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Christian de Perthuis, Pierre-André Jouvet, 2013, Le Capital vert : une nouvelle perspective de croissance, Editions Odile Jacob, 288 pages Ce livre veut « rompre avec la pensée économique traditionnelle, qui considère la nature comme un stock limité de ressources, dont l'épuisement menace la croissance ». Il met l'accent sur les services qu'elle nous rend, comme la stabilité du climat ou la biodiversité en considérant la nature comme un facteur de production supplémentaire, le capital naturel (ou vert). Ce changement de perspective pose la question de la rémunération de ce nouveau facteur. La nature n'étant pas un bien marchand n'a pas de prix informant les agents de son efficacité productive, si bien que leurs décisions d'allocation de ce « nouveau » facteur sont faussées. Les auteurs préconisent donc de valoriser ce capital naturel avec les méthodes mises au point en économie de l'environnement (évaluation contingente, prix hédoniques, coûts de déplacement, marché de permis, etc.). On pourra alors se baser sur cette valorisation pour donner les « bonnes incitations » informant les agents, via des signaux prix, sur les contributions relatives de chaque facteur et induisant l'allocation la plus efficace. D'où deux questions principales : celle de la gouvernance à mettre en place et celle de la nouvelle distribution des richesses suite à la prise en compte de ce nouveau facteur. En effet, un facteur supplémentaire à rémunérer avec le même revenu total implique que les deux facteurs traditionnels du travail et du capital voient leurs parts modifiées (en principe à la baisse). Et on sait que tout problème de redistribution pose un problème d'acceptabilité sociale. Or selon les choix faits, la transition vers l'économie verte pour laquelle plaident les auteurs peut aussi bien accentuer que réduire les inégalités. L'objectif est alors de fournir les « bonnes incitations » conduisant à une croissance verte réduisant les inégalités. Ce programme les auteurs le défendent en dix-huit chapitres alternant les analyses théoriques et les illustrations concrètes de la valorisation souhaitée (sur le prix du carbone, du génome, de la biodiversité ou de l'énergie), pour terminer sur la gouvernance. Dans le contexte actuel, que le dernier rapport du GIEC vient d'assombrir encore un peu plus en notant que la cible des 2 • C actée à Copenhague n'a des chances d'être atteinte qu'en démarrant plus vite et plus fort l'infléchissement des émissions de gaz à effet de serre qui continuent pour l'instant à croître, on aimerait pouvoir adhérer sans réserve à ce qui nous est proposé. Mais si on partage sans difficulté le constat dressé d'une nature maltraitée que notre système économique tient pour exploitable sans limite, on est plus réticent sur la suite du raisonnement. Tout d'abord parce qu'il nous semble entaché d'un flou conceptuel quant à la proposition centrale de la valorisation de la nature ; ensuite parce que si nous sommes d'accord avec les auteurs pour considérer la monétarisation de ce qu'ils nomment le capital naturel comme nécessaire, 559

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Agricultural Economics and Environmental and Resource Economics are two fields which cross-fertilized each other. These interactions are expected to grow in the near future, as the sustainability of agriculture is challenged by the depletion of natural resources. In this article, we focus on three topics in natural resource economics : the resource curse, the sustainable development, and the green paradox. Insights from these topics are then used to discuss the future challenges to be addressed in agricultural economics. The literature on the resource curse examines the links between resource rent and economic development, and emphasizes that resource richness may jeopardize economic growth. The recent boom in agricultural commodity prices may lock developing countries in a poverty trap if the rent from agricultural products exports is not properly reinvested. The economics literature on sustainable development emphasizes that defining sustainability is a difficult task, and that there is not a unanimous sustainability criterion to be applied to agriculture. Here again, the question of capital depreciation and investment for future generations is central and calls for the valuation of the capital assets agriculture relies on. The literature on the green paradox questions the effectiveness of well-intended environmental policies and their possible counter-productive effects. Improperly defined policies, such as biofuel subsidies and mandate, or land use constraints aiming at preserving biodiversity, may result in more rapid resource degradation., Bontems Philippe, Martinet Vincent, Rotillon Gilles, Withagen Cees. Interactions between agricultural economics and environmental and resource economics in European research: Insights from the theory of non-renewable resources. In: Revue d’études en Agriculture et Environnement, Vol. 96, N°1, 2015. pp. 167-185.

Destinée à promouvoir une recherche fondamentale pluridisciplinaire, l’Action Concertée Incitative Ville (ACIV) créée par le Ministère de la Recherche visait au renouvellement des problématiques, afin de mieux comprendre les enjeux urbains contemporains, les transformations en cours et d’anticiper les évolutions. Cet ouvrage dresse l’inventaire des recherches soutenues lors des quatre années de programmation de l’ACIV. Les deux tomes rassemblent 143 contributions qui manifestent, de la part d’équipes « confirmées », de « jeunes » chercheurs ou de doctorants, le foisonnement et la richesse des thèmes, des problématiques, des méthodes et des terrains. Ces contributions qui rendent compte des recherches financées par l’ACIV et des allocations de thèse soutenues par elle, s’organisent autour de six thématiques : « Formes urbaines, cultures et modes de », « Cohésion sociale et citoyenne », Modifications d’échelles, recomposition des systèmes territoriaux et », « Cultures urbanistiques » : des sources de l’histoire urbaine au développement urbain durable », « Milieux physiques, ambiances urbaines et », « Management, gestion et systèmes techniques ». La postface ouvre, quant à elle, une réflexion critique et prospective « à plusieurs » sur le devenir de la recherche urbaine.

Note portant sur l’auteur La recherche engagée par le THEMA sur le thème du renouvellement urbain avait trois composantes. L’une était d’ordre méthodologique sur la prise de décision avec irréversibilité et les deux autres se proposaient d’étudier, d’une part, l’estimation de la valeur sociale d’opérations spécifiques de réhabilitation urbaine et, d’autre part, le rôle de la mobilité dans le cadre de la Région Île-de-France. LES DIMENSIONS D’IRRÉVERSIBILITÉ ET DE RISQUE ASSOCIÉES AUX OPÉRATIO...

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International audience; Sustainable development must satisfy the needs of present generations without compromising the ability of future generations to meet theirs. Although it looks at the economic, environmental and social aspects of sustainability, this article focuses specifically on an analysis of the concept in conjunction with the use and protection of natural resources. It shows how taking account of environmental goods, including the finite nature of certain natural resources, can change the way economists deal with the issues of growth, development and equity between generations. In this context, after a brief historical perspective on the concept of development, the paper shows how the potential for substitutability between natural and manufactured capital, for example in production technologies, lead to two paradigms, that of weak sustainability and that of strong sustainability. These two approaches are presented in an effort to explain how their merits can be mutually reinforcing.

Chapitre 5; In this chapter, we examine how the Economic Dynamics Theory can be used to address the sustainable development issue. Sustainability is related to economic dynamics and intergenerational equity concerns. We first describe how the environmental concerns have been taken into account in the neoclassical approach of the optimal economic growth. In such a framework, the Hamiltonian of the optimization problem is interpreted as a sustainability indicator. We examine how these results are consistent with the way sustainability issue is described as a requirement to conserve utility level through time. Sustainability is then achieved when genuine saving is positive,"reening" the Net National Product. After that, we use the invariance approach (Noether's theorem) to exhibit the conditions for conservation laws in economic dynamics to exist. If something is preserved along an optimal economic path, it can be interpreted as a representation of sustainability. We discuss how the existence conditions are related to the economy's characteristics (time preference and technology). Moreover, these conservation laws are linked to time and state variables transformations in the invariance theory. We relate these transformations to endogenous changes in the economy (environmental preferences and technological progress) and show that the conserved quantities can be interpreted as modified Hamiltonians, defining new sustainability account systems.; Dans ce chapitre, les auteurs examinent comment la théorie de l'économie dynamique peut être utilisée pour aborder la problématique de développement durable. Cette problématique est fortement liée à la dynamique de l'économie et aux questions d'équité intergénérationelle. Les auteurs décrivent tout d'abord comment les considérations environnementales ont été prises en compte dans l'approche économique néoclassique de la croissance optimale. Dans ce cadre le Hamiltonien du problème d'optimisation est interprété comme un indicateur de soutenabilité. Les auteurs examinent si ces résultats sont compatibles avec le concept de développement durable, basé sur l'idée de l'utilité doit être maintenue au cours du temps. La durabilité est garanties lorsque "l'épargne véritable" est positive, fournissant un cadre à la "comptabilité verte". Après cela, les auteurs utilisent l'approche d'invariance (théorème de Noether) pour mettre en évidence les conditions nécessaires pour qu'un invariant existe le long d'une trajectoire de développement optimal. Un tel invariant peut être interprété en termes de durabilité. Les auteurs décrivent comment ces conditions sont liées aux caractéristiques de l'économie (préférences temporelles et technologie). De plus, ces lois de conservations sont liées à des transformations du temps et des variables d'état dans la théorie de l'invariance. Les auteurs interprétent ces transformations en termes de changement endogènes à l'économie (préférences environnementales et progrès technique) et ils montrent comment les quantités conservées s'interprètent comme un Hamiltonien modifié, fournissant de nouveaux cadres de comptabilité soutenable.

In the economic literature, sustainability is often definedas the requirement of keeping something constant, or at least nondecreasing,along time (for example, consumption or utility). In this paper,we wonder under which conditions invariant quantities can be foundalong the optimal paths defined by the classical representation of aneconomy with an exhaustible resource. We use the Noether theorem todetermine the conservation laws of dynamic systems. We examine underwhich conditions such invariants exist and how they can be interpreted assustainability indicators.; La durabilité est souvent définie en économie commel’exigence de conservation de certaines variables dans le temps (utilitéou consommation par exemple). les auteurs se demandent dans cetteétude sous quelles conditions la représentation classique de l’économie,appliquée à un système dont la production dépend d’une ressourceépuisable, permet de définir des quantités qui restent invariantes le longdu sentier de croissance optimale. Ils utilisent pour cela le théorème deNoether qui permet de déterminer les lois de conservation d’un systèmedynamique. Ils examinent les conditions d’existence de tels invariantset discutons leur interprétation en terme de durabilité.

In this paper, we theoretically explore the implications of social norms in deterring pollution standard fraud along with economic incentives provided both by markets and regulatory activities. The model assumes that a large number of risk-averse individuals differ not only in their private cost of compliance with the environmental standard but also in their individual aversion to fraud. The aversion of fraud is influenced by the extent of social norms. We show that there may be multiple equilibrium rates of compliance for a given enforcement policy. We also show that under risk aversion the potential loss in market revenues has an ambiguous effect on the equilibrium rates of compliance. Similarly, increasing the probability of audit may decrease the equilibrium rate of compliance when stochastic events make unvoluntary non compliance possible. Last, we show that the information brought to the market is crucial for polluters' behavior. For this, we explore the impact of self-reporting procedures and public disclosure of criminal records.

International audience; Le développement durable doit permettre la satisfaction des besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Les auteurs s’intéressent à l’analyse de ce concept en liaison avec l’utilisation des ressources naturelles épuisables. Ils montrent comment les limites de la nature appellent la technologie à jouer un rôle clef, à travers les possibilités de substitution entre capital naturel et capital fabriqué.

Mention d'édition : 3; International audience; Marées noires, effet de serre, perte de biodiversité, pluies acides, déforestation... Quelles sont les causes de ces dégradations environnementales? Que peut-on faire pour les empêcher? Pourquoi le Honduras, qui est un petit pays avec peu de ressources forestières, exporte-t-il du bois vers les Etats-Unis, qui possèdent quelques-unes des plus grandes forêts du monde? La libéralisation des échanges nuit-elle à l'environnement ? Qu'est-ce que le principe de précaution ? Progressivement, une approche économique de l'environnement s'est développée pour répondre à ces questions et à bien d'autres. Ce livre a pour objectif de les présenter. II s'attache en particulier aux méthodes utilisées pour évaluer les biens environnementaux hors marché et les coûts de la pollution. Il détaille également les instruments des politiques environnementales : écotaxe, norme, droit à polluer. II prend le parti d'informer le citoyen sur les méthodes utilisées dans les processus de décisions publiques et sur leurs limites, afin qu'il ne s'en remette pas aux seuls experts ..

Publiée dans : Etudes et Synthèses - UMR Lameta ; ES 2007-03; International audience; L’objectif de cet article est de montrer comment la recherche en économie aborde et analyse le concept de développement durable, ses significations et ses conséquences. A cette fin, nous avons privilégié un fil directeur qui peut être résumé sous la forme de deux questions : Comment la préoccupation pour la durabilité modifie-t-elle la manière dont les économistes étudient les problèmes de développement et de croissance ? Comment intervenir de façon à infléchir les comportements des agents individuels et des institutions dans un sens plus durable ? Pour répondre à la première question, on mobilisera les outils de la macroéconomie de la croissance. Pour répondre à la deuxième, on utilisera principalement le cadre de référence de l’économie de l’environnement et des ressources naturelles (pour une présentation synthétique de l’économie de l’environnement, voir, par exemple, Bontems et Rotillon, 2003 ; pour une présentation synthétique de l’économie des ressources naturelles, voir, par exemple, Rotillon, 2005).

International audience; L’objectif de cet article est de montrer comment la recherche en économie aborde et analyse le concept de développement durable, ses significations et ses conséquences. A cette fin, nous avons privilégié un fil directeur qui peut être résumé sous la forme de deux questions : Comment la préoccupation pour la durabilité modifie-t-elle la manière dont les économistes étudient les problèmes de développement et de croissance ? Comment intervenir de façon à infléchir les comportements des agents individuels et des institutions dans un sens plus durable ? Pour répondre à la première question, on mobilisera les outils de la macroéconomie de la croissance. Pour répondre à la deuxième, on utilisera principalement le cadre de référence de l’économie de l’environnement et des ressources naturelles (pour une présentation synthétique de l’économie de l’environnement, voir, par exemple, Bontems et Rotillon, 2003 ; pour une présentation synthétique de l’économie des ressources naturelles, voir, par exemple, Rotillon, 2005).

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We consider a model of regulation for nonpoint source water pollution through non linear taxation/subsidization of agricultural production. Farmers are heterogenous along two dimensions, their ability to transform inputs into final production and the available area they possess. Asymmetric information and participation of farmers to the regulation scheme put constraints on the optimal policy that we characterize. We show that a positive relationship between size of land and ability may exacerbate adverse selection effects. We then introduce acceptability constraints and show that the intervention under acceptability amounts to reallocate production towards inefficient farmers who benefit from the reform at the expense of efficient producers. Last, we calibrate the model using datas on a french watershed (Don watershed). Simulations indicate that satisfying a high degree of acceptability does not entail high welfare losses compared to low degree of acceptability.

We present the impact of the farms heterogenity on the promotion of non-commodity outputs on a French case study. We show that the large heterogeneity of the ratio of the amount of non-commodity outputs supplied by the farms can be captured by a one-dimensional parameter : the type of the farm. Second, using the relationship between the amount of non-commodity and commodity outputs supplied by the farms and their types, a regulator can design an optimally differentiated policy to promote the supply of the non-commodity output without weakening too much the supply of the commodity output and the farmers' revenue.

In this paper we present the main results of three original studies on the equilibrium with a market of tradeable permits in a static framework. In first study, we have considered an international equilibrium of two countries which depend on the quantity of permits to each country. The allocation is efficient if and only if it is proportional to efficient labor. A redistribution in favor of the less developed country implies a redistribution to this country but leads to a dilemma with efficiency. In the second study, we analyze the consequences of the choice between giving free permits to firms and other possibilities. We show that for equalizing incomes of production factors with there marginal productivities, each factor should receive a quantity of free permits proportional to its contribution to production. In the third study, we consider the partial equilibrium of an industry where each firm is characterized by a parameter combining production efficiency and pollution effect. We define a theoretical indicator of environmental efficiency and we analyze its properties.

Plusieurs mécanismes économiques sont à la disposition d'un régulateur souhaitant limiter les pollutions diffuses tout en préservant l'activité agricole. L'article compare l'effet attendu sur la pollution et le revenu, au sein d'une population d'éleveurs laitiers, de plusieurs instruments en tenant compte de leur acceptabilité : taxation linéaire sur les engrais, extensification uniforme, quota d'engrais. Il illustre également l'intérêt de construire des mécanismes de régulation reposant sur une taxation non linéaire de la production. Les résultats du modèle présenté reposent sur des données acquises sur un bassin versant d'élevage en Loire-Atlantique.