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Présentation de l'éditeur : There are more than 400 million draught animals in the world. They significantly improve working conditions on smallholdings, provide for greater efficiency and productivity, and increase agricultural output. In less developed countries, much of the energy used to till the soil is provided by human manual labour. Animals complement other power sources. Draught animals are of considerable benefit as a source of appropriate renewable energy in a world in which fuel prices continue to rise. Animal power for agriculture and transport can contribute directly to poverty elimination and wealth creation. Animal traction is increasing and diversifying in many countries in Africa, Asia, Latin America, the Caribbean and the Pacific, providing increasing opportunities for environmentally friendly economic development. This book reviews and builds upon previous experience and presents many long-standing and well-proven technologies. It also includes analyses of recent experiences relating to agricultural extension, animal welfare and non-governmental organisation (NGO) activities. It covers types of working animals, training, nutrition, welfare, housing and health, with detailed practical advice on harnesses and yokes, agricultural implements and modes of transport. It also deals with using working animals for soil management and the wider benefits associated with draught animals. Contents: 1. Working animals in the world. 2. Types of working animals. 3. Training working animals. 4. Nutrition for working animals. 5. The welfare, housing and health of working animals. 6. Harnesses and yokes. 7. Agricultural implements and modes of transport. 8. Working animals and soil management. 9. Wider benefits associated with working animals. 10. Making the best use of working animals in the future. Glossary. Bibliography

Les objectifs de ce colloque sont de réfléchir sur le travail du sol, dans une perspective de recherche impliquée dans l'innovation technique et organisationnelle, d'identifier les sources d'approximations, les questions qui se posent aux opérateurs et gestionnaires de matériels, les informations nécessaires aux éventuelles décisions. Une approche multi-critère, pluridisciplinaire, est sans doute à privilégier, permettant de fournir des éléments de jugement, de comparaison entre différents itinéraires techniques, évalués en conditions d'exploitation

La production mécanisée du manioc a fait l'objet de mises au point dans les années 1960-1990. L'auteur présente les équipements agricoles qui ont été conçus ou utilisés pour les différentes opérations culturales : travail du sol, plantation, entretien et récolte.

Une dégradation de la fertilité des sols dans les systèmes intensifs de monoculture bananière est observée actuellement aux Antilles françaises. Cette dégradation provient de replantations fréquentes et de la mécanisation de nombreuses opérations culturales. Pour un travail du sol de qualité en bananeraie industrielle, la rotobêche est préconisée par le CIRAD. Cet outil évite les tassements, lissages et compactage et la formation de semelle de labour; il permet une préparation du sol correcte y compris en sols collants; il est utilisable en destruction de bananeraie et il présente un effort de traction limité. Quatre schémas comparatifs montrent un profil cultural après passage de disques lourds, après sous-solage suivi d'un sillonnage classique, après labour, et enfin, après passage de la rotobêche

Pour la valorisation à l'exportation, la réussite de la culture d'ananas implique une conduite de la parcelle qui permettra l'obtention d'une production homogène satisfaisant aux contraintes d'un marché européen exigeant en matière de qualité. Même si les moyens techniques disponibles sont différents selon les exploitations, l'élaboration d'itinéraires techniques permettant d'assurer cet objectif de qualité est nécessaire. La préparation du sol constitue le premier maillon de cet itinéraire

Financé par la FAO, organisé par l'ISRA, et animé par le CIRAD-SAR, l'atelier sur l'évaluation et l'expérimentation des équipements et matériels agricoles avait pour objectif de sensibiliser les représentants des différents pays d'Afrique francophone sur la nécessité d'élaborer des références sur les performances des matériels agricoles qui peuvent être utilisés dans leurs pays. Le programme comportait 3 parties : 1, une courte introduction en salle donnant les bases et principes des essais; 2, des réalisations pratiques mettant en oeuvre les équipements agricoles et matériels de mesure; 3, une analyse finale dont l'objet était d'élaborer des informations utiles aux paysans et aux fabricants et correspondant à leurs modes d'acquisition de connaissances. Différents types de matériels ont été étudiés. Un accent particulier a été mis sur l'analyse des performances des tracteurs pour lesquels les renseignements actuellement disponibles sont souvent de compréhension difficile et d'une utilité limitée

Cet ouvrage est un guide à l'usage des agents de développement des régions intertropicales d'Afrique pour le conseil et la formation des agriculteurs en matière d'utilisation de la traction animale. Son originalité, par rapport à d'autres ouvrages plus anciens qui donnaient la priorité aux aspects techniques, réside dans l'intégration de la mécanisation à traction animale dans le système de production. Cet ouvrage aidera le paysan à choisir en fonction de ses besoins et dans le cadre de son unité de production. La première partie décrit les différents milieux naturels rencontrés en Afrique subsaharienne et analyse les nombreux facteurs impliqués dans le développement de la traction animale, en s'appuyant sur l'étude de cas concrets. La deuxième partie aborde l'étude des animaux de trait et leur gestion. La troisième partie explique comment tirer le meilleur profit des animaux en terme d'énergie utilisable en traction, et décrit les dispositifs d'attelage. La quatrième partie aborde les aspects techniques - itinéraires culturaux, équipements, maintenance - en présentant les choix possibles en fonction des conditions d'utilisations des capacités des matériels et des contraintes pratiques rencontrées par les agriculteurs

Dans ce rapport final d'ATP/CIRAD (action thématique programmée) les principaux résultats méthodologiques, scientifiques sont brièvement exposés. L'impact de cette ATP, sur les relations inter-programmes ou inter-disciplinaires et sur la coopération scientifique, est discuté. La valorisation des résultats et un bilan financier sont évoqués

Nous étudions expérimentalement les interactions sol/machine dans la réalisation de labours en conditions réelles sur des sols ferrallitiques sous couvert de canne à sucre. Différentes conditions initiales du sol ont été choisies : humidité de la couche superficielle du sol variable, hétérogénéité parcellaire due au système de culture canne. La caractérisation des conditions initiales et résultantes du milieu nous permet d'apprécier l'impact des pratiques culturales sur ce type de sol. La métrologie embarquée nous renseigne sur le comportement du matériel lors de la réalisation du labour. La mise en oeuvre de cette technique précise les modalités de la méthodologie qui lui est associée. Le système de culture de la canne à sucre étudié génère une hétérogénéité parcellaire en ce qui concerne la répartition de la fertilité du sol. Les capteurs associés à la cellule motrice rendent bien compte de son fonctionnement et possèdent une bonne fiabilité. Ceux associés à l'outil donnent des résultats avec une grande variabilité rendant difficile la mise au point de modèles déterministes. Les conditions initiales du sol ont un impact direct sur le fonctionnement du matériel. Le labour ne corrige pas l'hétérogénéité de répartition de la fertilité sur la parcelle

L'étude des phénomènes régissant l'interaction du sol et des machines destinées à les travailler nécessite une démarche intégrée associant à la fois des mesures de terrain concernant les disciplines "physique et mécanique du sol" et "machinisme agricole" et des étalonnages de laboratoire concernant "les sols" d'une part et "les cellules motrices" d'autre part. Ce rapport explique la démarche nécessaire, fait le bilan de la situation actuelle et montre les améliorations possibles grâce aux nouveaux matériels acquis et en cours d'acquisition. Il propose des formations pour les chercheurs appelés à se servir de ces matériels et à appliquer une méthode de travail en équipe. Des annexes donnent des exemples d'étallonages aux laboratoires et un canevas général de protocole d'essai.

L'objectif de cette mission consistait à tester des équipements visant à réduire la dégradation du planage : -l'un nouveau, la charrue Brabannette tourne oreille, des Ets EBRA, pour effectuer des labours à plat; -l'autre, le roliculteur déjà testé une première fois en 1992, pour réaliser la mise en boue. Cette mission s'inscrit dans la continuité de la première effectuée en 1992, poursuivant le même but : réduire les facteurs, causes de l'altération du planage

Les objectifs de cette mission étaient d'effectuer un diagnostic rapide des possibilités de mécanisation des travaux d'entretien sous palmeraie en condition normale, c'est à dire de travail régulièrement effectué tous les 3 ou 4 ans (labour profond) et en condition de réhabilitation de palmeraie abandonnée depuis plus ou moins longtemps (débroussaillage et labour profond)

L'objectif ce ce travail a été d'étudier les composants d'une chaîne de mesure embarquée sur tracteur agricole, plus particulièrement les caractéristiques des capteurs. Il s'inscrit dans une Action Thématique Programmée du CIRAD, concernant l'étude des interactions entre le sol et les matériels de préparation de sol, en conditions réelles de travail. Un bref historique bibliographique est présenté et justifie le recours aux techniques envisagées : une centrale d'acquisition embarquée associée à des capteurs. Les caractéristiques et les principes d'utilisation de la centrale d'acquisition sont exposés. Différents problèmes sont abordés, dépendant du type de capteur : - pour les capteurs logiques, les erreurs dépendant des gammes de variation des grandeurs physiques mesurées et du choix des temps de scrutation; on définit donc une fréquence-limite de scrutation par type de capteur, - pour les capteurs analogiques, la relation entre variations de tensions et paramètre nécessite un étalonnage préalable, à intégrer au programme. Des fiches techniques sont présentées pour chaque capteur, elles synthétisent l'ensemble de ces formations.

Cette mission s'inscrit dans le cadre des recommandations du Comité de Pilotage du Projet de Recherche pour le Développement de l'Agriculture d'Oasis tenu en février 94. Elle a fait suite à une première mission qui avait permis de caractériser le travail traditionnel d'entretien de la palmeraie sur la plan technique et sur le plan économique. Pendant cette mission une débroussailleuse avait été mise à disposition d'un groupement de la palmeraie de Nefta pour y être testée (A.I.C. de Beni Ali). Cette mission constitue la 2ème étape de la méthodologie d'approche des problèmes de mécanisation énoncés dans le rapport de la mission précédente : -Mise en oeuvre d'essais de travail du sol mécanisé sous palmeraie dans le oasis anciennes; -Point sur l'utilisation d'une débroussailleuse pour le nettoyage de jardins abandonnés

Cette mission conjointe CIRAD-EMVT et CIRAD-SAR, effectue à la demande du Projet Garoua II, se consacre essentiellement aux aspects traction animale de ce projet. Une réflexion moins approfondie sur l'insertion du programme Elevage est également proposée. Les principaux problèmes qui se posent sont : poursuivre le projet Garoua en phase III, améliorer encore l'insertion du programme élevage dans le projet Garoua, analyser valoriser et mieux diffuser les acquis. L'opération de recherche sur la traction animale qui comprend des travaux menés en station et des travaux en milieu paysan constitue un cadre privilégié d'une intégration pluridisciplinaire

CIRAD-SAR has been conducted research to develop new tools for seedbed preparation using animal traction. The draught-power tine spelling "Coutrier"', is designed for use during the dry season to break up the soil and allow water to penetrate as soon as the rains begin. This implement is simple to manufacture by local craftmen at a cost commensurate with the purchasing power of potential users. The "Roliculteur" is an animal-drawn cultivator, which can be used either for puddling of flooded paddy fields, on irrigated crops; or for direct tillage on light soil under wet conditions, on rainfed crops.

Cette étude a consisté à comparer des itinéraires mécanisés d'installation d'une culture d'oignon Allium cepa, selon des critères techniques, économiques et agronomiques. On analyse les effets de successions d'outils de travail profond (charrue et machine à bêcher) de reprise (cultivateur léger à dent et cultivateur rotatif lourd) sur les performances du tracteur, sur les coûts, et sur les performances du peuplement végétal. On observe le rôle déterminant de l'opération de reprise, notamment réalisée avec l'outil animé

Cette mission fait partie de l'ATP Mipa sur l'étude du travail animal et l'optimisation de l'efficacité du couple attelage-outil pour un meilleur travail du sol. Cette ATP se localise à Garoua au Nord-Cameroun. Pour cette étude "l'ex-CEEMAT" a mis en place en 1992 une chaîne de mesure qui rassemble plusieurs innovations. L'objectif de cette mission est de modifier le traitement électronique des capteurs physiologiques et d'améliorer le programme de la centrale d'acquisition et également de vérifier le comportement de la chaîne avec le temps et en milieu tropical. Les résultats sont satifaisants puisque aucun problème majeur n'est à noter

La section d'Agro-économie de l'IRCT/TOGO a mis en place un suivi de recettes-dépenses en milieu paysan auprès d'unités de production familiales. Ce suivi permet d'analyser les problèmes liés aux financements paysans en particulier les disponibilités financières, les besoins et les contraintes. Ainsi, au Togo, la culture cotonnière permet aux paysans de bénéficier de crédits de campagne grâce au financement des intrants. Avec le développement du coton, les crédits se sont étendus à l'acquisition de matériel de culture attelée. Par ailleurs, la création de groupements villageois a permis de financer l'engrais-vivrier à crédit. Ces actions positives se sont rapidement heurtées à des contraintes. En effet, de nombreux paysans ont fini par s'endetter du fait que le coton n'a pas permis de supporter toutes les dépenses occasionnées par ces achats à crédit. En outre, les groupements, souvent mal organisés et mal gérés, se sont rapidement trouvés en situation difficile. A partir de cette réalité paysanne, il est possible de faire des propositions d'actions de développement et de formation afin de permettre aux paysans de s'équiper et d'intensifier leurs cultures.

Le comportement physique des andosols est très favorable à la culture pérenne du bananier. Mais la mise en culture de ces sols avec des engins mécaniques provoque des dégradations de la structure. Différentes techniques de préparation des sols ont été expérimentées en Guadeloupe pour la plantation des bananeraies. Les effets observés sur le profil cultural et racinaire, la sensibilité à l'érosion et les caractéristiques chimiques du sol ont permis de définir un itinéraire technique basé sur l'utilisation d'un combiné décompacteur à dents obliques/sillonneuse. Malgré cela les dégradations des sols, lors de la destruction de l'ancienne bananeraie, doivent être réduites au minimum.

La dégradation du planage sur les parcelles rizicoles des paysans, au Projet RETAIL, est accentuée par la pratique du labour en planches, à l'aide d'une charrue de type occidental. Les responsables de la cellule Recherche-Développement ont voulu réduire cette contrainte en introduisant une charrue de type asiatique, pour labour à plat. Des essais comparatifs ont donc été réalisés entre ces deux types de charrues. La charrue asiatique de marque Bourguignon, a montré sa suprématie en travail en humide, mais s'est révélée moins performante en conditions de sol plus dur. Pour tenter de répondre au problème de mise en boue, des tests de roliculteur ont également été effectués. Les résultats sont satisfaisants, mais quelques modifications mineures sont proposés pour l'alléger et permettre de travailler tant en réssuyé que sous lame d'eau.

A l'Ile de la Réunion il est nécessaire d'assurer un épierrage fin en vue de la mécanisation de la récolte de la canne à sucre et du maraîchage. Le L.C.E. est intervernu en appui à l'Antenne CIRAD-SAR Réunion pour améliorer les épieurreuses construites sur place. La première phase de ce travail a été la transformation des transmissions mécaniques des premières machines en transmission hydraulique avec comme objectif une meilleure fiabilité du couple transmis, une reversibilité du sens de marche et une réduction des efforts mis en jeu. La deuxième phase a été la reconception générale de la machine avec déplacement de l'arbre entraînant les chaînes en haut du convoyeur et simplification du châssis, pour cela l'épierreuse a été complèment redessinée.

Les expérimentations ont porté sur les outils de préparation du sol en maraîchage sur andosol perhydraté d'altitude et les itinéraires techniques de préparation de sol en culture d'ananas

Cette mission faite partie de l'ATP sur l'étude du travail animal et l'optimisation de l'efficacité du couple attelage-outil pour un travail du sol. Cette ATP se localisera à Garoua au Nord-Cameroun. Pour cette étude "l'ex-CEEMAT" a mis au point une chaîne de mesure qui rassemble plusieurs innovations dans le domaine de l'acquisition : la facilité de déclencher l'acquisition, la possibilité d'inclure des repères pendant l'acquisition, la visualisation des grandeurs physiques instantanées et l'ensemble étant facilement transportable. L'objectif de la mission est, d'une part, de former les chercheurs concernés à l'utilisation de la chaîne de mesure. Il est, d'autre part, d'installer la chaîne de mesure, de tester les différents capteurs et de modifier le programme d'acquisition si besoin est. Elle a été aussi l'occasion de tester la chaîne de mesure pour la traction animale. En effet la configuration de cette dernière n'a jamais été testée en milieu tropical. Ce qui a fait ressortir quelques problèmes qui n'ont pu être résolus sur place par manque de moyen et surtout de temps.

Le CEEMAT a conçu et mis au point deux outils originaux pour la préparation des sols en traction animale : - le coutrier, qui se compose essentiellement d'une dent permettant le décompactage des sols argilo-sableux pendant la saison sèche, et donc la réalisation plus précoce des semis; il engendre, par ailleurs, un profil de surface motteux, ce qui permet de réduire considérablement les risques d'érosion, tant hydrique qu'éolienne; - le roliculteur, ou cultivateur roulant qui donne de bons résultats, soit pour la préparation directe du lit de semences- sol léger et conditions humides-, soit pour l'affinage du lit de semences -après décompactage en sec au coutrier, griffage au canadien ou encore labour à la charrue-. Ces deux matériels répondent également à certains critères communs : efforts de traction requis adaptés aux capacités des attelages bovins disponibles en zone soudano-sahélienne : simplicité de fabrication, d'entretien et de réparation; enfin, coût les rendant accessibles aux petits exploitants agricoles.

Aux îles de la Réunion et Maurice, compte tenu de la nature pierreuse des sols, il est indispensable d'avoir recours à l'épierrage dans le but de faciliter la récolte mécanique. Cette étude passe en revue les types de sols des deux îles en relation avec les outils utilisés et la séquence des opérations nécessaires pour un épierrage fin. Le temps des travaux et le coût des opérations en fonction des charges en pierres sont aussi abordés et des alternatives sont proposées pour baisser le coût du transport des pierres

Les andosols cultivés de l'île de la Réunion subissent une érosion pluviale importante. La préparation du sol pour implanter des cultures légumières dans les Hauts du sud met souvent en oeuvre un cultivateur rotatif à axe horizontal, qui détruit structure et macrofaune du sol. Le matériau pulvérisé est alors facilement mobilisable par les eaux de ruissellement. Un essai est engagé pour expérimenter des alternatives à cet outil, le profil cultural après travail est étudié afin d'en évaluer les qualités agronomiques et d'en définir les potentialités de résistance à l'érosion (voir 1 ère partie). A la suite d'un premier cycle de culture de pomme de terre, on observe un retassement général modéré des profils. Les états de surface ont été homogénéisés par le passage d'un cultivateur à dent flexible, destiné à préparer un lit pour semis de carotte. Cependant, on note encore des différences d'émiettement, issues des itinéraires initiaux : en particulier la faible stabilité des agrégats sous rotobêche, l'émiettement supplémentaire occasionné par le vibroculteur sur 15 cm.

Les andosols cultivés de l'Ile de la Réunion subissent une érosion pluviale importante, la préparation du sol pour implanter des cultures légumiéres dans les hauts du sud met souvent en oeuvre un cultivateur rotatif à axe horizontal, qui détruit structure et macrofaune du sol. Le matériau pulvérisé est alors facilement mobilisation par les eaux de ruissellement. Un essai est angagé pour expérimenter des alternatives à cet outil, le profil cultural après travail est étudié afin d'en évaluer les qualités agronomiques (lit de semence), et d'en définir les potentialités de résistance à l'érosion. On montre que la charrue à socs permet de préparer un sol à fortes porosité et infiltrabilité. La structure est cependant grossiére à l'état de surface très perturbé, nécessitant une reprise pour le semis. La machine à bêcher permet d'obtenir un substrat suffisamment affiné dans lequel les structures sont respectées (mottes, agrégats) et dont l'état de surface et les propriétés physiques et hydrodynamique peuvent limiter le ruissellement générateur d'érosion

Depuis sa création en 1979, l'antenne CEEMAT de la Réunion a cherché à mettre au point une chaîne de matériel pour la culture de la canne à sucre répondant aux contraintes locales que sont l'empierrement, la pente, la structure des exploitations et le contexte social. Dans le cadre de la replantation, des techniques spécifiques ont pu être mises en place pour les zones perhumides. Une chaîne d'épierrage fin fiable est maintenant disponible et l'utilisation de planteuses mécaniques a permis un abaissement des temps de travaux et du coût de la plantation. Pour l'entretien des cultures, la mise au point des matériels nécessaires à la lutte contre le ver blanc et d'un épandeur d'engrais sur décompacteur sont des atouts importants pour la conduite mécanisée de ces opérations. Enfin, l'expérimentation menée avec un prototype de récolteuse en cannes entières semble prometteuse à la fois pour les conditions idéales mais aussi dans les conditions limites.

Le travail de décompactage au coutrier, entrepris très tôt avant les pluies (1 mois), n'entre pas en concurrence avec d'autres, dans le calendrier des travaux de préparation des sols. Quoique cette intervention ait lieu en saison chaude, les animaux de traction la supportent bien car le temps de travail journalier peut être adapté à la résistance de l'attelage. Des taux d'argile de 12 à 15 % et de limon à 10 % constituent les limites au-delà desquelles le travail en sec n'est plus possible en traction animale. La dureté du sol est alors telle que la pénétration de la dent devient insuffisante. Les risques d'érosions éolienne et hydrique, sont réduits par la surface motteuse obtenue et le peu d'éléments fins restants exposés. La conception très simple du coutrier permet à l'artisan, soit de reforger la pointe, soit d'en fabriquer une neuve avec ses outils traditionnels. Son adaptation est aisée sur tous les matériels de travail du sol de première intervention. Ce nouvel outil peu coûteux et efficace pour la mise en place plus précoce des semis, est un moyen de lutte contre les aléas climatiques et une garantie de meilleure récolte en année difficile.

Au sud d'une ligne de Capesterre - Ste Marie - Vieux-Habitants, sur le matériau volcanique récent et perméable, 2 types de sols se sont différenciés essentiellement en fonction de la pluviosité et donc de l'altitude. Ils doivent être travaillés différemment. Le 1r comprend les sols argileux à kaolinite et à halloysite, à basse altitude (faible pluviosité). La compaction augmente la densité apparente et limite l'enracinement. Les sous-solages sont rarement exécutés sur un sol suffisamment sec en profondeur. Les labours sont conseillés, sans remonter les horizons du fond. Le 2d groupe est composé de sols à hallophanes (Andosols, Andosols perhydratés), à haute altitude et zone fortement pluvieuse. Ils sont plus favorables à l'enracinement; ils sont moins compactables. Le sous-solage est de peu d'intérêt. Les labours à la charrue à soc suffisent et ils sont anti-érosifs. Il faut, dans tous les cas, limiter les passages du tracteur. Les pulvérisateurs et les sillonneuses lourds, tassent et lissent le terrain. Il faut limiter leur emploi aux replantations avec précaution

Le roliculteur, conçu et mis au point par le CEEMAT, fabriqué par les Ets AUDUREAU (1), en Vendée, offre aux agriculteurs de la zone sahélo-soudanienne une nouvelle possibilité d'accélerer la mise en place des semis. De part sa largeur de travail, il est 2 à 3 fois plus rapide que la charrue en préparation directe du lit de semences sur sols légers. Il réalise un très bon émiettement, un piochage complet de l'horizon superficiel et laisse un terrain uni, facilitant le passage ultérieur du semoir. En conditions difficiles, le roliculteur doit être réservé pour une seconde intervention : soit après un décompactage en sec au coutrier, soit après un griffage au canadien, soit après labour à la charrue, en outil d'affinage du lit de semences en remplacement d'un hersage par exemple. Après décompactage, le roliculteur reste un outil de mise en place rapide des semis, après griffage ou labour, il se range dans la catégorie des outils dits de pseudo-labour mais beaucoup plus performant qu'un pulvériseur à disques ou qu'une herse à traction animale.