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International audience; La recette est considérée comme un des textes procéduraux par excellence (Adam 2001). De manière générale, les ingrédients d’un plat sont présentés sous la forme d’une liste, tout comme les détails concernant sa préparation, formalisés à l’aide d’une liste d’opérations à accomplir. Dans cette contribution, nous ne nous intéressons pas à l’articulation interne des textes de recettes, mais à leur mobilisation au cours d’une activité spécifique : faire la cuisine.En vue de la réalisation d’un plat, la recette sert de support au cours de cette activité. Ainsi, la préparation de repas peut être scandée par la lecture des phases de la recette. Dans une interaction à plusieurs participants, le texte écrit représente une véritable ressource, mobilisée par les cuisiniers pour argumenter en faveur d’une modalité de préparation spécifique (par exemple dans des longues séquences de désaccord, opposant deux partis, Ursi 2016), ou pour proposer des changements concernant certains détails de préparation (par exemple, en modifiant le poids des ingrédients, de manière proportionnelle par rapport aux indications fournies dans la recette), ou encore pour corriger versus valider une opération en cours de réalisation. Dans cette contribution, nous nous pencherons sur ces derniers types d’actions.Notre étude se situe dans le domaine de la linguistique interactionnelle (Mondada 2008, Traverso 2016). Ainsi, la mobilisation des ressources linguistiques est prise en compte au même titre que celle des ressources corporelles (regards, postures, gestes manuels) et matérielles (ustensiles, ingrédients, objets) ; ces ressources sont analysées dans l’habitat naturel de la langue : la parole-en-interaction. Notre corpus est composé d’enregistrements audiovisuels de préparations de repas en famille, entre locuteurs italophones.

International audience

International audience; Après une première édition consacrée aux défis méthodologiques posés par les corpus complexes, le laboratoire ICAR a organisé en juin 2017 son deuxième colloque international pluridisciplinaire de jeunes chercheur.e.s (doctorant.e.s et docteur.e.s). Les travaux présentés s'inscrivent en continuité avec les deux champs représentatifs des activités du laboratoire : les sciences du langage et les sciences de l'éducation. Le laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations, UMR 5191) est spécialisé dans l'analyse multidimensionnelle des usages de la langue parlée dans l'interaction et dans le texte, ainsi que dans l'étude des manifestations langagières à travers une pluralité de pratiques sémiotiques. Les approches analytiques mises en oeuvre au laboratoire se déploient non seulement à partir d'une diversité de corpus de données orales et écrites, mais aussi pour le développement d'une réflexion sur la constitution et l'exploitation des données. Une attention accordée à la dimension située des pratiques langagières est partie intégrante d'une épistémologie située des sciences humaines et sociales, telle qu'elle est envisagée à ICAR. Ainsi, ce laboratoire réunit plusieurs équipes de recherche se focalisant sur des domaines scientifiques variés comme la linguistique interactionnelle, la linguistique de corpus, l'étude de l'acquisition et de l'apprentissage, la didactique des langues et des sciences, la linguistique française et la sémiotique. L'ambition de cette deuxième édition du colloque ICODOC était de proposer un cadre de réflexion autour de la notion de ressources depuis les points de vue des sciences du langage et des sciences de l'éducation. Les participants ont été invités à questionner, problématiser et développer cette notion dans leurs perspectives de recherche respectives. Mais de quelles ressources parle-t-on , au juste ? À partir des propositions des actes du colloque ici réunis, trois versants de cette notion se profilent.

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International audience; Après une première édition consacrée aux défis méthodologiques posés par les corpus complexes, le laboratoire ICAR a organisé en juin 2017 son deuxième colloque international pluridisciplinaire de jeunes chercheur.e.s (doctorant.e.s et docteur.e.s). Les travaux présentés s'inscrivent en continuité avec les deux champs représentatifs des activités du laboratoire : les sciences du langage et les sciences de l'éducation. Le laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations, UMR 5191) est spécialisé dans l'analyse multidimensionnelle des usages de la langue parlée dans l'interaction et dans le texte, ainsi que dans l'étude des manifestations langagières à travers une pluralité de pratiques sémiotiques. Les approches analytiques mises en oeuvre au laboratoire se déploient non seulement à partir d'une diversité de corpus de données orales et écrites, mais aussi pour le développement d'une réflexion sur la constitution et l'exploitation des données. Une attention accordée à la dimension située des pratiques langagières est partie intégrante d'une épistémologie située des sciences humaines et sociales, telle qu'elle est envisagée à ICAR. Ainsi, ce laboratoire réunit plusieurs équipes de recherche se focalisant sur des domaines scientifiques variés comme la linguistique interactionnelle, la linguistique de corpus, l'étude de l'acquisition et de l'apprentissage, la didactique des langues et des sciences, la linguistique française et la sémiotique. L'ambition de cette deuxième édition du colloque ICODOC était de proposer un cadre de réflexion autour de la notion de ressources depuis les points de vue des sciences du langage et des sciences de l'éducation. Les participants ont été invités à questionner, problématiser et développer cette notion dans leurs perspectives de recherche respectives. Mais de quelles ressources parle-t-on , au juste ? À partir des propositions des actes du colloque ici réunis, trois versants de cette notion se profilent.

International audience; Videoconference in courtrooms setting cannot be reduced to a point-to-point setting between a prison and a court. It involves in fact a multiparty setting where at least three or more participants are relevant in the side of court. This makes salient specific concerns regarding the production of relevant videoconference frames (Verdier and Licoppe 2011; Licoppe, Verdier, and Dumoulin 2013), but also the management of sound to maintain a joint participation framework. In some settings, like telepresence, the microphones are made invisible (Relieu 2007) but do not exclude issues (Bonu 2006). The use of handheld microphones in videoconference is evocated (Heath and Luff 1992; Meier 2003) but has not been studied systematically. This presentation discusses specific issues of talking through handheld microphones in a multiparty remote setting. This presentation is based on a video recorded corpus of French pre-trial hearings in a regional Court of Appeal in France. We produced a collection of sequences where the manipulation of a handheld microphone is made relevant by the participants for different range of actions. As far the use of microphone is unnecessary for intra-site interaction, we analyze the work of participants and of the president of the court to maintain a participation framework with the remote site. The use of handheld microphone object makes visible the pre-selection of next speaker and transition relevance place. We show how members topicalize and use this feature as a resource to keep the floor (anticipating relevance of next speaker) or to select next speaker (by passing or prompting to use the microphone). The manipulation of the microphone by the president of the court (by keeping holding close to the mouth or posing the microphone) displays some non-verbal projection on the type of turn expected (rather long or not) when distributing the floor. The asymmetry between participants reinforces the institutional dimension of the organization of talk in pre-trial hearings.