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Les crêtes flottantes se définissent comme des lésions muqueuses irréversibles de type hyperplasique causées par une résorption osseuse, localisées principalement au maxillaire en secteur antérieur. En dentisterie ces hyperplasies sont problématiques lors de réhabilitation par prothèse amovible car elles vont la déstabiliser. Le but de ce travail va être d'étudier l'étiologie d'apparition de ces crêtes flottantes ainsi que leur impact en prothèse amovible complète. Les différents choix thérapeutiques seront exposés. Dans les cas où la mise en condition tissulaire n'apporte aucune amélioration à la stabilité prothétique, l'indication d'une chirurgie pré-prothétique se pose. Certains patients présentent des contre-indications à la chirurgie. La prothèse devra alors être réalisée par des techniques d'empreinte permettant d'enregistrer de façon optimale les crêtes flottantes. Pour résumer cette partie un arbre décisionnel sera réalisé par la suite. La prévention d'apparition des crêtes flottantes sera ensuite traitée.

À première vue, les soins de bouche font partie des soins les plus élémentaires, l’une des choses que l’on apprend en premier, et même, un soin que l’on se prodigue à soi-même chaque jour. Cependant, dans un contexte de maladie grave, il peut prendre une toute autre dimension. Il devient un accès au bien être, à la communication, au plaisir et parfois même, il peut être la clé d’une alliance thérapeutique.

Merkel cell (MC) are one of the non-keratinocyte cell populations that reside in oral epithelium. Protein gene product 9.5 (PGP 9.5) is a protein specifically present in the cytoplasm of neurons and neuroendocrine cells. It is demonstrated by immunofluorescence and immunoperoxidase that MC of oral human mucosa express PGP 9.5-like immunoreactivity. This finding is in agreement with the hypothesis that oral MC are paraneurons or neuroendocrine cells. The use of anti-PGP 9.5 serum may be of value for future studies of MC in normal and pathological oral tissues., Les cellules de Merkel (MC) représentent une des populations cellulaires différentes des Kératinocytes qui résident dans les épithéliums de la cavité orale. Le Protein Gene Product 9.5 (PGP 9.5) est une protéine présente, de façon spécifique, dans les neurones et dans les cellules neuroendocrines. On démontre ici, en utilisant les techniques d’immunofluorescence et d’immunopéroxydase, que les MC de la muqueuse orale humaine présentent une immunoréactivité au PGP 9.5. Cette observation est en accord avec l’hypothèse que les MC de la cavité orale sont des paraneurones ou cellules neuroendocrines. L’emploi d’antisérums anti PGP 9.5 peut être utile pour d’ultérieures études sur les MC dans les tissus de la cavité orale aussi bien en conditions normales qu’en conditions pathologiques.

Evidence has accumulated in recent years that relates certain types of human papillomaviruses (HPV) to the development of some tumors. We use in situ hybridization to study DNA from HPV 6/11, 16/18 and 31/33/35 in 6 squamous papillomas, 18 hyperkeratotic/acanthosis lesions with and without dysplasia (5 and 13 cases respectively) and 27 squamous cell carcinomas of the oral mucosa. HPV DNA was found in 66% of squamous papillomas, 38.4% of hyperkeratotic/acanthosis lesions without dysplasia, 60% of epithelial dysplasia and 37% of squamous cell carcinomas. HPV DNA 6/11 was the most common type found, and in squamous cell carcinomas HPV DNA appear more frequently in well differentiated tumors., Au cours de ces dernières années, la relation de certains types de papillomavirus humains (HPV) avec le développement de certaines tumeurs, est devenue évidente. Nous avons utilisé l’hybridation in situ pour étudier l’ADN des HPV 6/11, 16/18 et 31/33/35 dans 6 papillomes, 18 lésions hyperkeratosiques/acanthosiques avec et sans dysplasie (5 et 13 cas respectivement) et 27 carcinomes oraux. Nous avons trouvé l’ADN de HPV chez le 66% des papillomes, 38.4% des lésions hyperkeratosiques/acanthosiques sans dysplasie, 60% des dysplasies épithéliales et 37% des carcinomes oraux. L’ADN de HPV 6/11 a été le type le plus fréquemment identifié. En ce qui concerne les carcinomes oraux, l’ADN de HPV a été identifié plus fréquemment dans les tumeurs bien différenciées.

The elastic fibers system, as visualised by orcein after potassium peroxymonosulfate oxidation in fibromatous lesions of the oral mucosa, is generally sparce. Rich orcein + fibers network was observed in only 5 of our 20 cases of reactive fibromas. Orcein + fibers are absent in the inflammatory areas.These observations rise the problem of the elastogenesis by the fibroblast in healing and neoplasia, and confirm the role played by the proteolytic enzymes during inflammation., La mise en évidence du système des fibres élastiques par l’orcéine après oxydation par le peroxymonosulfate de potassium dans des lésions fibromateuses de la muqueuse orale ne nous a montré qu’une faible quantité de fibres orcéine + dans la plupart des lésions. Une richesse importante de telles fibres n’a été observée que dans 5 de nos 20 cas de fibromes réactionnels. Par ailleurs, les fibres orcéine + sont totalement absentes dans les foyers inflammatoires.Ces observations posent le problème de l’élastogénèse par le fibroblaste au cours des processus cicatriciels et néoplasiques et mettent l’accent sur le rôle joué par des enzymes protéolytiques au cours des inflammations.

L'auteur de la thèse a souhaité limiter l'accès aux membres de l'Enseignement supérieur français.; Le diagnostic des lésions de la muqueuse orale doit faire partie des compétences du chirurgien-dentiste libéral. Il n'est cependant pas toujours facile à réaliser, tant la dermatologie est un domaine complexe et varié. Afin de faciliter et d'optimiser la prise en charge des patients, et ainsi prévenir l'errance diagnostique, nous allons, lors de ce travail, orienter l'attitude du praticien face à une lésion orale. Après un bref rappel des connaissances de base en dermatologie buccale, nous étudierons les principales lésions que l'omnipraticien sera susceptible rencontrer au cabinet dentaire. Cela pour élaborer des arbres décisionnels simples, permettant au professionnel de santé d'aboutir à un diagnostic rapide et efficace.

There are today many different methods of preparing and augmenting mucosa around implants. Most of them deliver good results. In order to ensure the longevity of the implant treatment, it is a pre-requisite to have a sufficient quantity of keratinized mucosa around the implants. Indeed, it limits the inflammation, resorption and recession around the implants. Scientific studies show that it is better to act preventively and therefore improve the biotype as soon as the patient presents some risk: keratinized mucosa shorter than 2 mm, thin biotype, history of periodontal diseases, aging patients, pre-implant bone augmentation, representing the majority of our patients. Long term results could be improved by generalizing the tissue preparation before and during the implant stage. Around a pre-implant site, an operator accredited to place implants should be able to detect a lack of keratinized tissue and thus to correct it in every implant stages.; Aujourd’hui les techniques d’aménagement et d’augmentation de la muqueuse autour des implants sont nombreuses et présentent de bons résultats. La présence d’une quantité suffisante de muqueuse kératinisée autour des implants est un prérequis pour pérenniser le traitement implantaire. En effet, elle limite l’inflammation, la résorption et l’apparition des récessions autour des implants. La littérature nous montre qu’il vaut mieux être préventif, et ainsi améliorer le biotype dès lors que le patient présente un facteur de risque : muqueuse kératinisée inférieure à 2 mm, biotype fin et festonné, antécédents de maladies parodontales, patients âgés, augmentation osseuse pré-implantaire, représentant la majorité des patients dans nos cabinets. Généraliser l’aménagement tissulaire pré et per implantaire pourrait alors améliorer les résultats à long terme. Autour d’un site pré-implantaire, tout opérateur habilité à poser des implants doit être capable d’évaluer une insuffisance de tissu kératinisé et ainsi de le corriger en pré, per et post implantaire.

The role of saliva in food sensory perception is increasingly recognized, especially through physicochemical interactions occurring between salivary proteins and food components. This work focuses on the mucosal pellicle, a layer of salivary proteins anchored onto epithelial cells, and aims at characterizing interactions that may occur between the proteins of the mucosal pellicle and flavour compounds. For that purpose, an in vitro model of oral mucosa was developed. A stable cell line (TR146/MUC1) was obtaining by transfecting the TR146 cell line in order to express the membrane bound mucin MUC1. In order to form a salivary pellicle, confluent cells were incubated with human saliva. A higher retention of salivary MUC5B by TR146/MUC1 cells was observed compared to TR146 cells, emphasising the involvement of MUC1 in MUC5B anchoring to epithelial cells. The model was applied to the investigation of interactions between the oral mucosa and aroma molecules and tannins. Measurements of partition coefficients by GC-FID revealed 1- the role of hydration of the mucosa on the release of the most hydrophilic compounds, 2- the ability of cells to metabolize some aroma compounds, 3- the absence of effect of the mucosal pellicle itself on aroma release at the thermodynamic equilibrium. Oppositely, analyses by PTR-MS evidenced an effect of the mucosa and of the pellicle on aroma release kinetic. Interactions between proteins of the mucosal pellicle and tannins modified structural characteristics of the pellicle, especially the coating of cells by salivary MUC5B. Sensory relevance for the phenomena of aroma persistence and astringency, respectively, are discussed.; Le rôle de la salive dans la perception sensorielle est de plus en plus reconnu, notamment par le biais des interactions physico-chimiques pouvant s’établir entre protéines salivaires et constituants alimentaires. Ce travail s’intéresse à la pellicule salivaire, la couche de protéines salivaires ancrées aux cellules épithéliales, et vise à caractériser les interactions pouvant s’établir d’une part entre ces protéines et épithélium oral, et d‘autre part entre ces protéines et les molécules de la flaveur. Pour cela, un modèle in vitro de muqueuse orale a été développé. Une lignée cellulaire stable (TR146/MUC1) a été obtenue par transfection de la lignée cellulaire TR146 de manière à exprimer la mucine membranaire MUC1. Afin de former une pellicule salivaire, les cellules confluentes ont été incubées avec de la salive humaine. La rétention des mucines salivaires MUC5B par les cellules TR146/MUC1 est augmentée par rapport aux TR146, apportant ainsi un argument en faveur de l’implication de MUC1 dans l’ancrage des MUC5B aux cellules épithéliales. Le modèle développé a été appliqué à l’étude des interactions entre la muqueuse orale et les molécules d’arôme et les tanins. L’analyse des coefficients de partage par GC-FID a mis en évidence 1- l’importance de l’hydratation de la muqueuse sur la libération des composés les plus hydrophiles, 2- la capacité des cellules à métaboliser certaines molécules d’arôme, 3- l’absence d’effet de la pellicule sur la libération des molécules d’arôme à l’équilibre. En revanche, l’analyse par PTR-MS a révélé un effet de la muqueuse et de la pellicule sur la cinétique de libération des molécules d’arôme. Les interactions entre les protéines de la pellicule salivaire et les tanins modifient les caractéristiques structurales de la pellicule, en particulier le tapissage des cellules par les MUC5B. Les possibles implications sensorielles, respectivement dans les phénomènes de persistance aromatique et d’astringence, sont discutées.

L’infection par HPV est actuellement l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente au monde. La prévalence de plus en plus élevée de ces infections et de leurs lésions associées au niveau des voies aéro-digestives supérieures ces dernières années nécessite que le chirurgien-dentiste acquière les connaissances actuelles sur l’infection orale par HPV. Ce travail propose, après un rappel sur les papillomavirus humains, une mise à jour des connaissances concernant l’infection orale par HPV ainsi qu’une description des lésions buccales généralement associées, leur diagnostic et prise en charge en cabinet d’omnipratique. La stabilité de ces virus offre de nombreux modes de transmissions potentiels, bien que la voie sexuelle en soit le principal. Les moyens de prévention pouvant être mis en place afin de limiter le risque de transmission en cabinet dentaire sont abordés. L’élargissement des indications de la vaccination et notamment des professionnels de santé pourrait faire partie, à l’avenir, de ces moyens de prévention. Ce travail tente de répondre aux nombreux questionnements d’un chirurgien-dentiste omnipraticien devant une lésion buccale potentiellement causée par HPV : Quelles sont les lésions orales associées au HPV ? Quelle est l’attitude thérapeutique à adopter ? Les moyens de prévention du risque de transmission disponibles au cabinet dentaire sont-ils suffisants ? Des recherches sont encore nécessaires car les données établies sur l’infection orale par HPV restent à ce jour limitées.

From two cases described of mucous and cutaneous ulcerations, we review in the literature all the observations of ulcerations induced by nicorandil, antianginal drug, which are increasingly : the ulcerations were initially oral, then anal, cutaneous and gastro-intestinal.; De nouveaux effets indésirables secondaires au nicorandil ont été rapportés depuis sa mise sur le marché en France autorisée en 1994. Tout d abord des ulcérations buccales ont été rapportées dans le service de Dermatologie de Nancy. Successivement des ulcérations anales, génitales, cutanées voire digestives ont été ensuite publiées. Le nicorandil réduit le risque d événements coronariens dans une étude chez des patients ayant un angor stable et des facteurs de risque associés. A partir de deux cas décrits d ulcérations muqueuses et cutanées dues à la prise de nicorandil, nous passons en revue la littérature afin de faire une synthèse sur cet effet secondaire du médicament. En l'état actuel de nos connaissances, le mécanisme physiopathologique de ces ulcérations reste incertain. Les diagnostics différentiels sont nombreux. Bien que cet effet secondaire ne concerne que quelques patients, il est important que la communauté médicale le connaisse. L'arrêt du médicament entraîne la guérison complète et définitive des ulcérations et permet l'amélioration de la qualité de vie des patients.