184 results on '"Rioux, Marcel"'
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2. Requiem pour un rêve?
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Rioux, Marcel
- Published
- 1987
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3. Les classes sociales au Canada français
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Dofny, Jacques and Rioux, Marcel
- Published
- 1962
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4. Folk and Folklore
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Rioux, Marcel
- Published
- 1950
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5. The Malecite Indians, with Notes on the Micmacs
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Mechling, W. H. and Rioux, Marcel
- Published
- 1958
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6. La fête populaire : souvenir et espoir1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Sur la base de son étude de la culture populaire, Rioux cherche à mettre au jour la double capacité d’agir de son propre chef et d’infléchir les forces d’opposition à l’aliénation et à l’exploitation sociales. La fête populaire, contrairement à la culture d’élite et à celle des médias de masse, prend les couleurs de la transgression. L’aliénation des sociétés capitalistes vient compromettre d’office le développement d’une culture susceptible d’habiliter les individus à se « produire » eux-mêmes, à donner sens à ce qu’ils sont et à ce qu’ils font à leur échelle. Sous cette optique, la fête populaire fait office d’exutoire contre l’État et les pouvoirs de domination, un exutoire en vertu duquel l’affirmation de soi trouve son droit.La fête se fonde sur une solidarité censément génératrice d’émancipation collective. Elle se conçoit dans l’esprit de notre auteur comme une « pratique émancipatoire » susceptible de neutraliser momentanément la domination et, ce faisant, de dépasser l’« existant », révélant du même coup l’autogestion qui pourra alors gagner l’ensemble du social.
- Published
- 2018
7. Conscience nationale et conscience de classe au Québec1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Cet article est issu d’une communication livrée au colloque de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF) tenu au lac Beauport peu avant sa publication. Il cherche à concevoir en théorie l’identité des Canadiens français devenus depuis peu Québécois. La conscience nationale et la conscience de classe font ici office de notions utiles pour rendre raison de la « société globale » qui donne son visage au Québec. Comment se combinent ces deux notions à cette fin ? Dans une société en voie de se libérer de la domination dont elle est l’objet depuis des lustres, l’appartenance ethnique prend-elle le pas sur l’origine sociale conçue en termes de classe sociale ? Sous ce jour, les francophones et les anglophones peuvent correspondre en théorie à deux classes sociales mues par différentes consciences nationales. La théorie développée en la matière se fonde donc sur les consciences en présence et cherche à débusquer à ce niveau les « conflits et les contradictions » à l’œuvre afin d’expliquer sous ce mode comment les classes sociales, la société et l’identité font corps. Sur ce plan, Rioux examine tour à tour les inflexions de cet ordre susceptibles ou non d’engendrer la conscience de soi en phase avec le Québec en voie de devenir une société globale distincte.
- Published
- 2018
8. La révolution de mai1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Marcel Rioux retrace ici les hauts faits de Mai 68, né des contestations étudiantes en France. Il compare la situation des étudiants français à celle des étudiants d’ici tout en tenant compte de différents éléments de contexte. Au Québec, les contestations étudiantes frappent certes de plein fouet la société, mais elles mettent également en cause l’Amérique instigatrice de la guerre du Vietnam, le mode de vie nord-américain fondé sur la production et la consommation et les valeurs occidentales. La lutte des Noirs et des femmes aux États-Unis éveille également leur sympathie. Au Québec, les chefs de file semblent adopter une même vision, largement partagée dans les rangs étudiants : le Québec, dominé et colonisé par le reste de l’Amérique du Nord, est dans une position d’infériorité qui doit être renversée à tout prix.Ses analyses, conduites à chaud, amènent Rioux à penser que les contestations étudiantes ont trait à la culture en vigueur dans la société québécoise. Elles mettent en cause, par-delà les régimes économiques et politiques, les valeurs devenues caduques aux yeux des étudiants.
- Published
- 2018
9. L’autogestion, c’est plus que l’autogestion1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Si, au moment d’écrire ces lignes, l’indépendance politique du Québec semble reléguée aux oubliettes, tout comme la sociologie critique qu’il a appelée de ses vœux, Rioux se fait résolument optimiste et voit l’autogestion comme un moteur d’émancipation. Certes, le marché et l’économie gagnent du terrain au Québec comme ailleurs et les inégalités sociales fleurissent sous le coup de la « mondialisation » qui s’impose comme une fatalité. Faut-il lancer la serviette ? Il importe à Rioux de ne pas baisser les bras et d’élaborer plus que jamais un projet de société capable de renverser la vapeur.Rioux avouera, bien après avoir signé cet article, qu’il affichait à cette époque un optimisme sans borne, voire une vision utopique qu’il arbore haut et fort, car sans l’utopie activée par l’institution imaginaire de la société, « il ne peut y avoir de changement fondamental ». La lucidité dont il fait preuve bien après avoir écrit cet article ne l’amènera toutefois pas à renier les propos qu’il y développe sous le signe de l’espoir. Il cherchera plus que jamais, dans un contexte propice, à canaliser la culture et son bouillonnement vers le changement social ouvrant sur l’émancipation des collectivités et des individus, à la lumière de la sociologie critique capable de donner le cap. La culture se révèle ici, comme toujours chez Rioux, génératrice d’autogestion, du pouvoir de créer les valeurs et les leviers requis pour agir par soi-même et être libre. Cette lecture s’avère plus que jamais utile aujourd’hui.
- Published
- 2018
10. Régions : nostalgie ou avant-garde1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Les manifestations artistiques et culturelles des créateurs œuvrant en région contribuent selon Rioux à infléchir la culture de la société entière et à ébranler le développement induit à l’échelle régionale par l’économie capitaliste. La sociologie critique qu’il cherche à mettre au point doit porter attention à ces nouvelles formes sociales nées des artistes qui créent à l’extérieur des grands centres et dont les œuvres façonnent un nouvel imaginaire social. Cette notion désigne sous la plume de Rioux une nouvelle « vision du monde », une conception neuve de la « bonne vie et de la bonne société » qui en faisant boule de neige contribue à la mutation profonde de la société, du Québec en l’occurrence. L’art est comme toujours chez Rioux source de possibles, lesquels, en faisant table rase, montrent le cap à suivre pour « changer la vie » et promouvoir l’émancipation. Les régions se révèlent à cet égard des viviers plus propices que les grands centres à donner corps aux manifestations artistiques et culturelles de l’autogestion et de l’émancipation.
- Published
- 2018
11. Rapport du Tribunal de la culture1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Au moment où le gouvernement du Québec, sous la direction de Robert Bourassa, réclame haut et fort la « souveraineté culturelle », Rioux, sous la pression de certains artistes et intellectuels, accepte de présider le Tribunal de la culture afin de mettre en procès l’inertie du ministère des Affaires culturelles de l’époque et, plus largement, de pourfendre ce miroir aux alouettes. La démonstration est éloquente : la « souveraineté culturelle » se révèle un leurre. En effet, la théorie sociologique, celle formulée par Rioux, n’a aucune peine à montrer, preuves à l’appui, que la culture est partie prenante de l’économie et de la politique. Sous ce chef, impossible d’être souverain en matière de culture, ou d’avoir voix à ce chapitre, sans du coup manifester des prérogatives d’ordre économique et politique. Bref, par une sorte de jeu de bascule, la souveraineté culturelle débouche d’emblée sur la souveraineté nationale, que le gouvernement libéral de l’époque s’emploie à mettre en échec.Le texte, publié sous forme d’opuscule comme numéro spécial de la revue Liberté, renferme nombre de considérations sur la notion de culture conçue en termes théoriques et pratiques. Sur cette base, Rioux affirme que la culture est loin d’être l’apanage des artistes et des intellectuels, et encore moins des politiciens, nullement intéressés par ce que recouvre ce mot, mais se révèle être « l’affaire de tout le monde ». La culture fait office de vecteur de la vie sociale et gouverne, à l’échelle individuelle et collective, la volonté d’être libre et d’agir par soi-même qui se manifeste sur le plan proprement politique par le projet d’indépendance nationale, plus que jamais à l’ordre du jour face à ce mirage qu’est la « souveraineté culturelle ».
- Published
- 2018
12. Remarques sur la sociologie critique et la sociologie aseptique1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Dans cet article devenu classique, Marcel Rioux s’emploie à distinguer deux optiques en vertu desquelles se forme la théorie sociologique : la sociologie critique inspirée de la théorie élaborée par Marx et la sociologie aseptique fondée sur l’œuvre de Max Weber. Sous l’égide de la première, la méthode dialectique se fait vecteur d’une analyse propice à l’émancipation susceptible de neutraliser l’aliénation en vigueur dans les sociétés capitalistes. La sociologie critique s’emploie à débusquer la domination à laquelle sont sujets les groupes sociaux et les individus et, sur la lancée, cherche à créer les moyens requis pour s’en soustraire. La sociologie aseptique, quant à elle, correspond chez Weber à la science pure, exempte de valeurs et réfractaire à l’idéologie, afin d’établir uniquement les faits et de les concevoir comme objets. Le fonctionnalisme et le relativisme culturel en constituent les exemples parfaits.Rioux se fait l’ardent défenseur de la sociologie critique. Selon lui, ses artisans doivent certes chercher à expliquer la société, mais sans s’interdire de fonder l’explication sur le « projet de société » susceptible d’apparaître à l’horizon. Sous ce chef, les sociologues doivent faire preuve de vigilance et, par exemple, être sensibles à l’utilisation des connaissances produites au nom de la sociologie par les instances du pouvoir économique et politique. Ils ne doivent pas rechigner à prendre parti, ni à afficher leurs positions dans l’arène sociale et politique.
- Published
- 2018
13. Requiem pour un rêve1 ?
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
L’article qu’on va lire porte bien son titre. Dans ce texte, Rioux fait son deuil du « projet de société » qu’il nourrit depuis des lustres : l’indépendance du Québec né du nationalisme ouvert à la société pluraliste, démocratique et autogestionnaire qu’il n’a cessé d’appeler de ses vœux. La défaite référendaire l’amène à un constat d’échec. Il en fait état en toute lucidité et avec un brin de pessimisme. Les valeurs infléchies par la tendance à être « comme les autres » et à briller dans l’orbite économique ont sapé à bien des égards la volonté d’être souverain et de donner corps à une société digne de ce nom, à un pays. Loin de montrer le cap, la culture québécoise bat de l’aile, espérant rivaliser à armes égales avec les puissances culturelles présentes sur le nouveau marché planétaire. La culture nationale fait alors pâle figure et risque de s’assujettir aux industries culturelles sous contrôle américain. L’échec référendaire signifie peut-être que le Québec rentre dans le rang et relègue aux oubliettes l’identité née et avivée par ce projet, ce rêve d’être un jour indépendant et d’exister comme pays. L’espoir de le voir renaître est-il possible ?
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- 2018
14. L’éducation a-t-elle un avenir au Québec1 ?
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Sur la base de sa réflexion sur la notion de culture et sur les méthodes utiles à son étude, Rioux développe la sociologie critique qui, sous certains aspects, traduit son engagement politique et social. Dans le prochain article, il cherche à répondre à une question qu’il s’est déjà posée, mais qui devient d’une brûlante actualité dans le feu des contestations étudiantes dont le Québec est témoin à l’époque : comment les manières d’être et de vivre vont-elles évoluer dans cette société secouée par un vent de changement ?Selon lui, on le verra, le rapport Parent s’évertue à mettre l’école au diapason de la société industrielle qu’est devenu le Québec. Toutefois, le rôle de l’école ne doit pas se limiter à former des producteurs et des consommateurs dans un contexte où les mentalités sont en voie de mutation. « Peut-on se moderniser sans devenir américain ? », voilà la question à l’ordre du jour. Les jeunes incarnent à ses yeux la principale force de changement à l’œuvre dans la société et s’opposent en masse à un système d’éducation axé uniquement sur les besoins de l’État et des entreprises. L’optimisme est donc de mise pour un observateur comme Rioux qui juge que la société est en bonne santé quand l’éducation est sujette à réflexion et critique. Le débat à son sujet se forme à la lumière de conceptions et de positions qui, avancées par des classes sociales ou des groupes sociaux opposés, ne font pas l’unanimité. L’affrontement est de rigueur et les disputes s’étendent en fait à la conception « de la bonne vie et de la bonne société ».Rioux s’emploie ici à montrer que par-delà les changements en matière d’instances scolaires, de programmes de formation et de pédagogie, apparaît en filigrane de la réforme de l’éducation la nécessaire réflexion sur la société globale et ses finalités, sur le pouvoir en vigueur au sein de la société, sur la vision de « l’homme idéal ». Sous cette optique, il défend avec force la nécessité de prendre conscience de l’environnement – écologique et social – et de créer une société à visage humain.
- Published
- 2018
15. Une entrevue avec Herbert Marcuse1
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-
Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Cet article correspond à la retranscription de l’entrevue que Rioux, venu en Californie, réalise avec Herbert Marcuse, figure de proue de l’époque. Face à son interlocuteur, Rioux aborde divers sujets liés aux questions de l’heure et également à la pensée critique, aux États-Unis comme ailleurs. Il y est fait état de la société américaine, fer de lance de l’économie capitaliste en voie de s’imposer à l’échelle de la planète malgré ses aléas et ses contradictions. Comment l’envisager sous l’optique théorique ? Comment concevoir en théorie les forces sociales en présence ? Rioux ne se fait pas faute d’exposer à son vis-à-vis ses considérations sur les jeunes et sur l’art. Il est finalement question du Québec et du rôle que peuvent jouer les « petites nations » qui gravitent dans l’orbite de l’Empire américain que Marcuse perçoit en déclin. Marcuse, on le verra, répond à l’une et l’autre questions avec éloquence, mais parfois sur un ton agacé. Rioux avouera plus tard que l’entrevue a connu des ratés et que son interlocuteur s’est montré peu sympathique. Il aura néanmoins réussi ce tour de force d’amener Marcuse à se prononcer sur les questions de l’heure et sur l’état de la société dans laquelle il évolue tant bien que mal.
- Published
- 2018
16. Le développement culturel et la culture populaire1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
En s’efforçant de nuancer la critique marxiste de l’économie capitaliste, Rioux montre la forte domination culturelle qui accompagne un pouvoir économique gouverné par les « lois » du marché. Il en montre la force au regard de la culture dite canadienne, contraint d’admettre sur cette base que la culture s’érige sous la tutelle du « développement économique », dont elle fait les frais. Le développement culturel se conçoit dans cette voie en termes de produits offerts sur le marché. La libre circulation des biens culturels conduit inéluctablement à l’homogénéisation de la demande et, de fil en aiguille, ne manque pas de produire le nivellement des cultures nationales et des œuvres dignes de ce nom, comme en témoigne avec éloquence la culture de masse qui teinte le cinéma, la télévision et la publicité.
- Published
- 2018
17. Jeunesse et société contemporaine1
- Author
-
Rioux, Marcel
- Subjects
idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Selon Rioux, la jeunesse des années 1960, mue par un mouvement de contestation ouverte, remet moins en question les « contradictions économiques » du capitalisme génératrices d’inégalités sociales que ses « contradictions culturelles ». En effet, l’époque amène les jeunes à mettre en cause non seulement l’exploitation économique et la domination politique surgies de l’industrialisation observée sur le vif par Marx, mais l’aliénation de la vie individuelle et collective dans le rayon de l’économie capitaliste. La jeunesse attire donc l’attention de la « sociologie engagée » qu’orchestre Rioux sur le plan théorique, en négligeant toutefois les enquêtes de terrain susceptibles de lui donner son éclat. Sous l’égide de la théorie, la jeunesse se voit hâtivement attribuer le statut d’« acteur », voire de « sujet historique » sans démonstration digne de ce nom. La jeunesse se conçoit donc en théorie comme une « classe sociale » et non comme une « catégorie sociale », notion à laquelle on associe d’emblée les jeunes. Selon Léon Bernier, la réflexion de Rioux s’inspire manifestement de Karl Mannheim qui envisage la jeunesse comme une « génération » du fait que « l’appartenance à la même classe et l’appartenance à la même génération ou [au même] groupe d’âge ont ceci en commun que les deux reposent sur le fait pour les individus de vivre dans un certain cadre social et historique qui délimite un champ particulier d’expériences pouvant influencer leur vision du monde et leurs prédispositions à l’action ». Ce texte a donné corps à la conférence inaugurale que Rioux a prononcée le 11 mars 1965, lors de sa nomination comme professeur titulaire.
- Published
- 2018
18. La société contemporaine et la culture1
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-
Rioux, Marcel
- Subjects
idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Dès le début des années 1960, Marcel Rioux se fait fort de penser que les sociologues ont pour rôle d’expliquer les faits sociaux sans s’interdire de prendre parti sur la société qui doit idéalement naître dans la foulée. Rioux cherche à la concevoir sur la base de la culture susceptible d’incarner l’idée de « bonne vie et de bonne société ». Comment l’éducation artistique peut-elle orienter la mission de l’école dans cette perspective, celle de former des individus aptes à donner sens à leur vie et à enrichir la culture génératrice d’émancipation ? Le rapport de la commission présidée par Rioux, on le constate, déborde largement la réforme de l’enseignement des arts. Il veut insuffler à l’éducation et à l’enseignement des arts la capacité de « former des hommes qui puissent retrouver un sens à leur vie et contribuer à créer une nouvelle culture, un nouveau code de mise en ordre de l’expérience humaine ». Sous ce chef, l’art doit être conçu comme un mode de connaissance et avoir une fonction sociale. En bref, l’éducation artistique doit favoriser l’expression de la créativité des étudiants et élèves, sans toutefois faire obligatoirement de ces derniers des créateurs ou des artistes. Ils auront acquis les aptitudes requises pour faire preuve d’imagination et être libres, aptitudes qui leur seront utiles peu importe la voie qu’ils décideront d’emprunter.
- Published
- 2018
19. Sur l’évolution des idéologies au Québec1
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Rioux, Marcel
- Subjects
idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Les années 1950 et 1960 sont celles de la décolonisation et des mouvements de libération nationale. La question nationale se pose avec acuité au Québec. Sans envisager l’évolution des idéologies québécoises sur cette toile de fond, Rioux note que le changement à l’œuvre traduit une contestation ouverte du régime duplessiste et de l’esprit de l’époque, truffé d’anachronismes. Le Québec doit se moderniser et, ce faisant, s’affirmer comme société distincte au sein du Canada et de l’Amérique du Nord. Les mentalités sont en voie de mutation. Afin d’y voir clair, Rioux cherche à retracer la genèse des idées grâce auxquelles s’est progressivement formé le projet d’indépendance nationale. Sous cette optique, il élabore une espèce de typologie, devenue classique en sociologie, espérant rendre raison du développement des idéologies au Québec : l’idéologie de conservation, l’idéologie de rattrapage et l’idéologie de dépassement qui, de fil en aiguille, engendrent le projet politique de l’indépendance du Québec et, plus largement, de la « bonne vie et de la bonne société » en phase avec la culture en vigueur, celle à laquelle l’évolution des idéologies donne corps.
- Published
- 2018
20. Les jeunes et leur désir de « changer la vie »1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Tandis qu’il préside le Tribunal de la culture, Rioux cherche à conjuguer les notions de « culture populaire », de « commune » et d’« autogestion » afin de concevoir en théorie un « modèle de société », et cela, dans un contexte où « la sauce peut prendre ». Les jeunes, contrairement au passé, ne représentent plus la force sociale capable de « changer la vie ». Ils semblent battre en retraite et endosser l’individualisme en vigueur dans la société frappée par l’aliénation, laquelle s’étend sur toute la surface sociale tout en entravant la vie quotidienne et la personnalité des individus, au Québec comme ailleurs.Sans crier gare, chez les jeunes, la Révolution tranquille s’est mue insensiblement en « intégration tranquille ». Néanmoins, la crise du capitalisme semble propice à l’éclosion d’une nouvelle culture, en voie de germer dans les représentations, les valeurs et les pratiques de la vie quotidienne. La société dans son ensemble a donc pris le pas. Le « désir de changer la société » risque dans ces conditions de largement déborder les rangs de la jeunesse.
- Published
- 2018
21. Billets de faveur pour Ottawa1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Sans faire le procès de Jean Marchand, Gérard Pelletier et Pierre Elliott Trudeau, ces anciens intellectuels de gauche devenus les « trois colombes » d’Ottawa décidées à remettre le « Québec à sa place » et à lutter contre le nationalisme en voie de gagner du terrain, Rioux, avec une pointe de cynisme, retrace l’itinéraire de ce trio et l’analyse à la lumière de l’état d’arriération idéologique et politique du Québec de l’époque. Selon lui, le trio voulait que le Québec presse le pas et rattrape son « retard historique » par rapport au reste du continent. Faute de ravir le pouvoir à Duplessis, il leur fallut se tourner vers Ottawa, leurs motifs électoraux prenant ainsi le pas sur leurs motivations idéologiques. Rioux décrit dans cet article les événements qui, de fil en aiguille, ont donné naissance à la Révolution tranquille, laquelle a marqué d’une pierre blanche l’histoire de cette société en voie de s’afficher comme telle, le Québec.
- Published
- 2018
22. La culture comme refus de l’économisme
- Author
-
Rioux, Marcel, Fournier, Marcel, Gagnon, Gabriel, and Hamel, Jacques
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Marcel Rioux (1919-1992) a consacré une large part de son œuvre à envisager la société québécoise sous l’angle de la culture. C’est selon lui par cette voie que le Québec a pu se concevoir comme société nationale, susceptible de devenir le pays qu’il appelait de ses vœux. Publiés entre 1957 et 1987, les textes réunis dans cet ouvrage offrent une vue d’ensemble de la pensée d’un grand témoin de son temps. Durant ces trente années, Rioux a observé sur le vif la mutation de la culture, tant à l’échelle régionale (on pense à sa monographie sur Belle-Anse) qu’au sein des groupes sociaux (ses études sur la jeunesse) ou des institutions (ses travaux et propos sur l’éducation). D’une actualité surprenante, les écrits de Marcel Rioux peuvent être lus comme autant de manifestes contre le discours économiste qui prétend imposer une vision marchande de la culture.
- Published
- 2018
23. La nouvelle culture : un effort de retotalisation des pouvoirs de l’homme1…
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
De 1969 à 1980, Marcel Rioux est collaborateur régulier à la revue Forces. Il y publie des articles et des entrevues qu’il a soin de réaliser auprès de créateurs et chercheurs de renom tels que Marcuse, Ionesco et, ici, Edgar Morin, collègue et ami, avec lequel il aborde ses thèmes de prédilection.À bâtons rompus, les deux sociologues discutent ici, au lendemain de Mai 68, de la « culture jeune » en émergence au Québec comme en France. Selon Morin, ces sociétés, comme d’autres, voient germer en elles de nouvelles sensibilités, une nouvelle mentalité marquée au coin de la solidarité et de l’égalité sociale, qui s’est infiltrée dans la vie quotidienne et infléchit la pensée et les comportements des individus. Aux yeux de Rioux, la poussée économique et technologique des années 1960 a frappé de plein fouet la culture en vigueur dans ces sociétés, mais également leurs valeurs, leur morale et leur vision du monde. À bien des égards, les jeunes, concernés au premier chef par cette « crise de la culture », sont enclins – et, à vrai dire, n’ont pas d’autre choix – à concevoir une « nouvelle culture » susceptible de donner à leur vie, individuelle et collective, cohérence et continuité. La « nouvelle culture » manifeste donc un « effort de totalisation », une volonté de rapiécer la « vie en miettes », aliénée, « séparée », qu’engendrent la production et la consommation de masse propres à l’économie capitaliste. Les jeunes contestataires de Mai 68 ont-ils induit dans la vie des sociétés, québécoise et française par exemple, les germes d’une culture susceptible de leur donner le visage qui leur fait défaut ?
- Published
- 2018
24. Remarques sur les industries de l’âme1
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-
Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Dans cet article, Rioux envisage les industries culturelles, lesquelles portent bien leur nom : des industries qui fabriquent des biens et produits symboliques, comparables aux biens de consommation « matériels » circulant sur le marché. Les « produits culturels », on tend à l’oublier, touchent d’office l’esprit de leurs consommateurs et peuvent de ce fait affecter leur âme. Sous cette optique, Rioux entend montrer que l’impérialisme culturel américain, c’est-à-dire la domination qu’exerce ce pays sur les institutions culturelles nationales, génère au sein des peuples dominés comme celui du Québec un mal de l’âme qui ronge leur culture, condamnée à l’insignifiance à plus ou moins long terme. Si, à ses yeux, on ne devient pas Japonais en achetant une voiture japonaise, en revanche, la consommation effrénée de produits culturels colonise les valeurs, les idées, les symboles, bref, l’imaginaire social du Québec, tout en menaçant la « bonne vie et la bonne société » qu’orchestre la culture au travers des images, des sons, des livres, des chansons et des danses qui la constituent.
- Published
- 2018
25. Remarques sur les concepts de « schèmes » et de « modèles » culturels1
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-
Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
La question à l’ordre du jour est la suivante : que devient la culture dite traditionnelle dans une société en mutation comme le Québec de l’époque ? Cette question apparaît en filigrane tandis que Rioux aborde la notion de « pattern » et ses dérivés, le « schème » et le « modèle », utiles à la description, voire à l’explication de la culture canadienne-française, la culture étant conçue ici comme un « style de vie » spécifique à une société donnée, issu d’un « système de valeurs » communément partagées par les membres de l’une et l’autre tribus étudiées en anthropologie par des auteurs comme Margaret Mead et Ruth Benedict.La notion trouve-t-elle sa pertinence pour rendre raison de la mutation des valeurs et des idéologies à l’œuvre au Québec comme ailleurs en Occident ? Le Québec représente un cas de figure singulier à ce chapitre, se muant rapidement en une « société industrielle » sous le feu combiné de l’industrialisation et de l’urbanisation, qui dérangent le conservatisme du régime duplessiste. Comment expliquer cet anachronisme auquel la grève d’Asbestos et la publication du Refus global en 1948 se révèlent la réaction par excellence ?Écrit en 1956, cet article marque une rupture dans la vie intellectuelle de Rioux. S’il s’était interdit jusqu’alors de prendre parti, il n’hésite plus à lutter à visage découvert. Il décide d’intervenir publiquement. Sous l’inspiration de certains intellectuels français comme Jean-Paul Sartre, il veut désormais élaborer la théorie sous le signe de la critique destinée à « changer le monde ». Le ton est donné pour concevoir théoriquement la culture comme un « projet de société » développé en filigrane au fil de ses écrits. Le renversement de la domination à laquelle est sujette la société québécoise – notamment sur les plans politique, culturel et idéologique – se révèle le fer de lance du projet théorique de Rioux.
- Published
- 2018
26. Belle-Anse1
- Author
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Après un séjour de deux ans à Paris, Marcel Rioux rentre au Québec en 1947. Il tentera dans les années 1950 d’intégrer le monde universitaire québécois, mais en vain. On lui reproche notamment d’incarner des positions agnostiques et socialistes trop radicales. Par le jeu d’un concours, Rioux se voit offrir la possibilité d’entrer au Musée national du Canada à Ottawa en qualité d’anthropologue. Il faut dire qu’à cette époque, Ottawa fait office de refuge pour ceux qui s’opposent au régime de Duplessis.Cherchant à concevoir de nouveaux objets d’étude, Rioux s’inspire de Marius Barbeau qui se penche alors sur le folklore québécois et convainc le Musée de prêter attention à la culture québécoise, digne d’étude au même titre que les cultures amérindiennes ou esquimaudes. C’est une porte ouverte pour les études ethnographiques de Rioux qui part tous les printemps à la recherche d’un village québécois.Rioux passera onze années au Musée et y conduira onze enquêtes de terrain, dont une monographie de l’Île-Verte. Il consacrera deux années à l’étude de l’Anse-à-la-Barbe dont il tire sa célèbre monographie de Belle-Anse.Souhaitant se distinguer de la philosophie qui lui semble alors être pure spéculation, Rioux cherche à accumuler des faits qui lui permettront de théoriser ce qu’il nomme le « social-historique ». Ses connaissances anthropologiques et les méthodes ethnographiques à sa disposition lui permettent d’embrasser les dimensions d’ensemble d’une société locale et, dans l’élan, de produire l’explication attendue de la science. L’anthropologie développée aux États-Unis et en France lui fournit les notions et les outils requis pour répondre aux questions qu’il se pose.La modernisation à l’œuvre au Québec depuis la fin des années 1950 l’incite à s’interroger : les valeurs ancestrales, par-delà leur mutation, sont-elles susceptibles de battre en brèche l’individualisme et l’égoïsme propres à la société fondée sur l’industrialisation et l’urbanisation ? À cette époque, l’Union nationale règne au Québec et son chef, Maurice Duplessis, défend bec et ongles les valeurs et les élites traditionnelles. Le décalage entre le passé et le Québec en changement s’accentue et contribue à lui donner le visage d’une « société industrielle dominée ».Belle-Anse se révèle de ce fait l’observatoire idéal pour saisir sur le vif la transition de la société traditionnelle à la société moderne. Sur le plan théorique, Rioux l’envisage à la lumière du continuum folk-urban développé en sociologie dans les murs de l’École de Chicago, notamment par Horace Miner et Everett C. Hughes. Sur cette base, il entreprend d’étudier la « culture technique et sociale » en vigueur à Belle-Anse afin de montrer, preuves à l’appui, combien les traits techniques, économiques et démographiques donnent corps aux valeurs.Afin de donner de l’éclat à sa monographie, Rioux, on le verra, retrace d’abord l’histoire de la Gaspésie, utile pour dépeindre Belle-Anse dans le temps et dans l’espace. Il s’emploie dans la foulée à décrire, par le menu, comment les Belle-Ansois s’y prennent pour vivre dans cette localité et combien ces « façons d’être, de penser et d’agir » muent au rythme de l’industrialisation venue de l’extérieur. Belle-Anse se révèle sous certains aspects une étude historique, tant Rioux fonde sa monographie sur des sources de cet ordre dans l’intention d’éclairer les traits culturels de la vie sociale en vigueur dans cette localité. La seconde partie de son enquête de terrain s’axe sur la description des valeurs à l’œuvre et leurs mutations qui donnent à Belle-Anse un nouveau visage.
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27. Préface1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
… les deux conquêtes […] celle d’autrefois et celle de tous les jours d’aujourd’hui, lente et sournoise mais plus cruelle encore, étouffant tout un petit peuple d’agriculteurs et d’ouvriers sous son emprise économique…Trente arpents,Ringuet (cité par Stanley Ryerson,Le capitalisme et la Confédération) Les débuts d’un temps nouveau… André d’Allemagne, retraçant la naissance du mouvement d’indépendance nationale de ces dernières années qui, renouant avec celui des Patriotes de 1837, achemine le...
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28. Remarques sur les concepts de vision du monde et de totalité1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Dans cet article, Rioux s’emploie à retracer finement l’utilisation de la notion de vision du monde en discutant pied à pied les thèses de différents auteurs sur le sujet en anthropologie comme en sociologie, notamment celle de Durkheim à propos des représentations collectives. La notion en question lui apparaît propice et féconde car elle permet d’envisager la société comme « totalité ». Au chapitre de l’analyse, elle fait office de cheville ouvrière pour concevoir ce que ces disciplines prennent pour objet sous le signe de l’objectivité et de la subjectivité. La culture, par exemple, se manifeste à l’échelle individuelle en termes subjectifs tandis qu’elle donne à la société sa forme objective.Sur ce point, Rioux se fait précurseur en pointant déjà le problème sur lequel butent encore les sociologues aujourd’hui. La sociologie, comme l’anthropologie, se fonde sur la double dialectique qui va des sujets aux objets et de ceux-ci vers ceux-là. Il a soin d’ajouter : « c’est de ce double mouvement que l’enquêteur doit tenir compte. Dans ce texte, les lecteurs ont droit à un riche exposé en la matière sur la base de la notion de vision du monde en vogue à cette époque.
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- 2018
29. La nation et l’école1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Tandis qu’il préside pour un an la Commission sur l’enseignement des arts au Québec, Rioux rédige ce texte qui paraît sous forme d’opuscule. Il s’agit en l’occurrence d’une vaste réflexion sur l’école, comme vecteur de formation et d’intégration à la société ou à la nation. La Révolution tranquille et, dans sa foulée, la laïcité ont contribué à remodeler la nation et le rôle de l’école dans son giron. En effet, le Québec s’est résolument orienté vers le développement économique et social avec l’ambition de « devenir grand ». Sous ce jour, se conçoit-il comme une culture ou comme une collectivité en devenir ? Quand la culture québécoise déborde les frontières, à quoi correspond-elle ? La nation et l’école se combinent l’une à l’autre et il faut en prendre acte. L’opuscule, sous forme pratiquement d’un manifeste, propose des pistes de réflexion sur le sujet.
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- 2018
30. Itinéraire sociologique : Marcel Rioux1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Il y a quelque chose d’un peu factice, me semble-t-il, que sur le signal d’un directeur de revue, aussi estimable soit-il, des individus qui n’ont en commun que d’avoir vécu plus longtemps que d’autres se mettent à égrener leur chapelet de souvenirs, comme si le temps de « témoigner » arrivait à point nommé, comme celui des sucres. D’autant que « les cheminements selon lesquels a été vécue l’aventure de la sociologie » peuvent apparaître singulièrement prosaïques et dénués d’intérêt pour le l...
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- 2018
31. L’étude de la culture canadienne-française : aspects microsociologiques1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
La culture a fait l’objet d’une large réflexion au Québec, comme l’illustrent les études conduites en anthropologie et en sociologie. Rioux, à l’instar de Fernand Dumont, affiche sa volonté d’entreprendre l’étude des communautés en se basant sur la notion de « petites unités culturelles ». Dans cet article, il étoffe sa position sur le sujet afin de démontrer comment les notions de culture et de société se conjuguent harmonieusement.Selon Rioux, toujours enclin à envisager les petites communautés, les études microsociologiques de la culture canadienne-française précèdent la théorisation de la culture conçue largement sur le plan macrosociologique. L’étude d’une société en voie de mutation, comme celle du Québec, doit se fonder sur la combinaison de ce que désignent les notions de culture et de société, dans l’intention d’élaborer la théorie du « changement socioculturel » à l’œuvre. Dans cet article, Rioux se fait fort de concevoir la théorie sociologique par-delà l’idéologie sous-jacente à la sociologie anglo-saxonne, britannique et américaine, encline à passer sous silence les classes sociales et à concevoir les « praticiens des sciences de l’homme » comme des fonctionnaires au service du pouvoir politique et des grandes entreprises.Sur ce point, dans un remarquable article, Renée B. Dandurand décrit le parcours de ces deux penseurs québécois de la culture que sont Dumont et Rioux, montrant que le premier conçoit d’entrée de jeu la notion de culture comme un attribut distinctif de l’espèce humaine tandis que le second tend à l’envisager comme l’élément distinctif d’une société humaine, à l’origine de la « variabilité culturelle », de la culture-identité.Force est d’admettre que ces deux auteurs ont largement contribué à l’étude de la culture sous l’égide de la sociologie critique. Ils ont été l’un et l’autre influencés par différents courants de pensée associés à l’École française incarnée par Durkheim, à l’anthropologie culturelle conçue par Talcott Parsons et à l’École de Chicago représentée par Horace Miner et Everett C. Hughes venus au Québec dans l’intention d’étudier la « culture canadienne-française ». Ils n’ontpas été avares de critiques envers l’anthropologie américaine et son positivisme. Sur l’élan, ils battent également en brèche l’économisme et le « technicisme » sous-jacents à cette perspective anthropologique en introduisant, chez Dumont, la pensée philosophique et, chez Rioux, les valeurs morales génératrices d’émancipation dans la production de connaissance des sciences humaines comme la sociologie.En retraçant le parcours intellectuel de ces deux penseurs entre 1965 et 1985, Dandurand se demande, chemin faisant, s’ils ont conçu la culture comme objet de prédilection afin de mettre en exergue la spécificité de la culture québécoise. Selon elle, Marcel Fournier et Gilles Houle relèvent avec justesse que la culture – et la société – s’est élaborée sur le plan théorique en parallèle au mouvement néo-nationalistesur le terrain social et politique. Sous ce chef, Marcel Rioux apparaît, à n’en pas douter, comme un penseur de son époque, l’auteur de la théorie de la société qui la voit naître.Il n’est guère étonnant de constater que Rioux, dans l’article qu’on va lire, outre les notions de culture et de société et les qualités respectives des études micro et macrosociologiques, souligne avec emphase que la culture canadienne-française fait l’objet d’études sociologiques conduites par des spécialistes qui, toutefois, gravitent dans la culture qu’ils veulent expliquer. Comment se conçoit l’objectivité dans ces conditions ? Ses propres travaux sont sujets à la critique sous ce chef. Voilà pourquoi Rioux admet de bonne grâce que ses positions sociales et politiques peuvent infléchir l’explication issue de ses propres études de la culture québécoise. Si, selon lui, on est fondé à penser que les Canadiens français forment une « classe sociale ethnique », occupant une position inférieure au sein de la société québécoise elle-même, force est de reconnaître que cette vision teinte l’explication avancée pour rendre raison de la culture en vigueur.
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- 2018
32. L’économie et la vie quotidienne1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Le bonheur ! Voilà la promesse que renferment la production et la consommation de masse. Dans cet article, Rioux taille en pièces ce mirage, pour ne pas dire ce miroir aux alouettes qui fait corps avec l’économie capitaliste. Selon lui, dans cette voie du « progrès », l’homme devient étranger à lui-même et fait fi de ses semblables. Ses activités, comme ses œuvres, se mesurent à l’aune de la rentabilité et du marché. Sous ce chef, les individus ne cherchent plus à s’approprier leur « propre nature » mais la nature, sans égard pour l’écologie.Comment faire naître le projet de société cher à Rioux dans ces conditions ? Comment l’autogestion peut-elle se former à l’heure où l’homme et son travail sont devenus, au même titre que la terre et les autres biens naturels, des marchandises que l’on peut acheter et vendre sans rechigner ? Sous ce chef, ce singe nu qu’est l’être humain se voit ravalé au rang de créature activée par des besoins égoïstes. L’identité collective est en panne, désormais dérisoire. L’aliénation se manifeste ainsi avec éclat dans la vie quotidienne. Comment renverser la vapeur ? Comment les Québécois peuvent-ils se réapproprier leur identité nationale et leur culture propre alors qu’à l’échelle individuelle ils se sentent seuls dans la foule ou, de façon imagée, plus près de leur écran de télévision que de leurs proches voisins ?
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- 2018
33. L’éducation artistique et la société postindustrielle1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
En 1965, les étudiants de l’École des beaux-arts de Montréal font grève et forcent le gouvernement libéral à créer la Commission royale d’enquête sur l’enseignement des arts au Québec, que Marcel Rioux consent à présider en ayant carte blanche.Au départ, le gouvernement se montre réticent à la nomination de Rioux comme président du fait de son engagement dans le Mouvement laïque de langue française, parce qu’il s’est déclaré indépendantiste lors du congrès de l’Association internationale des sociologues de langue française tenu en 1964, parce qu’il est responsable de cours sur le marxisme à l’Université de Montréal et, enfin, parce qu’à cette époque il conduit, en collaboration avec Robert Sévigny, une importante étude sur les jeunes québécois envers lesquels il manifeste beaucoup de sympathie.Sa participation active à cette commission n’est pas sans lien avec la publication du rapport Parent qui, à ses yeux, représente « le symbole le plus important de la volonté de rénovation du peuple québécois ». Être président de la commission, de 1966 à 1969, se révèle l’occasion pour Rioux d’élargir la pensée marxiste à la réflexion sur la culture et sur le développement de la créativité et de l’imaginaire, afin d’outrepasser l’aliénation en vigueur dans les sociétés capitalistes. Sous ce chef, Rioux cherche à donner son visage au citoyen idéal que l’école doit former avec le soutien de l’État. Sa position est claire à ce chapitre : « Les arts doivent devenir dans la société postindustrielle l’une des disciplines de base du système d’éducation. » L’art, gage de liberté et d’autonomie, nourrit en outre l’imagination capable de donner corps à la « représentation anticipante » en vertu de laquelle les jeunes peuvent faire preuve d’originalité plutôt que de se conformer à l’américanisation du Québec.
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- 2018
34. Du rapport Parent à la société « technétronique »1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Ce texte est écrit comme prélude à l’article qui va suivre. Rioux y expose succinctement les positions développées dans le Rapport de la Commission d’enquête sur l’enseignement des arts qu’il a présidé. Sur la base d’un bref survol des mutations de la société québécoise, il cherche à montrer combien l’art, par contraste à la technique, se révèle vecteur d’éducation susceptible de permettre au Québec d’entrer de plain-pied dans l’ère postindustrielle. À cette fin, il ne manque pas de tirer à boulets rouges sur la thèse de la société « technétronique » qui, avancée par Zbigniew Brzezinski, fait fortune à cette époque.
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- 2018
35. Remarques sur la notion de culture en anthropologie1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Si Rioux est après-guerre l’élève de George Gurvitch à Paris, lequel le familiarise avec la dialectique et les notions d’idéologie et de classe sociale issues du marxisme, il se targue à son retour d’être anthropologue, œuvrant à ce titre au Musée national du Canada à Ottawa.Ses activités en ce lieu lui permettent de développer sa réflexion théorique, nourrie par diverses enquêtes de terrain. Il cherche à redéfinir la notion de culture et porte son regard sur le bouillonnement idéologique du Québec. Il s’associe à cette époque à la revue Cité libre qui, sous la houlette de membres comme Pierre Elliott Trudeau, devient le haut lieu de la pensée laïque et réformiste en butte au régime duplessiste. À Paris, Rioux entretient avec ce dernier des liens d’amitié fondés sur leur commune aversion pour Duplessis et ce qu’il incarne. L’effervescence intellectuelle dans les cercles parisiens fascine Rioux qui, dorénavant, voit d’un bon œil l’engagement politique, notamment en faveur des idées et de l’art. Il oriente en ce sens sa réflexion et son travail en donnant un nouveau souffle à ses activités d’anthropologue : il sera bientôt sociologue de la culture.Selon lui, on le notera plus loin, les termes de « culture » et de « civilisation » renvoient à des notions communes à l’anthropologie et à la sociologie, comme du reste à la philosophie et à l’histoire. Ils revêtent de ce fait différents sens, propres à l’une et l’autre de ces disciplines. L’anthropologie dite culturelle, en vigueur depuis au moins un siècle, trouve son droit en la matière. La culture représente le pivot de l’entreprise qui porte ce nom. Le présent article s’emploie à retracer minutieusement son usage en anthropologie. Sous ce chef, la notion de culture, loin d’être le vecteur d’un modèle idéal (ideal pattern) donnant relief à ce que les individus devraient idéalement être et faire, doit au contraire concevoir en théorie ce que sont et font réellement les individus membres de la société. L’étude de la culture en vigueur dans une société – collectivité ou nation – doit s’enraciner dans ce que sont les individus en pratique, afin d’expliquer comment la culture infléchit ce qu’ils sont et font et, inversement, combien ils donnent son visage à la culture. Sous cette optique, la culture, comme la société, forme un « tout ». Cette conception théorique, on le devine, fait office de prélude aux notions de « projet de société » et de « société globale » que Rioux va bientôt appliquer à la société québécoise, en sa qualité de sociologue enclin à faire du Québec son objet d’étude de prédilection.
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- 2018
36. La culture « déterritorialisée »1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Rioux, sensible depuis toujours à la fragilité de la culture au Québec, en raison même de sa position à l’échelle nord-américaine, se penche sur la déterritorialisation – ou la délocalisation, pour reprendre le terme d’aujourd’hui – née d’une généralisation de l’économie capitaliste à l’échelle de la planète sous le coup de la « mondialisation » du marché. Selon Rioux, en s’appropriant cette culture en forte expansion, en faisant éclater les frontières nationales, les Québécois risquent de sacrifier à bas prix les manières d’être, de penser et d’agir qui donnent à leur société son caractère distinct et original. À ses yeux, la libre circulation des marchandises, des individus et de l’information se révèle un leurre, ouvrant la porte à l’impérialisme culturel et à la domination politique et économique des États-Unis sur le reste de la planète. La culture devient dans ce contexte une marchandise qui, comme les autres, s’échange sur un marché étranger à ce que les Québécois sont et veulent être à l’échelle individuelle et collective.
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- 2018
37. Appendice. Critique de l’hypothèse de Redfield
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Les études du genre de celles que j’ai poursuivies à Belle-Anse se rangent dans la catégorie connue sous le nom d’« étude de communautés » (community studies). L’analyse que Julian H. Steward a faite d’un certain nombre de publications ayant pour objet l’étude de petites communautés révèle quelques caractères communs. Cette démarche, dit-il, présente trois caractéristiques principales. En premier lieu, elle est ethnographique : chaque communauté, ou groupe, est envisagé comme un tout. « All f...
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- 2018
38. Relativisme culturel et jugements de valeur1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Sous ce titre, Rioux s’emploie à concevoir la culture sur le plan théorique en retraçant la doctrine du relativisme culturel en anthropologie. Dans cette perspective, il compare les forces et les faiblesses des approches théoriques qu’il passe en revue. Selon lui, l’une et l’autre s’élaborent sur fond de jugements de valeur. Il cherche pour sa part à distinguer les « valeurs subjectives » des critères propres à concevoir la différenciation « socioculturelle » sur le plan théorique.Il ne se fait pas faute d’exhiber les ratés des théories de la culture passées au crible. Il cite par exemple Summer qui déclare sans ambages que « les mœurs sont bonnes ou mauvaises selon qu’elles sont adaptées ou non aux conditions et aux intérêts d’une époque et d’une société ». Selon lui, le cas d’une société dominée comme le Québec ne manque pas de soulever la question suivante : doit-on penser que cette société n’est pas adaptée aux conditions et aux intérêts de l’époque ?La réflexion de Rioux apparaît en germe dans cet article : les traits culturels étant interdépendants, la modification de l’un entraîne la transformation de l’ensemble et, inversement, le changement de l’ensemble se répercute sur l’un ou l’autre trait. Il va par la suite s’employer à développer cette conception formulée ici de manière embryonnaire. Sous ce chef, la fonction névralgique de tout trait culturel est d’assurer la cohérence du système dont il est partie et produit. Les traits culturels dits traditionnels ne doivent pas être envisagés en eux-mêmes, mais selon les relations qui les unissent. Que se produit-il s’il y a contradiction entre normes modernes et valeurs traditionnelles ? Leur combinaison peut-elle générer une culture propice à l’émancipation d’une collectivité comme celle du Québec et, dans la foulée, l’émancipation de ses membres ?L’article a pour toile de fond la notion de culture, que Rioux conçoit sous ses aspects universels et relatifs en évitant les impératifs moraux et les jugements de valeur. En bref, quand les anthropologues formulent une théorie selon laquelle les sociétés humaines sont fondamentalement semblables à l’échelle de la planète, ils soutiennent du coup qu’il est possible de comparer les cultures et de les expliquer au sens qu’a ce mot en science ; ceux affirmant au contraire que les cultures sont foncièrement différentes les unes des autres laissent croire que chacune représente un cas particulier. D’après Rioux, il est possible d’élaborer une théorie scientifique de la culture qui trouverait son droit notamment pour expliquer la culture canadienne-française.
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- 2018
39. Les possibles dans une période de transition1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Selon Jules Duchastel, les années 1969 à 1974 marquent une période de transition dans la vie de Rioux. Il s’emploie à écrire son Essai de sociologie critique destiné à faire le point sur ses positions théoriques et politiques, lesquelles soulèvent en fait la question du « rapport entre la théorie et la pratique ». Dans cette voie, quel peut-être le rôle de la sociologie – et des sociologues – dans une société comme le Québec ?Sur l’élan, paraît le premier numéro de Possibles, la revue qu’il contribue à créer avec d’autres, amis et proches collègues. Le texte de présentation qu’il signe, au nom des collaborateurs de cette entreprise collective, paraît quelques semaines avant l’arrivée au pouvoir du Parti québécois, le 15 novembre 1976. L’optimisme est de rigueur. L’indépendance politique du Québec apparaît à l’ordre du jour et réalisable dans un proche avenir. La social-démocratie bat son plein. Les collaborateurs de Possibles, Rioux au premier rang, font preuve d’audace en mettant un s au nom de leur revue. Ils préconisent en effet l’indépendance du Québec, l’édification progressive du socialisme autogestionnaire et l’avènement d’une culture fécondée par le désir d’émancipation. Marcel Fournier note à ce sujet que, à sa création, Possibles est en position délicate : la revue va à contre-courant, mettant de l’avant l’autogestion assimilable au socialisme à visage humain, mais sous ses couleurs nationalistes, issues de son parti pris en faveur de la libération nationale. Cela lui vaudra d’être hâtivement taxée de « réformiste », ce à quoi Gabriel Gagnon, prenant la relève de Rioux, rétorquera en écrivant : « Dans cette revue, nous vou[lons] contribuer à construire un Québec où l’aliénation serait poursuivie jusqu’aux niveaux essentiels du travail et de la vie quotidienne. Nous nous mettons à l’écoute des diverses expériences qui nous semblent aller dans ce sens, parfois pour leur donner une voix, parfois pour en montrer les limites, mais toujours pour essayer d’en dégager toutes les possibilités comme étapes dans la quête d’une société libre qu’il nous faudra bâtir au jour le jour. »
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- 2018
40. Aliénation et idéologie dans la vie quotidienne des Montréalais francophones1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
Marcel Rioux se voit octroyer, sans l’avoir demandé, un généreux financement du gouvernement fédéral afin d’entreprendre, avec d’autres, une vaste enquête fondée sur la combinaison des notions de vie quotidienne, d’idéologie, d’aliénation et de classes sociales qui, au début des années 1970, fleurissent en sociologie et en psychologie sociale. L’introduction à cet ouvrage collectif – signé par Rioux, Robert Sévigny et Yves Lamarche – s’emploie à montrer que l’aliénation, ce sentiment d’être étranger à soi-même, est de rigueur dans une société devenue rapidement moderne comme le Québec. Les rapports sociaux en vigueur viennent compromettre le sentiment de « réalisation de soi » et la capacité à vivre de façon autonome.Dans le texte qu’on va lire, Rioux discute pied à pied les thèses avancées par des auteurs aussi différents que Marx et David Riesman, Henri Lefebvre et Gérard Mendel, pour ne citer qu’eux, afin de concevoir en théorie la notion d’aliénation susceptible d’éclairer les mécanismes en vertu desquels l’« actualisation de soi » est neutralisée par la société. Il n’a de cesse de repérer les notions et méthodes requises à cette fin et d’en comparer les qualités et les limites, le cas échéant. Rioux ne se fait pas faute d’affirmer que les connaissances produites sous l’égide de cette vaste enquête seront utiles pour éventuellement « changer la société », c’est-à-dire idéalement contribuer à atténuer l’aliénation à l’œuvre en remédiant aux ratés de la vie sociale observés sur le vif. Bref, l’entreprise concorde avec la sociologie critique que Rioux, à la même époque, s’évertue à jeter sur papier dans son Essai de sociologie critique.
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- 2018
41. Note sur la notion d’idéologie1
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Rioux, Marcel
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idéologie ,économisme ,JHMC ,jeunesse ,Sociology & Anthropology ,SOC002010 ,changement social ,culture - Abstract
La mort de Duplessis en 1959 sonne le glas du régime de la « grande noirceur » qu’il avait incarné. Surgit la question redoutable : le Québec peut-il se moderniser sans s’américaniser ? À l’aube de la Révolution tranquille, un hiatus se manifeste entre le nouveau « mode de vie » moderne des Canadiens français et les valeurs traditionnelles encore en vigueur. L’étude des idéologies apparaît au programme de Rioux, qui décide d’en retracer la généalogie pour comprendre l’idéologie de rattrapage selon laquelle le Québec doit emboîter le pas aux autres sociétés afin d’entrer dans la modernité – économique, politique et culturelle – surgie de l’industrialisation et de l’urbanisation. Selon Rioux, cette volonté d’être au diapason a pour prix la dépendance du Québec, dépendance qui fait obstacle à l’affermissement de la culture propre à cette société.En sa qualité de sociologue, acquis à la nécessité de la théorie, Rioux s’emploie dans cet article à concevoir la notion d’idéologie sur ce plan théorique. Sur l’élan, il entend l’utiliser pour éclairer les ratés de la société québécoise en matière de vision et de projet de société. Le texte compare les usages respectifs de la notion d’idéologie en anthropologie et en sociologie. Dans les rangs des anthropologues, la notion recouvre ce que désigne « culture » tandis qu’en sociologie elle correspond à une vision étendue à la « structure sociale ». Sur cette base, Rioux en discute la pertinence et la fécondité, notamment pour ses travaux et recherches à venir.
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- 2018
42. Repenser l’école
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adultes, Institut canadien d’éducation aux, Angers, Pierre, Arthur, Tremblay, Brunet, Michel, Canada, Confédération des travailleurs catholiques du, Canada, Fédération des frères éducateurs du, Canada, Fédération des travailleurs du Québec et Confédération des travailleurs catholiques du, classiques, Fédération des collèges, Corbo, Claude, Dansereau, Pierre, degrés, Sous-comité de coordination de l’enseignement à ses divers, Desbiens), Frère Untel (Jean-Paul, Filion, Gérard, filles, Collèges classiques de jeunes, Gaboury, Louis-D., Gibeau, Philippe, Gingras, Paul-Émile, Groulx, Lionel, Jean-Charles, Falardeau, Jésus, Commission universitaire de la Compagnie de, Jésus, Compagnie de, Joly, Richard, Lamontagne, Maurice, Lapalme, Georges-Émile, Laurendeau, André, Laval, Commission des programmes de la faculté des arts de l’université, Laval, Université, Lefebvre, Jean-Paul, Léger, Cardinal Paul-Émile, Léo, Guindon, l’éducation, Conférence provinciale sur, Mackay, Jacques, Montagne, Association des Parents-Maîtres du Parc de la, Montréal, Association des professeurs de l’Université de, Montréal, Association générale des étudiants de l’Université de, Montréal, Chambre de commerce du district de, Montréal, Société Saint-Jean-Baptiste de, Montréal, Université de, nationaux, Confédération des syndicats, naturalistes, Cercles des jeunes, Paul, Gérin-Lajoie, Picard, Robert, publique, Comité catholique du Conseil de l’instruction, publiques, Institut canadien des affaires, Québec, Association des professeurs laïques des écoles normales catholiques de la province de, Québec, Chambre de commerce de la province de, Québec, Étudiants des universités de la province de, Québec, Fédération des commissions scolaires catholiques du, Québec, Fédération des mouvements de jeunesse du, Québec, Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du, Québec, Parti libéral du, Relations, Rioux, Marcel, Robespierre, Ryan, Claude, Sacré-Cœur, Fédération nationale des Ligues du, sciences, Association canadienne-française pour l’avancement des, Tremblay, Arthur, and Tremblay, Commission
- Subjects
HIS006000 ,rapport Parent ,enseignement classique ,histoire de l’éducation ,HBJK ,réforme de l’enseignement ,Education & Educational Research - Abstract
Parmi les réformes entreprises pendant la Révolution tranquille, la plus importante est sans doute celle qui a transformé de fond en comble le système d’éducation québécois, depuis le cours primaire jusqu’à l’université. Ce grand chantier n’aurait toutefois pu être mené aussi rondement si les années qui l’avaient précédé n’avaient donné lieu à un débat passionné sur l’éducation. Devant l’immobilisme du gouvernement Duplessis, de nombreuses voix se sont alors élevées pour proclamer la nécessité et l’urgence des réformes, et pour débattre de leur teneur. Cette anthologie témoigne de ce fécond bouillonnement d’idées, qui allait aboutir au Rapport Parent en 1965. Ces textes permettent, bien sûr, de juger du chemin parcouru, en rappelant une époque pas si lointaine où à peine 4 % des Québécois francophones obtenaient un diplôme universitaire, mais ils montrent également la profondeur historique de questions toujours actuelles : quelle formation donner aux enseignants ? comment démocratiser les structures scolaires ? et doit-on maintenir leur caractère confessionnel ? comment coordonner secteur privé et secteur public ? comment faire face aux défis de cette économie de plus en plus concentrée dans le secteur tertiaire, qu’on n’appelait pas encore l’ « économie du savoir » ? etc. Presque tous les intellectuels importants du Québec d’alors ont participé à ces débats. De nombreuses organisations ont tenu de même à faire valoir leur point de vue. Bref, c’est toute la société québécoise - de ses secteurs les plus réactionnaires jusqu’à ses plus progressistes - qui s’est sentie concernée, quand il s’est agi de repenser l’école.
- Published
- 2018
43. 12. L'enseignement secondaire classique : stagnation intellectuelle et culturelle
- Author
-
Rioux, Marcel
- Subjects
HIS006000 ,rapport Parent ,enseignement classique ,histoire de l’éducation ,HBJK ,réforme de l’enseignement ,Education & Educational Research - Abstract
Anthropologue et sociologue, Marcel Rioux (1919-1992) a été formé en France notamment et a longuement travaillé sur le terrain à titre de chercheur au Musée de l’Homme à Ottawa (1947-1959) avant de devenir professeur de sociologie à l’Université de Montréal en 1961. Il a présidé, de 1966 à 1968, la Commission royale d’enquête sur l’enseignement des arts au Québec et dirigé la rédaction d’un rapport sur ce thème. Analyste critique de la société québécoise et de la civilisation industrielle, nationaliste progressiste, il a laissé une œuvre scientifique et polémique importante. Dans ce texte de 1953, il porte un regard très sévère sur l’enseignement secondaire classique du Québec, facteur important de stagnation intellectuelle et culturelle.
- Published
- 2018
44. Sociologie et valeurs
- Author
-
Dumont, Fernand, Falardeau, Jean-Charles, Freitag, Michel, Gérin, Léon, Laurin, Nicole, Lévesque, Georges-Henri, Minville, Esdras, Montpetit, Édouard, Rioux, Marcel, Robert, Arthur, Rocher, Guy, Saint-Pierre, Céline, and Simard, Jean-Jacques
- Subjects
HIS006000 ,History of Social Sciences ,sociologie québécoise ,histoire des sciences sociales ,HBJK ,Canadiens français - Abstract
Nulle discipline n’était mieux faite que la sociologie pour accompagner activement la formation de la société québécoise au cours du xxe siècle, ce siècle de modernisation, de recentrage identitaire et de transformation des modes d’action sur la société. Sociologie et valeurs regroupe des textes de sociologues qui se sont penchés, tout au long du siècle, sur le statut épistémologique de leur entreprise commune pour tenter de dépasser une opposition théorique que leur pratique démentait à chaque jour, celle des faits et des valeurs. Cet effort a pris diverses formes : celles d’un plaidoyer pour la vulgarisation de la sociologie, d’une réflexion sur le rôle de l’université dans sa transmission, d’une critique de son usage par les pouvoirs ou encore d’une discussion des mérites de ses différentes approches théoriques. Gilles Gagné et Jean-Philippe Warren font ressortir dans chaque cas le rôle de l’auteur dans l’évolution de la sociologie et la signification de sa pensée dans la société de son temps. Chaque texte clé, reproduit en règle générale dans son intégralité, est accompagné d’une présentation de l’auteur, d’une introduction à son œuvre, d’un résumé du texte présenté et enfin d’une bibliographie succincte de l’auteur. L’ensemble forme un guide indispensable qui permet de mieux comprendre l’évolution de la pensée sociologique au Québec.
- Published
- 2018
45. Some medical beliefs and practices of the contemporary Iroquois Longhouses of the Six Nations Reserve
- Author
-
Rioux, Marcel
- Published
- 1951
46. Notes autobiographiques d'un iroquois cayuga
- Author
-
Rioux, Marcel
- Published
- 1955
47. Introduction
- Author
-
Rioux, Marcel
- Published
- 1955
48. Remarques sur les concepts de schème et de modèle culterels
- Author
-
Rioux, Marcel
- Published
- 1956
49. Après quatre ans...
- Author
-
Rioux, Marcel
- Published
- 1959
50. Note sur la notion d'idéologie
- Author
-
Rioux, Marcel
- Published
- 1959
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