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International audience

International audience; Le vin joue un rôle économique et culturel capital depuis l’âge du Fer en France. Dès cette époque, la viticulture s’implante dans le Midi méditerranéen puis va progressivement se diffuser dans la zone tempérée. L’archéologie a bien montré à quel point le Haut-Empire romain représente une étape clé dans cette diffusion (Poux et al. 2011). Cependant, les différents marqueurs à disposition de l’archéologie culturelle et spatiale (aménagements, structures, mobiliers) sont généralement limités à des fenêtres chrono-géographiques particulières. Changeant en fonction du contexte technique, culturel et environnemental, aucun ne permet véritablement de suivre l’expansion de la vigne sur le temps long et à l’échelle métropolitaine. A condition de travailler à partir d’un grand nombre de sites, les macrorestes végétaux (graines/fruits et bois/charbons de bois) peuvent ouvrir une telle perspective à l’échelle de l’Holocène, en offrant un moyen d’approcher les populations de vigne sauvage (Vitis vinifera subsp. sylvestris) ainsi que celles de la plante domestique (V. vinifera subsp. vinifera). Dans le cadre du programme de recherche de l’ANR Viniculture et du GDR BioarcheoDat nous réalisons une enquête collective visant à retracer, à partir des données archéobotaniques, les dynamiques chronologiques et spatiales de la répartition et des usages de la vigne sauvage ou domestique (répartition post-glaciaire, diffusion et fluctuations de la viticulture, contextes socio-environnementaux). Nous présentons dans cette communication un premier bilan résultant d’un inventaire à large échelle des sites archéologiques ayant fait l’objet d’une étude carpologique et/ou anthraco/xylologique, permettant (1) de recenser les attestations de la vigne, afin (2) d’évaluer la récurrence de ses vestiges selon le contexte géo-chronologique, le statut du site et sa localisation dans les réseaux de circulation, l’effort d’échantillonnage réalisé et les modes de préservation attestés.

Manen et al. provide here a reply to the critical comment published by A. J. Ammerman regarding their article “The Neolithic Transition in the Western Mediterranean: a complex and non-linear diffusion process—the radiocarbon record revisited,” published in 2019 inRadiocarbon. They also use this occasion to reaffirm the need to elaborate novel interpretive frameworks that combine both geo-chronological and cultural data.

International audience; Stable isotope analyses (δ13C and δ15N) of human bones have been crucial for understanding the diets of Neolithic societies. However, isotopic measurements of wild and cultivated vegetal resources have not as yet been integrated into reconstructions of human diets. This study explores the isotopic variations in seed and fruit remains from seven Neolithic sites in Southern France. It aims to understand environmental and/or anthropic factors that could influence the isotopic ratios. These data are then included in a dietary model for individuals found at the same sites or nearby. Analysis of botanical remains indicate that similar environments do not provide homogeneous values. For some sites, results suggest different cultivation practices according to species. The dietary models confirm some interpretations previously proposed, including a diversity in the dietary habits at one site. However, some aspects of the diet could have been under-estimated, such as the consumption of wild food plants.; Gavériaux F.a1,2, Bouby L.a, Marinval P.b, Figueiral I.a,c, Binder D.d, Fouéré P.f,g, Gernigon K h, g, Léa V.g, Hasler A.c,j, Vignaud A.c, Goude G in press L'alimentation des premières sociétés agropastorales du Sud de la France : premières données isotopiques sur des graines et fruits carbonisés néolithiques et essais de modélisation / Diet of the first farming communities in Southern France: first stable istopic data on Neolithic carbonized seeds and fruits and modelling attempt-Paris 2022. Comptes Rendus Palevol. Les Comptes Rendus Palevol sont coédités par l'Académie des sciences et le Muséum national d'Histoire naturelleL’analyse isotopique (δ13C et δ15N) d’ossements humains a permis de franchir un pas décisif dans la connaissance de l’alimentation des sociétés du Néolithique. Cependant, les données isotopiques des ressources végétales cultivées ou sauvages n’étaient pas jusqu’à présent intégrées dans la reconstitution du régime alimentaire des Hommes. Cette étude propose d’explorer les variations isotopiques enregistrées dans des carporestes provenant de sept sites archéologiques néolithiques du sud de la France, afin de comprendre les facteurs environnementaux et/ou anthropiques qui peuvent les influencer. Ces données sont ensuite incluses dans les modèles alimentaires de sujets retrouvés dans les mêmes sites ou à proximité. Les analyses isotopiques des carporestes indiquent que des environnements similaires n’engendrent pas des valeurs homogènes. Au niveau de certains sites, les résultats suggèrent des pratiques de cultures différentes entre espèces. Les modèles alimentaires confirment certaines interprétations proposées précédemment, notamment l’existence de groupes humains au sein d’un même site ne consommant pas les mêmes ressources. Ils montrent également que certains aspects de leur alimentation notamment les ressources sauvages auraient pu être sous-estimées.

The Neolithic transition is a particularly favorable field of research for the study of the emergence and evolution of cultures and cultural phenomena. In this framework, high-precision chronologies are essential for decrypting the rhythms of emergence of new techno-economic traits. As part of a project exploring the conditions underlying the emergence and dynamics of the development of the first agro-pastoral societies in the Western Mediterranean, this paper proposes a new chronological modeling. Based on 45 new radiocarbon (14C) dates and on a Bayesian statistical framework, this work examines the rhythms and dispersal paths of the Neolithic economy both on coastal and continental areas. These new data highlight a complex and far less unidirectional dissemination process than that envisaged so far.

International audience

For several decades, a growing number of protohistoric sites in Auvergne (Massif Central, France) - mostly excavated through preventive archaeology - have been subject to the collection of archaeobotanical analysis. This study presents the archaeobotanical results from ten La Tene sites dating from the last five centuries before the Roman conquest. In addition to providing an inventory of taxa, this paper concerns crops and crop cultivation methods. These results are interpreted in a wider context, dealing with crop husbandry, arable farming, storage and consumption practices. The sites are located in the Limagne plain within a fifty kilometre radius around the city of Clermont-Ferrand. A total of 23,579 carpological remains were identified from 163 sediment samples totalizing a volume of 1096 liters. Comparable to other sites in Gaul, the spectrum of cereals and pulses is restricted. Spelt (Triticum spelta), einkorn (Triticum monococcum) and foxtail millet (Setaria italica) are disappearing or become rare. A better control of agricultural techniques and increased yields are supposed during the ca. five centuries of the La Tene period. Mixed cultivation is hereby replaced by the sowing of monocrops. At the beginning of this period, farming systems are dominated by a polyculture of cereals and pulses. They become more specialized during the last two centuries before the Roman conquest; diversity of cereals and pulses is decreased.

Cabanis Manon,Schaal Caroline,Dietsch Marie-France,Fraisse Christel,Gaime Sébastien,Marinval Philippe,Naton Henri-Georges,Pion Patrick,Py-Saragaglia Vanessa,Salse Jérôme,Tufféry Christophe. Retour sur les 13èmes Rencontres d’Archéobotanique 2018 : La carpologie et l’interdisciplinarité : approches intégrées, tenues du 27 février au 2 mars 2018 à Besse et Saint‑Anastaise (Auvergne, France). Compte rendu du débat de prospective archéobotanique Favoriser l’émergence de nouvelles thématiques, développer l’interdisciplinarité, structurer la communauté. Quels moyens ? Quelles actions possibles ?. In: Le Journal de botanique, n°84, 2018. Décembre. pp. 13-16.

International audience; Les graines et les fruits conservés en contexte archéologique constituent un moyen direct de percevoir les ressources végétales des sociétés passées, les pratiques que celles-ci mettaient en oeuvre pour les exploiter, et donc plus particulièrement l’économie agricole. Aborder ces questions sur de grandes échelles d’espace ou de temps demande de compiler les données provenant de nombreux sites archéologiques. L’enquête nationale conduite sur « L’habitat et l’occupation des sols à l’âge du Bronze et au début de l’âge du Fer » a procuré l’occasion et les moyens de réunir la communauté des archéobotanistes (carpologues) à l’échelle nationale afin de mettre en commun nos résultats et de les exploiter conjointement. Ce travail s’inscrit à la suite d’une première enquête collective nationale portant sur les données carpologiques livrées par 161 établissements ruraux du vie au ier siècle avant notre ère (Zech et al. 2009). Il en constitue donc le prolongement chronologique en amont. Notre souhait a été d’intégrer dans une base de données commune l’ensemble des résultats disponibles, publiés ou inédits, qu’ils proviennent d’opérations d’archéologie programmée ou préventive et quel que soit le type de site concerné (habitat rural, proto-urbain, de plein air, en grotte ou abri, funéraire, etc.), en accord avec les catégories définies pour l’enquête archéologique. Cette démarche de grande envergure explique le nombre et la diversité des participants, réunissant la totalité des carpologues qui avaient consacré une part notable de leur activité à la période concernée au départ de l’enquête, quels que soient

Au cours d’un siecle, le Ve av. n.e., qui voit les echanges economiques profondement modifies par le commerce maritime et par l’activite economique des colons grecs de Marseille, l’habitat perche fortifie du Peigros temoigne, par son mobilier, de la persistance d’un mode de vie indigene, fonde sur des activites agro-pastorales, et peu tourne vers les echanges exterieurs. Edifie sur le sommet culminant des Maures orientales, il fait partie des sites fortifies qui se situent sur le pourtour des Maures orientales et se range parmi les habitats fortifies de petite dimension. La ceramique importee de Marseille reste tres minoritaire a cote d’une ceramique modelee abondante. Les analyses palynologiques et carpologiques rendent compte d’un milieu de maquis en cours d’ouverture pour une agriculture de cereales et de legumineuses adaptee aux terrains pauvres et de prairies d’elevage.

This article reports on an example of early archaeobotanical evidence for beer-making in Iron Age South-Eastern France. An archaeological sample from a fifth century BC house at the site of Roquepertuse produced a concentration of carbonized barley (Hordeum vulgare) grains. The sample was taken from the floor of the dwelling, close to a hearth and an oven. The barley grains are predominantly sprouted and we argue that the assemblage represents the remains of deliberate malting. Malt was most likely related to beer-brewing. The neighboring oven could have been used to stop the germination process at the desired level by drying or roasting the grain. Beer-making evidence in Roquepertuse is discussed in the context of the consumption of alcoholic beverages in the Iron Age Western Mediterranean using archaeological and historical data.

Until recently, our knowledge about Neolithic cultures in Northern Morocco was rather poor and lacked absolute dates. A joint Franco-Moroccan program allowed the chronostratigraphic and environmental context of the sites formerly discovered in the Tangiers Peninsula to be revised. Investigations were conducted in the field while public and private collections were re-examined. New sites were identified and new excavations undertaken in Gar Kahal, Kaf Taht El Ghar and Kaf Boussaria caves. A huge work of classification carried on some 50 000 ceramic elements allowed two phases to be distinguished in the Cardial Early Neolithic, first an «Alboran » phase (5600 to 5300 BC), then a «Lusitano-Moroccan » one (5000 to 4500 BC). An initial «Tellian » component (circa 6500 BC) originating in Algeria (Oran area) is also slightly perceived in the Eastern Rif. We thus suggest the hypothesis of an Early Neolithic origin combining both Mediterranean and Saharan inputs should be tested. In this respect, after observing a widespread sedimentary lacuna between the 9th and 7th millennia BC in the stratigraphic series of North Moroccan caves, we suggest new research should be undertaken on the Saharan borders where wind-borne sedimentation prevailed and which may have recorded a complete Holocene sequence., Jusqu’aux années quatre-vingt, les connaissances relatives au Néolithique du Maroc septentrional sont demeurées sommaires et sans référence à des datations numériques. Un programme de coopération franco-marocain a permis de réviser, sur le terrain et dans les collections tant publiques que privées, les données chronostratigraphiques et parfois naturalistes concernant les sites anciennement reconnus dans la péninsule Tingitane. Des sites nouveaux ont été identifiés et des fouilles entreprises (Gar Kahal, Kaf taht el Ghar, Kaf Boussaria). Un important travail de sériation du corpus céramique, portant sur environ 50 000 tessons, a été opéré et a permis d’établir un phasage du Néolithique ancien cardial, d’abord «alborain » (5600-5300 av. n. è.) puis «lusitano-marocain » (5000-4500 av. n. è.). Une composante initiale «tellienne » (env. 6500 av. n. è.), qui trouve des relais dans le Rif oriental, est tributaire de la zone oranaise (Algérie) et l’on propose de tester l’hypothèse d’une origine conjuguant des apports méditerranéens et d’autres issus de l’aire saharienne. À cet égard, après avoir observé qu’une lacune sédimentaire généralisée affecte les remplissages sédimentaires des grottes du Maroc septentrional du IXe au VIIe millénaire, on suggère de développer de nouvelles recherches aux confins de l’aire saharienne où prévaut une dynamique éolienne susceptible d’avoir permis un enregistrement exhaustif de la séquence holocène., Daugas Jean-Pierre, El Idrissi Abdelaziz, Ballouche Aziz, Marinval Philippe, Ouchaou Brahim. Le Néolithique ancien au Maroc septentrional : données documentaires, sériation typochronologique et hypothèses génétiques. In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 105, n°4, 2008. pp. 787-812.

The shape and size of grape pips have long been used as criteria in archaeobotany to discriminate wild from cultivated vines. This research is now being conducted so as to extend the set of references to the whole of Europe and the Mediterranean basin on the one hand and to improve morphometrical analysis methods to obtain a characterization going well beyond the simple wild/ cultivated dichotomy on the other hand. Among the cultivated section, the classical morphological approach might allow to distinguish at least two groups of cultivated vine species which have been more or less selected. The first group, which is also the most primitive, appears in Southern France at least as early as the First Iron Age. The soaring of the second group, which is the most productive, is not perceptible before the Modern times at the moment. The integration of carbonized archaeological grape pips in this scheme is backed on an experimental program the aim of which is modelling and correcting the deformation of pips during carbonization. The first results of a new geometrical analysis make us expect a more precise characterization of the genetic and geographic origins of archaeological pips., Les critères de forme et de taille des pépins de vigne sont utilisés depuis longtemps en archéobotanique pour discriminer vignes sauvages et cultivées. Nous poursuivons ces recherches afin, d’une part d’étendre le référentiel à l’échelle de l’Europe et du Bassin méditerranéen, d’autre part d’affiner les méthodes d’analyses morphométriques pour atteindre une caractérisation dépassant la simple dichotomie sauvage/ cultivé. Cet article vise à présenter les diverses pistes poursuivies, les objectifs auxquels elles répondent et les résultats actuellement disponibles. L’approche morphométrique classique pourrait permettre de distinguer à l’intérieur du compartiment cultivé au moins deux groupes de cépages situés à des niveaux de plus ou moins forte sélection. Le premier groupe, le plus primitif, apparaît dans le Sud de la France au moins dès la fin du premier âge du Fer. L’essor du deuxième groupe, plus productif, n’est pas perçu actuellement avant la Période moderne. L’intégration, dans ce schéma, des lots de pépins archéologiques carbonisés s’appuie sur un programme expérimental en cours qui vise à modéliser et à corriger la déformation des pépins lors de la carbonisation. De premiers résultats conduisent à attendre de la morphométrie géométrique une caractérisation plus fine de l’origine génétique et géographique des pépins archéologiques., Bouby Laurent, Terral Jean-Frédéric, Ivorra Sarah, Marinval Philippe, Pradat Bénédicte, Ruas Marie-Pierre. Vers une approche bio-archéologique de l'histoire de la vigne cultivée et de la viticulture : problématique, choix méthodologiques et premiers résultats. In: Archéologie du Midi médiéval. Tome 23-24, 2005. pp. 61-74.

During Roman times plant products were frequently used as offerings in graves. The cremation ritual, dominant during the two first centuries AD in Gaul, allowed the preservation of some of these plant remains by carbonization. Up to now in Grande Limagne (Auvergne, Massif Central) only one cremation burial had given rise to archaeobotanical study. Five new sites are analysed in the Clermont Ferrand area. Vegetal offerings are largely dominated by cereals ( Triticum aestivum/turgidum and Hordeum vulgare principally but also Panicum miliaceum and possibly a hulled wheat species) and pulses ( Lens culinaris , Lupinus albus , Pisum sativum and Vicia faba ). Grande Limagne results are compared to archaeobotanical data from other parts of France. Auvergne sites are close to those from central France and differ from Mediterranean and Rhone valley sites. This group is characterized by a greater part of Mediterranean or exotic fruits, newly introduced or developed by the Romans, and bread or pastry. This reflect the strongest Romanization of the Mediterranean–Rhone–Rhine axis. On the other hand cereal- and pulse-offerings dominating in central France could be more affected by Iron age traditions. This last hypothesis has to be confirmed by new studies on Iron age cremation burials.

Aim This study intends to improve our understanding of historical biogeography of olive domestication in the Mediterranean Basin, particularly in the north-western area. Location Investigations were performed simultaneously on olive stones from extant wild populations, extant cultivated varieties from various Mediterranean countries, and archaeological assemblages of Spanish, French and Italian settlements. Methods A combination of morphometrics (traditional and geometrical) allowed us to study both the size and shape of endocarp structure. Concerning shape, a size-standardized method coupled with fitted polynomial regression analysis was performed. Results We found morphological criteria for discriminating between wild and cultivated olive cultivars, and established patterns of morphological variation of olive material according to the geographical origin (for extant material) and to the age of the olive forms (for archaeological material). Levels of morphological convergences and divergences between wild olive populations and cultivated varieties are presented as evidence. Main conclusions Morphological changes of endocarps of olive under domestication at both geographical and chronological scales provide new criteria for the identification of olive cultivars. They allow to determine the origins of cultivated forms created and/or introduced in the north-western Mediterranean regions and to understand how human migrations affected the rest of the Western Mediterranean regions. A model of diffusion of olive cultivation is proposed. It shows evidence of an indigenous origin of the domestication process, which is currently recognized in the north-western area since the Bronze Age.

Six charred or waterlogged archaeological specimens of Vitis vinifera seeds from different European sites, dating from 2600 to 1700 years, were tested for the PCR amplification and the characterisation of microsatellite markers. A powerful DTAB-based method of DNA extraction, semi-nested PCR, cloning and sequencing allowed the characterisation of VV2S, ZAG21 and ZAG62 markers for three of the six specimens tested. Conditions of preservation differed between sites and two of the three successfully characterised specimens were preserved waterlogged. A particular sequence variant of the ZAG21 marker was observed in two specimens. These preliminary data show that microsatellite sequences of archaeological V. vinifera seeds can be used to investigate the origin and history of ancient cultivars by comparison with a microsatellite database of modern cultivars.

The site of la Salle, Carcassonne (Aude) is a small open-air settlement related to the group of Bize, a cultural entity of the Middle Neolithic in the Aude Basin which has been defined by J. Guilaine, essentially on the basis of the original decorations on its ceramics. This site contributes to our improved knowledge of this group in several fields such as habitat, subsistence activities and especially material output in the domains of the lithic and ceramic industries, which confirm some clear interaction with those of the Chassey culture. However, the radiocarbon dating obtained on this site does not contribute to clarifying the chronological position of this ceramic production, which is distinguished from that of the Chassey culture only by some particular forms and decorative patterns. On the site of la Salle, the Bize characters are in fact grafted on to a Chassey base which comprises some ancient elements, attested in the style of Les Plots (Berriac), and some others, more recent, attested in the styles of Auriac (Carcassonne) and Cavanac. These typological observations prompt us to consider the Bize group as a fades of the Chassey family and to place it in an intermediate position within the framework of the périodisation proposed for this complex in the Aude Basin. The style of Bize could, in fact, not be completely homogeneous, because the comparisons made on quantified bases of various decorative assemblages indicate the existence of at least two different stylistic combinations., Le site de la Salle, Carcassonne (Aude), est un petit établissement de plein air attribuable au groupe de Bize, entité culturelle du Néolithique moyen du bassin de l'Aude qui a été définie par J. Guilaine essentiellement à partir de décors céramiques originaux. Ce gisement contribue à une meilleure connaissance de ce groupe dans plusieurs domaines tels que les structures d'habitat, les indicateurs d'activités de subsistance et surtout les productions matérielles dans les registres de l'industrie lithique et de la céramique, qui confirment de nettes interférences avec ceux du Chasséen. La datation radiocarbone obtenue sur ce site ne contribue pas toutefois à clarifier la position chronologique de ces productions céramiques qui ne se distinguent de celles du Chasséen que par quelques formes et motifs décoratifs particuliers. A la Salle, les caractères biziens se greffent en fait sur un fond chasséen qui comporte quelques éléments anciens attestés dans le style des Plots (Berriac) et d'autres plus récents attestés dans les styles de Auriac (Carcassonne) et de Cavanac. Ces constatations typologiques incitent à considérer le groupe de Bize comme un faciès de la famille chasséenne et à le placer en position intermédiaire dans le cadre de la périodisation proposée pour ce complexe dans le bassin de l'Aude. Il se pourrait même que le style de Bize ne soit pas totalement homogène car les comparaisons établies sur des bases quantifiées de divers assemblages décoratifs indiquent l'existence d'au moins deux sortes d'associations., Vaquer Jean, Jedikian Gaëlle, Carrère Isabelle, Marinval Philippe. La Salle, Carcassonne (Aude). Un habitat de plein air du groupe de Bize. In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 100, n°2, 2003. pp. 323-351.

Palynological and archaeobotanical investigations on the Neolithic of north-western Morocco provide on the first occurrence of agriculture in North Africa in the middle Holocene. They are discussed in the general frame of agricultural development in the west Mediterranean basin. The excavations carried in the site of Kaf Taht el- Ghar have shown the existence of an important human occupation dating from the Epipalaeolithic up the Bronze age. The early Neolithic (Cardial, 6500-5500 yr B.P.) appears to have been the most significant period. Pollen grains of cerealia type, which occur in the cardial part of the sequence (ca. 6500 yr. B.P., VI° millennium B.C.), are confronted with charred macroremains of Triticum dicoccum found in ante-cardial and cardial layers. We can say the people of Kaf That el-Ghar had domesticated wheat and at the same time domestication of caprines, pigs and cattle is identified., Les recherches archéologiques sur le Néolithique du Maroc nord-occidental s'inscrivent, entre autres, dans une problématique visant la compréhension de la mise en place d'économies de production dans le Bassin méditerranéen occidental. Les contributions de la palynologie et de la carpologie portent sur le site de Kaf Taht el-Ghar (Maroc qui fournit une longue séquence holocène. Les analyses polliniques du Néolithique ancien Cardial (avant 6000 ans B.P.) ont révélé les premiers indices de céréaliculture, dans un paysage de clairière défrichée dans un environnement forestier méditerranéen. Les études carpologiques confirment ces premières données et documentent, au niveau des domestiquées au Néolithique initial et cardial, la première agriculture reconnue au Maroc. Ces premiers résultats témoignent de l'ancienneté de l'agriculture dans cette région du Maghreb et parallèlement d'une probable action des sociétés sur leur milieu depuis l'Holocène moyen. La céréaliculture peut désormais être affirmée dès le VIe millénaire avant J.-C. (env. 6500 B.P.), contemporaine d'indices de domestication des animaux., Ballouche Aziz, Marinval Philippe. Données palynologiques et carpologiques sur la domestication des plantes et l'agriculture dans le Néolithique ancien du Maroc septentrional (site de Kaf Taht El-Ghar).. In: Revue d'Archéométrie, n°27, 2003. pp. 49-54.

In this article some plants material which came out of a Gallo-Roman site of the middle valley of the River Oise Le Bois Harlé-La Queue de Rivecourt at Longueil-Sainte-Marie are being examined. It consists particularly of fruit remains from the stone pine (Pinus pinea) and the gourd (Lagenaria siceraria,), and of beet (Beta vulgaris) and box (Buxus sempervirens) seeds. It is now possible to analyse the areas of cultivation from these remains which provide a good evidence of the dynamism of arboriculture and horticulture in Roman Gaul., Cet article présente plusieurs remarquables découvertes de vestiges archéobotaniques provenant d'un site gallo-romain de la moyenne vallée de l'Oise : Le Bois Harlé-La Queue de Rivecourt à Longueil-Sainte-Marie (Oise). Il s'agit notamment de restes de fruits de pin pignon (Pinus pinea) et de gourde calebasse (Lagenaria siceraria), ainsi que de graines de bette/betterave (Beta vulgaris) et de buis (Buxus sempervirens). Ces vestiges permettent de s'interroger sur les lieux de production et témoignent du dynamisme de l'arboriculture et de l'horticulture gallo-romaines., Marinval Philippe, Maréchal Denis, Labadie David. Arbres fruitiers et cultures jardinées gallo-romains à Longueil-Sainte-Marie (Oise). In: Gallia, tome 59, 2002. pp. 253-271.

Tous les cepages traditionnellement exploites ont ete domestiques a partir de la vigne sauvage (Vitis sylvestris). La distinction entre vignes sauvage et cultivee (Vitis vinifera), souvent difficile sur le vivant, n 'est possible en archeobotanique qu 'a partir de la morphologie des pepins. L'identification de pepins de vignes cultivees, sans etre suffisante, constitue un element precieux afin de mettre en evidence la viticulture dans une region donnee. L'application des deux principales methodes utilisees a des pepins de vignes sauvages et cultivees francaises montre qu'aucune n'est vraiment satisfaisante. Toutefois, il demeure que les mesures et indices exploites possedent un pouvoir discriminant indeniable. Leur utilisation sur des populations de pepins archeologiques du sud de la France, ainsi que la prise en compte de toutes les informations archeobotaniques exploitables montrent que les plus anciens indices de viticulture proviennent de la ville grecque de Marseille, au VIe s. avant J.-C. Des le VIe s. ou, au plus tard, au Ve s., les premieres vignes sont cultivees en contexte indigene. De plus, il est possible que les indigenes de l'interieur des terres exploitent des cepages plus archaiques que ceux des Phoceens ; possible indice d'une origine locale de ces vignes. En Gaule Chevelue, les donnees archeobotaniques montrent un developpement precoce des vignobles des le Haut-Empire.

Marinval Philippe. Aux origines des jardins méditerranéens : les données de l'archéo-botanique. In: Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, N°45, 2001. Paysages et jardins des Méditerranéens. pp. 67-77.

International audience

Verdin Florence, Chabal Lucie, Marinval Philippe, Lippmann-Provansal Mireille, Brien-Poitevin Françoise. Coudounèu (Lançon-de-Provence, Bouches-du-Rhône) : une ferme-grenier et son terroir au Ve s. av. J.-C. - Documents CD-ROM. In: Documents d'Archéologie Méridionale, vol. 19-20, 1996. pp. 414-778.

Grapevine (Vitis vinifera), one of the most important fruit species in the Classical Mediterranean world, is thought to have been domesticated first in South-Western Asia, during the Neolithic. However, the domestication process remains largely unknown. Crucial unanswered questions concern the duration of the process (rapid or slow?) and the related geographical area (single or multiple-origins?). Seeds from domesticated grapevine and from its wild ancestor are reported to differ according to shape. Our work aims, first, to confirm this difference and secondly to identify the extent of domestication in the grapes cultivated by Romans in Southern France during the period 50 BCE-500 CE. We had the opportunity to analyze uncharred waterlogged grape pips from 17 archaeological sites. Based on an extended reference sample of modern wild grapevines and cultivars our work shows that both subspecies can be discriminated using simple measurements. The elongation gradient of the pip's body and stalk may be regarded as an indicator of the strength of the selection pressures undergone by domesticated grapes. Grapevines cultivated during the Roman period included a mix of morphotypes comprising wild, intermediate and moderately selected domesticated forms. Our data point to a relative shift towards more selected types during the Roman period. Domestication of the grapevine appears to have been a slow process. This could result from the recurrent incorporation into cultivation of plants originating from sexual reproduction, when grape cultivation essentially relies on vegetative propagation.

Marinval Philippe. L'ensemble carpologique du site bizien de la Salle (Carcassonne, Aude). In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 100, n°2, 2003. pp. 353-355.

International audience

Prehistoric, early historic and medieval records of Panicum miliaceum and Setaria italica from France are discussed in the context of the Mediterranean area and Western Europe.

Middle Pleistocene paleoenvironments in the Tarn valley: the travertine formation of la Rouquette (Creissels-Aveyron). The site of la Rouquette (near Millau) reveals a paleothalweg filled by colluvia submitted by a fersiallitic pedogenesis and travertine formations ≥350,000 years old (230Th/234U). Paleoecologic informations reveal closed and humid temperate forest conditions with both mediterranean and altitude influences, indicate an Interglacial of Middle Quaternary age.

An exhaustive excavation revealed two circular plans of edifices and the existence of a livingfloor. The archaeological material, ceramic, flint and bone implements and a bronze axe, insert the site in the middle bronze age. We should emphasize the cultural affinity between the northern part of France and the Britannic Isles that originates from the house-pattern and pottery., RÉSUMÉ Un décapage exhaustif a mis en évidence deux cabanes circulaires et la conservation de lambeaux de sol d'occupation. Le matériel archéologique, composé de céramique assez grossière, d'outils en os et en silex et d'une hache en bronze à rebords naissants et bourrelet médian, permettent une attribution au Bronze moyen. Les productions céramiques et le plan des bâtiments soulignent une influence culturelle marquée entre le Nord de la France et les Iles Britanniques., Desfossés Yves, Martial Emmanuelle, Vallin Luc, Marinval Philippe, Munaut André-Valentin, Emontspohl Anne-Françoise, Rodriguez Patrice, Solari Maria-Eugénia, Yvinec Jean-Hervé. Le site d'habitat du Bronze Moyen du « Château d'eau » à Roeux (Pas-de-Calais). In: Bulletin de la Société préhistorique française, tome 89, n°10-12, 1992. Études et Travaux. pp. 343-392.

Marinval Philippe. Étude carpologique des fosses-dépotoirs des Xlle-Xllle siècles de l'Hôtel de Ville et de l'Hôtel-Dieu à Beauvais (Oise) ; résultats préliminaires. In: Revue archéologique de Picardie, n°3-4, 1991. Recherches archéologiques récentes à Beauvais (Oise). pp. 295-299.

Cet article est une tentative pour mettre en evidence l'apparition du phenomene agricole en se placant dans la longue duree. L'olivier est la plante pour laquelle la documentation est la plus abondante et la plus diverse ; cela en rend l'etude accessible aux recherches pluridisciplinaires. La mise en relation des donnees paleobotaniques recueillies en dehors des sites archeologiques (diagrammes polliniques issus de carrotages) ou sur ces sites (noyaux et charbons) (1) et des donnees historiques (textes) et archeologiques (2) permet de mettre en evidence de grandes diversites locales a partir de 2000 B.P. ; celles-ci s'expliquent vraisemblablement par une arboriculture qui, entre l'introduction de l'espece cultivee par les Grecs et la fievre de l'olivier aux Temps Modernes, connut des phases d'expansion et de retraction.

La reconstitution des techniques agricoles préhistoriques constitue un élément fondamental pour lacompréhension du processus d'expansion de l'agriculture en Méditerranée occidentale. Dans le cadred'un projet européen rassemblant des tracéologues et des carpologues espagnols et français, nousavons, dans une première phase, étudié les méthodes de récolte des céréales pratiquées durant leNéolithique en Espagne et dans le Sud de la France, du Néolithique ancien au Néolithique moyen.L'étude des outils de récolte a permis de distinguer trois aires distinctes. Le Sud-Est de l'Espagne estcaractérisé par des faucilles courbes avec des éléments insérés obliquement dans le manche. EnCatalogne, Languedoc et Provence, la majorité des faucilles sont constituées de longues lamesemmanchées parallèlement au manche, mais d'autres modèles existent. En Espagne cantabrique, lescéréales étaient récoltées sans faucille. Nos travaux en cours explorent différents facteurs pouvantexpliquer cette variabilité : conditions environnementales, types de céréales cultivées, finalitéstechniques et alimentaires de la culture des céréales, techniques de conservation des céréales, rôle del'agriculture céréalière dans l'économie, dynamiques historiques de l'expansion et de l'adoption desinnovations néolithiques.

Zech-Matterne V. Direction; National audience

Zwei Abschnitte der chakolithischen Höhle von Foissac haben archäologische Überreste von Früchten und Körnern erbracht. Im ersten Höhlenabschnitt, dem sogenannten Versturz, waren verkohlte Pflanzenreste bereits während der Ausgrabung mit bloβem Auge sichtbar. Von zwei Stellen bestand der Verdacht, daβ die Sämereien aus zwei dort zerbrochenen Gefäβen stammten die dieser Hypothese zufolge vegetabile Vorräte enthalten haben muβten. Wie die Makrorestanalyse zeigt, waren in dem ersten Gefäβ beim Schälen von Emmer (Triticum dicoccum) angefallene Sekundärprodukte (vor allem Hülsen) deponiert. Die Wuchshöhe der mitgefundenen Unkräuter erlaubt die Vermutung daβ die Ernte durch hohen Schnitt ausgeführt wurde. Das zweite Vorratsgefäβ enthielt einen Emmervorrat der aufgrund des hohen Anteils von Nagerkot wahrscheinlich bereits alter als ein Jahr war. Unsere Untersuchung weist darüberhinaus die Existenz eines dritten vegetabilen Produktes nach, nämlich eines wahrscheinlich aus einem kleinen Gefäβ stammenden Vorrats an Leinsamen (Linum usitatissimum). Das Auftreten von Lein ist interessant weil die Kultur dieser Öl - und Faserpflanze bislang für Südostfrankreich vor der Bronzezeit nicht belegt war. In dem Höhlenabschnitt, der vom Fluβ durchzogen wird, konnten in den unter Wasser gelegenen Fundschichten unverkohlte Pflanzenreste unter Luftabschluβ erhalten bleiben. Da die Probenwahl und der Ablauf des Siebvorgangs aber schlecht auf die Makrorestanalyse abgestimmt waren, kam es leider zum Verlust vieler Informationen. Die Untersuchung dieses zweiten Abschnittes erbrachte dennoch wertvolle Erkenntnisse zu einer Auswahl gesammelter Wildfruchte. Übersetzung: Stefan Wirth, Two areas of the Foissac Chalcolithic cave delivered archaeobotanical fruit and seed remains. In the Chaos area, carbonized seeds were visible to the naked eye during excavations. In two places they had been supposed to be connected to two in situ broken vessels, which therefore could have contained crop storages. The archaeobotanical study shows that emmer (Triticum dicoccum) dehusking by products, principally composed of chaff, were located in the first vessel. Associated weeds are leading to the hypothesis of a high level of reaping of emmer. The second storage ceramic was enclosing an ancient storage of emmer, largely contaminated by rodent droppings. Our analyse gives evidence for a third product : a linseed (Linum usitatissimum) reserve, probably stored in a small vessel. This record is of some interest because Neolithic or Chalcolithic linseed growing had never been proven up to now in Southern and Western France. The anaerobic, underwater levels of the Rivière area allowed preservation of uncarbonized plant remains. Unfortunately, sieving and sorting methods were not accurately adapted to archaeobotanical sampling. A lot of information is therefore missing. However this second area is bringing noticeable data on a range of wild collected fruits., Deux secteurs de la grotte chalcolithique de Foissac ont livré des fruits et graines archéologiques. Dans le premier secteur, dit du Chaos, des carporestes carbonisés étaient visibles à l'œil nu lors des fouilles. En deux endroits, les semences ont été supposées provenir de deux vases brisés sur place qui, dans cette hypothèse, auraient pu contenir des réserves végétales. L'étude carpologique a montré que des produits secondaires du décorticage de l'amidonnier (Triticum dicoccum), principalement composés de vannes, étaient réservés dans le premier vase. Par leur hauteur de croissance, les mauvaises herbes associées ont permis de supposer que la moisson était effectuée par une coupe haute. Le second vase de stockage contenait une réserve d'amidonnier, probablement vieille de plus d'une année car contaminée par une grande quantité de déjections de rongeurs. Notre analyse montre l'existence d'un troisième produit végétal : une réserve de graines de lin (Linum usitatissimum), probablement issue d'un petit vase. La mention du lin est intéressante car la culture de cette plante oléagineuse et textile n 'avait jamais été prouvée jusqu 'à présent dans le sud et l'ouest de la France avant l'âge du Bronze. Dans le secteur de la Rivière, les niveaux subaquatiques anaérobies ont permis la conservation de restes végétaux non carbonisés. Malheureusement, l'usage d'un protocole de tamisage et de tri mal adapté aux recherches carpologiques a conduit à la perte de nombreuses informations. L'étude de ce second secteur procure néanmoins de précieux renseignements sur une gamme de fruits sauvages cueillis., Bouby Laurent, Marinval Philippe. Conservation, traitement et consommation des produits végétaux dans la grotte chalcolithique de Foissac (Aveyron) : les données carpologiques. In: Gallia préhistoire, tome 47, 2005. pp. 147-165.

National audience

Marinval Philippe. Les débuts de l'agriculture au maroc : premières données. In: Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, N°45, 2001. Paysages et jardins des Méditerranéens. pp. 31-33.

La fouille du site d'Âge du Fer du Cluzel, en Haute-Garonne, a permis de recueillir deux ensembles de semences carbonisees comportant en majorite des bles, du millet, et confirmant une activite de cueillette des plantes sauvages environnantes.

The site of Coudounèu has been occupied during the second half of the Vth century B.C. and destroyed by fire between the end of that century and the beginning of the IVth century. The exhaustive exploration of the remains between 1990 and 1992 , and their excellent state of preservation, have allowed to identify a fortified agricultural settlement with a surface of 1000 m2. The buildings consist of two blocks separated by a central street and some floors of huts dug out on the top of the rock. The clearly predominating presence of storage receptacles (dolia and vases of unbaked clay), together with charred seeds, show that the buildings served as granaries. Some elements of crockery and ornament suggest the presence of a small community living on the spot. Paleo-environmental studies allow to put the site in its context and to understand its agricultural domain., Le site de Coudounèu a été occupé durant la deuxième moitié du Ve s. av. J.-C. et détruit par un incendie entre la fin de ce siècle et le début du IVe s. L'exploration exhaustive des vestiges, de 1990 à 1992, et leur excellent état de conservation ont permis d'identifier un établissement fortifié à vocation agricole, d'une superficie de 1000 m2. Les bâtiments se composent de deux îlots séparés par une rue centrale et de quelques fonds de cabane creusés sur le sommet du rocher. La présence très nettement prédominante de récipients de stockage (doliums et vases en terre crue), associés à des graines carbonisées, montre que les bâtiments servaient de greniers. Quelques éléments de vaisselle et de parure n'excluent pas la présence d'une petite communauté résidant sur place. Les études paléoenvironnementales (carpologique, anthracologique, conchyologique et géomorphologique) permettent de replacer le site dans son contexte et d'appréhender son terroir agricole., Verdin Florence, Brien-Poitevin Françoise, Chabal Lucie, Marinval Philippe, Lippmann-Provansal Mireille. Coudounèu (Lançon-de-Provence, Bouches-du-Rhône) : une ferme-grenier et son terroir au Ve s. av. J.-C. In: Documents d'Archéologie Méridionale, vol. 19-20, 1996. pp. 165-198.

During excavations of five develling dating back to the Post-Linear Neolithic at "Les Plantes-du-Mont", Gurgy (Yonne), J. P. Delors collected burnt paleo-seeds in the secondary filling of two silos in house M 5. Seeds of one cultivated group are present : Pea (pysum sativum), vegetable widely cultivated during the period. Fruit picking is attested by fragment of Hazelnut shell (Corylus avellana) and Wild Pear (Pyrus pyraster). The pears were cut in half lengthwise, indicating that they were dried near a hearth to be stocked after picking (autumn). Gurgy is the first indication of picking and drying wild pears for the whole of the Linear complex. This site is also particular amongst contemporary sites by its total absence of cereals ; but this situation could be the result of taphonomic conditions., Lors des fouilles de cinq habitations du Néolithique post-Rubané aux "Plantes-du-Mont", Gurgy (Yonne l J. P. Delors a recueilli des paléo-semences carbonisées dans le comblement secondaire de deux silos de la maison M 5. Les graines d'une seule espèce cultivée sont présentes : le pois (Pisum sativum), légumineuse couramment cultivée à cette période. La cueillette est attestée par la découverte de fragments de coquilles de noisettes (Corylus avellana) et des poires sauvages (Pyrus pyraster). Les poires sont coupées en deux dans le sens longitudinal, ce qui indique qu'elles furent mises à sécher à proximité d'un foyer afin d'être conservées après la période de collecte (l'automne). Gurgy témoigne de la première mention de cueillette et de séchage de poires sauvages pour l'ensemble du complexe rubané. Ce gisement se démarque également des sites contemporains par l'absence de céréale ; mais cette situation peut ne résulter que des conditions taphonomiques., Marinval Philippe. Réserve et consommation sur un site post-rubané : «Les Plantes-du-Monts», Gurgy (Yonne). In: Revue archéologique de Picardie. Numéro spécial 9, 1995. 19ème colloque interrégional néolithique d'Amiens 1992. pp. 165-169.

Based on carpological studies and pollen analyses of six sites, apicture is sketched in this article of plant economy in South-West France from the Final Bronze Age to the end of the Second Iron Age. The Bronze Age is caracterised by the development of hulled Barley (Hordeum vulgare ) and common Millet (Panicum miliaceum), a phenomenon widespread throughout Europe. Spelt (Triticum spelta), common Millet and Vegetables seem to be the most prominent plants of the beginning of the Iron Age. The place of the latter should be underlined. Some agricultural practices and picking have been attested for this period. The Second Iron Age is particularised by probable apparition of arboriculture (notably locally of Plum and Fig) and emergence of viticulture. This last could have taken form in an indigenous environment before the Roman conquest. This is a new element modifying the frameworks established previously. Two fragments of burnt «bread/biscuit» found in Aiguillon are also an unexpected and interesting discovery., A partir de l’étude carpologique de six gisements et en s’appuyant sur une analyse palynologique, un tableau del’économie végétale de l’Age du Bronze final à la fin du Second Age du Fer en France du Sud-Ouest est brossé dans cet article. L’Age du Bronze se caractérisé par le développement de la culture de l’Orge polystique vêtue (Hordeum vulgare) et du Millet commun (Panicum miliaceum), phénomène d’ailleurs répandu dans toute l’Europe. L’Epeautre (Triticum spelta), le Millet commun et les Légumineuses paraissent être les plantes les plus marquantes du début de l’Age du Fer. La place tenue par ces dernières est à souligner. Quelques pratiques agricoles etunepaitiedelacueillette ont pu également être reconnue pour cette période. Le Deuxième Age du Fer s’individualise par les probables apparition de l’arboriculture (culture locale notamment du Prunier et du Figuier) et émergence de la viticulture. Celle-ci aurait pris corps en milieu indigène avant la conquête romaine. Donnée novatrice qui modifie les cadres de références admis jusqu’alors. Deux fragments de «pain/galette» carbonisés recueillis à Aiguillon constituent, de plus, une découverte inattendue et intéressante., Marinval Philippe. Economie végétale aux Ages du Bronze et du Fer en France du Sud-Ouest. In: Aquitania : une revue inter-régionale d'archéologie, tome 12, 1994. pp. 27-54.