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Introduction Information and communication technologies (ICTs) play a major role in the current evolution of work. They are both a great tool for emancipating human beings from the most tedious and most dangerous tasks and an effective vector for intensifying work. Methods On the basis of three foresight exercises carried out in recent years and by describing concrete examples of work organizations, the authors highlight the main possible trends for the changes to come. Conclusions They conclude on a few general principles that could allow the establishment of a win–win policy.

Circular economy is presented as an alternative to promote sustainable and responsible development. This economic model involves deep organizational and production changes. INRS, the French institute for occupational safety and health, conducted a strategic foresight approach in order to assess its potential impact on working conditions and therefore, on health and safety at work. The aim was to anticipate future needs for the prevention of occupational risks by 2040. Indeed, if circular economy offers the opportunity for a better integration of prevention, this may cause also adverse effects on workers’ safety and health. The first step of the study was to set up a 15-member team, associating OSH, foresight and circular economy experts who followed the exercise from start to finish. In association with partners outside the group, they identified the main key influencing drivers in the development of circular economy. Each of these drivers was then documented, in order to consider contrasted hypotheses of development in the future. Then, they built together global scenarios combining several hypotheses considering the drivers most likely to have an effect on working conditions and consequently on safety and health. They then drew up four stories, taking into account specific sectors and aspects of professional activity in order to make more concrete the potential consequences of different modes of circular economy development. OSH experts could translate them in terms of health and safety issues in order to reflect on the most relevant subjects to be taken into account in the future by INRS.

Le monde du travail est traverse par des mutations dont le rythme et l’intensite se sont considerablement acceleres ces dernieres annees. Afin d’etre en capacite d’anticiper au mieux les besoins en prevention des annees a venir, l’INRS s’est dote d’une mission chargee d’assurer une veille sur ces mutations et de conduire des exercices de prospective thematiques. Les sujets etudies sont systematiquement lies aux principaux moteurs des transformations du travail notamment les evolutions technologiques (ex : robotisation, intelligence artificielle) et les enjeux environnementaux (ex : economie circulaire). L’objectif est toujours d’analyser leurs incidences sur les organisations du travail (ex : plateformisation) et leurs consequences en sante et securite au travail. L’objet de cette communication est de proposer des illustrations des innovations en cours dans le monde du travail pour mettre en lumiere leurs impacts (positifs et negatifs) sur les conditions de travail et les questions de prevention que leur developpement pourrait poser a l’avenir. Pour cela des exemples extraits des differents exercices de prospective conduits par l’INRS ces dernieres annees (Modes et methodes de production en France en 2040, Plateformisation 2027, Economie circulaire 2040) seront questionnes : – comment la cobotisation peut-elle contribuer a rendre le travail plus soutenable, y compris dans des petites entreprises ? – peut-on appliquer les principes generaux de prevention dans une organisation du travail reposant sur un algorithme ? – comment prevenir les risques professionnels dans les filieres de reparation, re-emploi, recyclage qui se developpent ?

Restitution d’un exercice de prospective de l’INRS sur les impacts de la plateformisation en sante et securite au travail. Introduction Les developpements d’Internet ont rendu possible la vente en ligne, de rapides developpements ont progressivement permis d’ameliorer ce qu’on appelle « l’experience client ». L’essor des « plateformes numeriques » en est l’illustration concrete. Popularise par Uber qui en fait ne represente qu’une facette de la plateformisation, ce nouveau concept prend de plus en plus de place dans l’economie, impactant jusqu’a la disruption a la fois le mode de consommation des clients et le mode d’intervention des prestataires. A travers cet exercice de prospective partenarial, l’INRS a souhaite interroger les evolutions possibles de ces nouvelles formes d’organisation de la production et leurs consequences en matiere de sante et securite au travail. Methode de travail utilisee « Ni prophetie ni prevision, la prospective n’a pas pour objet de predire l’avenir–de nous le devoiler comme s’il s’agissait d’une chose deja faite–mais de nous aider a le construire » (Hugues de Jouvenel). La demarche est structuree et elle repose sur une methode eprouvee et adaptable qui vise a se doter d’une representation de la situation actuelle, de comprendre ses origines, et d’identifier les principales forces de changement qui exercent ou pourraient exercer une influence sur le probleme etudie. Quatre scenarios d’evolution possible de la plateformisation a l’horizon 2027 ont ete construits et trois ateliers ont permis de se projeter sur des secteurs d’activite specifiques, la sante, le commerce et le second œuvre du bâtiment. Dans chaque cas les impacts possibles en matiere de sante et securite au travail ont ete explores. Resultats Les resultats mettent en evidence une difficulte d’application des principes generaux de prevention dans une organisation du travail plateformise. La communication mettra en exergue cela a travers quelques caracteristiques comme la prescription du travail via une intelligence artificielle ou la relation individuelle qu’entretient chaque travailleur independant avec la plateforme. Une confrontation des caracteristiques du travail plateformise a certains facteurs de risques psychosociaux tels que le manque d’autonomie, la pauvrete des rapports sociaux au travail ou l’insecurite de la situation de travail, sera egalement presentee. Enfin, des focus sectoriels sur le commerce et le second œuvre du BTP, permettront de se projeter sur des contextes de travail precis et d’identifier les moteurs de leurs evolutions leurs impacts possibles sur la sante mais aussi des avancees potentiellement positives pour les conditions de travail.

Objectif La dynamique de prevention des risques dans les micro et petites entreprises (MPE) depend de la coordination des acteurs institutionnels et des acteurs intermediaires qui participent a l’elaboration de programmes de prevention par branches professionnelles. L’enjeu est de decrire les pratiques de prevention au sein des MPE, de comprendre les ressources et difficultes des chefs d’entreprise et d’identifier les strategies collectives de prevention soutenues par ces reseaux d’acteurs. Methodologie L’etude SESAME, projet de recherche europeen finance par l’EU-OSHA s’est deroulee sur 3 ans impliquant 9 pays. La recherche comprend 4 phases d’etude : revue bibliographique, monographie de 20 entreprises dans chaque pays dans 5 secteurs d’activite, analyse des programmes de prevention, un « dialogue workshop ». Il s’agissait de decrire la gouvernance des risques et de pouvoir en degager des pistes d’amelioration de la prevention dans les MPE. Resultats Les MPE cumulent plus de risques avec des consequences plus fortes sur la sante au travail. Les contraintes psychosociales ne sont pas plus sources de risque dans les MPE. Cela peut s’expliquer par d’autres formes de gestion de l’organisation du travail et de la sante du fait de la proximite du chef d’entreprise avec les salaries et de culture de production plus familiale. L’approche de la SST n’est pas une priorite pour le chef d’une MPE (attitude plutot reactive apres un accident). On observe des differences dans la perception des risques selon les secteurs d’activite. La reglementation en SST est peu adaptee au fonctionnement des MPE. Les chefs d’entreprise font peu appel aux acteurs institutionnels (medecin du travail, inspecteur). Ainsi des strategies pour toucher les MPE se sont developpes : approche par les acteurs intermediaires et par risques selon la branche professionnelle. Nous illustrons cela avec l’existence de programmes de prevention impliquant differents acteurs institutionnels et intermediaires qui ont fait la preuve d’une certaine efficacite par rapport aux besoins des MPE : OIRA, Synergie, Mavimplant. Nos resultats de recherche en France en comparaison avec les autres pays europeens tendent a montrer que la complexite de notre dispositif de prevention n’aide pas les MPE a s’orienter et ne favorise pas les pratiques de prevention, meme s’il peut etre source d’innovation. Des questions sur le pilotage des programmes sur le territoire se posent pour une coherence d’animation de l’axe prevention dans les MPE du PST3 et invite a reflechir sur la coordination des acteurs.