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Dans la société traditionnelle fang, la division sociale des responsabilités autour de l’enfant s’appuie à la fois sur la domination masculine et la toute-puissance maternelle. C’est cette configuration des rapports interlignagers qui est au fondement de la parentalité. Se pose alors la question de savoir comment la société conçoit la parentalité dans ce contexte de « dualité parentale ». L’article suggère une analyse fondée, d’une part, sur les concepts matrilinéaires de ékel-meki (« la boule de sang menstruel ») et de dzal-nyia (« le village maternel »), et, d’autre part, sur l’idéologie du meyôm (« le sperme ») et le paradigme du nsua-biki (« le mariage dotal ») qui sont des principes patrilinéaires : la parentalité s’articule autour d’une approche temporelle duale qui se répartit en temps sociaux linéaires (TSL) et en temps sociaux de rupture ou de crise (TSR), conformément à la dualité existentielle de l’individu dans la famille. Within traditional Fang society, the social distribution of responsibilities for children is based on both male domination and overall maternal power. This configuration of links by descent is the basis for parenthood within this society. The question is then how society envisages parenthood in the context of “parental duality”. This paper suggests an analysis based on the one hand upon matrilineal concepts such as ékel-meki (menstrual blood) and dzal-nyia (maternal village) and on the other upon patrilineal concepts such as the ideology of meyôm (sperm) and the paradigm of nsua-biki (dotal marriage). We conclude that parenthood is articulated around two times scales: SLT (linear social time) and SDT (disruptive or crisis social time) in accordance with the existential duality of each individual within their family.