No official and coherent data on the distribution of the European chestnut exist despite its wide range of distribution and the important economic role it has played in many countries. In 1997, in the framework of the COST action G4 “Multidisciplinary Chestnut Research”, quantitative and qualitative data on chestnut forests were collected, mostly from the National Forest Inventories, in order to provide as sound a picture as possible of this important European resource. A total of 2.25 million hectares of forest dominated by chestnut were recorded, with 1.78 million hectares (79.0 %) cultivated for wood and 0.43 million hectares (19.3 %) for fruit production. The remaining 0.04 million hectares (1.7 %) were classified as irregular structures or without any indication. A further 0.31 million hectares are thought to be mixed forest with chestnut. Three types of chestnut countries can be distinguished : (i) countries with a strong chestnut tradition (e.g. Italy, France, southern Switzerland, Spain, Portugal and Greece), where the chestnut stands are cultivated with intensive and characteristic silvicultural systems (coppices and orchards) ; (ii) countries with only a partially developed chestnut tradition due to the country’s particular geography (e.g. England) or history (e.g. Croatia, Turkey, Georgia) ; (iii) countries where the chestnut only sporadically occurs (e.g. Hungary, Bulgaria, Belgium) or has been recently introduced (e.g. Slovakia, Netherlands). A comparison of the present distribution of traditional silvicultural systems and historical data on chestnut distribution supports the hypothesis that the large-scale chestnut forest plantations are of post-Roman origin. Chestnut cultivation is now at a turning point as the changed needs of society have changed as it has moved away from a rural-based to an industrial and urban-oriented organization. The evolution of the chestnut market in recent decades confirms the potential of this resource for both traditional products and new services and goods related to organic-food and environmentally friendly products., Il n’existe aucune donnée officielle et cohérente sur la distribution du châtaignier en Europe, en dépit de sa vaste aire de répartition et de l’important rôle économique que cette espèce a joué dans de nombreux pays. En 1997, dans le cadre de l’action COST G4 “Multidisciplinary Chestnut Research”, des données quantitatives et qualitatives ont été collectées au sujet des châtaigneraies européennes, principalement à partir des inventaires forestiers nationaux. L’objectif était de fournir un état des lieux aussi précis que possible pour cette importance ressource économique. Un total de 2,25 millions d’hectares de boisements dominés par le châtaignier a été inventorié, avec 1,78 millions d’hectares (79,0 %) cultivé pour la production de bois et 0,43 million d’hectares (19,3 %) pour la production fruitière. Les 0,04 million d’hectares restants (1,7 %) ont été classés en structures irrégulières ou n’ont pas pu être classifiés. Plus de 0,31 million hectares sont classés en tant que boisements mixtes à châtiagnier. Trois types de pays peuvent être distingués du point de vue de la castanéiculture : (i) les pays dotés d’une forte tradition castanéicole (ex. Italie, France, sud de la Suisse, Espagne, Portugal et Grèce), où les châtaigneraies sont conduites en taillis ou futaies, grâce à des sylvicultures intensives et caractéristiques ; (ii) les pays où la tradition castanéicole n’est que partiellement développée en raison de contraintes écologiques (ex. Angleterre) ou historique (ex. Croatie, Turquie, Géorgie) ; (iii) les pays où la castanéiculture n’est que sporadique (ex. Hongrie, Bulgarie, Belgique) ou a été récemment introduite (ex. Slovaquie, Pays-Bas). La confrontation de la distribution actuelle des pratiques traditionnelles et des données historiques sur la répartition du châtaignier supporte l’hypothèse d’une origine post-romaine pour les peuplements de châtaignier présents sur de vastes étendus. La castanéiculure a été profondément bouleversée par les changements socio-économiques liés au passage d’une économie essentiellement rurale à une économique de type industriel. Toutefois, l’évolution du marché durant ces dernières décennies montre que le potentiel économique de cette ressource reste bien présent, à la fois pour des produits traditionnels mais aussi pour de nouveaux services et biens., Conedera Marco, Manetti Maria Chiara, Giudici Fulvio, Amorini Emilio. Distribution and economic potential of the Sweet chestnut (Castanea sativa Mill.) in Europe. In: Ecologia mediterranea, tome 30 n°2, 2004. pp. 179-193.