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Historien des couleurs et des animaux, spécialiste de l’héraldique et de l’emblématique du Moyen Âge, auteur plébiscité par le grand public, Michel Pastoureau partage avec gourmandise son appétit gargantuesque pour les sujets les plus divers. Ce livre rassemble les hommages qu’ont voulu lui rendre quelques-uns de ses amis, de ses collègues et de ses élèves. Chaque auteur de ce livre a choisi une image et la commente brièvement à sa façon. Le résultat est un véritable cabinet de curiosités visuelles qui reflète la variété des objets passionnants auxquels s’est intéressé Michel Pastoureau (armoiries, emblèmes, enluminures, sceaux, couleurs, animaux, et d’autres plus surprenants encore !). Ce livre kaléidoscope propose ainsi au fil de ses 84 images un portrait composite de Michel Pastoureau, fidèle à la diversité des facettes de son savoir et à sa pratique malicieuse et bienveillante de l’érudition.

La Papesse. Chronicon Veterocellense. Allemagne, fin du xiiie siècle. Leipzig, Universitätsbibliothek, ms. 1314, f. 38v. Pour réfléchir sur les représentations visuelles de la Papesse, il convient de se rappeler que les trois biographies médiévales les plus anciennes, celles qui ont le plus influencé cette légende, n’ont pas connu la même diffusion. La première, accueillie par le dominicain Jean de Mailly dans sa chronique universelle de Metz (1250-1254), n’a été rep...

Ces quarante-six études réunies en l'honneur de Bernard Gueneé montrent comment, sous son influence, l’histoire politique s'est affirmée dans l’historiographie française depuis la parution, en 1971, de la première édition de L'Occident aux XIVe et XVe siècles, les États (Paris. Presses Universitaires de France, Collection Nouvelle Clio). Elles sont à l’image d'une recherche et d’un enseignement qui ont toujours eu le constant souci de se référer aux documents inédits, sans que l’érudition la plus stricte masque les hypothèses hardies. L’ensemble se divise en trois parties dont la démarche est assez homogène pour être soulignée. Le règne de Charles VI, en particulier à travers la Chronique du religieux de Saint-Denys, sert de point d’ancrage chronologique. L’écriture de l’histoire fait sortir de l’ombre des écrivains inconnus, savants ou vulgarisateurs, tandis que sont privilégiés les liens que la royauté entretient avec l’idéologie, qu’il s’agisse de l’écrit, de la parole ou des rituels. Il apparaît ainsi un véritable foisonnement de sens, au terme duquel ce règne tant décrié d’un roi fou, apparemment soumis aux difficultés de la guerre civile entre les princes et de la guerre de Cent ans, est l’un des plus riches pour la construction de l’État comme pour le développement de la culture. Le politique y règne en maître : il était juste de lui rendre la place qu’il mérite.

Traiter du corps du pape et du corps du roi signifie tout d’abord parler des différences. Des auteurs médiévaux eux-mêmes en ont parlé. Deux textes me paraissent à cet égard importants. Le premier remonte à 1100 environ, le second a été écrit vers la fin du XIVe siècle. Le premier texte nous vient de l’Anonyme de York qui a été considéré par Ernst Kantorowicz comme l’un des points de départ obligés d’une histoire des deux corps du roi. Le passage concernant le pape n’a guère été commenté par ...

Francia, Bd. 26 Nr. 1 (1999)

Francia, Bd. 19, Nr. 1 (1992)

Francia, Bd. 19, Nr. 1 (1992)

Francia, Bd. 17, Nr. 1 (1990)

Francia, Bd. 17, Nr. 1 (1990)

Francia, Bd. 17, Nr. 1 (1990)

Francia, Bd. 16, Nr. 1 (1989)

Francia, Bd. 16, Nr. 1 (1989)

Francia, Bd. 15 (1987)

Francia, Bd. 15 (1987)