Search

Les violences subies pendant l’enfance peuvent gravement affecter le developpement et la sante des mineurs. La clinique de la violence chez l’enfant et l’adolescent et son traitement sont tres specifiques. Pediatres et medecins legistes ont ainsi cree la Societe francaise de pediatrie medico-legale (sfpml) afin de penser les violences faites aux mineurs, du reperage a l’expertise, pour proposer des actions adaptees a leur particuliere vulnerabilite et penser la prevention. L’enfant doit etre un sujet de soins et non pas un objet d’investigation. La pediatrie medico-legale promeut une pratique integree dans une dynamique de parcours de soins. L’experimentation nationale « Sante protegee » a pour objectif d’ameliorer la sante globale de ces enfants et adolescents en facilitant l’acces aux soins, le suivi et la coordination. Il parait important aujourd’hui de mener des actions de prevention et de soins et d’assurer un accompagnement securisant des enfants pour limiter l’impact des violences et leur permettre de bien grandir.

Identification of situations of violence for minors leaving confinement. On the 16th of March 2020, the French governement declared the need for population containment to halt the spread of Sars-Cov-2. Families were forced to live in confinement for more than 50 days. Child helpline calls increased during this period with a particular increase in situations of child abuse. The aim of this paediatric note is to provide field practitioners with the tools to be able to discuss the containment situation with children and adolescents. Clinical elements allowing the identification of the abuse and neglect of children are listed by age group. A clinical approach to these situations is proposed with regard to the need for protection, care and evaluation in those situations.Repérage des situations de violence chez les enfants et les adolescents en sortie de confinement. Le 16 mars 2020, l’État français a prononcé la nécessité d’un confinement de la population pour rompre la propagation du Sars-CoV-2. Les familles ont été amenées à vivre en huis clos pendant plus de 50 jours. Les sollicitations au 119 ont augmenté pendant cette période, avec une augmentation du nombre de situations de danger suspectées chez les enfants. Le but de cette mise au point pédiatrique est de mettre à disposition des praticiens de terrain un outil pour pouvoir parler de la situation de confinement avec les enfants et les adolescents. Des éléments cliniques permettant le repérage des situations de danger sont listés par tranche d’âge. Une démarche clinique face ces situations est proposée au regard de la nécessité d’évaluation, de soins et de protection dans ces situations de danger.

Objectifs A partir d’un cas clinique d’une enfant âgee de 17 mois admise en reanimation pediatrique pour coma, nous rappellerons la presentation clinique de ces enfants, preciserons les methodes analytiques toxicologiques de depistage et de diagnostic et discuterons ensuite de leur gestion et leur interet dans le contexte de traitement de la situation sur le volet medico-legal. Methode Le nourrisson est admis aux Urgences pediatriques pour troubles neurologiques d’apparition brutale. Son etat necessite rapidement une reanimation avec intubation et un traitement antiviral. Aucune prise de toxique n’a ete evoquee par l’entourage au moment de l’admission. Un bilan paraclinique est realise comprenant entre autres une PL, un TDM et une recherche de stupefiants (urines). Ces examens sont tous revenus normaux a l’exception du screening de toxiques urinaires positif au cannabis. Cette analyse est basee sur des techniques de depistage rapide immunohistochimique associee a un screening toxicologique de premiere intention en LC-DAD. Resultats Notre cas clinique est conforme aux donnees de la litterature [1] , avec un tableau clinique neurologique ayant justifie des examens paracliniques multiples, invasifs pour certains, la mise en œuvre de traitements medicamenteux, conduit a une hospitalisation de plus de 24 heures (88 % des cas dans l’etude Marie Jeanne-1), sans evocation d’une intoxication accidentelle dans l’anamnese initiale (72 % des cas–1).Les resultats toxicologiques essentiellement urinaires dans ce type d’intoxication permettent de poser le diagnostic d’intoxication cannabique. Ce dosage est rarement couple a une analyse plasmatique et encore moins a une analyse capillaire. Celle-ci pourrait neanmoins permettre de documenter une exposition isolee ou repetee. Cette analyse reste d’interpretation difficile compte tenu de l’âge du sujet et des difficultes techniques. Malgre celles-ci, l’etude de Winckel et al a montre tout son interet [2] . Conclusion L’intoxication au cannabis chez le nourrisson est le plus souvent consideree par les professionnels de sante comme accidentelle. Le diagnostic est confirme le plus souvent par un screening urinaire. Si les autres analyses toxicologiques n’ont que peu d’interet dans la prise en charge therapeutique, elles sont souvent pertinentes dans un contexte medico-legal. Le probleme pose au decours de ces intoxications est celui de l’evaluation pediatrique medico-legale de ces situations aux fins de donner la meilleure reponse en matiere de protection. La preconisation des publications francaises est avant tout la mise en œuvre d’un suivi en PMI. Or la distinction entre le caractere purement accidentel, une situation de negligence ou de carences et l’administration intentionnelle apparait a nos yeux indispensable. Bien qu’aucun deces ne soit actuellement deplore en France, le risque de survenue de ce type de situation nous parait important au regard de la banalisation de ce produit stupefiant, du nombre de consommateurs toujours croissant chez les adultes jeunes en France et l’augmentation de la concentration en principe actif des resines. Une etude parisienne [3] a montre 2 cas de recidive d’intoxication cannabique chez les enfants. La question du contexte de survenue de ces situations et en particulier d’une negligence grave exposant a une recidive possible en l’absence de prise en charge adaptee est centrale. Ainsi, la bonne conduite des prelevements et un travail conjoint entre pediatrie medico-legale et toxicologie sont essentiels pour permettre la manifestation de la verite dans les cas les plus graves ou les plus suspects.

International audience; The objective of this study was to investigate whether acute pain in abused children was under recognized by doctors and nurses compared to children evaluated for accidental injuries. We hypothesize that an abused child's reaction to physical pain could be an additional symptom of this challenging diagnosis. For the observational prospective case control study in an emergency department, children were eligible when: younger than six years old, the reported trauma occurred within the previous seven days, the trauma comprised a bone injury or burn, and the child was able to express his or her pain. The case group comprised children for whom the medical team reported their abuse suspicions and supporting information to a court, and whose cases of abuse were subsequently confirmed. The control group consisted of children with a plausible cause for their injury and no obvious signs of abuse. The children were matched according to their age and type of trauma. The pain was assessed by doctors and nurses before analgesic administration using a certified pain scale. Among the 78 included children, pain was significantly less recognized in the abused children vs. the controls (relative risk=0.63; 95% CI: 0.402-0.986; p=0.04). We observed a discrepancy between the nurses' and doctors' scores for the pain assessments (Kappa coefficient=0.59, 95% CI: 0.40-0.77). Our results demonstrate that pain expression in abused children is under recognized by medical staff. They also suggest that abused children may have reduced pain expression after a traumatic event. Paying particular attention to the pain of abused children may also optimize the analgesic treatment.

Inflammatory bowel diseases have an increased risk of infections due to immunosuppressive therapies. To report the immunization status according to previous recommendations and the reasons explaining a delay, a questionnaire was filled in by the pediatric gastroenterologist, concerning outpatients, in six tertiary centers and five local hospitals, in a study, from May to November 2011. One hundred and sixty-five questionnaires were collected, of which 106 Crohn's diseases, 41 ulcerative colitis, and 17 indeterminate colitis. Sex ratio was 87:78 M/F. Median age was 14.4 years old (4.2–20.0). One hundred and nine patients (66 %) were receiving or had received an immunosuppressive therapy (azathioprine, infliximab, methotrexate, or prednisone). Vaccines were up to date according to the vaccine schedule of French recommendations in 24 % of cases and according to the recommendations for inflammatory bowel disease in 4 % of cases. Coverage by vaccine was the following: diphtheria–tetanus–poliomyelitis 87 %, hepatitis B 38 %, pneumococcus 32 %, and influenza 22 %. Immunization delay causes were as follows: absence of proposal 58 %, patient refusal 41 %, fear of side effects 33 %, and fear of disease activation 5 %. Therefore, immunization coverage is insufficient in children with inflammatory bowel disease, due to simple omission or to refusal. A collaboration with the attending physicians and a targeted information are necessary.

L’objectif principal de cette etude prospective multicentrique controlee etait de demontrer que les enfants maltraites ont des scores de douleur plus faibles que les enfants non maltraites ; l’objectif secondaire d’evaluer la concordance entre les scores d’evaluation de douleur medicaux et infirmiers. Les enfants inclus avaient moins de six ans, presentaient un traumatisme recent (brulure ou fracture). A l’accueil, une infirmiere et un medecin evaluaient la douleur. Les enfants cas avaient au moins un signe suspect de maltraitance et l’absence de cause plausible au traumatisme. Les enfants temoins n’avaient aucun signe de maltraitance et une cause plausible du traumatisme. 78 enfants ont ete inclus et apparies sur l’âge et le type de traumatisme. Dans le groupe cas, la douleur etait significativement moins reconnue pas les medecins (RR= 0.63 IC95% [0.402-0.986] p=0.04). Il existait une discordance entre les scores de douleur des medecins et ceux des infirmieres (Kappa:0.59, IC 95%% [0.40-0.77]). Notre etude confirme que les enfants maltraites ont une douleur non reconnue des soignants aux urgences

International audience; Objectives: To assess the contribution of whole-body magnetic resonance imaging (WBMRI) and bone scintigraphy (BS) in addition to skeletal survey (SS) in detecting traumatic bone lesions and soft-tissue injuries in suspected child abuse.Methods: In this prospective, multicentre, diagnostic accuracy study, children less than 3 years of age with suspected physical abuse were recruited. Each child underwent SS, BS and WBMRI. A blinded first review was performed in consensus by five paediatric radiologists and three nuclear medicine physicians. A second review investigated discrepancies reported between the modalities using a consensus result of all modalities as the reference standard. We calculated the sensitivity, specificity and corresponding 95% confidence interval for each imaging modality (SS, WBMRI and BS) and for the combinations [SS + WBMRI] and [SS + BS].Results: One hundred seventy children were included of which sixty-four had at least one lesion. In total, 146 lesions were included. The sensitivity and specificity of each examination were, respectively, as follows: 88.4% [95% CI, 82.0-93.1] and 99.7% [95% CI, 99.5-99.8] for the SS, 69.9% [95% CI, 61.7-77.2] and 99.5% [95% CI, 99.2-99.7] for WBMRI and 54.8% [95% CI, 46.4-63.0] and 99.7% [95% CI, 99.5-99.9] for BS. Sensitivity and specificity were, respectively, 95.9% [95% CI, 91.3-98.5] and 99.2% [95% CI, 98.9-99.4] for the combination SS + WBMRI and 95.2% [95% CI, 90.4-98.1] and 99.4% [95% CI, 99.2-99.6] for the combination SS + BS, with no statistically significant difference between them.Conclusion: SS was the most sensitive independent imaging modality; however, the additional combination of either WBMRI or BS examinations offered an increased accuracy.Key points: • SS in suspected infant abuse was the most sensitive independent imaging modality in this study, especially for detecting metaphyseal and rib lesions, and remains essential for evaluation. • The combination of either SS + BS or SS + WBMRI provides greater accuracy in diagnosing occult and equivocal bone injuries in the difficult setting of child abuse. • WBMRI is a free-radiation technique that allows additional diagnosis of soft-tissue and visceral injuries.