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Ces deux tomes rassemblent les textes issus du colloque « Le territoire, lien ou frontière », organisé par Joël Bonnemaison -- directeur de recherches de l'ORSTOM et professeur à l'Université de Paris-IV -- en octobre 1995. Ce géographe avait ramené de son expérience de terrain dans les archipels du Vanuatu (anciennes Nouvelles-Hébrides) l'image de groupes sociaux déterminés non par un territoire, au sens habituel du terme, mais par des réseaux de relations entre des éléments dispersé...

For a long time it was thought that Melanesian cultures were very different from Polynesian cultures and that no comparison was possible between these two parts of the Pacific Ocean. Now the belief in a cultural unity has emerged and comparative studies will be able to enlighten some obscure points of social structure. Here, Polynesian chiefdom and community have been examined according to some Melanesian sociological concepts. (Résumé d'auteur)

Cet ouvrage, conçu en hommage à l'oeuvre de l'archéologue José Garanger, est dédié à la mémoire oceanienne, à ces modes de transmission orale, écrite ou materielle et à une réflexion sur le sens de sa restitution : ce que les Océaniens en disent aujourd'hui, ce que l'ethnologue ou l'historien en comprend, ce que les premiers Européens en ont décrit, ce que l'archéologue en redécouvre. A une diversité d'approches disciplinaires répondent des analyses croisées : rien dans les réflexions proposées dans ce recueil d'articles ne permet d'élaborer une explication univoque de la culture océanienne, et surtout pas de proposer une trame "chrono-logique". Toutes les informations s'entremêlent en un écheveau où le présent recompose le passé, où le passé permet parfois de restructurer le présent, où les textes fonciers du XIXe siècle paraissent montrer un état des lieux différent de celui de la tradition orale, où les premiers occupants, dont le souvenir était même effacé, révèlent une profondeur de temps insoupçonnée avant la venue des archéologues. (Résumé d'auteur)

Le présent texte se propose de reprendre deux textes importants de la littérature anthropologique consacrée aux phénomènes du marché et au développement de son économie dans les sociétés qu'elle concerne. L'économie a développé le concept de marché à travers les aspects formels de la demande et de l'offre de biens. L'anthropologie économique met l'accent sur les conditions humaines et sociales de la formation des prix à travers les marchés, l'usage de la monnaie et les formes de l'activité marchande. La conception de l'économie en tant que processus institutionnalisé, celle de commerce administré et de places commerciales privilégiées sont des termes qui mettent l'accent sur la substance de l'économie. (Résumé d'auteur)

Partant à la recherche des unités économiques, l'auteur met en oeuvre une triple approche : morphologique (qui prend appui sur l'espace et l'habitat), sociologique (qui s'intéresse à la parenté, à l'utilisation de la terre) et économique (grâce à des enquêtes sur les revenus et le niveau de vie). La souplesse de cette démarche permet de l'adapter à trois terrains : les Comores, le nord Congo et la Polynésie.

A partir d'une enquête concernant un ensemble de "maisonnées" dans une communauté villageoise de l'île de Moorea (îles de la Société, Polynésie Française), l'auteur entreprend une étude des transformations familiales selon une approche "substantive". L'analyse des ressources de chaque maisonnée, dans un contexte d'ouverture récente à la société de consommation, donne des indications sur l'évolution des revenus, du niveau de subsistance, de la constitution de surplus, du niveau d'équipement. L'analyse de la forme sociale des maisonnées fait apparaître une pluralité de types familiaux et des cycles variables de transformation d'un type à un autre. L'ensemble de ces informations, recoupant la forme sociale et le mode de gestion des maisonnées, permet à l'auteur d'identifier cinq types distincts de maisonnées, chacun offrant un modèle cohérent de fonctionnement. Loin de constater une évolution uniforme de la famille étendue vers la famille nucléaire, l'auteur montre qu'une évolution inverse est tout aussi possible, et retient surtout le caractère pluriel et fluctuant de l'institution familiale actuelle en milieu polynésien. (Résumé d'auteur)

Pendant près de trente ans, les recherches en sciences sociales ont peu posé le double problème épistémologique et déontologique de savoir si le développement pouvait faire l'objet de recherches. C'est tout le problème de la validité des sciences sociales qui est en cause. L'auteur examine ici la position de l'économiste, du sociologue et de l'ethnologue dans la question du développement.