Arnaud Tourman, Pierre Bonnel, Christine Oberlin, Jérôme Porteret, Hervé Cubizolle, Environnement Ville Société (EVS), Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA Lyon), Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École nationale supérieure d'architecture de Lyon (ENSAL)-École des Mines de Saint-Étienne (Mines Saint-Étienne MSE), Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-École Nationale des Travaux Publics de l'État (ENTPE)-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon), Centre de Recherche sur l'Environnement et l'Aménagement (CRGA), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École Nationale des Travaux Publics de l'État (ENTPE)-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM)-Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA Lyon), Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2), Archéométrie et archéologie : Origine, Datation et Technologies des matériaux, Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2), PaleoEnvironnements et PaleobioSphere (PEPS), Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université de Lyon-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Environnement, Ville, Société (EVS), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-École des Mines de Saint-Étienne (Mines Saint-Étienne MSE), Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées de Lyon (INSA Lyon), Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-École Nationale des Travaux Publics de l'État (ENTPE)-École nationale supérieure d'architecture de Lyon (ENSAL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université de Lyon-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-École Nationale des Travaux Publics de l'État (ENTPE)-École nationale supérieure d'architecture de Lyon (ENSAL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-École des Mines de Saint-Étienne (Mines Saint-Étienne MSE), Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), and Université de Lyon-Université de Lyon-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
The origins of mires and the initiation of peat inception during the last 12 000 years has been widely interpreted in terms of macroclimatic change or land-use changes associated with human activities. One objective of our palaeoenvironnemental studies in the eastern Massif Central in France was to accurately date basal peat layers at a great number of sites. These radiocarbon dates of peat inception must then be confronted with palaeocological and archaeological data. Although radiocarbon dating is currently used to date peat initiation, various difficulties can be encountered when attempting to identify and sample the oldest basal layers in a mire, and these problems are rarely addressed. This paper proposes a methodology based on detailed investigation by means of stratigraphical, sedimentological and micromorphological analyses. Five mires were studied: 3 bogs, and 2 fens. As a main result we illustrated the great importance of micromorphological analysis. We also show that many radiocarbon dates are required to obtain accurate age estimations of the chronology of peat inception, precise enough to be confronted with other palaeoenvironmental data. L’apparition des tourbières au cours des 12000 dernières années est révélatrice de changements environnementaux importants, tant d’origine climatique que d’origine anthropique. Aussi, est-il fondamental, dans le but d’une reconstitution paléoenvironnementale, de pouvoir caler chronologiquement le démarrage de la turfigenèse sur un grand nombre de sites. La répartition dans le temps des dates obtenues peut ensuite être confrontée aux données géomorphologiques, paléoécologiques et archéologiques locales et régionales pour tenter de retracer l’évolution des paysages et des sociétés humaines qui les ont façonnés. Néanmoins, si la datation par le radiocarbone est l’outil le plus adapté au travail de calage chronologique des couches basales des tourbières, l’entreprise est complexe et pose un certain nombre de problèmes méthodologiques très rarement abordés dans la bibliographie. Une première difficulté est d’identifier le faciès qui, sur la stratigraphie, matérialise le démarrage de la turfigenèse. Il convient ensuite de déterminer le ou les secteurs de la tourbière où la tourbe a commencé à s’accumuler. Cet article propose une méthode d’échantillonnage des couches basales de tourbe fondée sur un travail minutieux de restitution des stratigraphies couplé à des analyses sédimentologiques et à des examens micromorphologiques. Cinq sites pilotes ont été retenus: trois tourbières bombées et deux tourbières basses. Parmi les résultats notables de l’étude, on insistera sur l’apport de l’analyse micromorphologique. Par ailleurs, le grand nombre de datations par le radiocarbone qui ont été réalisées a permis d’apprécier la précision que l’on est en droit d’attendre d’un tel travail de calage chronologique, une information déterminante avant d’entreprendre la confrontation avec les autres données paléoenvironnementales.