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Les sites naturels de compensation ouvrent une modalité de compensation écologique nouvelle dans les pratiques françaises. En permettant d’anticiper la réalisation des mesures, en visant des gains écologiques cumulés importants sur un site divisé en unités de compensation et agréé par l'État et sur un temps supérieur à trente ans, c'est une nouvelle politique de l'offre qui vient compléter la compensation à la demande habituellement mise en œuvre. Élaboré à partir des échanges tenus lors de la table ronde organisée à l’occasion du séminaire «Sites naturels de compensation : quels freins et perspectives?», cet article met en relation les analyses d’experts en écologie, économie, droit et aménagement des territoires pour discuter de la place que pourrait occuper cette modalité par rapport aux autres modalités de compensation, dans les politiques de préservation de la biodiversité et parmi les visions actuelles de l’aménagement durable des territoires.

Plusieurs équipes de chercheurs ont développé ces dernières années des cadres méthodologiques et des outils de modélisation spécifiques permettant de prendre en compte la dimension dynamique de la biodiversité dans les évaluations environnementales. Aujourd’hui, ces approches en développement sont encore peu utilisées en France. Cependant, comme l’illustrent les auteurs de cet article, de récents travaux ont montré leur intérêt et leur pertinence à toutes les phases des projets, des réflexions préliminaires à la conception, tant à l’échelle des opérations qu'à celle de la planification territoriale.

Alors qu’elle occupe une part croissante du débat public ces dernières années, la séquence « Éviter-Réduire-Compenser » est un instrument de l’action publique ayant pour objectif une non-perte nette de biodiversité lors d’opérations d’aménagement du territoire. Avec l’adoption de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages de 2016, les mesures compensatoires peuvent désormais être mises en œuvre au sein de sites naturels de compensation gérés par un opérateur en anticipation de futures demandes de compensation. Comment ces sites peuvent-ils contribuer à atteindre l’objectif de non-perte nette de biodiversité et quels sont les risques associés à leur émergence ? Dans cette introduction les auteurs proposent quelques pistes de réflexion qui seront approfondies dans ce numéro.

Dans cet article, les auteurs proposent une évaluation des différents modes d’organisation de la compensation en croisant les avantages théoriques des sites naturels de compensation (SNC) aux premiers résultats empiriques des expériences mises en œuvre en France. L’objectif est de discuter des avantages potentiels et des limites concrètes du dispositif des SNC par rapport aux compensations «classiques» menées au cas par cas, à la fois sur le plan écologique et économique. À l’issue de cette analyse, les auteurs proposent de dépasser le cadre des SNC pour porter un regard plus large sur le futur envisageable des politiques de conservation de la biodiversité.

Parmi les principaux écueils qui sont attribués à la séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC), sa hiérarchisation est souvent questionnée. Appliqué à l’échelle d’un projet, le triptyque concentrerait l’essentiel de l’action autour de la réduction et de la compensation, sans pour autant en attester l’efficacité. Afin de rééquilibrer la séquence ERC, les auteurs de cet article proposent de prendre du recul sur ses composantes spatiales et temporelles pour l’inscrire dans un processus plus large qui reposerait sur la connaissance du territoire et l’accompagnement des actions prévues.

Organisé le 15 décembre 2020, le colloque « Sites naturels de compensation : quels freins et perspectives ? » a fait le point des opportunités et des écueils rencontrés lors de la mise en œuvre, en France et à l’étranger, de dispositifs de compensation par l’offre. Vous trouverez dans ce numéro de la revue Sciences Eaux Territoires la valorisation des présentations de scientifiques et d’acteurs impliqués dans des projets de sites naturels de compensation.

This study examines how parents deported to Guatemala from the United States (U.S.) use relational maintenance strategies to preserve relationships with their family living in the U.S. In a context of forced separation where family reunification is severely constrained, this study considers economic, social, and cultural impacts on individuals' abilities to engage in relational maintenance. Interviews conducted in Guatemala with parents having previously been deported from the U.S. were coded and analyzed using contextualist thematic analysis. Findings revealed that relational maintenance is crucial to family preservation, with parents relying on assurances, positivity, advice-giving, and social networks to maintain a sense of relational continuity and their own position of influence within the family. Parents faced barriers to enacting strategies of shared tasks, openness, and conflict management. The implications and limitations of the study are discussed. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

This study explores the consequences of increasingly restrictive immigration policies on social capital among Mexican mothers with unauthorized immigrant status in Arizona. Three focus groups conducted in Arizona explore how mothers' experiences with immigration policies have affected their neighborhood, community, and family ties. Focus group content and interactions revealed that perceived racial profiling was common among mothers and led to fear of family separation. Several described direct experiences with detention and deportation. Although detention and deportation strengthened social ties between mothers and other unauthorized immigrants, these experiences were detrimental to social ties between mothers and members of the mainstream society, including their children's teachers. Finally, immigration policies were perceived to affect parent-child ties negatively, as mothers reported family stress, financial hardship, and decreased parental availability.