite pas à pas. Les résultats sont discutés et plusieurs scénarios sont présentés et discutés pour illustrer les possibilités d'analyse et d'évaluation offertes par cette technique

Une modélisation des transferts hydriques à l'échelle d'un petit bassin versant est abordée en particulier sous l'angle de ses rapports avec un dispositif expérimental.

Après deux années d'intervention dans le centre Rwanda (bordure orientale du Plateau Central). L'auteur tire des enseignements évolutions et pratiques en matière de lutte anti-érosive. Il essait de montrer l'insuffisance de méthodes strictement techniques (fossés, modèles de culture) et leur inapplicabilité dans le développement en raison des évolutions récentes que rencontrent les systèmes agraires : croissance démographique, pression foncière, insertion en économie de marché, etc

Il y a dix ans à peine, le planificateur africain était en droit de se demander si la vulgarisation massive de techniques améliorant la productivité des cultures non irriguées n'était pas préférable à l'implantation d'aménagements dont l'impact réel sur le développement régional serait limité (le calcul économique étant là pour confirmer cette hypothèse). Aujourd'hui, ce schéma est devenu inopérant dans les zones de pluviométrie annuelle inférieure à 600 mm où l'eau est devenu le principal facteur limitant de la production agricole. L'aménagement et particulièrement la mise en oeuvre de la petite hydraulique en milieu rural semble un outil possible de développement rural sinon un point de passage incontournable, dans les zones de socle notamment, où la mobilisation des eaux de surface et souterraines est délicate. Des exemples sont empruntés à de récentes études d'identification dans des zones de socle: Kenya, Mali, mais aussi à des régions de nappes continentales (Dallols au Niger).

En résumé ce qui caractérise la problématique de la gestion du ruissellement au Yatenga est : la dégradation du milieu naturel, le renforcement des aléas climatiques. En règle générale l'aménagement n'est pas un état mais un procès, dans lequel on injecte de l'information et des capitaux, qui dure une phase suffisamment longue et qui amène à la transformation d'un milieu et non pas d'un élément isolé, et qui doit par conséquent être d'emblée conçu en tant que tel