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In a dry biorefinery scheme, the separation of plant materials into powders rich in the constituents of interest is a crucial step. In recent years, electrostatic separation of agri-resources has sparked a growing interest for its potentialities, but optimization efforts remain to be done especially in case of fine powders. In this study a custom-designed corona-electrostatic separator has been built and its usage for the separation of mineral (ash from rice husk) and vegetal powders (cellulose fibers) with different particle size distributions has been studied. First, the powders have been characterized by their electric charge decay curves and their behaviour on the separator was studied. At a second time, separation tests have been carried out with blends of these two powders, and with native, finely ground, rice husk powder (constituted of both mineral and vegetal particles). In each case, the efficiency of the process was evaluated.

Les pays du domaine sahélien sont parmi ceux qui possèdent les taux d'émissions de carbone les plus bas au monde à cause de leur faible niveau de développement industriel. La majorité des émissions nettes de CO2 résulte régionalement de la déforestation et de la dégradation forestière. Mais au-delà de ses faibles émissions de gaz à effet de serre, l'espace sahélien est très vulnérable aux changements globaux car il combine des interactions complexes entre les changements climatiques, la gestion des ressources en eau, les systèmes d'utilisation des terres agricoles et des ressources pastorales, la sécurité alimentaire, la santé et les écosystèmes. Pourtant, certains taux de pauvreté nationale ont diminué, indiquant de possibles améliorations régionales (Banque mondiale, 2016). Mais les impacts socio-environnementaux du changement climatique peuvent avoir des conséquences élevées sur toutes les dimensions du développement économique, et obérer les espérances actuelles ou projets à venir. Même s'il existe évidemment des disparités et contrastes régionaux, la toujours très forte dépendance à l'agriculture pluviale et les faibles capacités économiques et institutionnelles des pays sahéliens en font un des espaces les plus sensibles et mal préparés pour faire face et s'adapter à la variabilité climatique (Roudier et al., 2011). De plus, une grande partie de l'espace sahélien est déjà confrontée, épisodiquement ou de manière récurrente, à des crises alimentaires et à la pénurie d'eau imposées par la variabilité climatique, et à certains événements extrêmes tels que les sécheresses, les pluies intenses et les inondations excessives. Avec des taux de croissance démographique les plus importants au monde et une population sahélienne encore dépendante à plus de 85 % d'une économie de subsistance agro-pastorale (Kusserow, 2017), les populations et les écosystèmes, seront les principales victimes du changement climatique mondial en cours. De nombreux travaux sont en cours pour comprendre et démêler toutes ces interactions socio-écologiques complexes en domaine sahélien, influencées en partie ou totalement par les variables climatiques (Hanke et al., 2016). L'approche doit donc être multicritère en intégrant les impacts du climat au sein d'un ensemble de contraintes géographiques plus larges. Une première partie résume les principales variations climatiques et environnementales observées à l'échelle sahélienne ces dernières décennies. Une seconde partie détaille les impacts de ces évolutions sur les ressources en eau, forestières ou agricoles, ainsi que sur les principaux modes socio-économiques organisant les sociétés sahéliennes. Une dernière partie synthétise les principales voies théoriques, ou celles déjà engagées, de l'adaptation au changement climatique, principalement par les communautés rurales sahéliennes.

Agriculture brings with it a number of issues: agricultural production and food security, water and soil resource conservation, limiting the impact of farming on the quality of our environment (water, air, soil). In the context of global changes and the challenges they pose for agriculture sustainability, our ability to characterize how croplands function in terms of water, carbon and particle fluxes is crucial. Developments of agro-ecosystems modeling, including their interactions with the atmosphere and the anthropogenic factors are valuable tools for progress in this direction. Remote sensing, with the high variety of spectral ranges and the fine spatial and temporal resolution currently available, is a tool of great value for various applications in agriculture. The availability of robust inverse methods that allow surface biophysical variables to be assessed, combined with modeling approaches, makes it a high performance tool. The major contributions of remote sensing include: – its ability to cover large stretches of land and to provide information on the various land uses and practices generated by agriculture. These uses and practices are important to know, both for census purposes (agricultural statistics, agri-environmental monitoring, etc.) and for modeling the behavior of agro-hydrosystems; – providing frequent variables characterizing soil and vegetation properties that allows us to monitor the status of crops, their production potential, their irrigation requirements. This monitoring is a highly strategic issue, both for forecasting purposes, food security and good resource management; – the possibility, from the same information, of assessing the contribution of agricultural lands to net emissions of CO2 and other greenhouse gases (GHGs); this assessment is essential for proposing alternative agricultural scenarios for mitigating the contribution of croplands to climate change; – thanks to the fine spatial and temporal resolution of information, the possibility of providing a decision support for farming activities according to the intra-field variability (precision farming). This dimension represents an important lever for enabling agricultural systems to achieve better efficiency and economical use of inputs for an agriculture that respects the environment.

L’utilisation des ressources lignocellulosiques comme source d’énergie renouvelable devra concilier rendement important, faible empreinte environnementale et composition adaptée à l’utilisation énergétique (combustion, méthanisation, carburants « deuxième génération »). Cet article présente une revue des performances de plusieurs cultures agricoles et forestières pour la production durable de biomasse. Au niveau agronomique, différentes cultures sont comparées pour la production de biomasse, l’exportation d’azote et le ratio azote/carbone, mais aussi pour les réductions de gaz à effet de serre engendrées et le « coût » que cela représente. Enfin, la production d’éthanol par hectare est illustrée et des perspectives d’amélioration génétique pour la bioénergie sont évoquées. Au niveau forestier, la production de biomasse nécessite des plantations à fortes densité, telles que les cultures de taillis à courte rotation (TCR) ou à très coute rotation (TTCR) et la futaie à courte révolution (FCR). La génétique offre d’importantes marges de progrès pour l’optimisation des rendements en TCR. Concernant les FCR, les scénarios dits « semi-dédiés biomasse » sont les plus prometteurs. Ainsi, les graminées C4 pérennes (miscanthus, switchgrass) et les cultures forestières en TCR ou FCR, sont des ressources très complémentaires pour la production durable de biomasse à vocation énergétique et font l’objet, pour plusieurs d’entre elles, d’amélioration génétique à l’INRA., Lignocellulosic feedstocks for renewable energy need to reconcile high yield, a limited environmental footprint and a composition adapted to the industrial procedures for the production of heat and electricity, methane or second-generation transport fuels. This article will review the performance of several dedicated feedstocks for sustainable biomass production. At the agronomic level, feedstocks are compared for their biomass yield, nitrogen export and nitrogen/carbon ratios as well as the reduction of greenhouse gas emissions and corresponding costs. In addition, the productivity of ethanol per ha is illustrated and perspectives for genetic improvement are discussed. Concerning forestry crops, short and very short rotation coppice and “stored coppice” systems are presented including the considerable scope for further genetic improvement and the development of semi-dedicated feedstock strategies. In conclusion, perennial C4 grasses (miscanthus, switchgrass) and trees under a short rotation coppice regime are complementary bioenergy feedstocks and are the object of genetic improvement programs in INRA laboratories.

Les diagnostics actuels et les analyses prospectives montrent que les pressions sur les ressources naturelles déjà fortes, vont s’accentuer si des efforts importants ne sont pas consentis à travers l’intégration de nouveaux facteurs technologiques, organisationnels et sociaux dans les agricultures des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM). Il ressort aussi que les PSEM accusent des retards, à divers degrés, quant à l’intégration des critères du développement durable dans leurs politiques agricoles publiques. L’enjeu crucial des ressources naturelles se cristallisera autour de la gestion optimale et l’utilisation raisonnée des ressources hydriques et foncières. À moyen terme, cette question pourrait aboutir à l’émergence de tensions locales, voire régionales, sur le contrôle et l’utilisation de l’eau agricole, notamment dans la région de l’Est de la Méditerranée. Pour les pays méditerranéens, les questions de la terre, de l’eau et de la modernisation agricole se posent avec une forte acuité. Dans ce contexte difficile pour les PSEM, notre contribution conclut à la nécessité d’une coopération euro-méditerranéenne renforcée, pour relever le double défi de la sécurité alimentaire et d’un développement régional durable intégré., Current diagnosis and foresights analyzes show that the pressure on natural resources will increase if significant efforts are not made through the integration of technological, organizational and social modernization factors in agricultural public policies in Southern and Eastern Mediterranean Countries (SEMC). It also appears that the SEMC are lagging behind on the integration of sustainable development criteria in their public agricultural policies. The crucial issue of natural resources will crystallize around the optimal management and rational use of water and land resources. This question could lead to the emergence of local or regional tensions on control and use of water for agriculture, especially in the region of the eastern Mediterranean. For the Mediterranean countries, the issues of land, water and agricultural modernization arise with high acuity. In this difficult context for the SEMC, our contribution concludes to the need for strengthened Euro-Mediterranean cooperation to meet both challenges of food security and sustainable development.

Did we wait for a discussion on conserving biodiversity before actually doing so? Clearly no: various categories of farmers were conserving biodiversity well before scientists formulated the concept and became a global issue. The work of Vavilov in the 1930s and later that of Harlan in 1951, were seminal in their discussion on centers of origin and non centers of domestication. They raised awareness in the scientific community and also among influential agricultural sector groups of the existence and importance of feral or domesticated wild genetic resources. The fear of genetic erosion continues to prevail in debates on different and sometimes competing intellectual approaches for conserving agricultural genetic diversity, i.e., to prevent its loss and to maintain its availability. Private initiatives, governmental measures, non governmental actions, regional, national, or international actions for conservation have gradually appeared since World War II. They have encompassed both ex-situ conservation in different forms and in-situ conservation. In this chapter, we highlight the complexity and structural inequalities between mechanisms to conserve agricultural genetic diversity. It makes emphatically clear that the time has come for a paradigm shift: we have to stop thinking of in-situ or ex-situ in a binary way and try to contrast or combine the two approaches (Santonieri et al. 2011). The idea of cultivating biodiversity to transform agriculture appears already well advanced given the numerous debates on ensuring access to and control of agricultural genetic diversity. This shows a contrario that the part of biodiversity judged to be without economic value risks being inadequately conserved. We start with a historical analysis of the implementation of conservation mechanisms. We then take up the international political strategies that govern conservation and mobilization of agricultural genetic diversity, their shortcomings, and possible solutions. Finally, we describe the advances in the knowledge of this genetic diversity and its conservation, and the reasons for transcending the in-situ–ex-situ divide. We ultimately argue that we must rather define objectives of conserving/protecting agricultural biodiversity in terms of geographic levels (local, regional, North/South, global), social- management levels (individuals, human societies, mankind), and socio economic levels (individual income, local market, global trade). These objectives must lead to a real transformation of agriculture. An appropriate mix of conservation tools should be chosen in consultation with the actors involved in the maintenance of comparable biological objects.

National audience

Numéro spécial de la Revue d'Auvergne consacré aux résultats du programme PSDR en Auvergne ; N°602-603; Ce numéro spécial " Productions, gouvernance et ingénierie territoriales " fait suite, trois ans après, au numéro spécial de la Revue d'Auvergne intitulé " Développement, attractivité et ingénierie territoriale ". L'approche y est plus largement pluridisciplinaire, mobilisant les disciplines des sciences humaines et des sciences biotechniques, en particulier zootechnie, agronomie, foresterie. Ce numéro est l'occasion de présenter, en les rassemblant, les résultats des neuf projets de recherche du programme Pour et Sur le Développement Régional (PSDR) mené en Auvergne entre 2007 et 2011. Ce programme, décliné dans dix régions françaises, vise à observer et à analyser les dynamiques territoriales et le rôle que jouent sur les territoires ruraux, les différents acteurs, publics et privés, les activités économiques, sociales, et l'ensemble des ressources qui sont valorisées ou valorisables pour le développement régional.

La mondialisation de la production de la quinoa (Chenopodium quinoa Willd.), initiée dans les années 80 dans l'Altiplano Sud de la Bolivie, a bouleversé le système agraire de cette région. Parmi les acteurs de la filière (producteurs, organisations professionnelles, importateurs) et ceux qui lui sont associés (gestionnaires, agents de développement, chercheurs), ces changements ont fait émerger des questionnements sur la durabilité de la production, principalement centrés sur une dégradation des sols dont la baisse des rendements agricoles serait l'indicateur le plus fiable. Cette perte de productivité des sols appellerait un changement urgent des pratiques agricoles au sein des communautés rurales, passant notamment par diverses innovations agro-techniques. Cette étude analyse les transformations agraires liées au passage d'une agriculture de subsistance à une agriculture d'exportation, ainsi que les facteurs de fonds qui expliquent les faibles rendements des parcelles. Plus largement, cette étude questionne les modes de gestion actuels des ressources du territoire. Elle s'appuie sur différentes approches (systèmes agraires, écologie politique et théorie de l'action collective) pour analyser ces transformations décrites à travers différentes échelles temporelles et spatiales, depuis le parcours individuel de vie jusqu'à l'histoire régionale des quarante dernières années. Différents outils (réalisation d'entretiens, observation participante, ateliers participatifs et jeux de rôles) ont été utilisés au sein de quatre communautés rurales représentatives et auprès d'acteurs régionaux et nationaux. Notre analyse révèle qu'il n'est pas scientifiquement prouvé que les faibles rendements soient la conséquence de la dégradation des sols. Cette explication néglige les interactions complexes qui existent entre facteurs environnementaux, techniques, sociaux et politiques. En effet ce travail démontre tout d'abord l'inadaptation de certaines pratiques actuelles de culture aux conditions agroécologiques des nouvelles zones de production ainsi que l'insuffisance des normes de certification biologique pour assurer la durabilité de la production. Il signale ensuite l'apparition de tensions liées aux nouvelles formes d'accès et d'usages des terres, dans un contexte où la gestion communautaire des activités agricoles et des ressources foncières s'est progressivement affaiblie, et où la pluriactivité et la mobilité restent des pratiques généralisées parmi les producteurs de quinoa. Il démontre enfin le manque d'articulation entre les actions de recherche et de développement et ce nouveau contexte. La dégradation des sols est un discours agro-technique diffusé par certains acteurs de la filière. Ce discours occulte des enjeux cruciaux liés à la gestion de l'espace et des ressources agricoles. La construction d'accords collectifs pour reconstruire de liens durables entre les communautés et leur environnement doit s'inscrire dans une vision plus large du territoire qui prenne en compte les processus sociaux, institutionnels et politiques.

Ce numéro spécial " Productions, gouvernance et ingénierie territoriales " fait suite, trois ans après, au numéro spécial de la Revue d'Auvergne intitulé " Développement, attractivité et ingénierie territoriale ". L'approche y est plus largement pluridisciplinaire, mobilisant les disciplines des sciences humaines et des sciences biotechniques, en particulier zootechnie, agronomie, foresterie. Ce numéro est l'occasion de présenter, en les rassemblant, les résultats des neuf projets de recherche du programme Pour et Sur le Développement Régional (PSDR) mené en Auvergne entre 2007 et 2011. Ce programme, décliné dans dix régions françaises, vise à observer et à analyser les dynamiques territoriales et le rôle que jouent sur les territoires ruraux, les différents acteurs, publics et privés, les activités économiques, sociales, et l'ensemble des ressources qui sont valorisées ou valorisables pour le développement régional.

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]DTAM; International audience; Cette communication pose la question de la valorisation de l'agriculture comme ressource territoriale dans un territoire charnière marqué par le phénomène de périurbanisation. Centrée sur un secteur de 9 communes du périurbain clermontois, notre analyse aborde deux niveaux : les agriculteurs et les adaptations à l'échelle de l'exploitation; les élus locaux et la prise en compte du périurbain à l'échelle de la commune. Contrairement aux résultats attendus, nous montrons l'existence de signaux faibles de valorisation du contexte périurbain de la part des agriculteurs comme des élus locaux, de même qu'un manque de coordination entre ces deux types d'acteurs. Ainsi la ressource agricole n'est-elle que partiellement identifiée comme telle par les différents acteurs, et n'est ni activée ni valorisée.

Research has shown that the managerial capacities and work practices of farmers play a major role in explaining differences in economic and environmental performances. This paper presents a computer simulation framework that enables work organisation issues in agricultural production systems to be studied. This framework relies on a purposive frame-based ontology of such production systems. The paper focuses on a subpart of the ontology that concerns production activities, flexible plans and material resources. The paper also outlines the interpretation algorithms that operate on instances of these ontology concepts in any production system model constructed in compliance with the ontology.

Suivi de la stratégie méditerranéenne pour le développement durable; International audience

International audience; The adaptation of agriculture and forestry to the climate of the twenty-first century supposes that research projects will be conducted cooperatively between meteorologists, agronomists, soil scientists, hydrologists, and modellers. To prepare for it, it is appropriate first of all to study the variations in the climate of the past using extensive, homogenised series of meteorological or phenological data. General circulation models constitute the basic tool in order to predict future changes in climate. They will be improved, and the regionalisation techniques used for downscaling climate predictions will also be made more efficient. Crop simulation models using input data from the general circulation models applied at the regional level ought to be the favoured tools to allow the extrapolation of the major trends on yield, consumption of water, fertilisers, pesticides, the environment and rural development. For this, they have to be validated according to the available agronomical data, particularly the available phenological series on cultivated crops. In addition, climate change would have impact on crop diseases and parasites, as well as on weeds. Very few studies have been carried out in this field. It is also necessary to quantify in a more accurate way the stocks and fluxes of carbon in large forest ecosystems, simulate their future, and assess the vulnerability of the various forest species to a change in climate. This is all the more important in that some propagate species choices must be made in the course of the next ten years in plantations which will experience changed climate. More broadly speaking, we shall have not only to try hard to research new agricultural and forestry practices which will reduce greenhouse gas emissions or promote the storage of carbon, but it will also be indispensable to prepare the adaptation of numerous rural communities for the climate change (with special reference to least developed countries in tropical areas, where malnutrition is a common threat). This can be accomplished with a series of new environmental management practices suited to the new climatic order.

Les forêts tropicales d'Afrique centrale constituent non seulement l'un des plus grands trésors biologiques de la planète mais elles fournissent aussi aux populations locales de nombreuses ressources essentielles à leur survie. Dans les vingt prochaines années, la quasi-totalité de ces écosystèmes aura été exploitée au moins une fois par les industriels du bois. Pour mettre en place des politiques efficaces de gestion durable des forêts, il devient alors indispensable de définir les impacts que l'activité bois occasionne sur les milieux naturels et plus particulièrement, dans cette étude, sur la faune sauvage. Le but de notre travail était de comprendre l'organisation socio-économique de la filière viande de brousse au sein du site industriel de la société SEFCA (Mambélé, RCA). Nos recherches se sont délibérément tournées vers une approche individuelle de chaque acteur de la filière. Nous avons donc, durant les mois de juin à août 2004, mené un ensemble d'enquêtes et d'entretiens semi-directifs auprès des chasseurs, commerçants et consommateurs de gibier de Mambélé. Les principaux résultats de notre étude montrent que l'installation de la société SEFCA au sein des forêts reculées de République Centrafricaine a provoqué des changements majeurs dans le rapport des populations locales avec leurs ressources naturelles. Ces modifications se font ressentir à chacun des maillons de la filière viande de brousse. La chasse, pratiquée autrefois de manière traditionnelle pour la subsistance des villageois est ainsi devenue une activité commerciale fortement lucrative, effectuée de plus en plus loin de Mambélé et au moyen de techniques modernes efficaces. Les tableaux de chasse relevés lors de nos enquêtes se composent ainsi essentiellement de gibiers caractéristiques d'un milieu fortement anthroprisé (céphalophe bleu) ou présentant une forte valeur commerciale (singes et grands primates). Par ailleurs, le désenclavement de la région de Mambélé a favorisé la création de liaisons commerciales fortes entre le site industriel et les grands centres urbains du pays. Le commerce de viande de brousse, pratiqué à Mambélé mais aussi plus à large échelle, a eu pour conséquence de créer un bassin d'approvisionnement important à travers la zone d'étude, impliquant de plus en plus de villages périphériques dans ces pratiques. Notre étude a également montré que la consommation de viande de brousse par l'ensemble des villageois du site industriel n'était pas simplement associée à sa valeur culturelle forte en Afrique Centrale. Il apparaît en effet que le principal facteur freinant le remplacement du gibier par des viandes alternatives (boeuf, poissons, etc.) soit la différence de prix entre ces deux produits. Les nombreuses observations effectuées durant notre étude nous ont enfin permis de montrer que la société SEFCA contribue à l'intensification de la chasse et du commerce d'animaux sauvages par (1) le transport de chasseurs et d'armes dans ses chantiers forestiers, (2) le transport des commerçants de gibier vers les grands centres urbains, (3) l'abandon de bâches fonctionnelles à travers ses concessions. Bien que des études complémentaires soient nécessaires, nous pouvons supposer, aux vues de nos résultats, que les niveaux de chasse actuellement pratiqués au niveau du site industriel de la société SEFCA semblent ne pas être durables pour la conservation de la plupart des espèces animales touchées. Un ensemble de mesures a donc été proposé pour favoriser la gestion durable de la faune par les sociétés forestières et ses partenaires.

Pour nourrir 600 millions de consommateurs, l'Asie du Sud-Est devra accroitre d'environ 30% sa production rizicole durant le prochain quart de siecle. A quelles conditions l'apres-revolution verte permet-elle de relever ce defi ? Apres avoir precise l'enjeu rizicole actuel et caracterise les differents types de rizicultures pouvant contribuer a atteindre cet objectif, les lecons de la revolution verte des trois dernieres decennies sont presentees. L'article passe ensuite en revue les conditions actuelles dans chacun des grands ecosystemes rizicoles et leurs contributions respectives. L'importance cruciale des rizicultures irriguee et inondee est soulignee, car les ecosystemes a riz pluvial ou d'eau profonde sont en contraction. Les auteurs insistent sur la necessite de nouvelles incitations et de technologies plus productives, conservatrices des ressources naturelles, s'appuyant sur le savoir-faire des petits riziculteurs. (Resume d'auteur)

Exposé prospectif des tendances de l'agriculture à l'échéance de 2050. L'auteur y présente les besoins en sol agricoles, les capacités gloables d'irrigation, les questionnements en matière d'éléments nutritifs disponibles et en potentiel de diversité biologique. Il conclut sur les risques climatiques et sur la nécessité d'appliquer des politiques de prévention des crises communes afin d'éviter des évolutions irréversibles

Le présent document constitue un support de cours visant à donner aux étudiants un aperçu général de l'utilisation de la modélisation mathématique pour l'analyse économique appliquée au secteur agricole. A cet effet, le document met l'accent sur les principales caractéristiques des modèles agricoles. Il donne tout d'abord un aperçu de la grande diversité des modèles utilisés en proposant un tour d'horizon rapide des grandes familles de modèles sur la base d'une grille de lecture simple. Il précise ensuite le domaine d'utilisation des modèles; un modèle est utile pour donner une cohérence à un ensemble d'informations et pour en tirer des enseignements qui n'auraient pu être obtenus par le simple raisonnement littéraire. Le document insiste également sur la nécessaire adéquation entre la question traitée et le choix du modèle. Selon que les questions traitées portent sur les conditions institutionnelles de l'innovation, la réponse d'un petit groupe de producteurs à une politique de prix, le rôle spécifique du crédit, ou les conséquences d'ensemble de l'évolution du secteur agricole sur les finances publiques, les modèles utilisés seront nécessairement différents. Le dernier point abordé est la question de l'interprétation des résultats obtenus grâce à la modélisation mathématiques. Ces résultats sont à discuter en fonction des hypothèses constitutives du modèle. Ils constituent plus une base de discussion qu'une fin en soi

Cette mission avait pour objectifs de poursuivre la coopération en télédétection avec l'Université de Khon Kaen et de mettre en place un programme de recherche sur les politiques alimentaires nationales et leur influence sur l'évolution des systèmes ruraux

Ce document est un rapport d'étude au champ menée pendant 3 mois par une équipe interdisciplinaire de l'ICRA sur une partie du district d'Embu au Kenya. Son but est de décrire et d'analyser les systèmes d'exploitation pour identifier les contraintes et faire des propositions de recherche-développement. La région a un potentiel moyen et comprend 1 zone caféière principale et une zone marginale. Les principales contraintes identifiées sont la faible proportion de revenus investis dans l'exploitation, les contraintes de main d'oeuvre à certaines époques de l'année, et l'inadéquation des mesures de conservation du sol. Puisqu'il n'est pas possible d'augmenter beaucoup la quantité des ressources employées, les interventions proposées sont principalement dirigées vers l'amélioration des pratiques de gestion de l'exploitation et la protection de l'environnement. Une approche plus intégrée de la recherche est conseillée et particulièrement celle qui considère la caféiculture dans son système d'exploitation

Cette mission avait pour objectif de poursuivre la coopération avec les universités thaïlandaises dans le domaine de la cartographie et de la télédétection, de préparer un projet de recherche sur les systèmes ruraux du Nord-Est et d'amorcer une étude sur les politiques alimentaires en Thaïlande

Dans les zones cotonnières d'Afrique de l'Ouest, l'augmentation de la pression anthropique sur les ressources agro-sylvopastorales, conduit à des pratiques d'intensification et modifie les relations agriculture-élevage. Ces évolutions ont été observées dans trois villages de l'Ouest du Burkina Faso. La compétition sur les espaces et les ressources se traduit par une montée des tensions et conflits entre les communautés agricoles et pastorales en raison d'un déficit de gestion sur les ressources communautaires. Au niveau des unités de production, les échanges entre l'agriculture et l'élevage progressent chez les agroéleveurs, les agriculteurs et aussi chez les éleveurs mais restent perfectibles. La libéralisation des filières cotonnières rend plus précaire l'approvisionnement en aliments du bétail issus du coton. Pour surmonter ces difficultés il semble nécessaire d'envisager une adaptation des règles d'accès aux ressources et espaces villageois, une transformation des systèmes de production (renforcement des relations agriculture-élevage) et un renforcement des organisations des producteurs en lien avec les acteurs de la filière coton.