Quentin Luke, Thomas M. Brooks, Porter P. Lowry, Luciano Andriamaro, Frank Hawkins, Paul Matiku, Roy E. Gereau, Harison Rabarison, Harison Randrianasolo, Zo Lalaina Rakotobe, John F. Lamoreux, David Knox, Penny F. Langhammer, Meghan W. McKnight, Kim Howell, Robinson Mugo, and Charles Msuya
Resume: La biodiversite est confrontee a une grave crise d'extinction avec des pertes d'especes qui atteignent des niveaux trois fois plus importants que les moyennes estimees sur les temps geologiques. Cependant, ni la biodiversite, ni les menaces ne sont distribuees de maniere aleatoire sur la planete et il est donc extremement important de bien definir les objectifs et les priorites pour entreprendre des actions de conservation destinees a preserver au mieux la biodiversite. De facon plus generale, les priorites peuvent etre etablies en considerant les caracteres de vulnerabilite et irremplacabilite a partir desquels les ‘hotspots' (ou centres nevralgiques) de la biodiversite et les ‘regions naturelles a biodiversite elevee' ont ete delimites. Une nouvelle estimation recente de ces aspects a reconnu 34 ‘hotspots' et cinq ‘regions naturelles a forte biodiversite' dans le monde dont, neuf et deux sont respectivement distribues en Afrique. Nous procedons ici a une estimation des priorites de conservation pour les oiseaux et nous montrons qu'elles sont elevees. Cependant, ces estimations generales ne servent pas la conservation sur le terrain. Pour etablir les objectifs de la conservation, il nous faut un systeme accepte et gere le plus pres possible du terrain mais conformement aux standards internationaux, afin d'estimer la biodiversite a de multiples echelles de l'organisation ecologique. Le meilleur niveau auquel nous disposons generalement de donnees completes est situee au rang de l'espece ou nous pouvons appliquer la Liste Rouge de l'UICN pour determiner les objectifs de la conservation. Nous verifions dans quelle mesure les niveaux de menace qui pesent sur les oiseaux refletent ceux auxquels sont soumis d'autres taxons et montrons que les oiseaux representent l'un des groupes taxinomiques les moins menaces. La plupart des especes menacees, et cela quelque soit le groupe taxinomique retenu, sont mieux conservees a travers un reseau de parcs et de reserves proteges et nous pouvons donc prendre en consideration les donnees relatives a leur distribution pour identifier les «Zones d'Importance pour la Biodiversite» (ZIB) qui seront les objectifs de la conservation au niveau du site. Il s'agit d'un derive du concept des «Zones d'Importance pour la Conservation des Oiseaux» (ZICO) qui a deja ete retenu sur l'ensemble du continent africain. A partir des donnees provenant d'Afrique de l'Est et de Madagascar, la plupart des especes des groupes non aviens semblent etre representees dans les ZICO meme si de nombreux autres sites peuvent egalement etre identifies pour d'autres taxons. Alors que la protection des sites est primordiale pour la conservation de la biodiversite, elle ne sera satisfaisante qu'a condition que les processus ecologiques permettant le maintien de ces sites avec ses especes soient maintenus, jusqu'a envisager des interventions sur l'environnement en considerant des ‘corridors' de conservation de la biodiversite, si necessaires. Les ornithologues africains peuvent participer au processus d'identification des objectifs de la conservation en incitant leurs collegues dans autres disciples de la zoologie et de la botanique a compiler des donnees obtenues selon des methodologies comparables ou encore en participant directement aux etudes portant sur d'autres groupes taxinomiques mais surtout et avant tout en maintenant la qualite et le niveau des donnees ornithologiques pour le continent. Abstract: Biodiversity is facing an extinction crisis, with rates of species loss three orders of magnitude higher than average throughout geological history. However, neither biodiversity nor threats are randomly distributed around the planet, and so it is extremely important to target and prioritize conservation activities to make them as effective as possible in preserving biodiversity. At a global scale, priorities can be set by considering a framework of irreplaceability and vulnerability, from which biodiversity ‘hotspots' and ‘high-biodiversity wilderness areas' can be derived. Recent re-evaluation of these reveals that nine of the world's 34 hotspots and two of five high biodiversity wilderness areas lie in Africa. We assess the extent to which these conservation priorities are also priorities for bird conservation, and show that it is high. However, these global assessments do not inform conservation on the ground. For establishment of conservation targets, we require a system, driven and owned as close to the ground as possible, but following global standards, which assesses biodiversity at multiple scales of ecological organization. The finest scale at which comprehensive data are generally available is the level of the species, where we can use the IUCN Red List to determine targets for conservation. We ask how well levels of threat in birds reflect those in other taxa, and show that birds are one of the least threatened taxonomic groups. Regardless of taxon, most threatened species are best conserved through protecting areas, and so we can use information regarding their distributions to identify Key Biodiversity Areas (KBAs) as targets for site scale conservation. This builds from the concept of Important Bird Areas (IBAs), already applied across Africa. Based on data from East Africa and Madagascar, most species in non-bird groups appear to be represented in IBAs, although numerous additional sites can also be identified for other taxa. While the protection of sites is essential for biodiversity conservation, it will not be sufficient unless we maintain the ecological processes that allow these sites and species to persist, for which landscape interventions through biodiversity conservation ‘corridors' are necessary. African ornithologists can contribute to the process of identifying conservation targets by inspiring colleagues from other zoological and botanical disciplines to compile data in similarly comprehensive ways, by contributing directly to studies of other taxa, and above all by maintaining the flow of high quality ornithological data for the continent. Ostrich 2007, 78(2): 115–126