Paul-Martel Roy, Paul Bodson, Evens Emmanuel, Jérôme Yolette, Emmanuel, Evens, European Union (Research Program in the urban field – Grant contract: FED/2015/360-478) - RPUF - FED/2015/360-478 - INCOMING, Centre de Recherche et d'Appui aux Politiques Urbaines (CRAPU), Université Quisqueya, Université du Québec à Montréal = University of Québec in Montréal (UQAM), Les Éditions Pédagogie Nouvelle S.A. (Haiti) and the European Union (Research Program in the urban field – Grant contract: FED/2015/360-478), and European Project: FED/2015/360-478,RPUF
In 1992, the United Nations listed Haiti among the countries that will face water scarcity by 2025. Haitian cities, in which water demand is already high, are increasingly exposed to population growth that significantly affects water and sanitation facilities, when they exist. These settlements suffer from the negative effects of increasing water demand on a daily basis. The most critical case is that of the metropolitan area of Port-au-Prince (MAPP). The consequences of the earthquake of January 12th, 2010 included the displacement of the population, the dislocation of the general drinking water supply system, the setting up of several make shift camps in the MAPP and the creation of new slum districts, the largest of which is Canaan, where more than 200 000 inhabitants now live. In a context of low coverage of safe drinking water and basic sanitation, it seems entirely appropriate to take a fresh look at water issues in slum development. The aim of this study is to analyze the supply of, and the demand for, water at Canaan. A field survey of water suppliers and vendors and other household surveys were conducted between February and April 2016. 240 water points, totaling an available volume of 2840 m 3 , were covered by the first survey. Regarding demand, a questionnaire was administered to 439 households spread over the six (6) localities composing Canaan. In 2007, only 0.23% from the population studied was living in Canaan. 31.44% of households moved into the area in 2010, just after the earthquake. The share of water in the budget of 90% of these households is higher than 5%. The selling price and frequency of supply remain the main variables responsible for spatial discrimination regarding the supply of the water market in Canaan. Future studies should use larger sample sizes to study the mechanisms capable of ensuring democratic water management in this area., En 1992, las Naciones Unidas pusieron en una lista a Haití entre los países que harán frente en 2025 a una escasez de agua importante. Las ciudades haitianas, cuya demanda en agua es ya elevada, se encuentran cada vez más expuestas a un crecimiento demográfico que afecta considerablemente las infraestructuras de agua y de saneamiento, cuando existen. Estos establecimientos humanos sufren a diario los efectos negativos de la demanda creciente en agua. El caso que aparece el más crítico, es el del Área metropolitana de Puerto Príncipe (AMPP). El terremoto del 12 de enero de 2010 tuvo, entre otras cosas, como consecuencias un desplazamiento de la población, la desarticulación de las redes y los servicios de agua potable y de saneamiento, la creación en la AMPP de varios campos improvisados y de nuevos barrios de chabolas, de los que uno de los más importantes es Canaán, en los que viven hoy más de 200,000 habitantes. En un contexto de cobertura débil en agua potable y en saneamiento de base, resulta oportuno echar una nueva mirada sobre la problemática del agua en los barrios precarios en formación. El objetivo de este estudio es analizar la oferta y la demanda en agua al nivel de Canaán. Una encuesta de terreno cerca de proveedores o vendedores de agua y otra cerca de los hogares han sido realizadas entre febrero y abril de 2016. 240 puntos de agua, totalizando un volumen disponible de 2840 m3, han sido cubiertos por la primera encuesta. En cuanto a la demanda, un cuestionario ha sido administrado a cerca de 439 hogares repartidos entre las seis (6) localidades que constituyen Canaán. En 2007, solamente el 0,23 % de la población estudiada vivía en Canaán. El 31.44 % de los hogares se instalaron en la zona en 2010, justo después del seísmo. El peso del agua en el presupuesto del 90 % de estos hogares es superior al 5 %.El precio de venta y la frecuencia de abastecimiento permanecen las principales variables que establecen una discriminación espacial al nivel de la oferta sobre el mercado del agua en Canaán. En el futuro, habrá que estudiar, sobre una muestra mucho más importante, los mecanismos que permitirán la implementación de una gestión democrática del agua en esta zona., En 1992, les Nations Unies ont listé Haïti parmi les pays qui feront face en 2025 à une importante pénurie d’eau. Les villes haïtiennes, dont la demande en eau est déjà élevée, se trouvent de plus en plus exposées à une croissance démographique qui affecte considérablement les infrastructures d’eau et d’assainissement, quand elles existent. Ces établissements humains subissent au quotidien les effets négatifs de la demande croissante en eau. Le cas qui apparaît le plus critique, est celui de l’Aire métropolitaine de Port-au-Prince (AMPP). Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a eu, entre autres, pour conséquences un déplacement de la population, la désarticulation des réseaux et services d’eau potable et d’assainissement, la création dans l’AMPP de plusieurs camps de fortune et de nouveaux bidonvilles, dont le plus important est Canaan, dans lequel vivent aujourd’hui plus de 200 000 habitants. Dans un contexte de faible couverture en eau potable et en assainissement de base, il apparaît opportun de jeter un nouveau regard sur la problématique de l’eau dans les bidonvilles en formation. L’objectif de cette étude est d’analyser l’offre et la demande en eau au niveau de Canaan. Une enquête de terrain auprès de fournisseurs ou vendeurs d’eau et une autre auprès des ménages ont été menées entre février et avril 2016. 240 points d’eau, totalisant un volume disponible de 2840 m3, ont été couverts par la première enquête. En ce qui concerne la demande, un questionnaire a été administré auprès de 439 ménages répartis entre les six (6) localités constituant Canaan. En 2007, seulement 0,23% de la population étudiée vivait à Canaan. 31,44% des ménages se sont installés dans la zone en 2010, juste après le séisme. Le poids de l’eau dans le budget de 90% de ces ménages est supérieur à 5%. Le prix de vente et la fréquence d’approvisionnement demeurent les principales variables établissant une discrimination spaciale au niveau de l’offre sur le marché de l’eau à Canaan. À l’avenir, il faudra étudier, sur un échantillon beaucoup plus important, les mécanismes permettant l’implémentationd’une gestion démocratique de l’eau dans cette zone.