Houeto, Félix, Mama, Vincent Joseph, Chabi, Adéyèmi, Chabi-Adimi, Salomon, Dovonou, Fabrice, Centre national de télédétection et de suivi écologique (CENATEL), Institut National de Recherche Agricole du Bénin (INRAB), INRAB, Research and social actions for development (ReSAD), Laboratoire de biogéographie et d'expertise environnementale, Université Abomey Calavi (LABEE), Institut régional africain des sciences et technologies de l'information géospatiale (AFRIGIST), Benoit Mertens, and Vincent Orekan
International audience; Cette étude vise à analyser ses occurrences dans la commune de Ouèssè. Les feux de végétation constituent une pratique séculaire répandue dans toutes les régions écologiques du Bénin. Ces feux menacent aussi bien la diversité biologique que l’ensemble de ressources naturelles et économiques du pays. Pour réaliser cette étude, les données du Radiomètre spectral pour imagerie de résolution moyenne (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) MODIS (capteur) embarqué à bord des satellites Terra et Aqua de MODIS à résolution de 1000 m et registrées de 2001 à 2016 ont été utilisées. Il ressort du traitement de ces données un total de 7348 départs de feu étalés notamment sur 7 mois (janvier à mai, novembre et décembre). Les maxima du nombre de feu sont enregistrés en décembre et janvier et le minimum en mai. Les mois de juin à octobre ne connaissent pas de feu. La répartition annuelle montre une variation d’une année à l’autre sur la période d’étude. Les années 2002, 2004, 2005, 2007, 2008 et 2009 ont enregistré chacune plus de 500 feux. Sur la même période les feux précoces représentent 1% et les feux tardifs 99%. L’arrondissement de Toui a enregistré le plus grand nombre (1919 soit 26%) et Odougba, le plus faible (17 soit 0.2%). La forêt classée de Toui-Kilibo a enregistré 12% et le domaine protégé 88 % des feux de la période d’étude. La localisation des feux par rapport aux localités fait ressortir que 59 % des départs de feu sont situés à 2 km des habitations et 86 % sont situés à 5 km du réseau routier. Cette dernière explique l’accessibilité des sites de mise à feu. Tout en affectant les conditions socio-économiques des populations, l’ampleur des feux ne cesse d’impacter négativement les services éco-systémiques, les ressources et la diversité biologique de la Commune de Ouèssè.