The gametogenic cycle and the reproductive effort of the blacklip pearl oyster, Pinctada margaritifera, cultivated in Takapoto lagoon were studied for a 1-year period (March 1997-April 1998) by bimonthly observations of gonadal sections, dry tissue weights and gonadal index in a population of pearl oyster composed of three age-groups. pearl oysters attained sexual maturity in the end of their first year (height approximate to 40 mm), implying that P. margaritifera is a late-maturing species in comparison with other Pteriidae. This species was also confirmed to be a marked protandrous successive hermaphrodite in culture, with 100 % of males at first maturity and 75 % in older pearl oyster (height > 120 mm). The general pattern of gametogenic activity, fairly synchronous in both sexes, was comparable with that of other tropical bivalves: reproduction occurs continuously throughout the year with a maximal activity during the warm season (November-May). No resting period was observed. Quantitative growth data showed that P. margaritifera exhibits an annual synchronised polymodal spawning pattern, with two spawning peaks in age-group I (height approximate to 70 mm) and five in age-groups II (height approximate to 100 mm) and III (height approximate to 120 mm). Spawning was sometimes incomplete, nevertheless a clear relationship between gamete production (P-R, g) and size (height H, mm) was obtained: P-R = 5.26 x 10(-7) H-2.91 (R-2 = 0.99, p < 0.05). Estimation of P-R was used to calculate the annual reproductive effort in P. margaritifera. Reproductive effort (%) was similar to those calculated for temperate species and showed a progressive increase with the age of pearl oyster, from 7 % in age-group I to 38 % in age-group III. This study showed that, in a fairly stable tropical environment such as the Takapoto lagoon, P. margaritifera is a multiple spawner, which uses an opportunistic reproductive strategy, allowing investment all year around, of any surplus energy into gamete production. Surplus energy is ensured by the high pumping rates developed by this non-symbiotic bivalve to succeed in low seston conditions. (C) 2000 Ifremer/Cnrs/Inra/Ird/Cemagref/Editions scientifiques et medicales Elsevier SAS., Le cycle et l'effort de reproduction de l'huître perlière à lèvres noires, Pinctada margaritifera, cultivée dans le lagon de Takapoto, ont été étudiés sur une période annuelle (de mars 1997 à avril 1998), par un suivi bimensuel des stades de maturation et des indices gonadiques, sur une population en élevage composée de trois groupes d'âge (1, 2 et 3 ans). Cette étude a confirmé que P. margaritifera est une espèce qui se reproduit tardivement par rapport aux autres Ptériidés (elle atteint sa maturité sexuelle à la fin de sa première année, pour une hauteur approximative de 40 mm). Par ailleurs, elle présente, en élevage, une protandrie marquée (100 % de mâles à première maturité, 75 % pour des huîtres âgées de trois ans). Le schéma général de sa gamétogenèse, relativement synchrone dans les deux sexes, est comparable à celui des autres bivalves tropicaux : la reproduction est quasiment continue (aucune période de repos sexuel) avec une activité accrue en saison chaude (de novembre à mai). L'analyse des variations du poids de la gonade suggère l'existence de deux pics d'émission de gamètes chez les huîtres de un an et cinq pics chez les huîtres de 2 et 3 ans (cycle de reproduction de type polymodal). Bien que ces émissions de gamètes soient parfois incomplètes, une relation entre la production de gamètes (PR, en g) et la taille de l'huître perlière (hauteur, H, en mm) a été établie : PR = 5,26 x 10-7 H2,91 (R2 = 0,99, p < 0,05). Ces résultats ont permis de calculer l'effort de reproduction de P. margaritifera à Takapoto et sur un bilan annuel : il augmente avec l'âge de l'huître perlière de 7 % pour le groupe d'âge I à 38% pour le groupe d'âge III. Ces valeurs annuelles sont similaires à celles calculées chez les bivalves de milieux tempérés. Cette étude a donc montré que, dans un environnement tropical assez stable tel que celui du lagon de Takapoto, P. margaritifera présente une reproduction continue, avec plusieurs pics d'émission de gamètes par an. Cette stratégie « opportuniste » permet l'investissement, de tout surplus d'énergie en production de gamètes, tout au long de l'année. Malgré la faible concentration du milieu en nourriture, ces surplus d'énergie sont assurés par les fortes capacités de filtration développées par cette espèce tropicale non-symbiotique.