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La Cordillère Orientale du Pérou a été le siège d'un abondant plutonisme au Mississipien, puis au Permien supérieur-Trias. Cette dernière phase correspond à la mise en place d'intrusions dans les racines d'un système de rift. Le rifting a débuté dès le Permien supérieur et s'est propagé dans le Sud du pays jusqu'au Jurassique moyen. (Résumé d'auteur)

Pas de résumé en anglais, L'étude réalisée au cours de ce travail concerne le rôle des micas dans la concentration des éléments (Li, Be, F), lors de la cristallisation des magmas granitiques peralumineux. Fondée sur l'expérimentation, cette étude des micas comporte deux approches complémentaires. La première partie traite des équilibres entre micas et liquides granitiques ; elle a consisté à faire cristalliser des micas, à partir de magmas modèles préparés par fusion de roches granitiques naturelles, en présence d'eau et sous des conditions de T, P et fO2 contrôlées. Le but de cette première partie de l'étude est de définir les conditions de stabilité des assemblages mica(s) - liquide silicaté, ainsi que la composition des micas concernés. Cette partie du travail a été menée sur deux granites peralumineux d'orgine naturelle : le granite de Beauvoir (Massif Central français), et celui du Manaslu (Himalaya). La deuxième approche consiste en une étude cristallochimique des micas porteurs d'éléments légers, et de leurs solutions solides, visant à éclaircir les relations cationiques et anioniques globales et locales, c'est-à-dire les relations d'ordre-désordre à longue et courte distance, ainsi que les mécanismes régissant ces substittions. Les résultats acquis montrent que la fugacité d'oxygène contrôle, pour des compositions globales constantes des systèmes expérimentaux, la nature et donc la composition des micas cristallisant à partir d'un liquide leucogranitique. En effet, dans le granite de Beauvoir, le mica stable en conditions oxydantes (NNO+1,2), est de type zinnwaldite, alors quen milieu réducteur (NNO-1,5), c'est la biotite qui est stable. Dans l'échantillon expérimental issu du granite du Manaslu, la composition des biotites est essentiellement contrôlée par la température, par la fugacité d'oxygène, et par la présence ou l'absence du muscovite associée. Par contre, la présence de muscovite est principalement contrôlée par la teneur en eau du magma initial, ainsi que par la fugacité d'oxygène. En ce qui concerne les éléments légers, les résultats de cette étude montrent que les micas de type biotite, aussi bien que de type zinnwaldite, sont susceptibles d'incorporer Li, Be et F, dès le stade magmatique. Leurs teneurs dans les micas dépendent fortement de celles des magmas initiaux. Quant au partage de ces éléments entre micas et liquides silicatés, Li et F privilégient les micas trioctaédriques, de type biotite, et les solutions solides entre biotites et lépidolites (zinnwaldite), alors que le béryllium se fixe préférentiellement dans les micas dioctaédriques, systématiquement accompagné, dans ce cas, d'un proton additionnel, fixé sur l'oxygène apical du tétraèdre (BeO4)6-, adjacent à un site octaédrique vacant. Outre l'aspect global, montrant la capacité des micas à piéger les trois éléments concernés (Li, Be et F), cette étude a mis en évidence l'existence d'ordres locaux, c'est-à-dire d'affinités, entre Li et F, d'une part, et entre Be et OH, d'autre part. Ces relations ont été démontrées par spectrométrie d'absorption infrarouge dans le domaine des vibrations d'élongation des groupements OH, sur des micas préparés par synthèse hydrothermale. L'incorporation de Li est incompatible avec le maintient du caractère dioctaédrique du mica, puisque Li a tendance à se fixer dans les sites octaédriques vacants, conduisant vers des compositions de type zinnwaldite, trilithionite, avec participation d'un constituant polylithionite, donc tétrasilicique, pour les compositions les plus évoluées. La corrélation entre teneurs en Li et F, observée aussi bien dans le milieu naturel que dans les modèles expérimentaux, résulte de la disparition locale, comme globale, du caractère dioctaédrique des micas concernés, elle-même contrôlée par la fugacité d'oxygène.

Le batholite crétacé à dominance tonalitique qui affleure sur l'île d'Aruba (Caraïbes) est caractérisé par (1) de faibles rapports 87Sr/86Sr, témoins d'un manque de contamination par la croûte, et (2) des distributions en éléments traces rappelant celles des tonalites archéennes. Les données de terrain laissent penser que cette tonalite dérive de la fusion partielle survenue dans une zone de cisaillement en faciès amphibolite qui traverse la séquence de volcanites basiques (formation Aruba Lavas). Cette zone de cisaillement aurait pu se former par imbrication du plateau, lors de sa collision avec une zone de subduction. (Résumé d'auteur)

Les roches ignées sodiques sont communes de l'Equateur au sud du Chili. Celles d'âge tertiaire à quaternaire forment les volcans et les plutons au dessus de la croûte andine épaissie au Miocène. Avec les plus vieux plutons paléozoïques, ils sont considérés comme étant formés par fusion d'une croûte inférieure épaisse basaltique, et leur présence indique des périodes d'épaississement crustal. (Résumé d'auteur)

Le batholite nord-patagonien est caractérisé par la mise en place de granites alumineux récents en position axiale. Les structures de ces granites (foliations N-S fortement pentée vers l'ouest ; linéations de direction N à NE subhorizontales à moyennement plongeantes vers le SSW) et leurs microstructures (magmatiques ou déformées à l'état solide) sont compatibles avec une mise en place syntectonique guidée par le décrochement dextre de Liquine-Ofqui. (Résumé d'auteur)

A partir de données radiométriques publiées et de 34 nouvelles datations, ainsi que de données géochimiques et isotopiques, cette étude contribue à la compréhension de l'évolution magmatique de la Patagonie chilienne. Les résultats confirment la zonation d'échelle régionale du batholite nord patagonien, mais montrent des variations géochronologiques et géochimiques à l'intérieur de zones particulières. Une corrélation est détectée entre le plutonisme et le volcanisme. Cependant, les produits de ces deux processus auraient une origine différente. (Résumé d'auteur)

Comme des classifications des roches gabbro-dioritiques des Andes contribuent aussi à la compréhension de cette chaîne de montagne, on présente quelques diagrammes géochimiques qui permettent la classification des positions géotectoniques de ces roches, dont les âges varient du Précambrien au Cénozoïque. Les mêmes positions géotectoniques des roches andésitiques et basaltiques sont cependant souvent indiquées par des teneurs en éléments différentes de celles des roches gabbro-dioritiques. (Résumé d'auteur)