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Le développement trop rapide de la microfinance a inondé les villes et les campagnes indiennes de crédits, utilisés pour des dépenses ne générant pas de revenu direct. Motivée d'abord par le respect d'obligations réglementaires bancaires et ensuite par des logiques de profit et de renforcement de réseaux clientélistes, cette injection massive de liquidités a fini par échapper à tout contrôle. Chaque maillon de la chaîne - des décideurs aux usagers en passant par les banques, les agents de crédit ou des leaders locaux- avait de bonnes raisons de maintenir artificiellement la solvabilité des clients, jusqu'à ce que le système dépasse la limite du raisonnable. Cette crise illustre les dysfonctionnements et les impasses d'une microfinance motivée par l'appât du gain, tout en révélant la très grande vulnérabilité des ménages indiens.

This article aimed to deepen understandings of poor household borrowing practices by drawing on a case study from rural Southern India. It combines descriptive statistics and qualitative analysis to show that households juggle with a wide range of borrowing sources and that each serves very specific purposes. From a theoretical perspective, we suggest that the neoclassical cost/benefit framework often used to analyse debt decisions should be enlarged to include social criteria in line with recent insights from economic anthropology and political economy. From a policy perspective, we argue that all things being equal, local financial arrangements might have important comparative advantages over traditional microfinance products.

Les auteurs interrogent l'appartenance des institutions de micro-finance au champ de l'économie sociale et solidaire en se référant à la distinction par Karl Polanyi entre principes d'intégration économique. Ils montrent en illustrant par certains exemples ouest africains que les institutions de micro-finance, contrairement à la classification juridico-institutionnelle, ne relèvent pas spontanément de l'économie sociale et solidaire. Seules certaines de leurs pratiques (inclusion financière par le groupe de caution solidaire, gestion réellement participative dans certains cas, articulation de l'acte économique à une contribution citoyenne, capacité à relever le défi de la péréquation des coûts et du partage de revenu) et une fraction des institutions (par exemple les CVECA ayant un fort ancrage territorial et portée parfois par des organisations de producteurs ou encore les institutions de micro-finance de type mutualiste constituées en réseaux nationaux voire transnationaux significatifs) peuvent être classées dans le champ de l'économie sociale et solidaire. Ce résultat implique que l'analyse de la contribution des institutions de micro-.finance à l'économie sociale et ~ solidaire doit se faire en interrogeant ou cas par cas le mode de régulation socio-économique, sa nature plus ou moins solidaire et son articulation à un engagement citoyen.

Présentation de l'éditeur : Profitant du début de déploiement des activités d'Al Amana en milieu rural, l'objectif de cette étude, initiée en 2006, était de mesurer quantitativement les impacts économiques du microcrédit en milieu rural enclavé. Les premiers résultats de cette étude ont fait apparaître, d'une part, un taux d'emprunt (ou taux de participation) parmi la population cible plus faible que le taux escompté, obligeant l'équipe IPA/J-PAL à adapter sa stratégie d'échantillonnage et, d'autre part, de fortes variations de taux d'emprunt entre villages (de 0 % à plus de 80 %), alors que le type de crédit proposé est le même partout. Dans une perspective de complémentarité, cette étude vise à identifier, à partir d'une approche qualitative, les différents facteurs qui favorisent (ou pas) la participation de la population rurale au microcrédit d'Al Amana.

La microfinance est présentée (et notamment par la Banque Mondiale, les ONG et certains gouvernements), comme LA solution de lutte contre la pauvreté. L'article se propose de montrer comment, à partir d'une idée simple, prometteuse, les processus d'appropriation tant au niveau des familles rurales que des organisations chargés de la mettre en oeuvre sont d'une grande complexité. Cette complexité empêche non seulement de prévoir les effets de cette innovation sur les populations, mais en plus elle empêche la mise en place ex ante de règles, de contrôles ou tout autre forme de suivi des effets vraiment fiables. Ce n'est qu'avec modestie et en ex post que la recherche peut identifier, tester et proposer des mesures d'accompagnement, voire de correction des effets inattendus des innovations mises en place. Le programme de financement de vaches laitières par la microfinance en Inde du Sud (SGSY) illustre cette analyse. Nous présenterons la théorie de ce programme, les résultats attendus, comment cette opération présentait toutes les garanties d'un programme économiquement viable et socialement bien pensé. Ensuite nous montrerons comment les familles se réapproprient les crédits " vaches " soit en " détournant " les fonds soit en changeant la façon de gérer les " vaches achetées ". D'autre part les autres acteurs dans l'environnement immédiat des familles rurales viennent se greffer sur le processus et en altère le fonctionnement (ONG, banques). Nous conclurons sur les limites d'une innovation développée trop vite auprès d'un très grand nombre de familles sans réel suivi, accompagnement et évaluation.

Drawing on data collected in rural South India, and using mainly a comprehensive approach, the purpose of this paper is to analyse the effects of microfinance on the financial vulnerability of its clients. First, we observe that microfinance is a double-edged sword: it can either reduce the financial vulnerability of households or push them further into debt.Second, we argue that an understanding of the uses and processes of microfinance is inseparable from one of the broader local dynamics pertaining to employment, financing and consumption. We also argue that the effects of microfinance depend upon how clients articulate and coordinate microfinance with the other financial tools to which they have access and the whole range of strategies deployed to cope with vulnerability and to build assets, both tangible and intangible.

" La dette est un lien social ". Si " l'inclusion financière " des populations européennes est acquise, si cette inclusion est quelque peu " désincarnée " (qui connaît encore son banquier ?), le " lien social " a quasiment disparu. En matière de microfinance la question du lien social et de la " morale " dans l'inclusion financière " fait débat. Il a semblé intéressant, pour ceux qui n'ont pas forcément le temps d'écumer les librairies ou de surfer sur les sites des libraires, de présenter aujourd'hui un livre qui vient de sortir sur cette question de dette et de morale et qui jette un oeil historique sur ce qui s'est passé en Europe.

Le BIM d'aujourd'hui est la traduction d'un article paru dans le magazine indien Outlook Business. Il traite de l'émergence d'une nouvelle activité des IMF en Inde, celle d'intermédiaires entre les sociétés commerciales et les populations des campagnes. Cette activité est en train de modifier le rôle des agents de crédit. Le secteur de la microfinance est bouillonnant d'idées, mais ce que décrit cet article peut laisser songeur. A vous de juger.

En Inde, comme dans de nombreuses autres parties du monde, la microfinance connaît un développement exponentiel. L'objet de cet article est d'étudier l'une des spécificités du secteur microfinancier indien, le self-help-groups bank linkage. Alors que ce programme affiche des résultats relativement positifs d'un point de vue quantitatif, la qualité des services proposés reste médiocre. L'absence totale de professionnalisme et l'excessive centralisation des prises de décisions s'avèrent difficilement compatibles avec une offre adaptée à la diversité des contextes et des besoins. Quant au principe du prêt de groupe, son efficacité en matière de taux de remboursement est incontestable, mais il présente de nombreuses limites qui sont fortement sous-estimées.

En zone rurale, les CECAM représentent, le plus souvent, le seul moyen d’accès à un crédit formel proche tandis que la raison majeure de la non adhésion au réseau reste l’auto exclusion du crédit. L’étude souligne l’importance des crédits CECAM : facteurs de sécurisation alimentaire, de renforcement de la résilience des ménages moyens et pauvres ; levier et accélérateur de développement des projets économiques pour les ménages moyens et aisés. Elle rapporte aussi le cas d’emprunteurs qui ont connu des difficultés avec leur crédit.

En zone rurale, les CECAM représentent, le plus souvent, le seul moyen d’accès à un crédit formel proche tandis que la raison majeure de la non adhésion au réseau reste l’auto exclusion du crédit. L’étude souligne l’importance des crédits CECAM : facteurs de sécurisation alimentaire, de renforcement de la résilience des ménages moyens et pauvres ; levier et accélérateur de développement des projets économiques pour les ménages moyens et aisés. Elle rapporte aussi le cas d’emprunteurs qui ont connu des difficultés avec leur crédit.

National audience; The article focuses on the loan trajectories of subscribers of CECAMs in Madagascar and seeks to assess to what extent these trajectories constitute a system for risk management and reduction of vulnerability. The data suggest a positive relation between the diversity and intensity of the loan trajectory on the one hand, and the subscribers’ perception of a reduction in vulnerability on the other, even if, in certain situations, the loan can prove to be a source of risk. The terms and conditions for gaining access to loans indicate moreover a relative equity with regard to the poorest members. The innovatory experience of the CECAMs allow lessons of greater scope to be drawn for rural microfinance. Continuity of the supply in the long term, diversification of the range of products available and improving suitability of access and loan repayment procedures appear to be decisive factors.; L'article s'intéresse aux trajectoires de crédit des sociétaires des Cecam de Madagascar et cherche à évaluer dans quelle mesure ces trajectoires constituent un dispositif de gestion du risque et de réduction de la vulnérabilité. Les données suggèrent une relation positive entre la diversité et l'intensité de la trajectoire de crédit d'une part, la perception par les sociétaires d'une réduction de la vulnérabilité d'autre part, même si, dans certaines situations, le crédit peut s'avérer une source de risque. Les conditions d'accès aux crédits indiquent par ailleurs une relative équité vis-à-vis des sociétaires les plus pauvres. L'expérience innovante des Cecam permet de tirer des enseignements de portée plus générale pour la microfinance rurale. Continuité de l'offre sur le long terme, diversification de la gamme et adéquation des procédures d'accès et de remboursement du crédit apparaissent comme déterminants.

International audience; La microfinance indienne s’est donnée pour objectif de favoriser l’accès des pauvres au système bancaire pour leur permettre d’investir et de devenir entrepreneurs mais aussi de les sortir « des griffes des usuriers ». En fait la microfinance vient s’insérer dans un marché financier informel déjà très actif, et elle interagit avec lui. L’étude présente une analyse de la façon dont les ménages intègrent et combinent les services financiers du secteur formel et informel, comment ils choisissent leur créancier en fonction de la nature de la dépense à couvrir et du montant nécessaire. Les crédits du système formel ne viennent pas se substituer aux crédits existants, mais ils sont une opportunité de crédit de plus et, de ce fait, ils accroissent le volume de crédits disponibles. Mais en augmentant l’offre ils facilitent le « jonglage » entre les différentes sources, et des pratiques de « cavalerie financière ». Ils deviennent un risque pour ses utilisateurs à travers le surendettement.

National audience; Counselling services in animal traction equipment are very popular with producers who wish to assess the feasibility of their investment projects together with their consequences on the operation of their farms. Equipment advice as experimented in northern Cameroon is carried out in three phases: i) an overall diagnosis of the farm is performed so as to specify the outlines of the producer’s project in terms of animal traction equipment; ii) an in-depth analysis of cash-flow management practices is undertaken so as to decide on the financial set-up of the project whose self-financing capacity is a key element to its success; iii) the follow-up phase is used to estimate the consequences of the investments on the running of the farm, to make the adjustments deemed necessary and to identify new animal traction projects. Data is collected over a full crop year (from crop N to crop N+1) and processed with the producer. Co-constructing the animal traction project over a number a months allows it to be fine-tuned. This type of approach also helps to better understand both how farms operate and how farmers rationalize their activities.; Les producteurs sont demandeurs d’un conseil à l’équipement en traction animale pour évaluer la faisabilité de leurs projets d’investissement et de leurs conséquences sur l’exploitation agricole. Le conseil à l’équipement expérimenté au Nord-Cameroun comprend trois phases : 1) le diagnostic global de l’exploitation pour préciser les contours du projet de traction animale du producteur ; 2) l’analyse fine des pratiques de gestion de trésorerie pour effectuer le montage financier du projet dont la capacité d’auto financement est un élément déterminant ; 3) le suivi pour analyser les conséquences sur l’exploitation agricole, procéder à des ajustements et identifier de nouveaux projets. Les données sont collectées durant une année (de la récolte N à la récolte N + 1) et traitées avec le producteur. La co-construction du projet de traction animale sur plusieurs mois permet de l’affiner. Cette démarche permet aussi d’analyser les pratiques de gestion de l’exploitation et d’accéder au fonctionnement de l’unité de production.

Deux annonces récentes de réunions-conférences-séminaires pour clôturer l'année de la microfinance ont encore fait monter d'un cran le niveau de "béatification" de la microfinance que nous avons connu cette année. Je ne résiste pas au "plaisir" mêlé de tristesse que m'a inspiré la lecture des annonces suivantes: l'une émane de l'AFD qui, le 26 octobre dernier conviait à la présentation du film "un crédit pour l'espoir"; la présentation du film affirme que "le microcrédit annonce une révolution économique sans précédente: l'ouverture et la démocratisation du capital à près de 3 milliards d'individus actuellement exclus du système. Une révolution qui repose sur le crédit, "credere" - la confiance en l'être humain et son devenir". L'autre événement est la conférence "Empowering the Grass-Roots Economy: Microfinance for Growth and Happiness" à Bangkok les 24 et 25 novembre dans un des hôtels les plus chics de la capital thaïlandaise le Shangra-li (littéralement: "la microfinance pour la croissance et le bonheur" ... la chambre à partir de 250 $ la nuit). L'année de la Microfinance aurait pu être celle du bilan, d'une pause mise à profit pour réfléchir sur cet outil. Force est de constater qu'elle a été surtout une formidable machine de promotion pour attirer les investisseurs privés, les banques et les donateurs et les faire investir dans ce secteur présenté comme un secteur "win-win" où l'on gagnait de l'argent (à travers des institutions "sustainable") et libérait les petits promoteurs qui sommeillent en chaque pauvre. A trop vouloir promettre, à trop vouloir faire croire que c'est un "super outil" facile à mettre en oeuvre, il y a un gros risque de retour de balancier dans quelques années sous forme d'abandon des bailleurs de fonds parce que la microfinace n'aura pas tenu ses promesses. Cela s'est produit pour les coopératives il y a 30 ans, pour le "développement intégré" il y a 20 ans. Cela portera tord aux "pauvres", et à tous ceux qui cherchent à faire de la microfinance un outil utilisable à long terme.

En cette année 2005, année de la microfinance, la tendance est à l'euphorie, on pare la microfinance de toutes les vertus, on loue les initiatives des Etats et du secteur commercial (bancaire) pour leur appuis au secteur de la microfinance. Emportées par cette vague, nombre d'ONG créent, accroissent leurs activités dans le domaine de la microfinance, ou se sentent confortées dans leurs approches. Mais si l'on veut " rester professionnel ", " il faut raison garder " et prendre un peu de recul par rapport à cet engouement. Un ouvrage vient de sortir, et peut aider à cela. Il fait le point sur un des éléments phare de la microfinance " l'empowerment " des pauvres par la microfinance. Son titre à lui seul à pose bien le problème : " microfinance challenges : empowerment or disempowerment ". Cet ouvrage (en anglais), publié par L'institut Français de Pondicherry (Inde) rassemble 27 textes qui retracent les expériences et enquêtes menées en Inde, Indonésie, Bengladesh et Philippines sur cette question : la microfinance est-elle un facteur permettant " l'empowerment " des bénéficiaires ou au contraire n'a-t-elle pas des effets déstructurants dans les sociétés où elle est développée.

La mission qui fait l'objet de ce rapport s'inscrit dans le thème financement de l'embouche du programme RD du PDSFR. Elle avait pour objectif de préparer les différentes composantes de ce thème, d'en préciser le contenu et proposer un calendrier. Plus précisément elle devait permettre de faire le point de l'étude menée par le MRA, de faire un "état des lieux" de la base de données et des informations issues de cette étude et de caler les études que doivent mener les étudiants du CNEARC et du CRESA, sous la supervision de CAPEN, par rapport aux données dont on dispose sur l'embouche. Il se trouve que les informations dont on dispose sur le déroulement de l'enquête et sur la fiabilité des données recueillies ne permettent pas d'exploiter la base de données dans l'état où elle est à ce jour. La base devrait être complétée et "nettoyée" et une enquête rapide auprès de ceux qui ont mené l'enquête devrait permettre son utilisation. En attendant, les étudiants pourraient commencer leurs enquêtes fines sur les conditions techniques et économiques de l'activité d'embouche sur la zone de Libore- Kolo où l'on dispose d'une bonne base de travail. Un programme de travail est proposé. Parallèlement à ce travail d'enquête, il serait utile de réaliser auprès de quelques institutions de Microfinance un relevé des principales caractéristiques des crédits embouche qu'elles octroyés. Ce travail permettrait dans un premier temps d'avoir une idée des clients des crédits embouche et d'en tirer un échantillon qui sera enquêté de manière plus fine. Dans un deuxième temps, il permettra de mieux comprendre comment les IMF répondent à la demande de financement qui aura été identifiée lors des enquêtes approfondies.

La mise en oeuvre d'activités de financement de l'activité économique dans les pays du Sud ou de l'Est, mobilise différents types d'institutions françaises: banques commerciales, ONG, bureaux d'étude et consultants, coopération décentralisée, sociétés privées. Les ONG ont un rôle déterminant dans ce secteur, tant par le volume et la diversité de leurs activités que par leur capacité d'innovation méthodologique. En 2000, une étude de leurs modes d'intervention a été réalisée pour le F3E 3 . L'étude est fondée sur des entretiens réalisés avec les quinze "organisations de solidarité internationale" françaises les plus significativement impliquées dans les activités de crédit/financement et sur l'analyse de dix sept études (préliminaires ou évaluation) co-financées par le F3E, portant sur des projets de ces organisations. Par rapport à l'ensemble des ONG françaises intervenant dans ce domaine, cet échantillon est représentatif des actions ayant une envergure minimale, mais n'intègre pas les petites ONG travaillant dans le cadre de la coopération décentralisée; elles jouent sans doute un rôle significatif dans ce champ, mais restent difficile à identifier du fait de leur forte dispersion. L'article présente les résultats de cette étude et revient en conclusion sur la place des ONG dans le développement de la microfinance.

This report presents the results from a study called "Empowering Rural Producers Organisations" undertaken by a Team of Cirad scientists with the collaboration of Indonesian counterparts between January and February 2003, upon request of the World Bank and with the support of a Trust Fund from the French Government. The objective of the study on "Empowering Rural Producers organization" as stated in the Terms of Reference is "...to carry out a more in depth assessment of the status of empowering rural producer organizations (RPOs) and their possible future in Indonesia. ...to provide indications for the future construction of the FEATI project (Farmer Empowerment for Agricultural Technology and Information) in particular concerning: (1) the conditions necessary for rural producer organizations (RPOs) to emerge in Indonesia, (2) the interest of a better linkage between RPOs and government organizations or public service providers and (3) the conditions for such linkage to work".

International audience; L'article apporte un éclairage sur l'évolution du financement de la campagne agricole dans un contexte de libéralisation, à partir de l'exemple du Nord-Cameroun. Les besoins de financement de l'exploitation agricole sont analysés. L'offre de financement public concentrée sur la filière coton est appelée à décroître. Des alternatives de financement s'esquissent (groupements paysans, microfinance), mais leurs potentialités restent limitées face à l'ampleur des besoins de financement agricole. Les expériences de la privatisation des filières coton au Mali, au Bénin, au Burkina, plus avancées que celle du Nord-Cameroun, permettent de dégager quelques enseignements sur les conditions de préparation d'un tel processus. (Résumé d'auteur)

Ce rapport intermédiaire n°1 présente les objectifs, la méthode et le dispositif de recherche adoptés pour l'étude d'impact des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuel de Madagascar réalisée en 2003. Le centre du dispositif est une enquête quantitative sur un échantillon de 500 ménages (enquête n°1), approfondie dans un second temps par une enquête qualitative sur un échantillon de 100 ménages. L'analyse de l'impact des CECAM sur les ménages agricoles et ruraux est complétée par une étude de l'institution CECAM et de sa perception de son impact (enquête n°3) , ainsi que par une étude thématique sur l'impact des CECAM sur les organisations économiques agricoles (enquête n°4).

Cette étude analyse 4 projets d'équipement à traction animale d'agriculteurs du Nord-Cameroun et les stratégies financières mises en oeuvre à cet effet. Un tel projet est un processus complexe mettant en jeu des éléments techniques, économiques et stratégiques en interaction suivant un schéma incertain du fait de la précarité de la situation des producteurs. En se basant sur une typologie des recettes et des dépenses et une approche globale du fonctionnement économique de l'exploitation (trésorerie, épargne, capacité d'autofinancement), l'étude montre que le financement d'un attelage requiert plusieurs années et une mobilisation équilibrée de l'ensemble des ressources financières de l'exploitation (coton, vivriers, élevage...).

Le réseau des Caisses d'épargne et de crédit agricole mutuel (CECAM) de Madagascar a souhaité réaliser une étude de son impact sur le milieu agricole et rural dans ses zones d'intervention (soit 8 régions de Madagascar en 2002). L'Union européenne finance cette étude d'impact, prévue sur une durée de trois années (2003-2005). Le Cirad a été retenu pour la réalisation de la première année de cette étude. Un partenariat avec le FOFIFA et l'Université de sciences économiques d'Antanarivo a été proposé par le Cirad pour sa réalisation. Ce premier volume du rapport présente les résultats de l'étude. Le volume Il décrit de manière détaillée la méthode de recherche utilisée. Le volume III présente les annexes de l'étude.

Ce volume n°2 du rapport d'étude présente les objectifs, la méthode et le dispositif de recherche adoptés pour l'étude d'impact des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuel de Madagascar réalisée en 2003. Le centre du dispositif est une enquête quantitative sur un échantillon de 507 ménages (enquête n°1), approfondie dans un second temps par une enquête qualitative sur un sous échantillon de 84 ménages (enquête n°2). L'analyse de l'impact des CECAM sur les ménages agricoles et ruraux est complétée par une étude de l'institution CECAM, de sa perception de son impact et des liens entre gouvernance et impact (enquête n°3), ainsi que par une étude thématique sur l'impact des CECAM sur les organisations économiques agricoles (enquête n°4).

The aims of this "Quick assessment of rural producers organizations in Indonesia" is: (a) to provide a comprehensive review of the traditional rural organizations that exist in Indonesia, including their diversity, strengths and weaknesses, their roles and, where possible, their governing authorities; (b) to overview the legal environment and more specifically, the indonesian legislation related to the formation of official non-gouvernmental organizations such as associations, cooperatives or any other form of legal grouping of individuals that may exist in rural areas; (c) to describe the existing mechanisms by which rural organizations are coordinated, and the local, regional and national consultation mechanisms in which farmer leaders participate

Pour aider les exploitants à tirer le meilleurs profits des ressources dont ils disposent, à "gérer" leur exploitation, la recherche et des organismes de vulgarisation développent actuellement un outil d'aide à la décision: "le conseil d'exploitation". Pour les organismes de crédit, le budget et les pratiques de gestion des ménages agricoles constituent bien souvent une "boite noire" dans laquelle on injecte du crédit et qui produit des "remboursements". L'analyse de ces rythmes peut être riche en enseignement pour les organismes de crédit. Elle permet de repérer les périodes pendant lesquelles existe un forte de demande de crédit et les meilleures périodes pour faire l'appel de fonds pour les remboursements ou de proposer aux exploitants d'épargner. Cette connaissance permet de mieux sécuriser les crédits. Elle permet aussi d'avoir une meilleure idée de la façon dont le projet, à l'origine de la demande de crédit, s'insère dans le budget du ménage. En étudiant avec les exploitants leurs pratiques de gestion financière, il doit être possible d'identifier des modes de gestion des stocks, de la trésorerie, de l'épargne et le recours au crédit de façon à tirer le meilleur parti des ressources monétaires et non monétaires (stocks agricoles, bétail...). C'est un des objectifs des travaux menés dans le cadre du programme "conseil d'exploitation" du PRASAC. La présente communication a pour objet : - d'analyser les rythmes caractérisant la gestion financière des exploitations agricoles et d'identifier les périodes de tension de trésorerie et les pratiques des agriculteurs pour réduire ces tensions; - d'analyser les rythmes des crédits proposés par les institutions de microfinance et les groupements paysans pour identifier les périodes d'engorgement en confrontant les calendriers de la demande et de l'offre; - et enfin de montrer en quoi le "conseil d'exploitation" peut aider les exploitants agricoles à mieux élaborer des projets faisant appel au crédit et les institutions de microfinance à mieux sélectionner les candidats et à minimiser les risque des prêts. Pour illustrer cette démarche on s'appuiera sur l'exemple d'un exploitant moyen du Nord Cameroun, et sur les éléments de son environnement.

La formation organisée par l'équipe FORAFRI avait pour objectif de former des scientifiques de la région d'Afrique Centrale, à la rédaction de propositions de recherche. Elle devait également permettre de donner aux participants les outils et les méthodes pour qu'à leur tour ils puissent former leurs collègues. Un manuel d'aide à la rédaction de propositions de recherche, traduit du "Handbook for preparing and writing research proposals" de l'IUFRO devait également être testé. L'atelier avait enfin comme objectif de susciter une collaboration entre les chercheurs de divers pays, et donner naissance à des projets en communs. L'ensemble de l'atelier a atteint ses objectifs et a été évalué positivement.