Dans le cadre du Plan SST en agriculture 2016–2020, la priorité ciblée sur la prévention des TMS prévoit dans ses objectifs la mise en place d’une méthode de dépistage précoce de ces pathologies. Cette action s’articule en deux phases. La première correspond à une enquête auprès des différents métiers de la SST (CP, MT, IST) afin de connaître les outils/méthodes de repérage précoce qu’ils utilisent, l’intérêt objectif et subjectif qu’en ont les différents métiers et les freins à s’en servir. La seconde phase consistera à la mise en place d’un groupe de travail pour proposer ou créer un outil de repérage précoce des TMS en s’appuyant sur les résultats de ce questionnaire. Les 35 MSA ont participé à l’enquête (100 %), et sur les 675 professionnels du réseau sollicités, 370 ont répondu (55 %) Afin de connaître comment les équipes SST interviennent sur cette problématique, 4 phases d’intervention ont été ciblées : la phase de dépistage individuel (identification des plaintes de TMS, des pathologies, du vécu au travail), la phase de dépistage collectif - activité de travail (identification des activités/postes de travail susceptibles d’être concernés), la phase d’analyse (étude des situations de travail identifiées à risque), la phase de mise en œuvre d’actions de prévention. Dans le questionnaire ont été ciblés l’utilisation pour intervenir d’outils et méthodes standardisés, c’est-à-dire validés scientifiquement ou d’outils et méthodes non standardisés, c’est-à-dire élaborés en interne. Nous avons interrogé le réseau sur la perception et leur avis pour chaque outil et les raisons de la non-utilisation éventuelle En conclusion, on remarque les TMS ne sont pas abordés de la même manière suivant les différents métiers, ce qui semble plutôt cohérent du fait que les axes d’interventions ne soient pas forcément les mêmes entre les différents professionnels. On remarque que les médecins du travail et les infirmiers en santé au travail ont tendance à intervenir en phase de dépistage alors que les conseillers en prévention interviennent d’avantage en phase d’analyse et de mise en œuvre d’actions. Cette enquête révèle aussi que les outils/méthodes standardisés sont assez peu utilisé (94/370), et dans une moindre mesure les outils/méthodes non standardisé (121/370). Par contre, on remarque que près de la moitié des professionnels qui ont répondu à cette enquête (167/370) n’utilisent aucun outil/méthode standardisé ou non. La principale explication de ce résultat résulte du manque de formation à leur emploi. Ceci pose alors des questions sur la manière dont ces professionnels interviennent auprès des adhérents sur les questions de TMS.