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Introduction : la ramp lésion est une lésion couramment associée à une rupture du ligament croisé antérieur (LCA). La ramp lésion est la déchirure de la corne postérieure du ménisque médial et/ou du ligament méniscocapsulaire, du ligament méniscotibial et/ou de leurs attaches respectives. Ce type de lésion du genou contribue aux douleurs chroniques, à une instabilité, à l'usure précoce des ligamentoplasties croisées antérieures et constitue un défi diagnostique car situé dans une zone difficile d'accès. Le bilan diagnostique préopératoire consiste en une imagerie par résonance magnétique (IRM) du genou. L’arthroscopie avec exploration du compartiment postéro-médial du genou demeure le gold standard mais n'est jamais réalisée à visée diagnostique isolée et est pratiquée à distance du traumatisme lors de la réparation chirurgicale du LCA. La détection radiologique par IRM des ramp lésions est historiquement marquée par une sensibilité modérée, une bonne spécificité et une variance entre radiologues relativement élevée.Objectifs : les principaux objectifs de notre étude sont de fournir de nouvelles données concernant les cas où l'exploration radiologique est réalisée dans un centre de référence en imagerie musculosquelettique et de rechercher quels effets confondants radiologiques peuvent expliquer les divergences diagnostiques entre l’imagerie et l’arthroscopie, et entre radiologues.Matériel et méthode : pour ce faire, nous avons analysé une cohorte de 102 patients ayant bénéficié d’une IRM et d’une arthroscopie à l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM, France) entre 2010 et 2020. Un radiologue senior spécialisé en imagerie musculosquelettique et un radiologue junior ont relu ces IRM, en aveugle des résultats de l'arthroscopie. Résultats : notre étude met en évidence une sensibilité et une spécificité élevées de l'IRM pour la détection des ramp lésions. De plus, nous montrons un effet de quelques composants de l'environnement traumatique sur la détection des ramp lésions. Nous avons également observé des signes de guérison spontanée des ramp lésions au fil du temps, ce qui peut participer aux divergences observées entre les diagnostics IRM et arthroscopique. D’autres part, le type de protocole IRM, avec l’utilisation ou non de séquences 3D, et les données démographiques de la cohorte ne semblent pas être à l'origine des différences de diagnostic.Conclusion : notre étude préliminaire contribue à une meilleure connaissance des qualités et des limites de l'IRM pour détecter les ramp lésions.