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L'arachide est une culture au statut unique au Sénégal. Pratiquée par de petits agriculteurs familiaux, elle est à la fois culture de rente et vivrière, et donne lieu à de multiples formes de production et de transformation. Mais les sécheresses récurrentes et les contraintes économiques des producteurs ainsi que le manque de semences et d'infrastructures, notamment pour le séchage et le stockage des récoltes, constituent des freins à une production régulière et de qualité. Cet environnement est propice à l'infestation de l'arachide par l' Aspergillus flavus exposant massivement les populations locales à la contamination par l'aflatoxine des produits artisanaux de transformation de l'arachide. En outre, le durcissement des réglementations européennes sur les teneurs maximales en aflatoxines des arachides importées restreint fortement les possibilités d'exportation et accroît l'autoconsommation des graines susceptibles d'être contaminées. Nous relatons ici les résultats d'une opération participative conduite par l'organisation paysanne sénégalaise Asprodeb avec les petits producteurs et le concours de la recherche agricole afin de développer une production d'arachide saine et de qualité.

Le déclin de l'utilisation de l'arachide en tant qu'huile végétale limite l'essor commercial de cette plante oléagineuse importante et nuit à la position du continent africain sur le marché mondial des matières grasses alimentaires. La tendance à la consommation directe de l'arachide sous forme d'arachide de bouche, à laquelle il faut ajouter l'extension progressive d'une réglementation sanitaire restrictive, oblige les producteurs à se concentrer sur l'amélioration de la qualité de leur production. Un projet mené en collaboration a pour but précisément de mettre en place une filière arachide de qualité, en commençant par l'amélioration du germoplasme et en insistant sur la gestion de la qualité, à tous les stades de la production, du conditionnement jusqu'à l'emballage et la distribution.

Le développement d'une agriculture durable, soucieuse de son impact sur la santé humaine et l'environnement est un des principaux challenge en ce début de millénaire marqué par l'insécurité alimentaire notamment vis à vis de la contamination par les aflatoxines des produits arachidiers. Bien que le volume du marché international d'arachide de bouche augmente régulièrement, la contribution des pays africains reste relativement faible du fait d'une fluctuation des quantités mais surtout de la qualité L'opération pilote met en application des principes de base ou Bonnes Pratiques Agricoles «BPA» visant à limiter les risques de contamination et de dégradation de l'arachide afin de gagner certaines parts de marché plus rémunérateurs mais avant tout, contribuer à la protection de la santé des consommateurs nationaux. Ces BPA s'inscrivent dans une approche intégrée qui concerne à la fois la production, la transformation et le stockage et sont donc de la responsabilité de tous les acteurs de la filière. Ces BPA passent par l'utilisation de semences de bonne qualité, issues de variétés adaptées qui sont ensuite cultivées suivant un itinéraire technique approprié. Les premières applications ont permis d'augmenter les rendements en gousses de plus de 30% et les rendements en bonnes graines commercialisables en bouche de 20%. Des principes de précaution sont préconisés au moment de la récolte qui représente un des principaux points critiques de la production en terme de risque de contamination par les aflatoxines. L'évaluation de la qualité au moment de la commercialisation est un principe de base qui permet une bonne ségrégation des lots (traçabilité) et une meilleure gestion de la qualité. L'élimination par les producteurs des gousses endommagées contribue fortement à l'amélioration de la qualité. Les producteurs sont encouragés pour cela, par une indexation du prix à la qualité. La transformation primaire (décorticage des gousses et tri des graines) sont des activités qui peuvent être entreprises au niveau des zones de production et donc développer l'emploi local. Cette transformation nécessite de l'application et du sérieux pour maintenir la qualité obtenue au champ et répondre aux cahiers des charges des industriels. La formation, l'échange d'informations et la concertation sont essentiels pour assurer une meilleure sensibilisation des acteurs et des utilisateurs et contribuer au bon fonctionnement d'une filière de qualité. (Texte intégral)

This paper describes the status of ground-nut (Arachis hypogaea L.) genetic resources conservation and utilization in West Africa. A proportion of ground-nut accessions conserved in the ICRISAT gene bank in Patancheru, India, were duplicated at ICRISAT, Niamey, Niger, to provide ready access to a greater range of diversity for crop improve­ment scientists. With support from the Common Fund for Commodities (CFC), 6000 accessions from 73 countries were assembled, representing the major bo­tanic types and maturity groups. These accessions were characterized and evaluated for desirable traits at select­ed locations in West Africa, India and Malawi. The accessions were screened for their reaction to important diseases, including rust, early and late leaf spots, ground-nut rosette virus and aflatoxin contamination. In the collection, 166 ac­cessions show resistance to rust, 80 to late leaf spot, 30 to early leaf spot, 150 to ground-nut rosette disease and 74 to Aspergillus flavus invasion and aflatoxin contamination. The germplasm has been documented in printed catalogues, digitally on CD-ROMs and posted on the Web. Procedures for the distribu­tion and exchange of germplasm were developed and 6371 samples were dis­tributed to users. With support from the World Bank, an additional room was constructed at the gene bank at Niamey to accommodate 13 deep freezers to conserve the entire global ground-nut germplasm and other species, especially pearl millet.

L'arachide est une légumineuse annuelle cultivée dans toute la zone inter-tropicale et de grande importance nutritionnelle et économique. La multiplicité de ses usages en fait une culture très appréciée dans les pays du Sud. Au Sénégal, l'arachide est principalement valorisée sous forme d'huile et de tourteaux. Or le marché mondial de l'huile se précarise, concurrencé par des produits cultivés dans les pays du Nord ou d'Asie, comme l'huile de palme. Dans ce contexte, l'arachide de bouche (arachides destinées à la consommation humaine sous diverses formes et dont la consommation mondiale augmente régulièrement depuis 10 ans) représente une voie de diversification. De par son expérience "arachidière", le Sénégal dispose de bons avantages comparatifs pour s'adapter rapidement à la demande.

Le Projet Germplasm Arachide (GGP) a été mis en place en 1996 avec comme objectif principal, la restauration en Afrique de l'Ouest de la diversité génétique de l'arachide et la distribution de semences de variétés améliorées aux Services Nationaux de la Recherche Agricole (SNRA) et autres bénéficiaires. L'ICRISAT en tant qu'agence exécutive du projet, et ses partenaires ISRA et CIRAD, ont organisé du 22 au 25 avril 2002 à Bamako (Mali), un atelier de clôture du projet. L'objectif de cet atelier étant de présenter à un large public les résultats les plus significatifs du projet et d'animer un débat sur des activités semencières aval pouvant aboutir à des systèmes semenciers plus performants en Afrique de l'Ouest. Les participants de cet atelier représentaient les différents acteurs de la production agricole avec notamment la recherche et le développement, les organisations non gouvernementales, le secteur privé et les producteurs. Les résultats du projet furent présentés au cours de différentes sessions. Une session spéciale permis de présenter le fonctionnement du système semencier arachide de certains pays de la sous région. Des groupes de discussion furent organisés sur des thèmes plus spécifiques comme la conservation et l'utilisation optimale des ressources génétiques de l'arachide, le renforcement des systèmes semenciers pour la production et la distribution de semences d'arachide et le rôle du secteur public et du secteur privé dans la filière arachide. Cet atelier permis de faire des recommandations importantes qui devraient contribuer à la mise en place de systèmes semenciers arachide performants et durables en Afrique de l'Ouest. Les avis exprimés dans cette publication sont ceux des auteurs et non pas forcément ceux de l'ICRISAT. Les appellations employées dans la publication et la présentation des données qui y figurent n'impliquent de la part de l'ICRISAT, aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Si des spécialités commerciales sont nommées, cela ne signifie ni préférence, ni discrimination de la part de l'Institut à l'égard de certains produits.

Le projet Germplasm Arachide, commandité par la FAO et financé par le CFC (Common Fund for Commodities) avait pour objectif principal d'évaluer la matériel végétal arachide regroupé au sein d'une collection régionale détenue par l'ICRISAT, d'identifier des variétés pouvant répondre aux principales contraintes de production de l'Afrique de l'ouest et du centre et, enfin de mettre des semences de base des meilleures variétés à la disposition des services nationaux de recherche agricoles (SNRA). Une centaine de variétés ont été identifiées et testées. Le résultat de ces différents essais ont été pris comme référence pour l'élaboration des fiches variétales de ce document

Ce manuel a été préparé dans te cadre d'un atelier sur la gestion d'une banque de gènes organisé par le projet Germplasm Arachide au centre ICRISAT de Niamey (Niger). Le Projet Germplasm Arachide commandité par la FAO et financé par le Fonds Commun pour les produits de base (Common Fund for Commodities - CFC) est un projet régional paur la conservatían et la diffusion de ressources phytogénétiques de l'arachíde et 1'amélioration de la production et de la distributíon de semences de base en Afrique de l'Ouest et du centre. Ce manuel est un résumé des différents cours théoríques et pratiques dispensés lors de 1'atelier. Il doit aider les participants à mieux appréhender les différents sujets abordés et servira de support aux chercheurs et techniciens impliqués dans la gestion des ressources phytogénétiques de 1'arachibe. Les cours et techníques décrits dans ce manuel sont conformes aux procédures recommandées par la FAO et l'IPGRI. Il est essentiel que les procédures de gestion d'une banque de gènes fassent référence à des normes strictes paur une conservatían adéquate des ressources génétiques. L'atelier de formation el ce manuel s'inscrívent dans cette démarche. Les techniques décrítes ici sont les míeux índíquées et les plus couramment utílisées pour la gestíon d'une banque de gènes. Des compléments d'information sur les thèmes traítés durant cet atetier, peuvent être obtenus dans les publícations répertoriées à la fin de ce document.

La culture de l'arachide en Afrique de l'Ouest et du Centre est limitée par un certain nombre de contraintes biotiques et abiotiques. Parmi les stress abiotiques il y a plusieurs maladies causées par des champignons, des bactéries et des virus. Parmi ces maladies, seules quelques unes ont une réelle incidence économique, sachant que certaines sont plus largement répandues que d'autres. Il y a trois maladies foliaires : La cercosporiose tardive [Cercosporidium personatum (Berk. &. Curt.) Deighton = Phaeoisariopsis personata (BerK. & Curt.) v. Arx], la cercosporiose hâtive (Cercospora arachidicola Hori), et la rouille (Puccinia arachidis Speg.), qui sont les plus courantes et destructives. Parmi les champignons pathogènes du sol il y a Aspergillus flavus Link ex Fries et A. parasiticus Speare, et Sclerotium rolfsii Sacc., qui sont les plus courants. L'infestation par A. flavus and A. parasiticus a pour conséquence la contamination de l'arachide par les aflatoxines ce qui pose de sérieux problèmes de qualité qui se répercutent sur la commercialisation, la santé humaine et animale. Sclerotium rolfsii occasionne la pourriture des tiges et des graines. Parmi les virus, la maladie de la rosette est la plus destructive. Le matériel végétal susceptible d'être utilisé doit être facilement accessible. Des sources de résistance contre ces maladies sont disponibles dans la collection régionale arachide détenue par l'Institut International de Recherche sur les Cultures des Zones Tropicales semi-Arides (ICRISAT) de Niamey au Niger. Cette collection a été répertoriée dans un catalogue précédant (Catalogue Vol. 1 part 1 & 2). Pour plus de facilité, le présent catalogue ne contient que le matériel végétal possédant les gènes de résistance vis-à-vis de ces principales maladies. Certaines de ces lignées ont été utilisées dans des programmes de sélection pour développer des variétés résistantes et avec un bon comportement agronomique. Ce matériel, qui peut être mis à la disposition des utilisateurs de la région, est conservé en toute sécurité dans la banque de gènes détenue par l'ICRISAT-Niger.

En Afrique de l'Ouest, l'emploi de semences d'arachide de haute qualité est un moyen efficace pour améliorer la productivité de la culture. Les semences obéissent à des critères de qualité génétique et physiologique. Si l'arachide est une plante presque strictement autogame, ce qui facilite la production de semences, elle a un faible coefficient de reproduction : au moins 10 % des superficies en arachide doivent être consacrés à la semence. Les quantités de semences à stocker sont importantes et d'un coût élevé. Trois types de schéma de multiplication sont décrits; celui à plusieurs niveaux - semences de base, certifiées et de vulgarisation, intervention des stations de recherche et d'un réseau de producteurs contractuels - est retenu pour les conditions d'Afrique de l'Ouest. L'article décrit les normes de culture et de contrôle de la production et la mise en place concrète des différents niveaux. Le stockage, la conservation et le conditionnement des semences améliorées sont présentés, en particulier la séquence des opérations, les conditions de la conservation en magasins réfrigérés et les techniques de tri, d'enrobage et de conditionnement des semences décortiquées, enrobées et prêtes à l'emploi.

Cette machine allie un débit satisfaisant à une bonne qualité de décorticage, et peut rendre de ce fait des services appréciables. Présentation de l'appareil (principe, fonctionnement, rendement, colisage), et résultats des essais sur la variété 55-437 (Spanish de petite taille)

Etude du climat du Botswana et détermination des contraintes climatiques (précipitation et humidité) devant être prises en compte pour la sélection de l'arachide; mise au point d'un programme de sélection

La production d'énergie à partir de sources non traditionnelles fait appel à un large éventail de systèmes. Parmi eux, l'emploi d'huiles végétales non alimentaires comme carburants de substitution constitue un moyen intéressant. Jatropha curcas (pourghère) dont l'huile se comporte bien dans les moteurs diesel est une de ces plantes dont l'étude et le développement devraient être envisagés. Elle présente les avantages: d'être largement répandue dans toutes les régions tropicales du monde, de s'insérer aisément dans les systèmes agraires et de servir comme brise-vent, barrière anti-érosive et bois de feu

Ce puceron très dispersé dans le monde (Fig. 1), est le principal ennemi de l'arachide sur pied. C'est une forme anholocyclique de Aphis leguminosae Theo (ou A. craccivora Koch qui, par ses piqûres, inocule une maladie à virus dite " Rosette " du fait du profond bouleversement de la morphogenèse des arachides qui se présentent sous un aspect buissonnant (Fig. 2). En dehors de cette transmission de virus, ces pucerons de par leur nombre, leurs exsudats et l'action de succion qu'ils exercent au niveau du collet de la plante provoquent un désordre physiologique qui se traduit par une stérilité partielle de la plante. L'apparition de la Rosette en 1907 en Afrique a très fortement marqué la production d'arachide comme l'attestent certains chiffres publiés dans la thèse de Real : 80 à 90 p. 100 de sujets atteints au Congo belge en 1939 [B. Soyer], 55 p. 100 en Gambie en 1927 [Brooks], 35 p. 100 au Sénégal en 1925 d'après Rambert et Séguéla. Ce n'est qu'en 1952 que furent repérées des lignées résistantes par le Centre de Recherches Agronomiques de Bambey (C.N.R.A.Sénégal). A partir de 1956, l'I.R.H.O. a pu étudier ces lignées sur la station de Niangoloko (Haute-Volta) et elles servirent de référence pour tous les travaux de sélection de nouvelles variétés résistantes qui sont maintenant disponibles pour différentes longueurs de cycles (90 à 135 jours).