1. 60. La nécessaire autonomie des commissions scolaires
- Author
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Québec, Fédération des commissions scolaires catholiques du
- Subjects
HIS006000 ,rapport Parent ,enseignement classique ,histoire de l’éducation ,HBJK ,réforme de l’enseignement ,Education & Educational Research - Abstract
Plaidant en faveur de l’autonomie des commissions scolaires, définies comme les mandataires directes des parents, réitérant la nécessité de préserver la confessionnalité du système d’éducation, la Fédération des commissions scolaires s’inspire d’une conception dualiste de la gestion de l’éducation. D’une part, l’État doit assumer un « rôle prépondérant dans l’attribution des sommes d’argent nécessaires à l’éducation, et dans la surveillance de l’utilisation des fonds publics ainsi votés par te Parlement ». Mais, d’autre part, la responsabilité académique et pédagogique n’est pas vraiment du ressort de l’État : cela appartient aux parents, à l’Église et aux éducateurs qui doivent ensemble « définir une philosophie de l’éducation, en définir la politique, orienter les études et prendre les décisions académiques ». La Fédération n’envisage donc nullement la création d’un ministère de l’éducation. Un peu comme les Ligues du Sacré-Cœur, elle craint que « les interventions grandissantes de l’État risquent de nous plonger dans l’étatisme ». Aussi la Fédération veut-elle préserver et accroître les compétences des comités catholique et protestant du Conseil de l’instruction publique qui « détiendront l’autorité réelle et formeront le rôle législatif de l’enseignement. Ils seront, en somme, les seuls à orienter l’éducation dans la province ». Un service exécutif tiendrait lieu de ministère et appliquerait les décisions des comités confessionnels. Au vu des positions d’un organisme comme la Fédération des commissions scolaires, on apprécie mieux la force des oppositions qu’a dû surmonter le gouvernement pour créer un ministère de l’éducation.
- Published
- 2018