The Stó:lō are a group of approximately 28 different communities, which share a common language and culture in what is now generally known as the Lower Fraser Valley of southwestern British Columbia. Between 1864 and 1874, Stó:lō and neighbouring tribes presented four petitions to the colonial and (after 1871) federal government. The survival of so many Indigenous texts from this era that speak directly to the state offers a rare interpretive opportunity. In a relatively brief period of time, colonial and then provincial authorities rapidly obtained increased control over both lands and people in the emerging province. Simultaneously, Halkomelem-speaking peoples in the region swiftly developed new cultural literacies, among which was a facility with one of the central technologies of settler power: writing. As we will see in the following discussion, the earliest forms of Indigenous writing we have for this period are about land and Stó:lō peoples’ relationships with settler authorities. This series of petitions traces an important shift in settler-Indigenous relations, while also revealing a great deal about Indigenous ideas around literacy and how settler appropriation of Stó:lō land was challenged from the very earliest days. Throughout, a focus on story demonstrates how the struggles over land that have characterized Indigenous-state relations in British Columbia are also, inextricably, a struggle for narrative power., La nation des Stó:lōs réunit quelque 28 collectivités différentes, qui partagent une langue et une culture communes dans la région connue généralement sous le nom de la vallée du bas Fraser, dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique. De 1864 à 1874, les Stó:lōs et les nations voisines ont présenté quatre pétitions au gouvernement colonial et (après 1871) fédéral. La survie d’autant de textes autochtones qui s’adressent directement à l’État ouvre une rare fenêtre sur cette époque. En relativement peu de temps, les autorités coloniales puis provinciales ont pu accroître leur emprise sur les terres et les peuples de cette province naissante. Au même moment, les peuples de la région parlant la langue halkomelem ont rapidement acquis de nouvelles compétences culturelles, dont une aisance à manier l’une des techniques centrales du pouvoir des colons : l’écriture. Nous verrons dans l’analyse qui suit que les premiers écrits autochtones dont nous disposons pour cette période portent sur les terres et les relations des Stó:lōs avec les autorités. La série de pétitions marque un changement important dans les relations entre les colons et les Autochtones, mais elle en dit aussi long sur ce que pensaient ces derniers de l’écriture et sur le fait que l’appropriation des terres des Stó:lōs par les colons a été contestée dès les débuts. Tout du long, on peut voir que les luttes pour les terres qui ont caractérisé les relations entre les Autochtones et l’État en Colombie-Britannique sont aussi inextricablement liées à une lutte de pouvoir pour dominer le discours public.