Evolution of Parliamentary Assemblies in Contemporary Czechoslovakia. The Parliament has been since 1948 the supreme organ of State power in Czechoslovakia. At the local level, the elected « national committees » represent the most important organs of State administration. During the « dogmatic » period, the importance of parliamentary assemblies is less than is foreseen by the constitutional and legislative texts ; it is considerably below the authority given to leading organs of the Czechoslovak communist party. The XX-th Congress of the communist party of the Soviet Union showed however, that economic problems, particularly the progressive failure of the system of central management, played a decisive role in the ideological, political and institutional process which started in the 60-ties. The Constitution of 1960 and the constitutional Law of October 27 th, 1968, introduced a federal system governing the Czech and Slovak republics and represented an attempt to find a constitutional model which corresponded closely to national realities without rejecting socialism. The objective of this new model is to combine parliamentary with direct democracy. Several techniques are developped with aim to bring into closer contact the administration with the administrated, the authorities with the citizen. The most significant evolution since 1960 however, is the progessive reinforcement of the parliamentary assemblies, which seem to slowly regain that preeminence which they already enjoy from a legal standpoint. This shift from formal to actual power is caracterised by two interdependent movements : — growth of authority stemming from the improvement of the rules governing recrui- tement of deputies and from the extension of their legislative and political competences (a number of electoral laws, the last of which was passed in 1964, attribute more importance to elections which had been traditionnally relegated to a second place in People's democracies) ; — growth of their efficiency due to the adoption of new rules of parliamentary work (the assembly « committees » are assisted directly by the services of experts and by the administrative State apparatus and actually try to participate in the elaboration and execution of general policy). These trends are evolving in a very complex environment and are far from stable. The policy made after January 1968 and following the events of August of that same year, provoked in the institutional life of Czechoslovakia, phases of precipitation followed by slowdowns in some sectors. It seems however, that in spite of powerful obstacles which continue to exist, parliamentary assemblies can become, in a not distant future, the most important organs of the Czechoslovak State socialist system., Le Parlement est, en Tchécoslovaquie, depuis 1948, l'organe suprême du pouvoir d'Etat. Au plan local, les « comités nationaux » élus constituent les organes fondamentaux de l'administration. En fait, durant la période « dogmatique », l'importance des assemblées représentatives est moins réelle que ne l'avaient prévue les textes constitutionnels et législatifs ; elles sont loin d'avoir une autorité comparable aux organismes du parti communiste tchécoslovaque. Mais le XXe Congrès du parti communiste de l'Union Soviétique, les problèmes économiques et notamment l'inadaptation progressive du système de gestion centralisée, ont joué un rôle décisif dans le déclenchement d'un processus idéologique, politique et institutionnel. La Constitution de 1906 et la Loi constitutionnelle du 27 octobre 1968 instaurant un système fédéral entre les républiques tchèque et slovaque, témoignent de la recherche d'un modèle constitutionnel qui, sans remettre en cause le socialisme, corresponde plus étroitement aux réalités nationales. Ces objectifs se précisent : réussir l'amalgame de la démocratie représentative et de la démocratie directe. C'est ainsi, par exemple, que diverses techniques sont développées pour rapprocher l'administration de l'administré, les gouvernants des gouvernés. Cependant l'évolution la plus marquante depuis 1960 concerne le progressif renforcement des assemblées représentatives d'Etat. Elles tendent en effet, à s'orienter dans la réalité vers la prééminence qu'elles ont déjà en droit. Ce passage du formel à l'effectif est caractérisé par deux mouvements de croissance interdépendants : la croissance de leur autorité d'une part, grâce à l'amélioration du mode de recrutement des députés et à l'extension de leurs compétences législatives et politiques, (les diverses lois électorales notamment, dont la dernière date de 1964, tendent à donner plus d'importance à l'élection, traditionnellement reléguée dans les démocraties populaires au second plan) ; la croissance de leur efficacité, d'autre part, grâce à l'adoption de nouvelles méthodes de travail parlementaire (les « comités » des assemblées bénéficiant directement des services des experts et de l'appareil administratif d'Etat tendent à participer effectivement à l'élaboration et au contrôle de la politique générale). Ces tendances se développent dans un contexte très complexe : la situation est loin d'être figée. La politique suivie à partir de janvier 1968, puis les événements d'août de la même année, ont provoqué dans la vie institutionnelle tchécoslovaque des phases de précipitation coïncidant avec des retards dans certains secteurs. Il semble toutefois réaliste, malgré les puissants obstacles qui demeurent, de penser que les assemblées représentatives peuvent devenir à moyen terme les organes décisifs du système étatique socialiste en Tchécoslovaquie., Charvin Robert. L'évolution des assemblées représentatives dans la Tchécoslovaquie contemporaine. In: Revue de l'Est, vol. 1, 1970, n°2. pp. 97-133.