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Este artículo tiene como objetivo estudiar de qué manera el campo literario post-15-M ha sido modificado por el feminismo, después de demostrar la imbricación del empuje actual del movimiento feminista en España y el del movimiento 15-M. Destaca en particular la presencia de un pensamiento feminista, desde la vulnerabilidad, el rechazo a la autoridad, el yo encarnado y la pelea por ser escuchada en textos a menudo híbridos que navegan entre el ensayo, la (auto)ficción, el periodismo y la no ficción. Cet article cherche à étudier de quelle manière le champ littéraire post-15-M (post-mouvement des Indignés) a été modifié par le féminisme, après avoir montré l’imbrication existante entre la force actuelle du mouvement féministe en Espagne et celle du mouvement 15-M. Il s’arrête en particulier sur la présence d’une pensée féministe, depuis la vulnérabilité, le refus de l’autorité, le je incarné et la lutte pour être écoutée dans des textes souvent hybrides, qui naviguent entre l’essai, la fiction ou l’autofiction, le journalisme et la non fiction. This article aims to study how the post-15-M literary field has been modified by feminism, after demonstrating the intertwining of the current thrust of the feminist movement in Spain and that of the 15-M movement. It highlights in particular the presence of feminist thought, from vulnerability, the rejection of authority, the embodied self and the fight to be heard in often hybrid texts that navigate between essay, (self-)fiction, journalism and non-fiction.

Dans la continuité du New New Journalism américain, Geoffrey Le Guilcher et Jean-Baptiste Malet ont publié chacun une enquête en immersion dans les coulisses de la consommation de masse. Le premier relate dans Steak Machine son expérience dans un immense abattoir breton. Pour écrire En Amazonie, le second teste l’intérim dans un entrepôt logistique de la multinationale Amazon. Leurs récits répondent au même schéma narratif : entre l’épopée de l’embauche et la démission, ils découvrent le rythme effréné d’un travail répétitif et épuisant. La cadence pour une optimisation sans fin de la production – ultime objectif managérial – transforme l’employé en composant de la supply chain, sans souci de ses limites. Cette puissance, qui happe et terrasse, altère la maîtrise de l’infiltré et menace jusqu’à l’enquête elle-même. Se donnant à l’immersion, ces auteurs – tout autant fusibles que cobayes – mettent en jeu une part d’eux-mêmes et ne préservent pas la distance généralement aménagée par le journaliste avec son objet. L’expérience intense, nettement découpée dans l’espace et dans le temps, a presque une dimension initiatique et appelle des procédés littéraires. Pourtant le récit reste toujours solidement encadré par des apports documentaires fournis. Le statut de l’ouvrage produit est donc ambigu : ni pleinement enquête journalistique, ni véritable littérature. Au regard de cette hybridité, l’intensité de l’expérience immersive est à la fois un atout et un risque pour l’enquête tout au long de son processus : du terrain à l’écriture et du récit à sa diffusion. Cet article se propose de débrouiller cette relation conflictuelle entre l’expérience du terrain et l’expression du réel dans les cas particuliers de ces deux livres. Il s’appuiera pour partie sur les entretiens réalisés avec les auteurs et se déroulera suivant les trois étapes que sont l’immersion sur le terrain, l’élaboration du récit et la diffusion des livres.

Cet essai retrace les méthodes esthétiques imbriquées de la littérature de terrain et du journalisme littéraire dans The Unwinding de George Packer (2013) et Citizen de Claudia Rankine (2014). Il plaide en faveur de récits expérimentaux dans lesquels les faits ne peuvent parler d'eux-mêmes et l'objectivité innocente des affirmations factuelles est impossible. Dans la mesure où les textes expérimentaux de journalisme littéraire et les textes littéraires de terrain présentent de telles qualités et peuvent être interprétés comme analogues à la fois à l'expérience perceptuelle du lecteur et à son expérience historique, nous avons des formes narratives importantes à affronter. Packer et Rankine incarnent le besoin d'un journalisme littéraire international et de ses composantes littéraires sur le terrain pour aller au-delà d'une esthétique et d'un mode réalistes et pour envisager des lignées narratives alternatives.

Enrico Deaglio stands out as one of the authors who interprets the characteristics of the new genre, or if you prefer, the new way of writing, in the most personal and at the same time rigorous way. The four writings collected in this small volume do not yet constitute a complete and articulate study of the work of the writer and journalist from Turin, but they are an anticipation of it: four precise case studies, as he would do, on some of the works that have marked his path, and that reveal some of its constant features. The first, and most substantial, is dedicated to two of his books, Bella ciao and Besame mucho, two "diaries in public" as he himself defined them, published in the mid-1990s, between the end of the First Republic and the beginning of the Berlusconi twenty-year period; the next studies the common features between these and his most impressive work, the 2,500 pages of the three volumes of Patria 1967 2020; the third and fourth are devoted to the diptych of his narratives of the second half of the 2010s, two Italo-American stories, one an investigation, the other a novel, but with a lot of reality inside. The two works, Storia vera e terribile fra Italia e America and La zia Irene e l'anarchico Tresca, well represent the two axes of his production, on the one hand non-fiction, counter-history, memory and investigation, and on the other the narrative of invention, which uses the novel form to tell true stories, and perhaps reveal the hidden plot, because, as one of his characters says, perhaps with a certain irony, freedom is when "we can choose which truth we like best"., Enrico Deaglio si impone come uno degli autori che interpretano nel modo più personale e al tempo stesso rigoroso i caratteri del nuovo genere, o se preferite, del nuovo modo di scrittura. I quattro scritti raccolti in questo volumetto non costituiscono ancora uno studio completo e articolato dell’opera dello scrittore e giornalista torinese, ma ne sono un’anticipazione: quattro puntuali case studies, come farebbe lui, su alcune delle opere che ne hanno segnato il percorso, e che ne rivelano alcuni dei caratteri costanti. Il primo, e più corposo, è dedicato a due suoi libri, Bella ciao e Besame mucho, due “diari in pubblico” come li definì lui stesso, pubblicati alla metà degli anni ’90, fra la fine della Prima Repubblica e l’inizio del ventennio berlusconiano; il successivo studia i caratteri comuni fra questi e la sua opera più imponente, le 2500 pagine dei tre volumi di Patria 1967 2020; il terzo e il quarto sono consacrati al dittico delle sue narrazioni della seconda metà degli anni 2010, due storie italo-americane, una un’inchiesta, l’altra un romanzo, ma con tanta realtà dentro. Le due opere, Storia vera e terribile fra Italia e America e La zia Irene e l’anarchico Tresca, ben rappresentano i due assi della sua produzione, da un lato la non fiction, la controstoria, la memoria e l’inchiesta, dall’altro la narrazione d’invenzione, che si avvale della forma romanzo per raccontare storie vere, e magari rivelarne la trama nascosta, perché, come dice, forse con una certa qual ironia, uno dei suoi personaggi, la libertà è quando “possiamo scegliere quale verità ci piace di più”

Cet article aborde la question du personnage non-conflictuel contemporain à partir de la figure de l’adversaire telle que l’a imaginée Emmanuel Carrère. Après diverses tentatives plus ou moins fructueuses, l’auteur de L’adversaire (2000) trouve dans le tueur Jean-Claude Romand un personnage qui donne enfin toute sa force tragique au non conflit. Il ne s’agit pas de faire le portrait d’un être “monstrueux”, qui serait l’incarnation du Mal comme on le voit dans le roman noir, et encore moins de tenter de comprendre ou d’expliquer les motivations profondes d’un tel tueur. Il s’agit plutôt de faire exister cet adversaire en face du “je”, comme son vis-à-vis mais aussi comme son ennemi intérieur. L’histoire de Jean-Claude Romand s’entrelace ainsi à celle du “je”, et cela produit un compagnonnage terrifiant de vérité. Par-delà cet exemple, il ressort de cette étude que la puissance romanesque du personnage de l’adversaire existe en dehors de la fiction. Carrère plonge le lecteur dans ce que Pierre Senges appelle “la forêt profonde du réel”, là où le sujet se met non pas en scène, mais en danger.

International audience; Dans la problématique ficton/non-fiction se pose immanquablement la question de la mimesis. Une forme ou l’autre renverrait-elle plus au « monde-objet », à « l’espace de l’homme » (Barthes) ? Et si oui, en quoi et par quel biais scriptural ? Nous proposons ici de comparer l’usage de pérégrinismes français, emprunts ponctuels non lexicalisés de vocables voire de phrases complètes à la limite de l’alternance codique, dans deux ouvrages anglophones, l’un américain, l’autre britannique, appartenant à des genres littéraires distincts : le premier, précis de conseils diététiques, relève des textes pragmatiques quasi documentaires, l’autre, roman policier, de la fiction littéraire. Tous deux, signés d’auteurs bilingues anglais-français, s’affichent dans le même temps comme variations ouvertement transatlantiques du récit de voyage, et proposent un nombre assez inusité de pérégrinismes dans leurs pages. Le signalement typographique par la mise en italiques met ces segments hétéroglossiques en avant comme autant de signes de renforcement, à valeur exemplificatrice, de la véracité du dit/diktat diététique dans un « réel » stéréotypique pour le premier ouvrage ; quant au second, malgré le statut primaire de « discours à dénotation nulle » (Ducrot & Schaeffer) de la fiction, ils y apparaissent comme autant de points d’ancrage linguistiques du monde diégétique dans le monde physique extra-diégétique, marqué géographiquement, sociologiquement et culturellement.À partir de cette hypothèse de recherche, nous nous appuierons sur la théorie des mondes possibles (situation contrefactuelle) développée par la logique modale (Kripke) et la sémiotique (Eco), les études lexicologiques, traductologiques, narratologiques et la sociologie du discours, pour chercher à voir comment et à quelles fins les auteurs du corpus usent de ces ressources verbales allophones pour les inscrire dans des opus à visée a priori fort différente, impliquant des pactes de lecture divers et complexes, comment, enfin, elles servent la mimesis pour dépasser l’opposition entre fiction et non-fiction. Dans un second temps, il s’agira aussi de comprendre les stratégies qui permettent à ce lexique témoin d’une certaine « vision du monde », au sens bourdieusien, d’être appréhendé, à sa réception, par le lecteur modèle monolingue construit par les auteurs : diverses stratégies, discursives et traductives, sont en effet mises en œuvre de part et d’autre pour assurer l’efficacité du transfert sémantique de ce discours hybride, l’accueil de « l’étranger », via ces « superpositions de langues » (Berman), vers le lectorat anglophone, sans pour autant perdre l’effet de « réel » exotique visé, et implicitement revendiqué, par les écrivains.

La pratique documentaire trouve de nouveaux canaux au-delà de l’écran de cinéma. Grâce à ces différents moyens, le documentaire ouvre des espaces en ligne et hors ligne pour la construction de sens à travers des collaborateurs, y compris l’auditoire. Le projet documentaire transmédia Who is Dayani Cristal ? a été choisi pour comprendre les ressources d’un projet s’intéressant à l’activisme, et plus précisément, dans ce cas-ci, aux problématiques migratoires. Dans le cadre de cette recherche, ce projet sera analysé en tant qu’i-Doc à travers une méthodologie multimodale, ce qui favorisera le discernement en lien avec la construction de sens par les créateurs du projet ainsi que par les collaborateurs qui y participent. Cette co-construction de sens mobilise des valeurs qui rassemblent des participants qui ne sont pas nécessairement dans le même contexte géographique, mais qui deviennent une communauté dans le cadre de la collaboration polyphonique de ce documentaire transmédial. À travers des significations modales et leurs fonctionnalités dans l’ensemble d’un projet interactif non fictionnel à des fins politiques, les espaces ouverts à la co-création de sens offrent les circonstances pour engager les publics vers le changement social. Ainsi, le documentaire transmédia et sa nature interactive peuvent favoriser la rencontre de participants qui prennent conscience de la nécessité d’agir et se mobiliser par un mimétisme politique., Documentary practice finds new media beyond the cinema screen. Through these different channels, the documentary opens online and offline spaces for the construction of meaning through collaborators, the audience included. The transmedia documentary project Who is Dayani Cristal? was chosen to understand the resources of a project aimed at activism, in this case on migration issues. Within the framework of this research, this project will be analysed as an i-Doc through a multimodal methodology which make possible the discernment about the construction of meaning by the creators of the project as well as by the collaborators who participate in it. This co-construction of meaning mobilizes values that bring together participants who are not necessarily in the same geographical context, but they become a community within the framework of the polyphonic collaboration of this transmedial documentary. Through modal meanings and their functionalities throughout a non-fictional interactive project for political purposes, open spaces encourage co-creation of meaning providing the circumstances for audiences to engage in social change. Thus, the transmedia documentary and its interactive nature can motivate the meeting of participants who become aware of the need to act and mobilize themselves through a kind of political mimesis.

El presente artículo pretende indagar la diferencia entre los conceptos de «relato real» y de «nove- la» en la narrativa de Javier Cercas. Tal distinción se convierte en sumamente relevante a la hora de abordar el esclarecimiento de la novela no-ficcio - nal. Il presente articolo mira ad indagare la differenza esistente tra i concetti di «racconto reale» e di «ro- manzo» all’interno dell’opera narrativa di Javier Cercas. Tale distinzione si rivela sommamente efficace al momento di abbordare l’idea di roman - zo non-finzionale.

Les chroniques Los suicidas del fin del mundo (2005), de Leila Guerriero et Falsa calma. Un recorrido por los pueblos fantasma de la Patagonia (2005), de María Sonia Cristoff, racontent les histoires des territoires argentins traversés par diverses formes d’isolement. Les textes font partie d’une tradition littéraire argentine qui commence avec l’organisation de l’expérience visuelle de l’ordre colonial et continue dans l’essai d’interprétation national des XIXe et XXe siècles. Dans ces travaux, le regard sur le paysage et la topographie contient une réflexion sur l’interaction entre la société, l’État et l’environnement géographique et les projets de la nation en conflit. Las crónicas Los suicidas del fin del mundo (2005), de Leila Guerriero y Falsa calma. Un recorrido por los pueblos fantasma de la Patagonia (2005), de María Sonia Cristoff, narran historias de territorios argentinos atravesados por diversas formas de aislamiento. Los textos se inscriben en una tradición literaria argentina que va desde la organización de la experiencia visual en el orden colonial hasta el ensayo de interpretación nacional de los siglos xix y xx. En estas crónicas, la mirada sobre el paisaje y la topografía contiene una reflexión sobre la interacción entre sociedad, Estado y entorno geográfico y los proyectos de nación en pugna.

L’article analyse Tabloid Inferno de Selene Pascarella. Dans la première partie, il analyse le genre du texte : il s’agit d’une forme particulière de non fiction, c’est-à-dire une autobiographie sous forme d’aveu, ce qui permet à l’autrice de décrire son ancien travail de journaliste : elle couvrait les faits divers dans des revues de piètre qualité. En analysant sa vie, elle observe ainsi les différentes façons de représenter les délits qui sont souvent mystifiés. Ainsi la deuxième partie de cet article a pour objectif de montrer que le texte est aussi un essai de critique textuelle sous forme de narration. L’articolo analizza Tabloid Inferno di Selene Pascarella. Nella prima parte, l’articolo analizza il genere del testo, il quale è una particolare forma di non fiction, nello specifico un’autobiografia sotto forma di confessione. La forma della confessione è necessaria poiché l’autrice vuole descrivere il suo vecchio lavoro, dove si occupava di scrivere articoli su riviste di cronaca nera di bassa qualità. Analizzando la sua vita, l’autrice analizza anche i metodi di scrittura dei delitti, che spesso vengono mistificati: quindi, nella seconda parte, l’articolo cerca di mostrare che questo testo è anche un saggio di critica testuale sotto forma di narrazione.

Si l’emergence de la non fiction novel dans le contexte italen ne fait plus de doute, les caractères qui en font un genre à part restent à préciser. Il convient d’en étudier les formes de composition, et d’en déceler les composantes narratives. Enrico Deaglio est l’un des auteurs les plus originaux qui se sont distingués dans le genre. L’article étudie les limites chronologiques et la géographie, les sources, les méthodes et styles de composition, les modalités du discours de trois de ses ouvrages des années quatre-vingt-dix, Raccolto rosso (1993), Besame mucho (1995), Bella ciao (1996). Se la cristallizzazione della non fiction novel nel contesto italiano è ormai consolidata, i caratteri che ne fanno un genere a parte restano ancora da precisare. È necessario studiarne le forme della composizione e identificarne le componenti narrative. Enrico Deaglio è uno degl autori più originali che si siano distinti nel genere. L’articolo studia i limiti cronologici e la geografia, le fonti, i metodi e gli stili della composizione, le modalità del discorso di tre delle sue opere degli anni Novanta, Raccolto rosso (1993), Besame mucho (1995), Bella ciao (1996).

Set during my childhood as I grew up with the Satanic cult of the Hells Angels and faced domestic violence, child abuse, and sexual assault, this story is about how I broke the cycle of violence through a journey of recovery from Complex Post Traumatic Stress disorder to finding my faith in Judaism. (This version is incomplete.)

Dans le sillage de Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature (2015), de nombreux auteurs français contemporains explorent une littérature documentaire qui s’appuie sur la collecte de témoignages. De Mémoires de l’Enclave de Jean-Paul Goux (1986) à L’Âge de la première passe d’Arno Bertina (2020), en passant par la trilogie rwandaise de Jean Hatzfeld, Daewoo de François Bon, les récits d’Olivia Rosenthal et les recueils d’ « histoires vraies » de François Beaune, la littérature française contemporaine s’écrit à partir de la parole de l’autre, s’interroge sur les enjeux éthiques, esthétiques et politiques de la parole déléguée. Il s’agit ici de déplier les modalités de ces pratiques, qui dessinent les contours d’une posture d’ « écrivain public » : en recueillant des témoignages, la littérature contemporaine renouvelle à la fois les modes d’inscription de l’écrivain dans l’espace public et la possibilité pour l’écrivain de parler pour autrui. Like the Nobel laureate Svetlana Alexievich (2015), many contemporary French writers explore non fiction by collecting testimonies. Mémoires de l’Enclave by Jean-Paul Goux (1986), Jean Hatzfeld’s Rwandan trilogy, Daewoo by François Bon, Olivia Rosenthal’s books, the « true tales » of François Beaune or L’Âge de la première passe by Arno Bertina (2020) show that French contemporary literature proceeds from other people’s words. By delegating speech, these books arise ethical, formal and political stakes. This article aims to discuss the issues of what appears to be a posture of « public writer ». Indeed, by collecting testimonies, contemporary literature changes how writers get involved in public spaces and try to speak in the name of other people.

International audience

International audience; In this article we take an interest in the different faces of Havana under Amir Valle detectives looks: those of paper, such as Alex Varga and Alain Bec, or the flesh and bone that is the author himself, in his essays and books of non-fiction, through a rigorous and courageous journalistic work that serves as material for much of his novels. This Havana of the marginality of many facets (crime, prostitution, drug trafficking of genres and people...) works as a synecdoche of entire Cuba, through the geography of the places described and used like a scenes of crime, in particular the jineterismo, and the poetics of Havana ruins, recurrent motive in writing next to the double face of the city and its inhabitants.; Nos interesaremos en las distintas caras de La Habana bajo las miradas de los detectives de Amir Valle: los de papel, como Alex Varga y Alain Bec, o el de carne y hueso que es el propio autor, en sus ensayos y libros de no ficción, a través de una labor periodística rigurosa y valiente que sirve de material para buena parte de sus novelas. Esta Habana de la marginalidad de múltiples facetas (crimen, prostitución, droga, tráfico de géneros y personas…) funciona como sinécdoque de Cuba entera, a través de la geografía de los espacios descritos y utilizados como escenarios de la delincuencia, en particular del jineterismo, y de la poética de las ruinas habaneras, motivo recurrente en la escritura al lado de la doble cara de la ciudad y sus habitantes.