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In drylands, scientific research shows that mobile livestock systems derive the maximum social, environmental and economic benefits from these areas. These systems ensure both short-term security in case of shocks and, in the right conditions, investment capacity. However, it is difficult to develop indicators to understand and assess their contribution to territorial development, as they sit at the intersection between several scales of space and time, as well as of social and institutional organisation. The operational framework proposed here is aimed at rethinking the role of livestock systems in the sustainability of resources and societies in drylands. Six types of development indicators compare these three dimensions: characteristics of herds and of goods and services provided by the species bred, herd size, herd management system, management of land and resources use, access to state support, and dependence on markets. This framework invites policymakers to integrate these different scales in order to understand the adaption mechanisms and the risks associated with intervention.

Dans les régions sèches, les résultats scientifiques montrent que l'élevage mobile permet de tirer le meilleur profit social, environnemental et économique de ces espaces. Cette activité offre à la fois une sécurité à court terme en cas de choc et, dans de bonnes conditions, une capacité d'investissement. Il est cependant délicat d'élaborer des indicateurs pour comprendre et évaluer sa contribution au développement territorial car elle se situe à l'intersection de plusieurs échelles de temps, d'espace et d'organisation sociale et institutionnelle. Le cadre opérationnel proposé ici vise à repenser le rôle de l'élevage pour la durabilité des ressources et des sociétés des régions sèches. Six types d'indicateurs de développement croisent ces trois dimensions : caractéristiques du troupeau et des biens et services issus des espèces élevées, taille du troupeau, conduite d'élevage, gestion des ressources communautaires, accès aux soutiens de l'État, dépendance aux marchés, usage des terres et des ressources. Ce cadre invite les décideurs politiques à intégrer ces différentes échelles pour comprendre les mécanismes d'adaptation et les risques en cas d'intervention.

A growing number of emerging economies receive significant parts of their overseas finance and investment from Chinese state-owned or state-linked institutions. While academic research has focused on how Chinese policy and state-owned banks approach sustainable development issues, Chinese sovereign-backed overseas development funds are a critical yet overlooked component. This paper addresses this knowledge gap by providing the first comprehensive overview of such funds regarding their scope, activities and capitalization, as well as by assessing the funds' policy approach to sustainability. Qualitative and quantitative data are collected from databases, funds' websites, newspaper articles and public statements in both Chinese and English to identify common features between funds and to analyse their sustainability policies in comparison with global best practices. The paper specifically analyses the funds' sustainability approaches rather than impact due to a lack of comprehensive data on the funds' investments. First, the paper finds that given their number, announced capital size of US$213 billion, geographic scope and sectorial focus, including on high-emissions projects such as mining, energy and heavy industry, the funds are influential players in global development finance. Second, regarding the funds' approaches to sustainability, the paper finds that the funds lack transparency about their policies and practices, which is a key component of sustainable fund management practices. Third, based on an in-depth analysis of available information, we identify a lack of sustainability in the funds' mandates, an absence of safeguards, limited project pipeline disclosure and no sustainability performance assessment. Lastly, the paper provides four policy recommendations on how to improve the funds' sustainability approaches based on the unique way they are governed by different parts of the Chinese state apparatus.

Local development organisations are now widespread in rural regions of North Africa. In the past, these organisations were usually only involved in a few sector-specific activities. This study investigated the activities of 24 local development organisations in the Saharan regions of Morocco, Algeria and Tunisia. The fields of action of these organisations have expanded in the past decade, thanks to their increased capacity to handle relations with other actors. They have become active in defining what development means at the local level, although public administrations do not yet acknowledge such a role.

L'initiative Grande Muraille verte (GMV) est bien plus qu'une activité de reforestation pour limiter la désertification des écosystèmes sahéliens. Elle vise à restaurer des terres dégradées pour permettre une meilleure résilience et durabilité des territoires sahéliens face aux changements globaux (O'Connor & Ford, 2014). Sur le terrain, les résultats obtenus sont une combinaison d'interactions entre des acteurs et des processus biophysiques et socioéconomiques se déployant dans l'espace et le temps afin de restaurer les fonctions écologiques et économiques du milieu. Les dimensions territoriales des activités de reforestation au sahel font l'objet d'un intérêt croissant notamment à travers la mise en oeuvre de l'accélérateur de la GMV qui vise à amplifier la portée géographique de l'initiative. En vue de la mise à l'échelle des opérations de reforestation au Sahel, il convient de se demander comment cette action de restauration s'insère dans un territoire et le transforme (Turner et al., 2021). La modélisation, spatialement explicite, offre un cadre d'analyse permettant de réduire la complexité d'un objet géographique, comme les activités de reforestation de la GMV, pour s'intéresser à ces caractéristiques propres : topographie, hydrologie, distributions végétales et faunistiques, mode opératoire de restauration ; et aussi aux interactions que cette initiative entretient avec son environnement écologique et social. Cette modélisation nécessite une approche pluridisciplinaire permettant de créer un cadre d'échanges pour la recherche et les acteurs du développement. La modélisation territoriale devient alors un objet d'aide à la décision permettant d'évaluer l'impact des opérations de restauration mais aussi de penser l'avenir à travers des scénarios prospectifs de gestion afin d'accompagner les acteurs dans l'organisation des actions (Delay et al., 2022).

What is the political function of the ubiquitous term “resilience” in today's development aid? This article analyses the discourse of some aid programmes and projects, drawing on 15 years of empirical research on the Sahelian pastoral populations, who today are a symbol of resilience. It shows how the notion of resilience conveys compassionate and security meanings characteristic of a neoliberal policy, resulting in the weakening of public policies. Beyond an alternative between rhetoric and innovation, the use of this notion applied to social groups fine-tunes the ideological steering setting the course of development policy since the 1980s. This article questions the originality of resilience-building projects at local level and the relevance of this notion in the social field.

Drawing on a cost–benefit approach, policy dismantling literature typically examines case studies following omitted and blame-avoidance strategies, which contrasts with the highly visible dismantling fostered by Bolsonaro's far-right administration in Brazil. This study examines the mechanisms leading to this active process and places it in the context of major policy changes in several fields (i.e., rural development, land titling, social protection, environment, and protection of indigenous peoples). It shows that dismantling decisions were made incrementally by conservative coalitions that seized upon the economic crisis to consolidate a neoliberal turn; however, this turn was radicalized with the expansion of the conservative alliance and tied together by populist rhetoric. This study sheds light on the politics of policy dismantling and addresses it as a process of democratic backsliding.

Les crises que nous traversons interrogent les modèles de société qui fondent nos priorités et nos actions. Comment retrouver une capacité à agir pour un idéal de justice sociale et écologique ? Comment remobiliser nos sens et habiter en conscience et en responsabilité nos territoires ? Différentes voies sont explorées par la communauté internationale, les États ou encore la société civile, pour rendre plus explicites les relations entre le bien-être social et l'état de l'environnement. Mais aucune ne semble parvenir à s'ancrer réellement dans les processus de décision. Les communs traitent de ces relations de manière sensible et raisonnée. Cet ouvrage est le fruit de 20 ans de recherches engagées et de réflexions transdisciplinaires d'un collectif de chercheurs investis dans la coopération internationale avec les pays des Suds (juriste, économiste, modélisateur, sociologue, géographe, écologue, agronome, informaticien). En appréhendant simultanément les besoins des humains et des non-humains, l'approche par les communs de la terre et des ressources qu'elle porte, présentée dans cet ouvrage, nous invite à identifier et investir les marges de manoeuvre permettant à la diversité des usagers de faire valoir leurs prérogatives et d'assumer leurs devoirs. L'innovation sociale proposée constitue le creuset de l'inclusion de non-humains dans des collectifs qui sont institués, à défaut, parfois, d'être institutionnalisés. Les " acteurs du vivre ensemble " se dotent ainsi d'une capacité d'analyse et d'engagement qu'ils s'imposent de rendre explicite ; ils mobilisent des outils et des méthodes facilitant l'action collective ; et ils cherchent à s'accorder pour faire face aux incertitudes. Le renforcement du lien social et de la conscience écologique qui en découle est le moteur de nouveaux projets de territoires à co-construire fondés sur un " faire commun " et une gouvernance repensée. Cet ouvrage s'adresse aux étudiants, acteurs politiques et territoriaux, scientifiques, op

Governments are updating national strategies to meet global goals on biodiversity, climate change and food systems proposed in the Convention on Biological Diversity post-2020 framework and agreed at the United Nation's Climate Change Conference (COP26) and Food Systems Summit (UNFSS). This represents a unique and crucial opportunity to integrate and accelerate food system actions to tackle interconnected global challenges. In this context, agroecology is a game-changing approach that can provide the world's growing population with nutritious, healthy affordable food, ensure fair incomes to farmers and halt and reverse the degradation of the natural environment. Here, we explore agroecological transition pathways in four case studies from low- and middle- income countries and identify catalysts for change. We find that enabling policy and market environments, participatory action research and local socio-technical support each plays a critical role in stimulating transitions towards agroecology. We propose strategies and priorities for research to better support agroecological transitions using these catalysts of change as entry points. Engagement of governments, private sector, civil society, farmers and farm workers in this research agenda is essential.

The article examines the participation of farmers in the Mesas de Desarrollo Rural (MDRs) established in Uruguay in 2007. Semi-structured interviews were conducted with various stakeholders between 2016 - 2018 to explore their participation, analyse official documents and do participant observation of meetings. The main findings indicate the adaptability of these mechanisms to territorial and producer conditions; their openness to other non-agricultural sectoral institutions; and difficulties in maintaining or renewing the participation dynamic, particularly of farmers' representatives. The impacts of the political changes in 2020 and the COVID-19 pandemic on MDRs were also examined after new interview of new policy responsibles.

La persistance du sous-développement a amené l'université africaine à interroger et repenser sa responsabilité sociétale depuis la crise économique mondiale des années 1990. Il en est le cas au Cameroun où l'Indice de Responsabilité Sociétale des Universités (RSU) reste toujours faible conformément au constat fait à l'université de Douala (IRSO = 0,4), la plus grande du pays. Certaines innovations de la RSU sont tout de même observées. La recherche responsable expérimentée dans le Projet d'élaboration d'une Stratégie de Sécurité Alimentaire dans la ville de Douala (Projet SYSTALDO), constitue l'une de ces innovations du partenariat Université/Municipalité. La pertinence de l'Indice du Système d'Innovation en Quintuple Hélice (ISIQH = 0,64) dans la mise en oeuvre de ce projet démontre une amélioration non négligeable de la contribution de l'université de Douala au développement local. La vulgarisation de cette innovation en quintuple hélice souffre cependant de l'absence d'un dispositif incitatif et coercitif. Une Politique Nationale de Recherche Responsable (PNRR) favoriserait une meilleure valorisation de cette innovation par les collectivités territoriales dans la " municipalisation " du développement national.

Desde os anos 1990 o estado do Amapá apostou num desenvolvimento territorial sustentável a partir da valorização econômica dos produtos da sociobiodiversidade e do reconhecimento dos saberes associados a estes recursos e detidos pelos povos e comunidades tradicionais (PCT). Este modelo de desenvolvimento endógeno se deu em sinergia com as dinâmicas globais na política federal brasileira, assim como dos mercados globais. O artigo questiona o papel de diversos fatores, a começar pelo papel das populações tradicionais, no sucesso do mercado do açaí, que hoje é reconhecido como um catalisador de desenvolvimento territorial sustentável. A partir de uma análise reflexiva de três experiências em diferentes localidades do Estado (Mazagão, Bailique, Oiapoque), as autoras mostram distintas estratégias relacionando populações tradicionais com o mercado, em função de proximidades (geográficas e sociais) e grau de organização coletiva. Estratégias nas quais os instrumentos de fomento públicos ou privados são necessários e mobilizados de forma diferenciada (PGPM-Bio nas comunidades ribeirinhas na proximidade da Capital, PNGATI nas Terras Indígenas, Fundos privados nas comunidades ribeirinhas do Bailique), apenas para reforçar dinâmicas sociais internas. A informalidade fragiliza ainda fortemente a posição dos povos e comunidades tradicionais em todos os elos da cadeia, porém, abre espaços para consolidação dos mercados locais e (assim) para a soberania alimentar.

This paper uses a series of serious games – a form of participatory modelling designed and played in Kandal, Cambodia - as an entry point for reexamining relations between development projects, participatory formats, landscape transformations, and sustainable futures. Critics of development and participation have shown that participatory formats simplify real-world complexities by rendering them technical. This is also the case for serious games. But contrary to what is often assumed, 'depoliticization' is not the unavoidable outcome. Instead, participatory outcomes depend on specific sociotechnical patterns of more or less generous constraints. To support collective exploration requires tinkering with these patterns of constraints to keep the boundaries between virtual and real worlds, insiders and outsiders, and the present and future relatively permeable. Generous constraints and permeable boundaries do not keep power out of participation but facilitate glimpses of different possibilities. In Kandal, they made it possible to shift from narrow technical discussions on the rehabilitation of specific preks (water channels) towards a collective exploration of sustainable futures for the full mosaic landscape. In general, we argue, serious games hold potentials as experimental systems, which are serious to the extent that they work like technologies of humility. In this capacity, they can support efforts to do difference together, and explore more-than-human worlds and divergent practical ontologies. Learning from this multiplicity matters for moving towards sustainable forms of living in Kandal and elsewhere.

Local development organisations are now widespread in rural regions of North Africa. In the past, these organisations were usually only involved in a few sector-specific activities. This study investigated the activities of 24 local development organisations in the Saharan regions of Morocco, Algeria and Tunisia. The fields of action of these organisations have expanded in the past decade, thanks to their increased capacity to handle relations with other actors. They have become active in defining what development means at the local level, although public administrations do not yet acknowledge such a role.

Governments are updating national strategies to meet global goals on biodiversity, climate change and food systems proposed in the Convention on Biological Diversity post-2020 framework and agreed at the United Nation's Climate Change Conference (COP26) and Food Systems Summit (UNFSS). This represents a unique and crucial opportunity to integrate and accelerate food system actions to tackle interconnected global challenges. In this context, agroecology is a game-changing approach that can provide the world's growing population with nutritious, healthy affordable food, ensure fair incomes to farmers and halt and reverse the degradation of the natural environment. Here, we explore agroecological transition pathways in four case studies from low- and middle- income countries and identify catalysts for change. We find that enabling policy and market environments, participatory action research and local socio-technical support each plays a critical role in stimulating transitions towards agroecology. We propose strategies and priorities for research to better support agroecological transitions using these catalysts of change as entry points. Engagement of governments, private sector, civil society, farmers and farm workers in this research agenda is essential.

Les crises que nous traversons interrogent les modèles de société qui fondent nos priorités et nos actions. Comment retrouver une capacité à agir pour un idéal de justice sociale et écologique ? Comment remobiliser nos sens et habiter en conscience et en responsabilité nos territoires ? Différentes voies sont explorées par la communauté internationale, les États ou encore la société civile, pour rendre plus explicites les relations entre le bien-être social et l'état de l'environnement. Mais aucune ne semble parvenir à s'ancrer réellement dans les processus de décision. Les communs traitent de ces relations de manière sensible et raisonnée. Cet ouvrage est le fruit de 20 ans de recherches engagées et de réflexions transdisciplinaires d'un collectif de chercheurs investis dans la coopération internationale avec les pays des Suds (juriste, économiste, modélisateur, sociologue, géographe, écologue, agronome, informaticien). En appréhendant simultanément les besoins des humains et des non-humains, l'approche par les communs de la terre et des ressources qu'elle porte, présentée dans cet ouvrage, nous invite à identifier et investir les marges de manoeuvre permettant à la diversité des usagers de faire valoir leurs prérogatives et d'assumer leurs devoirs. L'innovation sociale proposée constitue le creuset de l'inclusion de non-humains dans des collectifs qui sont institués, à défaut, parfois, d'être institutionnalisés. Les " acteurs du vivre ensemble " se dotent ainsi d'une capacité d'analyse et d'engagement qu'ils s'imposent de rendre explicite ; ils mobilisent des outils et des méthodes facilitant l'action collective ; et ils cherchent à s'accorder pour faire face aux incertitudes. Le renforcement du lien social et de la conscience écologique qui en découle est le moteur de nouveaux projets de territoires à co-construire fondés sur un " faire commun " et une gouvernance repensée. Cet ouvrage s'adresse aux étudiants, acteurs politiques et territoriaux, scientifiques, op

This paper uses a series of serious games – a form of participatory modelling designed and played in Kandal, Cambodia - as an entry point for reexamining relations between development projects, participatory formats, landscape transformations, and sustainable futures. Critics of development and participation have shown that participatory formats simplify real-world complexities by rendering them technical. This is also the case for serious games. But contrary to what is often assumed, 'depoliticization' is not the unavoidable outcome. Instead, participatory outcomes depend on specific sociotechnical patterns of more or less generous constraints. To support collective exploration requires tinkering with these patterns of constraints to keep the boundaries between virtual and real worlds, insiders and outsiders, and the present and future relatively permeable. Generous constraints and permeable boundaries do not keep power out of participation but facilitate glimpses of different possibilities. In Kandal, they made it possible to shift from narrow technical discussions on the rehabilitation of specific preks (water channels) towards a collective exploration of sustainable futures for the full mosaic landscape. In general, we argue, serious games hold potentials as experimental systems, which are serious to the extent that they work like technologies of humility. In this capacity, they can support efforts to do difference together, and explore more-than-human worlds and divergent practical ontologies. Learning from this multiplicity matters for moving towards sustainable forms of living in Kandal and elsewhere.

The article examines the participation of farmers in the Mesas de Desarrollo Rural (MDRs) established in Uruguay in 2007. Semi-structured interviews were conducted with various stakeholders between 2016 - 2018 to explore their participation, analyse official documents and do participant observation of meetings. The main findings indicate the adaptability of these mechanisms to territorial and producer conditions; their openness to other non-agricultural sectoral institutions; and difficulties in maintaining or renewing the participation dynamic, particularly of farmers' representatives. The impacts of the political changes in 2020 and the COVID-19 pandemic on MDRs were also examined after new interview of new policy responsibles.

Desde os anos 1990 o estado do Amapá apostou num desenvolvimento territorial sustentável a partir da valorização econômica dos produtos da sociobiodiversidade e do reconhecimento dos saberes associados a estes recursos e detidos pelos povos e comunidades tradicionais (PCT). Este modelo de desenvolvimento endógeno se deu em sinergia com as dinâmicas globais na política federal brasileira, assim como dos mercados globais. O artigo questiona o papel de diversos fatores, a começar pelo papel das populações tradicionais, no sucesso do mercado do açaí, que hoje é reconhecido como um catalisador de desenvolvimento territorial sustentável. A partir de uma análise reflexiva de três experiências em diferentes localidades do Estado (Mazagão, Bailique, Oiapoque), as autoras mostram distintas estratégias relacionando populações tradicionais com o mercado, em função de proximidades (geográficas e sociais) e grau de organização coletiva. Estratégias nas quais os instrumentos de fomento públicos ou privados são necessários e mobilizados de forma diferenciada (PGPM-Bio nas comunidades ribeirinhas na proximidade da Capital, PNGATI nas Terras Indígenas, Fundos privados nas comunidades ribeirinhas do Bailique), apenas para reforçar dinâmicas sociais internas. A informalidade fragiliza ainda fortemente a posição dos povos e comunidades tradicionais em todos os elos da cadeia, porém, abre espaços para consolidação dos mercados locais e (assim) para a soberania alimentar.

La persistance du sous-développement a amené l'université africaine à interroger et repenser sa responsabilité sociétale depuis la crise économique mondiale des années 1990. Il en est le cas au Cameroun où l'Indice de Responsabilité Sociétale des Universités (RSU) reste toujours faible conformément au constat fait à l'université de Douala (IRSO = 0,4), la plus grande du pays. Certaines innovations de la RSU sont tout de même observées. La recherche responsable expérimentée dans le Projet d'élaboration d'une Stratégie de Sécurité Alimentaire dans la ville de Douala (Projet SYSTALDO), constitue l'une de ces innovations du partenariat Université/Municipalité. La pertinence de l'Indice du Système d'Innovation en Quintuple Hélice (ISIQH = 0,64) dans la mise en oeuvre de ce projet démontre une amélioration non négligeable de la contribution de l'université de Douala au développement local. La vulgarisation de cette innovation en quintuple hélice souffre cependant de l'absence d'un dispositif incitatif et coercitif. Une Politique Nationale de Recherche Responsable (PNRR) favoriserait une meilleure valorisation de cette innovation par les collectivités territoriales dans la " municipalisation " du développement national.

A major challenge faced by human societies is to promote development that truly makes difference for people without jeopardizing their environment. This is particularly urgent in developing countries where, despite decades of development programs, local populations often live under poverty thresholds. With this study, we participate in the ongoing debate about the necessary global revision of development theory and practice in the rural Sahel. We retrace the development trajectories in the Ferlo, the northern silvopastoral zone of Senegal. We highlight how development has evolved from the 1940s to the present, from centralized development action programs focused on hydraulic infrastructure to current polycentric development with growing environmental concerns. We highlight multi-scale events that have influenced the successive development paradigms in the area. Focusing on the past thirty years, we analyzed twenty-five environment and natural resource management-oriented projects, describing the evolution of their objectives and actions over time and identifying recurring flaws: redundancy, lack of synergy, and questionable relevance to local needs We put forth that a more resilient thinking-based development paradigm is necessary to guide the growing number of environment-oriented development actions, including the African Great Green Wall, for which massive investments are ongoing throughout Ferlo and across the Sahel.

Les facilitateurs territoriaux ont généralement pour mission de faciliter le dialogue entre différents types d'acteurs (agriculteurs, élus, administration…) en vue du développement d'un territoire. Cet article décrit un dispositif pilote qui a formé et accompagné des agents de l'administration agricole tunisienne, chargés d'appui au développement rural, dans l'apprentissage et la mise en oeuvre de leur nouveau métier en vue d'une planification territoriale concertée dans six zones rurales tunisiennes.

En Tunisie, des politiques récentes cherchent à mettre en place une participation effective des populations rurales à la formulation de plans territoriaux de développement intégrant des dimensions économiques, sociales et environnementales. Le programme PACTE expérimente une démarche pilote pour mettre en oeuvre cette participation dans six zones rurales, grâce à la constitution de comités de territoire. Pour préparer le travail de chaque comité, des habitants ont participé à la réalisation d'un diagnostic de leur territoire pour identifier les principaux enjeux de développement. Ensuite, ils ont formulé des propositions d'action pour répondre à ces enjeux, verbalement lors d'ateliers et, en dehors des ateliers, en utilisant des fiches mises à leur disposition puis collectées. L'article analyse les actions proposées par des habitants d'une zone d'intervention située dans le gouvernorat du Kef. L'analyse porte sur : i) les finalités de ces actions, à savoir dans quelle mesure ces actions répondent aux enjeux identifiés ; et 2) les caractéristiques de ces actions, notamment leur dimension individuelle ou collective et leur degré d'innovation. L'analyse est basée sur les comptes rendus des ateliers, les fiches de propositions d'actions collectées, et des entretiens auprès de membres d'institutions publiques de développement. Les actions proposées par les habitants couvrent l'essentiel des enjeux identifiés au cours des ateliers. Parmi les fiches remplies, ces habitants donnent la priorité à des actions individuelles et génératrices de revenu et, en particulier, à des activités qu'ils pratiquent déjà. Lors des ateliers, les participants ont envisagé des actions plus diverses, parfois innovantes, et plus souvent de nature collective. L'analyse proposée ici a permis d'identifier des opportunités pour la production de connaissances communes entre les futurs membres des comités de territoire, et entre eux et les membres des institutions publiques de développement. Le projet