Emmanuelle Le Barbenchon, Marion Trousselard, Sonia Pellissier, Mathilde Moisseron-Baudé, Pierre Bouny, Emma Touré Cuq, Sandrine Jacob, Cécile Vigier, Maud Hidalgo, Damien Claverie, Anais Duffaud, Laboratoire de Psychologie Sociale (LPS), Aix Marseille Université (AMU), Institut de Recherche Biomédicale des Armées [Brétigny-sur-Orge] (IRBA), Laboratoire Inter-universitaire de Psychologie : Personnalité, Cognition, Changement Social (LIP-PC2S), Université Savoie Mont Blanc (USMB [Université de Savoie] [Université de Chambéry])-Université Grenoble Alpes (UGA), Centre de recherche sur le travail et le développement (CRTD), Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM), HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM)-HESAM Université - Communauté d'universités et d'établissements Hautes écoles Sorbonne Arts et métiers université (HESAM), École de Psychologues Praticiens (EPP), Laboratoire de l'intégration, du matériau au système (IMS), Université Sciences et Technologies - Bordeaux 1 (UB)-Institut Polytechnique de Bordeaux-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Laboratoires URGO - Recherche innovation et développement, Laboratoires URGO, Centre d'épidémiologie et de santé publique des armées [Marseille] (CESPA), Service de Santé des Armées, and This work is supported by the French Direction Générale de l'Armement.
submitted to JMIR Research ProtocolsDate Submitted: Mar 10, 2023; International audience; BACKGROUND: Post-traumatic stress disorder (PTSD) is a psychiatric disorder that can manifest after a traumatic event, in which the individual perceives a threat to his or her life, or that of others. Its estimated prevalence in the European population is 0.7–1.9%. According to the ‘dose-response’ model, individuals who are most exposed to traumatic events are most at risk of developing the disorder. Hence, it is unsurprising that studies have observed a higher prevalence among the military population, ranging from 10–18%, or even up to 45%. The overall goal of this project is to evaluate primary prevention actions that can strengthen the resilience of at-risk professionals, notably military personnel, in the short term, with the medium to long-term aim of preventing the occurrence of PTSD, and improving the patient’s prognosis. OBJECTIVE: The project’s objectives are: (i) to design a primary prevention program for PTSD, tailored to the studied military population, and compatible with operational constraints; and (ii) to implement/ validate the PREPAR program in the short term with operational personnel belonging to the French Mountain Infantry Brigade (Brigade d’Infanterie de Montagne). METHODS: This is a single-center, prospective, randomized, parallel-group controlled cohort study. The cohort of 116 participants is divided into two groups: the non-intervention (NI) group receives no training, and the intervention group (I) follows a dedicated prevention program. Each participant is evaluated four times (at inclusion, +4 months, +6 months, and +12 months). Members of the I group attend eight workshops, making up the prevention program, and two debriefing and practice reinforcement workshops. All visits and workshops are conducted at the Brigade’s premises. During each visit, participants complete several psychosocial questionnaires (which take 15–80 minutes to complete, depending on the visit). Samples (a 30 ml blood sample, and three 5 ml saliva samples) are collected on three occasions: at inclusion, +4 months, and +12 months. Emotional reactivity (electrocardiogram and electrodermal activity) is measured before, during and after the classic and the emotional Stroop task, using surface electrodes placed on the last phalanx of two fingers, and the thorax. RESULTS: This a protocol paper, therefore there is no result presented CONCLUSIONS: The study adopts an integrative approach to the processes that play a role in the risk of developing PTSD. Our biopsychosocial perspective makes it possible to target levers related to factors specific to the individual (at physiological and psychological levels), and contextual and social factors (related to the professional environment). The following dimensions are addressed: (i) biophysiology (by studying the key markers of the neurobiological stress response, wear and tear, and vulnerability phenomena, and by reinforcing the flexibility of the autonomic nervous system), (ii) psychology (by facilitating and measuring the development of flexible coping strategies to deal with stress, and evaluating the moderating role of the individual’s sense of duty in the development of PTSD) and (iii) social (by facilitating community strategies aimed at reducing stigmatization and supporting the use of care by professionals in difficulty, in the institutional context). CLINICALTRIAL Trial Registration: ClinicalTrials.gov NCT05094531.; Introduction : Le Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) est un trouble psychiatrique qui se manifeste suite au vécu d’un évènement traumatique, dans lequel l’individu a perçu une mise en danger de sa vie ou de celle d’autrui. Sa prévalence en population Européenne s’établit entre 0,7% et 1,9%. Selon le modèle « dose-réponse », les individus les plus exposés à des évènements traumatiques (ET) sont ceux qui sont le plus à risques de développer ce trouble. C’est pourquoi il n’est pas surprenant d’observer en population militaire une prévalence plus importante de ce trouble, allant de 10% à 18% voire 45%, suivant les études. Le but général dans lequel s’inscrit ce projet est celui d’explorer des pistes d’actions de prévention primaire pour renforcer à court terme les capacités de résilience chez des professionnels à risques, que sont les militaires, afin de prévenir à moyen et long terme la survenue du TSPT et d’en améliorer le pronostic. Les objectifs du projet sont (i) de concevoir un programme de prévention primaire du TSPT spécifique de la population militaire étudiée et compatible avec les contraintes opérationnelles des militaires de terrain, (ii) de l’implémenter / le valider auprès des opérationnels de la Brigade d’Infanterie de Montagne (BIM) en ciblant le court terme.Méthode : Il s’agit d’une étude monocentrique analytique de cohorte prospective, randomisée, contrôlée en groupes parallèles. La cohorte de 116 participants est scindée en deux groupes : le groupe qui ne suit pas de formation : groupe non intervention (NI) et le groupe qui suit le programme de prévention : groupe intervention (I). Chaque participant inclus réalise 4 visites (inclusion, +4 mois, + 6mois et + 12mois). Les sujets du groupe intervention doivent de plus suivre 8 ateliers du programme de prévention et 2 ateliers de débriefing et renforcement de la pratique. L’ensemble des visites et ateliers sont réalisés au sein de la BIM. Lors de chaque visite, les sujets doivent compléter des questionnaires psychosociaux (dont le temps de remplissage est compris entre 15 à 80 minutes, selon les visites). Des prélèvements (prise de sang 30 ml et prélèvements salivaires de 5 ml) sont réalisés à trois reprises : visite d’inclusion, visite +4 mois et visite +12 mois. Un enregistrement de la réactivité émotionnelle (variabilité cardiaque et sudation cutanée) est réalisé, avant, pendant et au décours d’un test de Stroop classique et émotionnel, à l’aide d’électrodes cutanées au niveau de deux doigts et au niveau du thorax.Discussion : Notre démarche consiste à adopter une lecture intégrative des processus en jeu dans le risque de développement du TSPT selon une approche biopsychosociale permettant de cibler à la fois des leviers d’intervention relevant de facteurs propres à l’individu sur le plan physiologique et psychologique ainsi que de facteurs contextuels et sociaux relatifs au cadre professionnel. Les dimensions abordées sont : (i) la biophysiologie (en intégrant l’étude des biomarqueurs clefs de la réponse neurobiologique de stress, des phénomènes d’usure et de vulnérabilité et en renforçant la flexibilité du système nerveux autonome), (ii) la psychologie (en facilitant et mesurant le développement de la flexibilité des stratégies de coping pour faire face au stress ainsi qu’en évaluant le rôle modérateur du sens porté à la mission de travail dans le développement du TSPT) et (iii) le social (en facilitant les stratégies communautaires visant la réduction de la stigmatisation et facilitant le recours aux soins des professionnels en difficulté dans le contexte institutionnel).