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Au Paraguay, l'inventaire des ennemis naturels des principaux ravageurs du cotonnier a été initié dès 1984. Le maintien ou le renforcement de la régulation naturelle exercée par ces auxiliaires est un des moyens préconisés par l'application du concept de lutte intégrée. Le développement à grande échelle de variétés de cotonniers transgéniques (Bt) résistant aux Lépidoptères pourrait avoir un impact, direct ou indirect, sur les populations de certains insectes auxiliaires. Une actualisation des connaissances sur les taxons des ennemis naturels des Arthropodes phytophages présents au Paraguay était nécessaire. Le groupe des prédateurs comprend 18 genres (espèces non identifiées) et 63 espèces identifiées d'insectes dont 22 sont considérées comme nouvellement mentionnées. La coccinelle Harmonia axyridis (Pallas) a été observée pour la première fois sur le cotonnier au Paraguay en 2006, dans différentes localités, puis retrouvée en 2009. Elle est clairement établie dans ce pays. Parmi les 30 genres de parasitoïdes dont les espèces n'ont pu être identifiées, 13 sont nouvellement signalés. Parmi les 34 espèces de parasitoïdes identifiées, 17 sont nouvellement signalées. Les familles des Braconidae, Chalcididae et Ichneumonidae sont les mieux représentées. Les recherches pourraient être davantage orientées vers les parasitoïdes d'oeufs. Nos résultats montrent la présence originelle d'une grande diversité d'espèces d'ennemis naturels qui, dans certains cas, permet de fortement limiter les applications d'insecticides. Avec le développement de la culture intensive du soja au Paraguay, il apparaît important de préserver les habitats naturels pour maintenir l'action des ennemis naturels.

Myriopholis Boueti (Bouet's Worm Snake). Republic of Cameroon: Northern Province: Kismatari (9.32°N 13.49°E, elev. 190 m), below a cotton plantation in a trap. 11 October 2013. Patrick Prudent. Verified by Jean-François Trape. MNHN 2013.1018. New country record. This Sudanian savanna snake species was previously known from Senegal, Mauritania, Gambia, Guinea-Bissau, Mali, and Burkina Faso with an eastern extension into Niger and western Chad (along the northeast Cameroonian border) (Trape and Mané 2006. Guide des serpents d'Afrique occidentale -savane et désert. IRD éditions, Paris. 226 pp.; Wallach et al. 2014. Snakes of the World, A Catalogue of Living and Extinct Species. CRC Press, Taylor & Francis Group, Boca Raton, London, New York. i-xxvii, 1209 pp.). The species has never been reported from Cameroon (Chirio and LeBreton 2007. Atlas des Reptiles du Cameroun. Muséum national d'Histoire naturelle, IRD, Paris [Patrimoines Naturels 67). 688 pp.). This specimen is likely part of the eastern most population of this species like those from Chad, which is separated from the western population by Nigeria from which the species has not been reported. IVAN INEICH, Muséum national d'Histoire naturelle, ISYEB (Institut Systématique Biodiversité, Evolution) UMR 7205 CNRS/EPHE/MNHN/UPMC, 57 rue Cuvier (CP 30), 75231 Paris cedex, France (ineich@mnhn.fr); PATRICK PRUDENT, CIRAD/IRAD, B.P. 1146, Garoua, Cameroun. (Texte intégral)

Pyrethroid resistance in Helicoverpa armigera (Hu¨ bner) Þeld populations was investigated in Benin over several years by using third- and fourth-instar larval topical bioassays. H. armigera was resistant to pyrethroids tested as cypermethrin, deltamethrin, bifenthrin, and fenvalerate. Pretreatment with piperonyl butoxide signiÞcantly decreased the LD50 value of cypermethrin and deltamethrin, and the resistance suppression by this synergist effect was observed. No signiÞcant decrease in the LD50 value was obtained when S,S,S-tributyl phosphoro-trithioate was applied before deltamethrin. In the Þeld, cypermethrinÕs LD50 value varied, and the highest LD50 values were observed during the rainy season, the cotton, Gossypium hirsutum L., crop period, when pyrethroids are extensively used. In the dry season when there was no cotton cultivation, the lowest LD50 values were obtained. However, reversion was never total in the Þeld; resistance did not revert to the level we observed in the susceptible strain. In the laboratory, when Þeld populations were reared in insecticide-free conditions, resistance decreased and total reversion was observed. Results are discussed with regard to insecticide resistance Þtness cost and resistance management strategies.

Burkina Faso will be the first country in West Africa to introduce Bt cotton on a commercial scale in 2007. Undoubtedly other cotton producing countries in this region will adopt the technology soon thereafter. These countries will directly introduce Bt cotton expressing two toxins (Cryl Ac and Cry2Ab)-unlike cotton producing countries elsewhere in the world that began by introducing Bt cotton expressing just one toxin. The susceptibility of African populations of the boll worm Helicoverpa armigera (Hilbner) to Bt toxins is still unknown, and nothing has been published regarding resistance management measures required as a follow-up to the introduction of Bt cotton in Africa. CIRAD is currently building a model to help local authorities develop a strategy for a sustainable use of Bt cotton in small farming systems. Key input factors for the model are: 1) the efficacy of Bt toxins against the bollworm, and 2) the frequency of resistant individuals in naive bollworm populations. The purpose of the present study was to determine the susceptibility of boll worm strains collected. in various cotton growing areas of western and central Africa to Cry! Ac and Cry2Ab and combined, in terms of mortality or, according to the specificity of Bt toxins, in terms of larval growth inhibition. The results were obtained during the 2006 growing season. They demonstrate the difficulty in evaluating larval mortality (LD50), as well as the advantages of using a growth inhibition index (GI50) for bioassays with Bt toxin. Despite these methodological considerations, the LD50 range as well as the GI50 values obtained in West Africa were quite similar to data published elsewhere.

Le présent document est structuré en quatre parties: - une première partie introductive décrit les généralités concernant le concept LEC et les principes de ce type de protection phytosanitaire. - La deuxième partie montre les préalables à la pratique de cette méthode de protection phytosanitaire. Il s'agit de la connaissance des ravageurs cibles de la LEC, la connaissance de la technique d'échantillonnage des plants à observer, des seuils de nuisibilité et des produits de traitement LEC, de même que le mode d'utilisation de la planchette d'observation. Ces différentes rubriques ont été illustrées et les informations sont décrites sous une forme de questions (Q), réponses (R) et Informations complémentaires (I). - La troisième partie présente étape par étape et dans un ordre chronologique, les opérations à effectuer dans le système de culture du coton intégrant la LEC. Ces opérations sont expliquées sous une forme de questions (Q), réponses (R) et Informations complémentaires (I). Un accent particulier est mis sur les opérations concernant la LEC, les autres étant plus détaillés dans un autre référentiel "Comment produire le coton de meilleure qualité". - La quatrième partie présente l'évaluation des résultats économiques d'une pratique recommandée de la LEC. Les prix et les coûts utilisés sont ceux pratiqués dans des régions du pays. Les rendements considérés sont ceux obtenus en milieu réel par des producteurs qui suivent plus ou moins rigoureusement les recommandations inscrites dans le document.

Rendre compatibles l'existence d'aires protégées et le développement d'activités humaines à leur périphérie constitue le défi majeur dont dépend la pérennité des actions de conservation développées au niveau du Parc du W. L'importance des activités humaines de la périphérie du Parc du W est liée au phénomène d'installation accélérée d'agriculteurs qui se traduit par des défriches et l'extension des surfaces cultivées à un rythme qu'on peut estimer à 5 000 ha par an dans la Province de la Tapoa. La seule régulation de ce phénomène reste la saturation des terroirs cultivés qu'on peut déjà constater dans certains départements. L'extension de la culture cotonnière découle en partie de ces installations et de l'augmentation de l'adhésion des agriculteurs à cette spéculation qui leur procure un revenu à la fois assuré et conséquent et leur permet l'accès à l'équipement, au crédit et aux intrants agricoles. Les récentes baisses de prix d'achat du coton graine peuvent limiter l'augmentation de l'adhésion des agriculteurs à cette culture, mais probablement sans inverser cette tendance. L'extension de la culture cotonnière interagit avec le phénomène de migration en rendant les régions où la filière est organisée plus attractives. La bonne rémunération que procure cette culture limite les opportunités d'alternatives économiquement équivalentes. Ces changements favorisent également le développement de l'élevage résident dont le cheptel dépasse celui de l'élevage transhumant et accroît la pression sur les pâturages en diminution du fait de l'extension du domaine agricole. Les pollutions aux résidus de pesticides (organochlorés) constatées dans l'environnement du Parc (eaux de surface, sols, sédiments, viandes de brousse, chair de poisson, ...) proviennent d'utilisations antérieures de ces produits qui remontent à plus de 25 ans et qui ont été à l'époque largement utilisés dans le domaine agricole comme dans celui des luttes anti-vectorielles et antiacridiennes. Des pollutions aux résidus de pesticides dues à des usages agricoles récents, bien que moins étudiés sont probables. L'extension de la culture cotonnière, l'accroissement du recours aux herbicides, l'existence de filières non encadrées et non organisées consommatrices de pesticides, la circulation de produits phytosanitaires douteux ou contrefaits, le manque de précaution dans l'usage de ces produits sont autant de facteurs susceptibles d'augmenter les pollutions et d'augmenter les risques sur la santé humaine. Les systèmes de culture pratiqués se traduisent par une dégradation de la fertilité des sols qui à moyen terme va accroître la pression sur les terres vierges des aires protégées. Cette dégradation provient en partie de la minéralisation de la matière organique qui accompagne toute défriche et qui est également à l'origine avec l'utilisation des engrais de pollutions des eaux de surface par les nitrates.

Pendant 5 ans, le PADSE a expérimenté la Lutte Etagée Ciblée dans .diverses zones cotonnières des départements du Zou, des Collines, du Borgou et de l'Alibori. Le succès franc, remporté par cette technique (gain de productivité, protection de l'environnement, coton de meilleure qualité, etc..) au sein des producteurs, donnait l'espoir de son extension. mais les difficultés de la filière ne permettent pas aujourd'hui de nourrir cet espoir.

Guide technique à l'usage des agriculteurs paraguayens élaboré dans le cadre du Proyecto de Investigacion y Experimentacion Algodonera (PIEA)

Ce rapport de la division protection phytosanitaire est un des trois rapports annuels de la Recherche Coton et Fibres. Les deux autres sont respectivement rédigés par les divisions d'agronomie et d'amélioration variétale. En premier heu, un chapitre consacré aux généralités fait un état des conditions climatiques de la campagne et de la méthodologie générale mise en oeuvre dans les essais ainsi que pour leur analyse. Il convient de rappeler que la résistance de Helicoverpa armigera aux pyréthrinoïdes s'est manifestée pour la première fois par des pertes importantes de rendement au champ durant la campagne 1998/1999. Depuis son apparition en 1998, la résistance persiste et se stabilise aujourd'hui à un niveau contrôlable par les programmes de protection phytosanitaire recommandés. Ce ravageur est donc l'objet d'un certain nombre d'études particulières et représente un thème de recherche privilégié. Les activités de la division protection phytosanitaire sont réalisées à trois niveaux: essais de plein champ en conditions semi-contrôlées sur les 13 Centres Permanents d'Expérimentation (CPE) de la Recherche Coton et Fibres, en conditions de production réelle dans des parcelles paysannes et en conditions contrôlées au laboratoire d'entomologie de l'antenne de Cana. Les activités développées durant cette campagne sont globalement les mêmes que celles exécutées la campagne écoulée. Elles sont les suivantes: - suivi du parasitisme sur l'ensemble du pays à travers le réseau de parcelles d'observations qui couvre les 13 CPE, renforcé par un dispositif de pièges à phéromones. - l'expérimentation traditionnelle de produits simples ou d'associations binaires, soit acaricides (à dose forte et à dose moyenne) soit aphicides afin d'élargir la gamme de produits mise à la disposition des agriculteurs, avec un intérêt tout particulier pour les matières actives ou des associations susceptibles d'offrir des solutions alternatives dans le cas de la résistance de H. armigera aux pyréthrinoïdes, - l'expérimentation de programmes de traitements destinés à mieux gérer la situation de résistance déjà évoquée, avec en particulier des programmes "fenêtres", dont ceux programmés dans le cadre du projet régional PR-PRAO et des essais de lutte étagée ciblée, - le suivi de la résistance au champ avec les essais de laboratoire réalisés à Cana, où sont étudiés le niveau de la résistance au moyen de tests de DL50 par application topique, les possibles synergies entre matières actives, les implications biologiques de la résistance avec en particulier son coût biologique pour l'espèce. L'ensemble des résultats de ces expérimentations est présenté dans ce rapport, les études particulières au moyen des tests de DL50 ainsi que les études portant sur le piégeage au moyen de phéromones ayant donné lieu à trois communications lors de la réunion annuelle du Projet PRPRAO qui s'est tenue à Lomé, leurs résultats ne sont plus présentés dans ce rapport. Les activités conduites dans le cadre du volet LEC du Projet PADSE ont aussi donné heu à un rapport spécifique publié en avril 2003.

Durant la campagne 2000/2001, les premiers essais de piégeage de Helicoverpa armigera avec des phéromones sexuelles ont été conduits au Bénin. Ces essais ont démontré la supériorité des capsules produites par la société Biosystèmes sur celles produites par les sociétés Bioprox et NPP (Calliope). De même les pièges à entonnoir pour noctuelles se sont révélés plus efficaces que les pièges delta à plaque engluée et que les pièges à eau. Durant la campagne 2001/2002, ces essais ont été repris de façon simplifiée et sans les pièges à eau. A nouveau les capsules de la société Biosystème capturent plus de papillons que les capsules des autres origines, environ trois fois plus. Le couple "capsules Biosystèmes + piège à entonnoir" est aussi significativement plus efficace que le couple "capsules NPP + piège delta à glu" avec un nombre d'individus capturés environ sept fois supérieur à l'autre modalité. Les pièges ont été placés assez tardivement dans la campagne, mais ils ont cependant permis de mettre en évidence un pic precoce vers la fin août dans le Nord du Bénin (zone 1 et 2 du zonage agroécologique de la culture cotonnière), suivi d'un deuxième pic moins important en octobre. Il y a un décalage d'environ deux semaines entre les pics observés en zone 1 et ceux observés en zone 2 qui sont légèrement plus tardifs, ce qui indiquerait l'existence d'un mouvement des populations du Nord vers le Sud. Très peu de papillons ont été capturés dans la zone 3. Un seul pic tardif est manifeste dans la zone 4 (début décembre). Le suivi des populations par comptage de chenilles dans les parcelles non-traitées des essais de suivi du parasitisme révèlent une sensible augmentation des populations par rapport aux deux campagnes antérieures, sans pour autant qu'elles ne provoquent de dégâts particuliers. Il existe une corrélation non linéaire entre le nombre de chenilles dénombrées et le nombre d'adultes capturés dans les parcelles de suivi du parasitisme. S'il n'est pas possible actuellement de déterminer des seuils d'intervention à partir des captures, il est néanmoins possible d'envisager des seuils d'alarme. La méthodologie du piégeage est donc susceptible d'être notablement améliorée et il est possible d'envisager d'utiliser cet outil pour un suivi efficace de la dynamique des populations. Bien conduit, il peut, dans certaines circonstances, être plus fiable que le dénombrement des chenilles qui dépend beaucoup de la qualité des observations et est dépendant de l'efficacité des traitements. En effet, un nombre réduit de chenilles ne signifie pas nécessairement qu'il y a eu peu de papillons, mais par exemple qu'un programme de traitement est particulièrement efficace. A l'inverse, l'absence de papillons permettra de conclure que l'absence de chenilles n'est pas la preuve de l'efficacité des traitements.

Malgré la faible pression parasitaire observée depuis la mise en place du programme de protection à deux fenêtres utilisant de l'endosulfan en début de campagne, quelques résultats significatifs ont pu être obtenus en 2001/2002. Les programmes à trois fenêtres sont peu satisfaisants, contrôlant les populations de chenilles endocarpiques moins bien que ne le font les produits binaires à base de pyréthrinoïdes. Une formulation de chlorpyrifos-éthyl sous forme de granulé s'est avérée particulièrement peu efficace. Aucune substance alternative à l'endosulfan n'a été identifiée comme pouvant donner un résultat économique au moins aussi satisfaisant que celui obtenu avec ce produit. Un bilan des résultats significatifs réalisés depuis 1998 permet de conclure que le profenofos n'est pas une alternative satisfaisante à l'endosulfan. Les résultats obtenus indiquent que son utilisation à grande échelle en substitution de l'endosulfan pourrait se traduire par une chute des rendements pouvant se situer entre 41.650 et 96.600 tonnes de coton-graine pour une surface de 350.000 hectares. L'utilisation à grande échelle au Bénin du profenofos à la place de l'endosulfan ne peut donc être envisagée, seul un emploi expérimental limité à la zone sud où prédominent les espèces endocarpiques peut être envisagée. Sa généralisation serait absolument contraire au principe de programmes fenêtre et pourrait favoriser l'apparition de phénomènes de résistance aux organophosphorés par ailleurs très utiles dans la lutte contre des ravageurs autres que H. armigera. La lutte étagée ciblée semble représenter la meilleure stratégie possible en fonction des connaissances actuelles pour obtenir un système de protection économique, durable, respectueux de l'environnement et évitant les phénomènes de résistance. Les modes d'action des matières actives mises en oeuvre dans ce programme de lutte raisonnée sont passés en revue. Les résultats des deux campagnes 2000/2001 et 2001/2002 en ce qui concerne la réduction des quantités de matières actives appliquées et le ciblage des ravageurs sont présentés. Les quantités de pyréthrinoïdes et d'organophosphorés épandues durant une campagne sont réduites de moitié. Enfin, les aspects toxicologiques concernant la santé humaine et l'utilisation des pesticides au Bénin sont discutés à partir d'une étude réalisée durant la campagne 2000/2001 conjointement par le M.A.E.P et les sociétés Aventis Crop Science et Calliope. Les accidents enregistrés ne sont pas corrélés avec une matière active en particulier ou un groupe chimique déterminé. Les intoxications avérées avec de l'endosulfan ne sont ni les plus fréquentes ni les plus dangereuses, le taux de mortalité des intoxiqués se limitant dans le cas de ce produit à 5,5% des cas contre 65,22 pour les organophosphorés en général. La stratégie actuelle du Bénin est donc de maintenir le programme actuel élaboré au sein du Projet PR-PRAO au niveau régional en 1998 et utilisant deux applications d'endosulfan en début de campagne à la dose de 700 g./ha.