Ndengutse, Pie, Sylin, Michel, Salengros, Pierre, Spineux, Armand, Van Quaquebeke, Eric, Wilkin, Luc, and Licata, Laurent
Comme le titre l’indique, cette recherche contribue à une étude de l’institutionnalisation de la gouvernance des organisations, celles-ci pouvant être perçues comme des institutions ou des entreprises. Deux parties sont développées au cours de cette étude :une partie qui explore les concepts, les notions, les théories et les méthodes ;une deuxième qui concerne différentes études empiriques au travers d’une analyse de contenu, d’analyses factorielles, typologiques et binaires classiques.Dans la première partie, le premier chapitre est consacré, après une introduction particulièrement réservée à la définition du concept d’institutionnalisation, à la description de ce que l’on entend par « organisation ». Le deuxième chapitre rassemble une bibliographie sur le concept de pouvoir ;tandis que le troisième interroge les finalités des organisations (et du pouvoir de celles-ci). Le quatrième chapitre, qui présente un statut particulier, explore la littérature sur le concept de gouvernance (des organisations). C’est au cours de ce chapitre que l’on analyse la relation qui existe entre les notions de pouvoir et de gouvernance. Le cinquième et dernier chapitre de cette première partie est consacré à la méthodologie. Il constitue un trait d’union entre la première partie dite théorique et la deuxième partie dite empirique, dans le sens où il mobilise et décrit les méthodes et techniques d’analyse empruntées lors des différentes études menées. Cette deuxième partie se fonde sur une analyse de la perception du discours sur la gouvernance au travers d’une analyse de contenu de certains documents (textes) de référence en matière de gouvernance (dont le discours contribue à l’institutionnalisation de la gouvernance) et des analyses statistiques à l’aide d’un questionnaire. Quatre études sont principalement menées. La première consiste en une analyse de contenu des chartes de gouvernance des entreprises du Bel 20, l’objectif étant de voir comment se structure le discours porté par ces documents :les résultats montrent qu’il existe un lien d’ancrage entre le contenu du discours de ces chartes et celui du code belge de gouvernance auquel ces entreprises déclarent adhérer. Lors de la deuxième étude, des interviews sont menées pour comprendre comment se sont déroulées la rédaction et la publication de ces documents de référence. Dans le but de vérifier s’il existe (ou non) une institutionnalisation de la gouvernance (et du discours sur celle-ci), une autre analyse de contenu des chartes et codes belges de gouvernance est réalisée (troisième étude). Elle consiste en une analyse de traces, d’indices et d’indicateurs (de cette institutionnalisation) dans deux chartes (de l’entreprise Befimmo) et deux codes belges de gouvernance (ceux de 2004 et 2009). Les résultats montrent qu’il existe une tendance d’institutionnalisation de la gouvernance et du discours sur celle-ci au travers de l’évolution des facteurs psychologiques repérés dans ces documents. Parallèlement, cette étude révèle qu’il y a institutionnalisation de ce discours par la loi (notamment les lois récentes qui règlent certaines matières relevant de la gouvernance). Pour clore cette recherche, une quatrième étude est réalisée sur la base d’un questionnaire (analyses statistiques). Elle vise à comprendre la structuration de la perception de ce discours sur la gouvernance au sein d’une catégorie d’acteurs, à savoir les étudiants de l’Université Libre de Bruxelles, futurs acteurs des organisations. Il s’agit d’une étude de cas :six cas en l’occurrence. L’objectif est de tenter de récolter des types de perceptions possibles et observer comment se structurent celles-ci. L’analyse des résultats montre in fine que le discours sur la gouvernance est davantage perçu (par une grande partie d’étudiants) comme un mode de gestion qui privilégie les mécanismes informels sous-tendant la négociation, la coopération, le dialogue… Par ailleurs, dans l’ensemble, les résultats de l’étude suggèrent l’existence d’une institutionnalisation de la gouvernance à travers le discours sur la gouvernance (lois, chartes, codes de gouvernance…) et la perception de celle-ci. Ce discours prône moins de mécanismes formels et plus de mécanismes informels ;d’où le pouvoir institutionnel sous-tendu par les premiers doit être redéfini ou réinventé. Cette institutionnalisation présente alors un impact sur le pouvoir (des organisations) ;d’où elle doit être mieux étudiée et mieux gérée afin de favoriser leur adaptation. Summary :As suggested by the title, this research contributes to a study of the institutionalization of the governance of organizations, institutions or enterprises. Two parts are developed :the first one explores the concepts, notions, theories and methods ;the second one concerns various studies through content analysis, factor analysis, typological analysis and classic binary analysis. In the first part, the first chapter, after an introduction dedicated to the definition of the concept of institutionalization, is concerned with the description of what ‘organization’ meant. A second chapter contains literature about the concept of power, while the third one questions the goals or finalities of the organizations (and their power). The fourth chapter, which has a particular status, explores the literature covering the concept of governance (of organizations). We analyze in this chapter the relationship between the notions of power and governance. The fifth and last chapter of this first part is devoted to the methodology. It is a hyphen between the first part called theoretical and the second part called empirical, in the sense that it mobilizes and describes the methods and analytical techniques used in the various realized studies. The second part is based on an analysis of the perception of discourse on governance through a content analysis of some reference’documents (texts) for governance (including the discourse that contributes to the institutionalization of governance) and a statistical analysis displaying a questionnaire. Four studies are carried out. The first one consists in a content analysis of corporate charters of the enterprises of Bel 20. The aim is to see how is structured the discourse supported by these documents. The results show an ‘anchorage’ link between the content discourse of these charters and the content discourse of belgian corporate governance to which these companies declare their allegiance. In the second study, interviews are conducted to understand how the writing and publication of these reference’documents were realized. In order to check if the institutionalization of governance (and discourse about it) exists (or not), another content analysis of charters and belgian governance codes is achieved (third study). It consists in the study of the trace, indices and indicators analysis (about this institutionalization) in two charters (company Befimmo) and two belgian governance codes (those of 2004 and 2009). The results show a tendency to institutionalize governance and discourse on it through the development of psychological factors identified in these documents. At the same time, this study reveals the institutionalization of this discourse by the law (including recent laws that regulate certain matters of governance). To close this research, a fourth study is proposed on the basis of a questionnaire (statistical analysis). It aims to understand the structure of the perception of the discourse on governance within a category of actors, namely students at Free University of Brussels (ULB), future organizations’actors. It is takes the form of a case study :six cases. The goal of this study is to try to collect the possible perceptions and observe how they are structured. The analysis shows that ultimately the discourse on governance is more perceived (by a majority of students) as a management approach that focuses on informal mechanisms underlying the negociation, cooperation, dialogue… Moreover, in the overall, the results of this study suggest the existence of an institutionalization of governance through the discourse on governance (laws, charters, governance codes…) and the perception of it. This discourse advocates less formal and more informal mechanisms ;hence the institutional power underpined by the formal mechanisms must be redefined or reinvented. This institutionalization presents then an impact on the power of organizations ;hence it must be better investigated and managed to promote their adaptation., Doctorat en Sciences politiques et sociales, info:eu-repo/semantics/nonPublished