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Dès son ascension au pouvoir, le fascisme comprit le potentiel politique et économique du sport, en le mettant au service de sa propagande idéologique. Cet article vise à étudier comment ce nouvel intérêt pour la pratique sportive fut accueilli dans le monde de l’art, particulièrement par les sculpteurs. Dans le projet colossal du Stadio dei Marmi, à travers une dimension monumentale et spectaculaire, la sculpture sportive s’allia à l’architecture, en donnant le jour à des athlètes en guise de héros modernes de la civilisation fasciste et d’images d’un sport fortifiant l’esprit et le corps. Des statues à trois dimensions, ainsi que des médailles commémoratives et des bas-reliefs, furent présentés aux plus importantes expositions promues par le régime ; la sculpture d’inspiration sportive se fit remarquer aux cours des années trente, à l’occasion des nombreux événements consacrés uniquement au sport, jusqu’à s’imposer en tant que genre artistique autonome.