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Intervention en visio; National audience

L’idée que la science est susceptible de répondre aux besoins, tant épistémiques que pratiques, de la société, à la condition qu’elle en soit détachée, a longtemps dominé les façons de concevoir les rapports entre science et politique et, plus largement, les rapports entre science et société. L’article analyse de façon critique ce lien entre autonomie et utilité et propose des conditions que toute forme de limitation de l’autonomie de la science doit respecter. À la lumière de ces conditions, différentes façons possibles, ou déjà à l’œuvre, d’exercer cette limitation sont discutées, en particulier l’idée d’une implication directe du public dans les choix de politique scientifique. The idea that science will meet the need and demand of society if it is detached from it has long dominated views on the relationships between science and politics and, more broadly, on the relationships between science and society. The paper critically analyses this link between autonomy and utility and proposes conditions that need to be met by any form of limitation of scientific autonomy. In light of these conditions, various possible (or already implemented) ways to exercise such limitation is discussed, in particular the plea for direct public participation in the setting of research agenda.

« Science et société » : la formulation courante de cette thématique de recherche peut suggérer à première vue une extériorité des activités scientifiques par rapport à la société. Il conviendrait dès lors d’étudier les relations et influences réciproques qu’entretiennent ces deux entités séparées – on parle souvent par exemple de contrat social entre science et société. Cette conception d’une science largement autonome n’est pas sans pertinence historique et constitue de plus un élément esse...

« A quand un CitizenCampus pour les chercheurs ? », Horizons publics, août 2020; International audience

« Pour une convention citoyenne sur la recherche », Le Monde, 4 mars 2020; International audience

“Pour un tournant politique de la philosophie des sciences”, Actes du colloque Où va la philosophie française ? Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, 18-20 janvier 2020, à paraître; International audience

« The unpredictability of scientific inquiry: the unexpected might not be where you would expect » (avec B. Bedessem en 1er auteur), Studies in History and Philosophy of Science, 73, pp 1-7, 2019; International audience

Entretien « Science participatives et sciences citoyennes », Cause commune, mai/juin 2019; International audience

« Sciences citoyennes, oui, mais comment? » , The Conversation, 22 mai 2018; International audience

Les enjeux de la question de la démarcation entre science et non-science se trouvent profondément renouvelés dans nos sociétés contemporaines qui placent les sciences et l’innovation technologique au cœur de leur développement. Quelles ressources offre aujourd’hui la philosophie des sciences pour penser cette démarcation et proposer des critères de démarcation opérationnels ? Sans souci d’exhaustivité, cet article présente quelques-unes des principales propositions philosophiques récentes en la matière, qui ont en commun de prendre acte à la fois de l’insuffisance des critères épistémologiques classiques proposés au XXe siècle et de l’abandon d’une vision unitaire des sciences qui allait de pair avec ces critères. The issues of the demarcation between science and non science are significantly renewed in our contemporary societies, which put science and technological innovation at the center of their development. Which resources are offered today by philosophy of science to think this demarcation and propose operational criteria of demarcation? This article presents some of the main recent relevant philosophical propositions, which acknowledge both the shortcomings of the traditional epistemological criteria proposed last century and the abandonment of unitary view of science that used to go hand in hand with these criteria.

In the face of causal complexity, scientists reconstitute phenomena in order to arrive at a more simplified and partial picture that ignores most of the “bigger picture.” This paper will distinguish between two modes of reconstituting phenomena: one moving down to a level of greater decomposition (toward organizational parts of the original phenomenon), and one moving up to a level of greater abstraction (toward different differences regarding the phenomenon). The first aim of the paper is to illustrate that phenomena are moving targets, i.e., they are not fixed once and for all, but are adapted, if necessary, on the basis of the preferred perspective adopted for pragmatic reasons. The second aim is to analyze in detail the second mode of reconstituting phenomena. This includes an exposition of the kind of pragmatic-pluralistic picture resulting from the fact that phenomena are reconstituted by a move up to a level of greater abstraction.

Faits, modèles et théories en écologie : Revisiter les intuitions de Levins à partir de la philosophie de Gödel. Chaire Modélisation Mathématique et Biodiversité