EnglishLa question des indicateurs est une preoccupation de longue date pour Futuribles, car suivant la qualite des indicateurs et des donnees sur lesquels on s’appuie, la robustesse de l’analyse que l’on fait d’un phenomene social, d’une tendance, etc., peut varier sensiblement. On l’a souligne a plusieurs reprises en matiere d’emploi par exemple, s’agissant du recours au taux de chomage versus le taux d’emploi. Dans cette tribune, la question des indicateurs est posee s’agissant de la mesure de la violence dans le monde. Marc-Antoine Perouse de Montclos montre ici que, contrairement a une image regulierement vehiculee par les medias et relevant des grandes organisations internationales, la violence n’est pas forcement en hausse sur longue periode. Tout depend, ici aussi, de ce qu’incluent les indicateurs utilises : victimes civiles et / ou militaires des conflits, directes et / ou indirectes, rapportees au nombre de pays (mais celui-ci a evolue au fil du temps), a une population elle-meme en hausse, definition de la notion de conflit arme et des protagonistes concernes, etc. Cette tribune permet ainsi de relativiser l’idee selon laquelle la violence augmenterait sur longue periode dans le monde, de souligner la complexite de la mesure des phenomenes violents a l’echelle internationale et, dans ce contexte, la difficulte des recherches en matiere de conflictualite et de criminalite internationales. francaisThe question of indicators has been a longstanding concern for Futuribles, since the robustness of an analysis of a social phenomenon or trend can vary appreciably depending on the data and indicators employed.This has frequently been highlighted with regard to employment figures, for exemple, the question being whether the rate of unemployment or of employment is the more informative. In this column, the indicators issue arises with regard to the measurement of violence across the world. Marc-Antoine Perouse de montclos demonstrates here that, contrary to an image frequently conveyed by the media and originating in the major international organizations, violence hasn’t necessarily been rising over the long term. Once again, it all depends on what the indicators include: the civil and/or military victims of conflict, direct and/or indirect casual¬ies, related to the number of countries (though this has changed over time), to a population that is itself rising, the definition of the notion of armed conflict and protagonists concerned, etc. This column enables us to revise downward the idea that violence was increasing in the world over the long term, to stress the complexity of the measurement of violent phenomena on an international scale and, in that context, the difficulty of research on international conflict and criminality.