Bouchghoul, Hanane, Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP), Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)-Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)-Hôpital Paul Brousse-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université Paris-Saclay, Université Paris-Saclay, Marie-Victoire Senat, Jean Bouyer, and STAR, ABES
Gestational diabetes (GD), whose prevalence in France was 10.8% in 2016, is associated with maternal and neonatal morbidity. Currently, the reference treatment is insulin therapy. Glyburide is effective, particularly in achieving glycemic control, compared with insulin. However, according to some studies, it is associated with an increased risk of maternal and neonatal hypoglycemia compared to insulin therapy.The main objective of this thesis was to better understand the determinants of maternal hypoglycemia and neonatal hypoglycemia based on ancillary and secondary analyses from the national randomized INDAO trial, published in 2018. The specific objectives were to investigate 1-the transplacental transfer of glyburide at delivery, 2-the association between neonatal anthropometric measures (weight-for-length ratio [WLR] and birth weight) and neonatal hypoglycemia in women receiving drug therapy for GD, 3-the association between maternal hypoglycemia and CYP2C9*2 reduced-function variants and CYP2C9*3 and OATP1B3*4 loss-of-function variants, and then in a second step to investigate the association between daily glyburide dose and carriers of loss-of-function and reduced-function variants.First, we showed that there was a placental transfer of glyburide with a fetal/maternal glyburide concentration ratio of 0.62 (95% CI 0.50-0.74). The risk of neonatal hypoglycemia increased significantly with increasing umbilical cord blood glyburide concentration, regardless of neonatal macrosomia. Second, we showed that the increased risk of neonatal hypoglycemia was independently associated with extreme values of WLR, for a low WLR Z-score (less than -1.28) and a high WLR Z-score (greater than 1.28), regardless of maternal treatment. Finally, we found an increased rate of maternal hypoglycemia at the beginning of glyburide treatment in the variant group including carriers of the CYP2C9*3 and/or OATP1B*4 allele in a homozygous state, associated with a smaller glyburide dose increment and a lower glyburide dose reached at the end of treatment.This thesis work provides new insights into the mechanism of action of glyburide in pregnant women, allowing for better use in the treatment of GD. However, the potential long-term consequences for the child of prolonged in utero exposure to glyburide remain., Le diabète gestationnel (DG), dont la prévalence était de 10,8% en 2016 en France, est associée à une morbidité maternelle et néonatale. Actuellement, le traitement de référence est l’insulinothérapie. Le glyburide est efficace notamment sur le contrôle de l’équilibre glycémique par rapport à l'insuline. Cependant, il serait associé à une augmentation du risque d’hypoglycémie maternelle et néonatale en comparaison à l’insulinothérapie.L’objectif général de cette thèse était de mieux comprendre les déterminants de l’hypoglycémie maternelle et de l’hypoglycémie néonatale à partir d’analyses ancillaires et secondaires issues de l’essai randomisé national INDAO, publié en 2018.Les objectifs spécifiques étaient d’étudier 1-le passage transplacentaire de glyburide à l'accouchement, 2-l'association entre les mesures anthropométriques néonatales (rapport poids-taille (RPT) et poids de naissance) et l'hypoglycémie néonatale chez les femmes bénéficiant d’un traitement médicamenteux du DG, 3-l'association entre l’hypoglycémie maternelle et les variants à fonction diminuée CYP2C9*2 et les variants perte de fonction CYP2C9*3 et OATP1B3*4, puis l'association entre la dose quotidienne de glyburide et les porteurs de variants perte et diminution de fonction.Nous avons montré qu’il existait un passage placentaire du glyburide avec un rapport de la concentration de glyburide fœtus/mère de 0,62 (IC 95% : 0,50-0,74). Le risque d'hypoglycémie néonatale augmentait de manière significative avec l’augmentation de la concentration de glyburide dans le cordon ombilical, indépendamment de la macrosomie néonatale. Ensuite, nous avons montré que le risque accru d'hypoglycémie néonatale est associé de manière indépendante à des valeurs extrêmes du RPT, pour un faible Z-score du RPT (inférieur à -1,28), et un Z-score du RPT élevé (supérieur à 1,28), indépendamment du traitement maternel. Enfin, nous avons constaté un taux augmenté d'hypoglycémie maternelle au début du traitement par glyburide dans le groupe variant comprenant les porteuses de l’allèle CYP2C9*3 et/ou d'OATP1B*4 à l’état homozygote, associé à une augmentation moindre de la dose de glyburide et à une dose plus faible de glyburide atteinte en fin de traitement.Ces travaux apportent de nouvelles connaissances concernant le mécanisme d’action du glyburide chez les femmes enceintes, permettant une meilleure utilisation dans le traitement du DG. Demeurent cependant pour l’enfant les conséquences potentielles à long terme de l’exposition prolongée in utero au glyburide.