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Pour des raisons personnelles et académiques, les éditeurs scientifiques et les auteurs dédient ce volume à la mémoire d’Ernest Lluch, qui fut professeur d’économie, spécialiste de l’histoire de la pensée économique. Après avoir été ministre de la Santé du gouvernement espagnol, entre 1982 et 1986, il est devenu une figure intellectuelle et politique de renom dans le pays, notamment en Catalogne et au Pays Basque, la terre qu’il a adoptée comme une seconde patrie sentimentale. À l’occasion du...

L’importanza di osservare nella cultura illuminista le relazioni tra il pensiero economico e quello giuridico è riconducibile a un insieme di motivazioni. Per cominciare si tratta di un momento della storia intellettuale nel quale l’istituzionalizzazione delle scienze è ancora a uno stadio iniziale e i confini disciplinari appaiono deboli. In secondo luogo, più che per un difetto nella specializzazione, l’illuminismo aspira a elaborare un’unica grande scienza della legislazione il cui statuto...

La empresa de exponer de manera sistemática la visión que de España, su gobierno, habitantes y economía tuvieron aquellos extranjeros que recorrieron su territorio peninsular en el siglo xviii resulta, sin duda, tan sugerente como arriesgada, porque significa objetivar lo subjetivo y prescindir de los criterios y valores de nuestro presente para tratar de reconstruir la mirada curiosa de aquellos que, por oficio, ocio o negocio, se mostraban atentos a una realidad distinta a la de su lugar de...

The relation between the emergence of the public sphere and the rise of political economy lies at the heart of what I believe we should understand by «Enlightenment» in the eighteenth century. What the Enlightenment represented—how it should be defined, and what should be taken to have been its historical significance—are questions on which it has not been easy to reach agreement. The definition of Enlightenment has rarely been stable, and by the end of the twentieth century its nature and si...

Hoy nadie pone en duda que la economía política fue una de las ciencias mayores de la Ilustración europea. Las notables aportaciones que esa disciplina emergente conoció durante las décadas medias del siglo xviii, en particular desde la elaboración alrededor de 1730 del Essai de Richard Cantillon hasta la publicación en 1776 de la Wealth of Nations de Adam Smith, contribuyeron decisivamente a su consolidación en la mayoría de los países europeos durante el último tramo de esa centuria. A pesa...

Tout au long du xviiie siècle, les Lumières européennes connurent un essor social, politique et culturel de première importance d’où émergea la sphère publique. Avec de plus en plus de liberté et d’autonomie par rapport au pouvoir politique, des notions telles que « public » ou « opinion publique » contribuèrent de manière décisive à la transformation des structures socioéconomiques et politiques de l’Ancien Régime. Cet ouvrage propose ainsi d’analyser le rôle que joua cette nouvelle science qu’est l’économie politique dans la création et le développement de la sphère publique. C’est en effet l’économie politique qui fut le domaine privilégié et la voie de diffusion des idées politiques et sociales les plus novatrices d’une période qui, aujourd’hui encore, est considérée comme ayant modelé les fondements de la société moderne. A lo largo del siglo xviii, las nociones de «público» o de «opinión pública» contribuyeron de manera decisiva a la transformación de las estructuras socioeconómicas y políticas del Antiguo Régimen y al surgimiento de esta nueva ciencia: la economía política. Ésta fue la vía de difusión de las ideas políticas y sociales más innovadoras de un periodo que, aún hoy, se considera inspirador de los fundamentos de la sociedad moderna.

Si le recours à l’opinion publique, selon la définition de Keith Baker, fut un instrument rhétorique et une invention, il est important de souligner que l’école de Gournay, voulant obtenir des résultats politiques précis, contribua d’une façon tout à fait singulière à cette construction. Comme l’a bien souligné Gunn dans Queen of the World, l’école de Gournay, ainsi que les physiocrates, loin de faire appel au peuple, mobilisèrent plutôt l’opinion des élites dirigeantes. Dans son effort de do...

Cet ouvrage est destiné principalement à évaluer le rôle que l’économie politique a joué pratiquement tout au long du xviiie siècle dans la création et l’évolution de ce phénomène dénommé « sphère publique », qui a eu entre autre un impact sur les domaines de la politique, de la société et de la culture. Ces concepts de « création » et d’« évolution » doivent logiquement être interprétés comme un processus de construction progressive, développé et approfondi au fil du temps, et dont le point ...

Depuis une trentaine d’années, l’histoire du livre a favorisé l’émergence d’un nouveau regard sur l’histoire des savoirs économiques. Les travaux pionniers de J.-C. Perrot, en particulier, ont mis l’accent sur la nécessité de s’interroger sur les conditions sociales et culturelles dans lesquelles les connaissances s’élaborent et circulent par les voies de l’imprimé dans la société du xviiie siècle. L’économie politique entre dans une sorte d’âge d’or au milieu du siècle, elle conquiert en peu...

Ernest Lluch empleó en 1996 una fórmula que desafiaba la naturaleza profunda de la cultura política catalana: «Cataluña es un país de paradojas: es industrial pero triunfan las ideas ruralistas», en referencia a los valores que acompañaron el éxito del arte modernista. Esta contradicción, la de la modernidad económica y la de las ideologías defensivas, quizás más aparente que real, nos lleva a revisar la controvertida personalidad de Ramón Lázaro de Dou y Bassols (1742-1832) y sus ideas econó...

« Une science bien traitée n’est qu’une langue bien faite » écrivait Condillac dans la Langue des calculs. Il justifiait ainsi la réflexion que l’on doit accorder à la relation établie entre le monde des académies savantes et littéraires, ce vaste empire de signes et de langage établi dans le royaume et en Europe, entre la fin du xviie siècle et 1789, et celui des économistes maîtres d’une science encore innommée — pour reprendre l’expression de J.-F. Melon dans l’Essai politique sur le comme...

Portuguese political writers and intellectually-inclined statesmen engaged in, and with, the Enlightenment, particularly in debates concerning political economy, in a robust and comprehensive way. Their personal trajectories, both as ambassadors and representatives in foreign courts and as administrators in far-flung colonial ports and outposts beyond Europe, facilitated their participation in networks of sociability and communication which are now recognized to have formed an important aspec...

The present economic crisis has stimulated the public opinion to raise questions about the reliability of market forces. A specific point made by the Harvard students who walked out of Gregory Mankiw’s class of Economics 10 is that [a] legitimate academic study of economics must include a critical discussion of both the benefits and flaws of different economic simplifying models […]. There is no justification for presenting Adam Smith’s economic theories as more fundamental or basic than, for...

In 1944, Karl Polanyi, in his famous book The Great Transformation, expressed an attractive interpretation on Adam Smith’s thought. Despite the fact that the Scottish philosopher has been regarded as the founder of a new science, that is political economy, Polanyi believed he continued to share the Aristotelian methodological approach. In fact, Smith conceives economy as a political framework and so political economy’s laws are not self-governing or even independent from a political sphere (a...

I. — La «felicidad pública», el «público lector» y la Ilustración económica española Europa conoció durante el siglo xviii un florecimiento de las publicaciones socioeconómicas, vinculado a lo que podemos denominar como una «nueva política», empleando la propia terminología de la época, que suponía una alternativa ideológica a los objetivos y a los medios que condicionaban el ejercicio del poder. Dicha alternativa consistió en sustituir los tradicionales principios de fuerza y de conquista po...

Interest in the discussion of why some nations are richer than others peaked in the eighteenth and nineteenth centuries, and has been sustained to the present, well into the second decade of the twenty-first century. Two recent books, one by James A. Robinson and Daron Acemoğlu (2012), and the other by Thomas Pikkety (2013), deal with the question of the cause of the wealth of nations – a very unusual point of interest some decades ago unless it was in relation to development theories. These ...

Roberto Kozulj proposes a bold and vital idea in a global context marked by economic and political crises: how to achieve the welfare state in the 21st century. If new ideas and approaches do not emerge, the most likely is that there will be a proliferation of analyzes, opinions and controversies that, in general, repeat old recipes. In this work the author proposes that if the activities linked to urban development are reoriented towards the construction and reconstruction of sustainable cities, it would tend to solve a large part of the problem of structural unemployment. Urban maintenance and the transformation of cities, which require low-skilled labor, would allow sustainability to deploy the set of dimensions that it entails. These range from the right of future generations to have natural resources and a non-degraded environment, to their opportunity to be inserted into the labor market. Roberto Kozulj proposes a bold and vital idea in a global context marked by economic and political crises: how to achieve the welfare state in the 21st century. If new ideas and approaches do not emerge, the most likely is that there will be a proliferation of analyzes, opinions and controversies that, in general, repeat old recipes. In this work the author proposes that if the activities linked to urban development are reoriented towards the construction and reconstruction of sustainable cities, it would tend to solve a large part of the problem of structural unemployment. Urban maintenance and the transformation of cities, which require low-skilled labor, would allow sustainability to deploy the set of dimensions that it entails. These range from the right of future generations to have natural resources and a non-degraded environment, to their opportunity to be inserted into the labor market.

The theoretical framework presented so far was meant to provide evidence that the creation of wealth as stock and as flow has depended on urbanization processes in a manner very different from what happened in societies before the twentieth century. All in all, many goods related to activities that generate annual wealth – that is, wealth as flow – have become something very different from a stock of capital able to reproduce wealth, and are the context for these and other economic activities...

We have examined several issues related to the central ideas in this book, which have to do with finding the way to reach the Welfare State in the twenty-first century. Several topics have been discussed: a) the definition of wealth and how it is measured; b) the links between wealth regarded as annual flow and as stock; c) the effect of the progressive transformation of production functions on the creation of jobs, as activities that were important for the creation of wealth as annual flow b...

We mean to analyze here to what extent all the dimensions of global sustainability have truly been considered. The discourse – whether theoretical, political or ideological – seems to suggest they have. Yet it is extremely difficult to translate such rhetoric into global policies and strategies guaranteeing sustainability; that is, into a harmonious convergence of the economic, political, social and environmental dimensions of sustainable development. One of the most pressing problems is that...

We have already provided an overall analysis of some basic questions related to the concept and measurement of wealth, and to the links between urbanization and economic growth in order to clarify several aspects of the discourse on these topics in current economic literature. The aspects we will describe in this Chapter will provide a better understanding of the importance of the topic, and will reveal the impact that Asian urbanization – particularly that of China – has had in this respect....

Perché le persone scelgono di vivere in situazioni che esse stesse valutano negativamente e che provocano loro disagio e sofferenza? Perché accettano le regole e i comandi dettati da soggetti e organizzazioni con cui non sono in sintonia, e che spesso disprezzano? In breve: perché le persone si rassegnano e obbediscono, anche quando non vorrebbero? Di fronte a questa domanda, il libro argomenta che ognuno affronta sempre soltanto i problemi che crede di poter risolvere. I modi con cui immaginiamo il mondo plasmano i valori e le preferenze, i vincoli e le aspettative che orientano le nostre azioni. Sono i modelli mentali (gli schemi interpretativi del mondo), le credenze collettive (le convinzioni su com’è fatto il mondo) e le identità sociali (le convinzioni su chi siamo nel mondo) a determinare le nostre scelte. Quando smarriamo il significato delle nostre attività e della nostra presenza nel mondo, inventiamo futuri possibili, per meglio vivere in una società nella quale quei mondi inventati hanno efficacia. Tuttavia, se immaginare mondi è lo strumento fondamentale con cui interveniamo su noi stessi e sul contesto, non tutte le simulazioni sono uguali. Alcune reificano i processi sociali e riproducono le asimmetrie di potere, assegnando a qualcuno la responsabilità del cambiamento; altre si aprono a progettualità inclusive ed egualitarie. È sul terreno conflittuale delle immaginazioni del futuro che si gioca la possibilità di sradicare la servitù volontaria.

L’immaginazione del futuro, così come quella del passato,sono dispositivi per vivere nel presente.James G. March Futuro aperto e chiuso Il capitalismo è, nella storia umana, il primo sistema economico incessantemente orientato al futuro. Il banchiere, per finanziare i processi produttivi, emette diritti di credito, offrendo promesse di pagamento. L’investitore scommette sui rendimenti che incasserà. L’imprenditore innovatore si dedica a iniziative che nemmeno esistono, e per le quali è quindi...

Hasta aquí se han examinado distintos tópicos relacionados con el objeto central de este libro, es decir, cómo alcanzar el Estado de bienestar en el siglo xxi. Para ello se han tratado distintos temas: a) el problema de la definición de riqueza y su medición; b) los vínculos entre la riqueza considerada como flujo anual y como acervo; c) el impacto de la progresiva transformación de las funciones de producción en la creación de empleos, a medida que una serie de actividades que eran important...

La literatura corriente sobre modernización, urbanización y crecimiento económico es en general confusa. Buena parte de las aseveraciones se realizan a un nivel de abstracción y generalización que contribuyen a establecer algunos nexos dinámicos pero, a la vez, ocultan otros mucho más elementales e importantes. Esto significa que, en general, no ayuda a comprender distintos fenómenos que, sostengo, son muy sencillos de entender una vez que se asume el hecho de que la urbanización en sí misma ...

En el marco teórico y explicativo desarrollado hasta aquí, se ha intentado mostrar evidencia respecto a que la creación de riqueza como stock y como flujo ha dependido de los procesos de urbanización de un modo muy distinto al que ha ocurrido en las sociedades previas al siglo xx. En síntesis: muchos bienes correspondientes a actividades creadoras de riqueza anual –o riqueza como flujo– se han convertido en algo muy distinto a un acervo de capital reproductor de riqueza, al tiempo que son el ...

Las discusiones en torno a las razones por las cuales unas naciones son más ricas que otras cobraron especial interés en los siglos xviii y xix. Además, el tema ha continuado hasta nuestros días, bien pasada ya la primera década del siglo xxi. Tanto en la reciente obra de James A. Robinson y Daron Acemoğlu (2012) como en la de Thomas Piketty (2013), se retoma un interés –poco usual unas décadas atrás en términos que no fueran los de las teorías acerca del desarrollo– por la cuestión original:...

El objetivo de esta sección es analizar en qué medida el problema de la sustentabilidad global ha sido considerado en todas sus dimensiones integradas tal como el mismo concepto lo supone. Nos preguntamos esto dado que, en particular a partir de la retórica teórica, política e ideológica, existen enormes dificultades para poder plasmar sus enunciados en políticas y estrategias globales que garanticen tal sustentabilidad. Es decir, una confluencia armónica que pondere en conjunto las dimension...

En este libro se propone una estrategia innovadora para lograr el Estado de bienestar en el siglo XXI: reorientar las actividades económicas hacia la construcción y reconstrucción de ciudades sustentables. En una economía mundial que enfrenta crisis económicas y políticas, Roberto Kozulj plantea que si las actividades vinculadas al desarrollo urbano se reorientaran hacia la obra pública, se tendería a resolver en gran parte el problema del desempleo estructural. A partir de un crecimiento económico basado en la activación del empleo de baja cualificación, el mantenimiento y transformación de ciudades permitirían que la sustentabilidad despliegue sus beneficios. Por una parte las generaciones futuras podrían disponer de recursos naturales y un medioambiente no degradado y, por otra, ejercer sus oportunidades de ser insertadas en el mercado laboral. En este libro se propone una estrategia innovadora para lograr el Estado de bienestar en el siglo XXI: reorientar las actividades económicas hacia la construcción y reconstrucción de ciudades sustentables. En una economía mundial que enfrenta crisis económicas y políticas, Roberto Kozulj plantea que si las actividades vinculadas al desarrollo urbano se reorientaran hacia la obra pública, se tendería a resolver en gran parte el problema del desempleo estructural. A partir de un crecimiento económico basado en la activación del empleo de baja cualificación, el mantenimiento y transformación de ciudades permitirían que la sustentabilidad despliegue sus beneficios. Por una parte las generaciones futuras podrían disponer de recursos naturales y un medioambiente no degradado y, por otra, ejercer sus oportunidades de ser insertadas en el mercado laboral.

El objetivo de este trabajo es plantear una hipótesis respecto del estancamiento de las economías en desarrollo que, como consecuencia, suelen quedar atrapadas en lo que la literatura ha denominado como la trampa de los países de ingresos medios. Es decir que se referirá a aquellos países que logran crecer por un tiempo y luego, o bien se estancan, o bien comienzan a empobrecerse. La hipótesis es sencilla. Los procesos de urbanización ocurridos en los países en desarrollo entre 1950 y la actu...

De modo general, se han analizado algunas cuestiones básicas en torno a la concepción y medición de la riqueza. Así como también, acerca de los nexos entre urbanización y crecimiento económico. Estas distinciones tienen la finalidad de hacer menos borrosos varios aspectos del discurso contenido en la literatura económica de referencia. Ahora bien, me interesa realizar en este capítulo una descripción de otros aspectos que ayudarán a comprender la importancia del tema, a la vez que permitirán ...

Les dépenses culturelles des collectivités territoriales s’élèvent à 9,3 milliards d’euros, soit 143 euros par habitant en 2014. L’ensemble des communes et de leurs groupements réalisent plus des trois quarts du total des dépenses culturelles des collectivités territoriales (77 %, soit 7,2 milliards d’euros). Les départements contribuent à hauteur de près de 1,4 milliard d’euros (15 %) et les régions pour un peu moins de 800 millions d’euros (8 %). Pour la première fois, la contribution des communes de 3 500 à 10 000 habitants et de leurs groupements à fiscalité propre a pu être prise en compte dans l’enquête : leurs dépenses culturelles représentent près de 1,1 milliard d’euros. L’effort culturel des communes et de leurs intercommunalités, soit la part financière que les collectivités consacrent à la culture dans leurs budgets globaux, est plus élevé en moyenne que celui des départements et des régions, respectivement 7,5 %, 1,8 % et 2,7 %. La majorité (56 %) des dépenses culturelles territoriales bénéficient au soutien à la création et à la diffusion artistique (pour 5,2 milliards d’euros), la conservation et la diffusion patrimoniale recevant près de 40 % des dépenses totales (soit 3,6 milliards d’euros). Communes et intercommunalités financent en priorité les équipements et services culturels de proximité pour leurs habitants, comme en témoigne l’importance des dépenses consacrées aux bibliothèques et médiathèques, à l’action culturelle et à la création et diffusion des spectacles vivants (musique, art lyrique, danse, théâtre…) dont une partie est dévolue aux établissements d’enseignement artistique (conservatoires, écoles d’art, etc.). Dotés d’une compétence obligatoire en matière d’archives et de bibliothèques départementales, les départements orientent leurs dépenses culturelles vers les patrimoines. Les régions, enfin, consacrent plus des deux tiers de leurs dépenses culturelles totales aux activités culturelles et artistiques, essentiellement sous forme de subventions. Si les dépenses culturelles des collectivités territoriales sont dans l’ensemble relativement stables depuis 2010 (+ 1 % à champ constant), elles n’ont pas évolué de la même façon selon les collectivités : les régions (+ 6 %) et surtout les intercommunalités (+ 26 %) ont été dynamiques, tandis que les dépenses culturelles des communes et celles des départements ont en revanche diminué (respectivement - 2 % et - 9 %). The cultural expenditure by local and regional authorities amounted to some 9.3 billion euros, i.e. 143 euros per head of population in 2014. Altogether, the municipalities and their intermunicipal groupings made up over three quarters of the total cultural expenditure for local and regional authorities (77%, i.e. 7.2 billion euros). The Départements (intermediate level of territory authority) contributed around 1.4 billion euros (15%) and the regions just under 800 million euros (8%). For the first time, the contribution of municipalities with populations of between 3,500 and 10,000 and their inter-municipal groupings with tax-levying powers were included in the survey: their cultural expenditure represents around one billion euros. The level of local and regional authorities’cultural investment, i.e. the proportion that they assign to culture in their overall budgets, is on average higher for local authorities (municipalities and intermunicipal groupings) than it is for departments and regions, respectively 7.5%, 1.8% and 2.7%. The majority (56%) of local and regional cultural expenditure goes towards support for artistic creation and dissemination (around 5.2 billion euros), conservation and cultural heritage dissemination receiving around 40% of total expenditure (i.e. 3.6 billion euros). Municipalities and inter-municipal groupings prioritise the financing of local cultural facilities and services for residents, as evidenced by the extent of their expenditure upon traditional and multimedia libraries, cultural action, the creation and dissemination of live entertainment (music, opera, dance, theatre, etc.) a proportion of which goes to cultural education establishments (conservatoires, art schools, etc.). Cultural expenditure by the Départements tends to be directed more towards cultural heritage, based on the fact that they have mandatory responsibility for departmental archives and libraries. Ultimately, the regions devote over two thirds of their cultural expenditure on cultural action, essentially in the form of subsidies. Although cultural expenditure by local and regional authorities has generally remained relatively stable since 2010 (up by 1%), they have not all evolved in the same way: the regions (up by 6%) and particularly inter-municipal groupings (up by 26%) have been dynamic, whereas cultural expenditure by municipalities and departments has on the other hand dropped (down by 2% and 9% respectively).

Plus que d'une suppression de la réglementation en vigueur, la déréglementation des activités bancaires et financières mise en oeuvre au Royaume-Uni depuis 1979 a pris la forme d'un allègement du cadre réglementaire, en application de la philosophie libérale inspirant le thatchérisme et en réponse aux circonstances. Ces réformes ont eu des avantages et des inconvénients : à côté de l'essor rapide du secteur dans les années 1980, de la plus grande efficicence des marchés, on relève le surendettement des ménages et des entreprises. Elles ont, de surcroît, rendu plus difficile le contrôle de la croissance monétaire et donc la lutte contre l'inflation, et n'ont pas permis de lutter efficacement contre certaines pratiques frauduleuses. Processus irréversible, la déréglementation aurait eu moins d'effets néfastes si elle avait été introduite plus progressivement.

This article deals with the most crucial causes and the most important features of financial deregulation in the United Kingdom. The suppression of exchange Controls in the summer of 1979 revealed how ill-adapted the London Stock Exchange was to the growing internationalisation of financial activities. The deregulation process culminated on October 27, 1986. The changes, which became known as Big Bang, included the abolition of fixed commissions, the abolition of the distinction between jobbers and brokers, and the opening up of the gilt-edged securities market by the Bank of England. A further aspect of deregulation was the introduction of sophisticated electronic dealing Systems for securities.

Parallels can be drawn between the ways audiovisual markets have been deregulated in Britain and in the United States. In both countries the legislation that has been passed aimed at putting an end to existing monopolies, but has in fact helped create new ones while fostering fierce competition between air broadcasters, cable operators and satellites. The impact of advertising revenues, which led to a restructuring of the whole industry, may well radically change its face in the future.

The British defence industry has not been spared the clout of Thatcherite deregulation policies. Dismantling the State-controlled defence sector which successive Labour governments had progressively built up, the Thatcher governments allowed the major defence firms to play their own commercial game. Simultaneously they ended the cosy relationship which had previously existed between procurement officiais at the MoD and defence contractors in the hope of breaking the spiral of escalating costs of weapons programmes. Gradually the "cost plus" System was superseded by the fixed price concept which epitomized the value for money dogma of the period. At the same time the introduction of the market philosophy into the defence sector had to be carefully monitored. Even if defence is no longer a sacred cow of the Tories, experience shows that there are limits to the deregulation of such a critical sector which even the most dedicated free marketeer is bound to take on board.

Les économies anglo-saxonnes ont vécu, entre le milieu des années 1970 et la fin des années 1980, sous le signe de la déréglementation, et le mouvement qu'elles impulsèrent ne tarda pas à se propager à l'ensemble du monde occidental, pour atteindre ensuite le Tiers-Monde, voire les États issus de l'effondrement du bloc soviétique. Souvent dû à des facteurs techniques, ce processus a également été encouragé par les pouvoirs publics que la crise désorientait et poussait à mettre en cause des pr...

Cette fin de siècle nous invite à réfléchir sur le passé et l'avenir de la réglementation des services financiers aux États-Unis. Si celle-ci a effet pour but de protéger le consommateur et de garantir l'intégrité du marché, le fait qu elle ait souvent été élaborée en réponse à des situations de crise a conduit à des incohérences, à des lacunes ou à des chevauchements. Par ailleurs, loin de paralyser l'innovation, elle l'a plutôt encouragée, alors que si la déréglementation vise à améliorer l'accès au marché et à stimuler la concurrence, elle peut avoir l'effet inverse. Les risques que comportent les évolutions actuelles ne doivent pas être sous-estimés et il convient, dans ce contexte, de réaffirmer la responsabilité des agences de réglementation.

This paper purports to show that the deregulation of the United States banking System is an absolute necessity. The US banking regulation has indeed had negative effects on the size, structures, risks, profitability and Prudential supervision of banks. Some progress was achieved in the 1970s and 1980s, largely due to external or specific factors such as banking innovation or the bankruptcies of Savings and Loans. However the preocess has remained uncompleted because the US Congress has been reluctant to alleviate regulations substantially. Therefore the US banking System still operates under a wide array of regulatory constraints.

The present article assesses how American savings and loan associations were deregulated in the early 1980's and how such deregulation led to unsound loans and speculative operations, especially in the real estate sector. As the financial soundness of these institutions was guaranteed by the Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), the federal government had to borrow over one hundred billion dollars to bail out hundreds of them at the taxpayer's expense.

Si le Big Bang de 1986 a ouvert le marché londonien des valeurs mobilières, et l'a rendu plus concurrentiel, il n'a pas fondamentalement modifié la façon dont s'effectuent les transactions entre intervenants, ni remis en cause le principe de l'autodiscipline. Certes le marché doit s'adapter aux évolutions technologiques, aux innovations financières et à la transformation des comportements des acteurs, mais la réglementation actuellement en vigueur est bénéfique pour les entreprises et pour les investisseurs puisqu'elle permet tout à la fois de préserver la confidentialité de certaines informations commerciales et d'assurer la transparence du marché.

From the time when usury laws were first passed in the sixteenth century, the question of interest rates has been central in the debate between writers advocating regulation and those favouring deregulation. And while the former have been associated with mercantilism since Adam Smith coined the word, and the latter with laissez faire, the cliché seems somewhat inaccurate when seen from the perspective of economic thought, Indeed, various late mercantilists, including Petty and Locke, as well as Hume and Steuart, stress the role of the supply and demand of loanable funds, even if most authors argue that, because the loan market does not regulate itself, monetary policy should be one of the State's prerogatives. Adam Smith himself takes the same view and his free-market approach should not be oversimplified.

Globalisation and deregulation have become the catch-words of the day. But even if globalisation remains a fuzzy concept, much theoretical thinking has been devoted to the phenomenon. This is far less the case with deregulation. The ambivalent use in French of two seemingly synonymous words might not only refer to semantic blurring but could also be seen as a sign of conceptual vacuum. This contribution aims at shedding light on the subject by examining the dynamics of deregulation both historically and from the viewpoint of cyclical capital accumulation.

While deregulation has been at work in the U.S. since the mid-1970s its effects on the economy are difficult to measure. Evidence can be found in its impact on the judicary System. Indeed if Congress and regulators relax rules, competition will intensify, leading to a multiplication of court cases. The judiciary's rulings will thus become a major source of law. This is what has happened recently, especially in cases involving workers' rights and intellectual property, and as could be expected the judges appointed by the Reagan-Bush administrations have tended to abide by free market principles.

Les économies anglo-saxonnes ont vécu, entre le milieu des années 1970 et la fin des années 1980, sous le signe de la déréglementation, et le mouvement qu'elles impulsèrent ne tarda pas à se propager à l'ensemble du monde, transformant ainsi de façon radicale les règles du jeu auxquelles sont soumis les agents économiques. Souvent dû à des facteurs techniques, ce processus fut également encouragé par les pouvoirs publics qui, face à la crise, ne voyaient d'autre salut que la mise en cause de pratiques qui avaient fait l'objet d'un assez large consensus pendant les années de croissance consécutives à la seconde guerre mondiale. Longtemps conçu comme un ensemble de garde-fous destiné à limiter les abus et à protéger les agents, le cadre réglementaire n'apparaissait plus guère que comme un carcan entravant le libre jeu des forces du marché, nuisant à l'efficacité économique et expliquant donc le ralentissement de la croissance. Cet ouvrage, qui rassemble les actes d'un colloque organisé en juin 1993 à l'Université de la Sorbonne Nouvelle par le Centre d'études et de recherches sur la vie économique des pays anglo-saxons (CERVEPAS), ne prétend pas épuiser le sujet. Il enrichit toutefois notre réflexion en proposant une étude comparée des évolutions qui se sont produites en Grande-Bretagne et aux États-Unis, sur lesquelles universitaires français et acteurs ou observateurs privilégiés venus d'outre-Manche ou d'outre-Atlantique portent des regards croisés. Situant la déréglementation dans la perspective de l'histoire des faits et de la pensée économiques, il analyse aussi les mesures mises en œuvre dans des secteurs comme la défense et l'audiovisuel, ou encore dans le domaine bancaire et financier. Se trouve ainsi mise en lumière la très grande variété des mécanismes en jeu. dont ne saurait rendre compte un chapelet d'analyses monocausales. À l'épaisseur des faits se devait en effet de répondre la diversité des angles d'approche. Le bilan dressé ici permettra sans doute à tous ceux qui s'intéressent aux économies anglo-saxonnes de mieux cerner les perspective qui s’ouvrent à elles pour l’avenir.

In questo saggio miro a rilanciare la critica dell’ideologia quale forma della critica sociale, e quindi come una concezione che, anche se non ascrivibile esclusivamente al marxismo, è nondimeno giunta proprio con Marx a una certa «maturazione», e ha poi goduto di grande popolarità soprattutto nelle diverse correnti del «marxismo occidentale», per giungere fino alla teoria critica contemporanea. I tempi ora sono molto cambiati. E tuttavia, non ci sono più ideologie – o è invece la loro critic...

1. «La questione dell’ordinamento del mondo» È possibile criticare le forme di vita? Si può forse dire che siano buone, riuscite, o persino razionali? A partire da Kant si dà per assodato che, in contrapposizione alla correttezza morale, la felicità o la vita buona non possano essere determinate in termini filosofici. A partire da Rawls, si è poi convenuto che, muovendo dal punto di vista dell’irriducibile pluralismo etico proprio delle società moderne, il contenuto etico delle forme di vita ...

International audience; Dans la France de la première moitié du XVIIIe siècle, cadre de l'avènement de la "science nouvelle" de la production et de la distribution des richesses, Rousseau critique l'économie politique. Sa critique vise le socle théorique commun à des courants de pensée divergents (mercantilistes, partisans du luxe ou Physiocrates), soit en des termes plus contemporains, le primat accordé à la croissance sur la justice. A cet égard, Rousseau est un lucide interprète des dangers de la société concurrentielle. Il a su voir que l'économie politique naissante reposait sur de folles illusions ― l'illusion du caractère naturel de l'intérêt, l'illusion de la transparence de la médiation monétaire, l'illusion des contrats "volontaires" entre individus inégaux, l'illusion, enfin, de l'harmonisation des intérêts dans la société marchande. Après Mandeville, Locke et Montesquieu, Rousseau a saisi l'évolution de la société commerçante. Il a combattu, à sa façon, le mythe de la "main invisible", auquel il entend substituer la "main visible" de la République. Le prophète des mystifications de l'économie politique a su faire entendre sa voix, et la Révolution française lui donnera un écho inédit. Marx, en ce sens, doit faire amende honorable : plus qu'une belle âme égarée au pays de l'utopie, l'auteur du second Discours a proposé une critique de l'économie politique dont nous pouvons encore tirer profit.

De l’instauration des bonifications d’intérêts au démarrage effectif du système des primes et prêts spéciaux, force est de constater que la genèse du secteur aidé s’effectue avec lenteur. Malgré des besoins criants en logements, la volonté politique d’intervenir en faveur de ce secteur connaît des aléas certains. Pour quelle raison ? Les contraintes qui ont pesé en faveur de cette intervention à la fin des années trente disparaissent-elles ou bien des priorités autres que le logement sont-ell...

Après une période d’atonie puis de frémissement, la construction française connaît entre 1953 et 1962 une période d’essor sans précédent. En une décennie, le nombre de logements achevés est multiplié par quatre et, dès 1956, l’objectif de 240 000 logements est atteint. L’analyse du dénombrement des logements lancés par secteur de financement montre que cette reprise extrêmement vive de l’effort de construction repose sur le secteur aidé. Les logements financés par les primes et prêts spéciaux...