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International audience; L’aménagement de la structure du paysage, en faveur de l’installation et du maintien d’organismes auxiliaires régulateurs des populations de bioagresseurs (contrôle biologique par conservation, CBC), est l’objet de recherches actives depuis deux décennies. Les revues bibliographiques et méta-analyses sur le sujet sont nombreuses, et démontrent clairement l’influence du paysage sur les populations de bio-agresseurs et de leurs ennemis naturels (Bianchi et al. 2006, Chaplin-Kramer et al. 2011, Duarte et al. 2018, Shackelford et al. 2013, Veres et al. 2013). Cependant, la méthodologie appliquée lors de ces méta-analyses conduit couramment au regroupement d’indicateurs variés sous un descripteur commun généraliste, et donc à la prise en compte non-explicite des processus écologiques sous-jacents. Il en résulte une faible prédictibilité par les modèles conçus ainsi du niveau de CBC, qui apparait contexte-dépendant (Karp et al. 2018), et donc un frein au développement de recommandations de gestion du paysage réellement actionnables. Des travaux récents mobilisant de très larges jeux de données ré-explorent statistiquement la relation entre structure paysagère et CBC, en explicitant par exemple l’apport de la richesse spécifique des ennemis naturels (Dainese et al., 2019), des traits fonctionnels des espèces concernées, ou de la résultante de l’interaction entre composition et configuration du paysage sur le niveau de CBC (Martin et al., 2019). Ces études apportent un éclairage sur la complexité du fonctionnement des agro-écosystèmes, et incitent à l’utilisation d’indicateurs plus spécifiques, comme les pratiques agricoles (à l’échelle locale ou de paysage) ou la nature des éléments semi-naturels du paysage. Dans cette optique, nous avons mené une revue bibliographique détaillée rassemblant 50 études expérimentales menées dans des agroécosystèmes de climat tempéré. Notre démarche comprend la construction itérative et simultanée d’un modèle conceptuel, d’une ontologie exhaustive des indicateurs utilisés et d’une base de données rassemblant les résultats statistiques obtenus dans les études. Cette base de données est utilisée pour la construction d’un réseau représentant les indicateurs utilisés et leurs relations à travers les mesures expérimentales mesurées dans les études. L’analyse de ce réseau offre une vue d’ensemble du traitement de cette problématique par la communauté scientifique, des indicateurs utilisés et de la façon dont ils sont mis en relation. Elle permet de mettre en avant de façon précise les déterminants cruciaux du CBC qui ressortent des études expérimentales, et met également en lumière les trous de connaissances qui subsistent sur la question et qui constituent un frein à l’élaboration de meilleures prédictions et de recommandations pertinentes.

International audience; Poplar is one of the fast-growing and wood producing trees which are increasingly considered as an important resource. In France, the leading European country in terms of plantations, poplar cultivation is a local key industry. However, since the economic slump, wood prices are at their lowest. Planted surfaces are in continuous regression. The future of poplar is mainly based on replanted areas after harvesting. Thus, spatially explicit information of newly-planted and disappeared surfaces provides essential baseline data for industrial and socio-economical dynamics. Accurate and regularly up-to-date maps of poplar plantations are not yet available at the national scale. The update rate of the French National Forest Maps is unsuitable for this species because of its short rotation cycle (from 15 to 20 years). Since the availability of high spatial and temporal resolution Sentinel time series, new opportunities for monitoring poplar plantations over large areas have come up. In the present study, we performed a Random Forest supervised classification on Sentinel-2 time series to identify poplars over a first study site : Tarn Et Garonne department in southwest France (~3730 km²). We also added multi-temporal SAR features (σ0 VV, σ0 VH) extracted from the Sentinel-1 images to examine the complementarity of optical and radar information. In order to deal with the limited number of labelled and confident samples, a semi supervised Active Learning (AL) technique is then applied repeatedly. It consists on selecting new training samples guided by the algorithm needs to enrich the classification model and adapt it to a larger scale (iterative classification of other departments in France). The AL approach is based on entropy measure as a criteria of sample informativeness. In this work, Sentinel time series dated from 2016 and reference samples were grasped from polygon-eroded national forest database (IGN BD Forêt®) and in situ observations with a stratified random sampling. The preliminary results underline that 2 % of additional actively-learned samples from a neighbouring department (Gers) are good enough to enrich the previously developed model. The achieved classification performance (OA ~ 78 %) is equivalent to that of a random model built with only department-specific samples (OA ~ 80 %). Moreover, the new model is adapted to both study areas. In this case, Radar information has not improved significantly the classification accuracy of poplar plantations but it will be considered for stand age distinction due to its sensitiveness to the vegetation structure. Further work will be conducted to extend the developed model, with the AL approach, to a more contrasting study sites in terms of poplar variability, climatic conditions and silvicultural management practices.

National audience

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International audience; The effect of landscape heterogeneity on pest and natural enemy communities and the resulting service of biological regulation have been investigated in several meta-analysis and reviews. However, those analysis have been conducted on studies taking place in very variable contexts (tropical and temperate climate, cereals and orchards), and using a wide variety of indicators to describe local and landscape-scale factors, and pests and natural enemies communities' status. While those reviews were able to demonstrate general tendencies of the effect of landscape simplification on natural enemies and pest communities, they are not sufficient to provide reliable predictions of the level of biocontrol in a given field, based on its landscape. They also tended, for statistical reasons, to aggregate a lot of indicators into more general proxies, preventing the provision of specific recommendations for landscape management. Here, we propose a detailed review of the influence of landscape heterogeneity on the biological control of pest. The results obtained in 36 articles, published from 1993 to 2017, were analyzed, and gathered in a database. We recorded information on crops, pest and natural enemy species studied, scales, and indicators. We use this information to propose a detailed view on the effect of specific landscape features (composition and configuration aspects) and agricultural practices on pest and natural enemy communities' status and the level of biocontrol. An exhaustive and non-ambiguous ontology of the indicators used to describe the landscape and the communities' responses was also built. The goal of this work is to provide sufficient information for the conception of a simulation module of biological control intended to be implemented in the MAELIA platform (http://maelia-platform.inra.fr/).

Session 4 – Forest; Poplar plantations monitoring with Sentinels products: combination of optical and radar remote sensing data. THEIA Workshop for Sentinel-2 L2A MAJA products

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National audience; De nombreuses études en écologie du paysage font régulièrement état du rôle positif des habitats semi-naturels sur les prédateurs et parasites des ravageurs de cultures. De tels résultats suggèrent une application pratique en agriculture : à minima conserver ces habitats ou volontairement en augmenter l’importance dans les territoires agricoles pour bénéficier des services écosystémiques de régulation des ravageurs. Toutefois, les cas avérés d’une telle mise en pratique sont rares et les études scientifiques faisant état de bénéfices obtenus par les agriculteurs de ces habitats semi-naturels sont plus souvent suggérés que démontrés. Nous avons donc cherché à déterminer comment divers acteurs d’un territoire agricole considéraient ce lien entre éléments semi-naturels et services écosystémiques de régulation. Pour cela, nous avons initié un processus de recherche-action dans une zone d’arboriculture intensive située dans le Tarn-et-Garonne. Par le biais d’une modélisation participative, nous avons co-construit avec des arboriculteurs, un technicien et une écologue du paysage, un modèle Bayésien permettant via des scénarios d’explorer et de comparer les points de vue actuels de chacun sur le rôle des éléments semi-naturels vis-à-vis du service de régulation des ravageurs. Nous avons pu ainsi mettre à jour, malgré les incertitudes entourant les processus écologiques et sociaux en jeu, un consensus parmi les participants sur l’effet notable des éléments semi-naturels dans une optique de conservation des ennemis naturels. Toutefois, en l’état actuel des connaissances de ces acteurs, l’effet de conservation par les habitats semi-naturels ne se traduit pas ou très modestement sous la forme de bénéfices notables pour les systèmes agricoles arboricoles. Ces résultats permettent de mieux comprendre le faible enthousiasme actuel chez les arboriculteurs pour une approche de contrôle biologique par conservation des éléments semi-naturels au niveau du paysage. Cette modélisation participative a permis d’identifier qu’une logique de conservation des habitats semi-naturels au niveau des inter-rangs des parcelles de vergers pourrait être plus prometteuse vis-à-vis des services écosystémiques de régulation des ravageurs en arboriculture.

International audience; In agroecosystems,biodiversity-supported regulating services include many ecological and social components interacting with each other; several guilds can be involved in the delivery of a single service, and a single guild can contribute to several services. Habitats on which guilds directly depend are managed by multiple stakeholders. Understanding dynamics, trade-offs, complementarities or even synergies between those services is a challenge in itself: in order to support the development of an agroecological production, is it possible to suggest agricultural management modalities that benefit several services or do social compromises need to be considered? In the latter case, at which spatiotemporal scale? The thesis aims to develop a spatial model of regulating services in agricultural landscapes over seasons and years, according to different scenarios of agricultural management. The approach consists in coupling 2 actions. First, a bibliographic analysis will be conducted on the effects of spatial and temporal habitat heterogeneity in agricultural landscapes on regulating services and their interactions (focusing on top-down and bottom-up biological controls and pollination). Second, a spatial modelling of regulating services will be implemented in the multi-agent platform MAELIA which simulates landscape dynamics. Furthermore, the study will benefit from data provided by the experimental evaluation of the crop fields' capacity to sustain the regulating services by supplying several resources to beneficial species (SEcoMod project).

National audience; Dans le cadre du développement de l’agroécologie, une forte demande est placée dans les services de régulation rendus par la biodiversité que sont le contrôle biologique des ravageurs et la pollinisation. Les processus écologiques en jeu dans la réalisation de ces services interviennent à différents niveaux d’organisation : la parcelle, son environnement immédiat, le paysage et le contexte régional. De plus, ces services sont délivrés par des espèces mobiles et dotées de cycles de vie. Il est donc essentiel de prendre en compte les dimensions spatiales et temporelles et les différents niveaux d’organisation en jeu lors de l’élaboration de stratégies de gestion des espaces agricoles. Ces stratégies devraient être fondées sur la connaissance des apports spécifiques de chaque habitat, à la fois pour les insectes ravageurs, auxiliaires et pour les pollinisateurs. Il est probable que ces apports soient différents selon la guilde considérée, et qu’ils varient dans le temps, selon le cycle de vie des individus. Des problématiques de synergies et d’antagonismes peuvent alors apparaitre à travers les choix d’allocation et de gestion des espaces semi-naturels et de pratiques agricoles (allocation spatiotemporelle des cultures et conduite de celles-ci). Il existe une littérature importante explorant le rôle de la biodiversité et des services qu’elle rend dans les agroécosystèmes. Ces connaissances fournissent potentiellement un cadre d’analyse des processus écologiques en jeu dans la réalisation des services de régulation biologique et de pollinisation. De plus, de nombreux travaux se sont attachés, notamment au travers de méta-analyses, à estimer l’influence de l’hétérogénéité du paysage et des pratiques agricoles sur ces services, et ont démontré leur importances (Chaplin-Kramer et al. 2011; Kremen et al. 2004). L’objectif de ce travail est de présenter la démarche d’intégration et formalisation des connaissances pour le développement d’un modèle conceptuel des facteurs liés au paysage et de leur influence sur la régulation biologique des ravageurs, la pollinisation et les interactions entre ces services qui en découlent. Nous présenterons un formalisme original utilisé pour réaliser cette synthèse, le Fuzzy Cognitive Mapping (FCM) (Özesmi & Özesmi 2004). Les fuzzy cognitive maps sont une application des cartes cognitives, permettant de décrire des réseaux de relations orientées et quantifiées entre plusieurs entités et de simuler le comportement du système en réaction à des modifications des variables. Ce formalisme sera utilisé ici pour déterminer comment et à travers quels processus la composition et la configuration du paysage et les pratiques agricoles influencent les services de biocontrôle par conservation des ravageurs et de pollinisation des cultures. Ce modèle conceptuel est destiné à servir de support au développement d’un module de simulation dynamique et spatialisée des niveaux de services en relation avec l’hétérogénéité du paysage et les pratiques agricoles. Ce module sera développé dans la plateforme multi-agent MAELIA (http://maelia-platform.inra.fr/) afin d’explorer des scénarios de gestion des espaces agricoles.

National audience; Biodiversity provides various benefits to humankind throughout what is defined as ecosystem services. Within a specific ecosystem, a wide range of ecosystem services can be identified. During the past decades, human intervention has aimed to increase some services such as food production through agricultural intensification, at the expense of other services such as water regulation. Mapping, evaluating and quantifying each of these ecosystem services provided by biodiversity to crop production could help to increase the multi-functionality of agricultural landscapes. In this context, we developed a spatially-explicit model called ATLAS (AgriculTural LandscApe Simulator). ATLAS aims in simulating realistic spatio-temporal dynamics of agricultural landscapes, through crop rotations and phenology at the landscape scale. The robustness of the model was evaluated using two criteria: an accurate composition (crop area) and configuration (crop clustering) of crops. Here, we show the potential of such a tool to map and evaluate ecosystem services through the simulation of underlying ecological processes. We applied this model to two case studies: control of pests and crop pollination. First, we studied how the dynamics of a cereal aphid, Rhopalosiphum padi, respond to spatial-temporal crop availability. Second, we developed an extension to model spatialtemporal dynamics of flower resources in relation to wild pollinators and pollination. With a low amount of inputs and calibration needed in ATLAS, the impact of agricultural practices on ecosystem services can thus be explored to allow better comprehension and management.

Scientific findings in landscape ecology suggest that a patchy landscape with a high proportion of semi-natural elements favors insect pest biological control by conservation of natural enemies' habitats. However, little is known about how farmers perceive landscape effect on natural enemies and pests and if they might be interested in integrating such pest control strategy in their practices. In order to better understand how farmers perceive such potential innovation, we initiated a research-action in south-West France in an area specialized in apple production. In a first step, through individual interviews with thirty farmers and other stakeholders involved in local agriculture, we analyzed how they perceived the landscape and natural enemies. In a second step, we engaged in a participatory modelling of their socio-ecological system about biological regulation in order to explore landscape management scenarios. Our results clearly indicate that even though natural enemies are regularly part of pest control strategies, all interviewed stakeholders do not perceive the landscape as providing any benefit from landscape influence on natural enemies. Our scenarios explorations with stakeholders suggest that, even though a complex landscape may significantly enhance functional biodiversity on farms, stakeholders do not relate it to significant benefits for farmers. Our results question the feasibility of a landscape management to enhance pest regulation. They show the relevance to include stakeholders' perception before any innovation diffusion process.

HedgeTools pour ArcGIS : un outil dédié à la modélisation et la caractérisation des haies dans le paysage.

International audience; Ce chapitre a pour but de présenter les bonnes pratiques et l’apport de la formalisationdans le domaine de la modélisation de systèmes multi-agents (SMA). Pour cela,les auteurs rappellent dans un premier temps l’intérêt de modéliser des systèmes enmettant en perspective les paradigmes associés à la démarche multi-agents. Il est alorsargumenté que l’utilisation des langages de modélisation graphique permettent unmeilleur échange entre les partenaires intervenant dans la conception d’un SMA (...).

La géomatique est un espace de recherche interdisciplinaire au sein duquel collaborent géographes, informaticiens, géomaticiens, agronomes, écologues, archéologues, etc. Les problématiques de représentation, modélisation, acquisition, intégration, analyse et visualisation de données s’instancient dans cet espace, avec les spécificités liées aux domaines d’application que sont l’urbanisme, le développement durable, l’aide à la décision pour l’aménagement du territoire, la planification des systèmes et services de mobilité, dans des espaces complexes et dynamiques, intégrant de multiples dimensions, spatiale, temporelle, humaine, etc. Ce numéro spécial regroupe des articles sélectionnés à l’issue de l’édition 2010 de la conférence internationale de géomatique et analyse spatiale SAGEO (Spatial Analysis and GEOmatics)1 organisée à Toulouse du 17 au 19 novembre par les Unités mixtes de recherche DYNAFOR2 et GEODE3 sous l’égide des GdR MAGIS4 (Groupement de recherche « Méthodes et applications pour la géomatique et l’information spatiale »), I35 (Information, Interaction, Intelligence) et GdR-E S46 (GDR européen « Spatial Simulation for the Social Sciences »), ce qui atteste bien de l’interdisciplinarité de la communauté. Le thème général de la conférence « Outils, méthodes et modèles en géomatique pour la production de connaissances sur les territoires et les paysages » a été décliné à travers cinq sessions thématiques (Analyse spatiale 2D et 3D ; Simulation spatiotemporelle ; Fouille de données et classification automatique ; Geoweb et cartographie collaborative ; Qualité, métadonnées, ontologies) regroupant 22 présentations orales, complétées par 15 posters. Deux conférenciers invités ont partagé leurs réflexions sur a discuté des relations entre la complexité des modèles et les incertitudes sur les données utilisées dans le contexte des impacts du changement climatique et de l’utilisation des terres sur le cycle de l’eau. Robert Gilmore Pontius (Clark University, Worcester, USA) a attiré l’attention de la communauté scientifique sur l’importance d’admettre la présence d’erreurs dans les données et les modèles, se basant sur une analyse de treize modèles prédictifs de changements d’occupation des terres ; il a également invité à expliciter les critères d’acceptabilité des modèles en relation avec la résolution spatiale des données utilisées.

National audience; Une voie prometteuse en agroécologie est la prise en compte de l’influence des mosaïques paysagères dans les processus de régulation des ravageurs. Ce potentiel, situé à un niveau d’organisation qui dépasse celui de l’exploitation, nécessite une coordination entre différents acteurs du territoire. En effet, particulièrement lorsqu’il s’agit de bioagresseurs mobiles dans le paysage, les processus écologiques en jeu traversent les frontières des exploitations. Evaluer le potentiel de cette ingénierie agro-écologique à l’échelle du paysage passe donc forcément par la prise en compte des processus sociaux qui peuvent générer cette action collective. L'objectif de la thèse est d’identifier les verrous et leviers d’une gestion concertée des paysages en vue de favoriser le contrôle biologique d’insectes ravageurs à cette échelle. Pour cela, nous avons sélectionné un territoire du Sud-Ouest de la France caractérisé par une arboriculture intensive soumise à une forte pression d’insectes ravageurs. Nous proposons d'utiliser la méthodologie de la modélisation d’accompagnement (Etienne 2010) car celle-ci est particulièrement pertinente pour appréhender des systèmes socio-écologiques complexes et incertains, gérés par des acteurs multiples aux pratiques et aux intérêts différenciés. Cette approche participative peut se résumer en trois étapes. Tout d’abord, via des enquêtes individuelles avec les différentes parties prenantes, une caractérisation des pratiques agricoles en lien avec leur stratégie de gestion des ravageurs ainsi que leurs perceptions des processus écologiques. Dans un second temps ces informations sur le système socio-écologique permettront de co-construire des modèles multi-agents (jeux de rôle et/ou informatiques) qui synthétiseront les informations collectées et mettront en lumière les enjeux de gestion du paysage identifiés. Dans un troisième temps, les parties prenantes seront concrètement mises en situation lors de simulations participatives basées sur les modèles élaborés précédemment et permettront de tester divers scénarios de gestion. L’exploration par les parties prenantes de ces objets intermédiaires et l’analyse réflexive des expériences des participants permettent d’éclairer les processus socio-écologiques en jeu. Au-delà des limites connues de l’action collective comme la taille du groupe, son hétérogénéité et sa capacité à instituer des règles d’actions, nous chercherons à identifier et à caractériser les freins et les leviers spécifiques de la gestion concertée d’un paysage en vue du contrôle biologique. Notamment, nous aimerions tester l’hypothèse que la prise de conscience des interdépendances des différents acteurs via des éléments constitutifs du paysage favorise l’action collective.

Modeling is often used by researchers to evaluate innovative production systems according to their own views and agendas. Based on a whole farm spreadsheet simulation tool called CLIFS (Crop Livestock Farm Simulator) our approach aims to support farmers in reconsidering their production strategies by evaluating ex-ante a range of alternatives in line with their objectives. Initial, Project, and Alternative Scenarios are successively designed and evaluated in a face-to-face interaction with the farmer. Each scenario corresponds to a system configuration, for which CLIFS calculates staple food, forage and organic manure balances, crop and livestock productions, and economic results according to the characteristics of crops (cropping pattern, technical sequence and yield per crop), herd (size, reproductive strategy and feeding practices per batch) and prices of inputs and outputs. The approach has been tested with small samples of farmers (2 to 15) in a range of French and Tropical contexts and of production systems. Simulated projects cover topics such as increasing milk production, improving feed autonomy, adopting conservation agriculture techniques, introducing new animal units, evaluating sensitivity of farm performances to climatic and economic shocks. Farmers appreciate the closeness of the simulated scenarios with their own context, the holistic approach of their farm and the reevaluation of their projects. Next step will consist in adapting this approach to advisers' working context and using it as a training tool with groups of farmers, professionals and students. (Résumé d'auteur)

International audience; It is widely recognized that present-day biological diversity may reflect past land use and landscape features. Understanding the historical background is essential to explain the ecosystem functioning of landscapes today. Numerous historical spatial data have been used to reconstruct these pathways but resulted in problems of sources, formats and supports. One major problem is how to incorporate historical data in current coordinate systems to enable them to be compared with each other and with current sources. Previous works on the registration of historical maps already demonstrated the superiority of local methods (e.g. a Delaunay-based method) over global methods (like polynomial mapping models) because of the existence of local geometric distortions. The same studies also highlighted the importance of selecting ground control points with a homogeneous spatial distribution to improve the accuracy of registration. Furthermore, while kernel-based methods have already proved their efficiency for many other applications, they have rarely been used for map registration even though they provide an interesting alternative to conventional methods. In this paper, we present a comparative study of various geometric transformation methods to register an excerpt of the historical ‘Map of France’ (an Ordnance Survey map) dating from the 19th century. We compare the performance of several global and local methods with kernel-based methods (Gaussian and polynomials) and analyze the impact of the number of control points, their nature and their spatial distribution on the quality of registration. A protocol was developed to apply the transformation models in various situations and to identify the best strategy for the georeferencing of historical maps.

National audience

Guía del usuario del asistente de selección de especies (“species selection tool”) de la base de datos “syrph the net (stn)”

La géomatique est un espace de recherche interdisciplinaire au sein duquel collaborent géographes, informaticiens, géomaticiens, agronomes, écologues, archéologues, etc. Les problématiques de représentation, modélisation, acquisition, intégration, analyse et visualisation de données s’instancient dans cet espace, avec les spécificités liées aux domaines d’application que sont l’urbanisme, le développement durable, l’aide à la décision pour l’aménagement du territoire, la planification des systèmes et services de mobilité, dans des espaces complexes et dynamiques, intégrant de multiples dimensions, spatiale, temporelle, humaine, etc. Ce numéro spécial regroupe des articles sélectionnés à l’issue de l’édition 2010 de la conférence internationale de géomatique et analyse spatiale SAGEO (Spatial Analysis and GEOmatics)1 organisée à Toulouse du 17 au 19 novembre par les Unités mixtes de recherche DYNAFOR2 et GEODE3 sous l’égide des GdR MAGIS4 (Groupement de recherche « Méthodes et applications pour la géomatique et l’information spatiale »), I35 (Information, Interaction, Intelligence) et GdR-E S46 (GDR européen « Spatial Simulation for the Social Sciences »), ce qui atteste bien de l’interdisciplinarité de la communauté. Le thème général de la conférence « Outils, méthodes et modèles en géomatique pour la production de connaissances sur les territoires et les paysages » a été décliné à travers cinq sessions thématiques (Analyse spatiale 2D et 3D ; Simulation spatiotemporelle ; Fouille de données et classification automatique ; Geoweb et cartographie collaborative ; Qualité, métadonnées, ontologies) regroupant 22 présentations orales, complétées par 15 posters. Deux conférenciers invités ont partagé leurs réflexions sur a discuté des relations entre la complexité des modèles et les incertitudes sur les données utilisées dans le contexte des impacts du changement climatique et de l’utilisation des terres sur le cycle de l’eau. Robert Gilmore Pontius (Clark University, Worcester, USA) a attiré l’attention de la communauté scientifique sur l’importance d’admettre la présence d’erreurs dans les données et les modèles, se basant sur une analyse de treize modèles prédictifs de changements d’occupation des terres ; il a également invité à expliciter les critères d’acceptabilité des modèles en relation avec la résolution spatiale des données utilisées.

Modeling is a key-stake in agronomical research to better understand and manage biological and ecological systems perceived as more and more complex. Based on a diversity of modeling experiences in various contexts of questions, types of models, and human environments of development, this paper tends to consider a model as a true knowledge information system that gathers the knowledge about a question of interest on a system in an intelligible, visual and interactive way, with a multiplicity of points of view, and information about the manner this knowledge was built, thus facilitating its use and its transmission.; La modélisation représente un enjeu-clé dans la recherche agronomique pour mieux comprendre et mieux gérer des systèmes biologiques et écologiques perçus de plus en plus complexes. S'appuyant sur une diversité d'expériences de modélisation dans des contextes variés de questions, de types de modèles, et d'environnements de développement humains, ce mémoire développe l'idée de considérer un modèle comme un véritable système d'information cognitif, rassemblant la connaissance autour d'une question d'intérêt sur un système, permettant d'y accéder de manière intelligible, visuelle et interactive, intégrant une multiplicité de points de vue et des informations sur la manière dont s'est construite cette connaissance, et facilitant son utilisation et sa transmission.

There is a growing concern about the use of ecosystem services components (such as soil protection, conservation of water quality, pollination, biological control of pests) provided by landscape through the presence of semi-natural elements and the spatial arrangement of crop mosaic. The DYNAFOR Lab was firstly mostly involved in issues on biodiversity in small forests and rural landscape with a landscape ecology approach. Here we present our main conclusions from various projects dedicated directly or not to pest control by beneficial insects. First, we compared aphid and hoverfly abundance in wheat fields differing in woodlot density in their vicinity, from spring 2003 to spring 2007. In addition, the rate of survival of a hoverfly species (Episyrphus balteatus, De Geer, 1776) after overwintering was simulated in a multi-agent model and compared to field data in spring. Simulations with the winter survival model showed higher survival rates in wooded landscapes with floral resources, but these only matched the actual spring abundance of hoverflies in 2003. Although aphids and hoverflies were both present earlier in wheat fields in wooded than in less wooded contexts, the higher ratio of hoverflies to aphids in wheat fields in wooded contexts suggests that the latter offer better potential biological control. Emergence traps in wood border showed a high variability of the abundance of overwintering beneficial insects. The study of carabid beetle communities in emergence traps in wood edges, field borders (inside and outside fields) pointed out the drastic number of zoophagous carabid beetles overwintering in wood edges but also in field borders themselves even when ploughed. Our global conclusion is that even if wood edges, hedges have proved their beneficial effects to support beneficial species, the field itself and its management are worth to be studied in relation to the landscape context. The temporal window at which a landscape effect could be identified is sometimes very narrow. (Texte intégral)

International audience; The success of Integrated Assessment and Modeling of social-ecological systems requires a framework allowing the members of such a process to share and gather their respective knowledge about the system under consideration and to get confidence into the reliability of the software that implements the system's model they have produced. To this end, this paper presents an Entity-Process meta-model of SESs and outlines its use.