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De nombreux risques sanitaires à Madagascar apparaissent plus comme des problèmes environnementaux que médicaux. Le programme RAMSE (Recherche Appliquée à Madagascar sur la Santé et l'Environnement) vise à identifier l'origine des principaux problèmes de santé publique dans le Moyen-Ouest malgache, l'objectif étant de développer des stratégies de prévention et de lutte adaptée aux conditions environnementales. Mais les problèmes de santé à Madagascar sont, de même que les conditions environnementales, extrêmement hétérogènes. Ainsi, il est extrêmement difficile de développer des stratégies au niveau national car cette diversité entraîne la constitution de petites "îles épidémiologiques" à l'intérieur même des terres de l'île de Madagascar particulièrement en ce qui concerne la malnutrition, le paludisme et la peste. Les stratégies de prévention et de lutte tenant compte de ces spécificités présentent une bonne adéquation aux priorités locales. (Résumé d'auteur)

Longtemps a prévalu l'idée que l'Afrique tournait le dos à la mer et que les sociétés ouest-africaines étaient fondamentalement terriennes. Cette idée, contestée par des travaux de plus en plus nombreux en sciences sociales (géographie, anthropologie, histoire, économie) montrant les pratiques littorales et marines anciennes de ces populations, est également fortement battue en brèche par la dynamique actuelle des sociétés et espaces littoraux ouest-africains. Cette remarquable dynamique ou/et ces multiples pressions incitent à s'interroger sur l'adaptation des populations littorales "traditionnelles" au nouveau contexte et leurs réponses aux modifications du milieu ; sur l'émergence de nouveaux acteurs et le développement de nouvelles pratiques littorales et marines ; sur la mise en oeuvre de nouvelles institutions. Cette contribution a pour principal objectif scientifique de montrer la spécificité des sociétés et espaces littoraux ouest-africains à travers trois grandes approches : l'histoire longue des sociétés littorales et l'analyse de leur identité ; leur dynamique actuelle et les processus d'innovation ; les grandes questions actuelles et à venir sur les sociétés et espaces littoraux, en particulier en termes d'accès aux ressources, de viabilité des systèmes d'usage multiple, de gestion conflictuelle entre protection, conservation et exploitation. (Résumé d'auteur)

Malgré son ensoleillement, la beauté de ses paysages sous-marins et la volonté des pouvoirs publics d'y développer un tourisme d'envergure, le littoral au nord de Nouméa ne présente qu'une activité touristique réduite, exclusivement axée sur le tourisme balnéaire. Parmi les treize communes du bord de mer, seules Bourail et Poum bénéficient d'équipements hôteliers et Koumac d'un port de plaisance. Cette fréquentation réduite, s'explique par la faiblesse générale des flux touristiques à destination de la Nouvelle-Calédonie, qui, en vingt ans, n'ont jamais atteint les 100 000 visiteurs par an, et par la concurrence de Nouméa qui capte et retient l'essentiel de ces flux. Considéré à son ouverture par le Secrétaire d'Etat au Tourisme comme un modèle pour l'ensemble de la région, l'hôtel Malabou, à Poum, offre un exemple édifiant des espoirs suscités par le tourisme et des difficultés auxquelles cette activité est confrontée en dehors de Nouméa, dès lors que les structures d'hébergement dépassent la taille du simple gîte. Malgré la baisse spectaculaire des tarifs aériens entre Paris et la Nouvelle-Calédonie, il semble peu probable que d'autres hôtels de classe internationale soient appelés à se construire. Le développement du tourisme littoral passe par une offre plus diversifié de structures d'accueil et d'activités touristiques, par un meilleur rapport qualité/prix des produits offerts et par l'organisation de ces produits en un ensemble intégré à l'échelle territoriale, voire régionale. (Résumé d'auteur)

Que révèlent les pratiques des pêcheurs de Sainte-Lucie d'un point de vue anthropologique ? Des modèles, que je définirai à l'aide des termes "pluri-activité", "polyvalence" et "spécialisation", se dégagent des pratiques des pêcheurs et ceux-ci sont directement liés à l'évolution globale de la société sainte-lucienne. Inscrits dans le temps et communs aux pêcheurs selon leur génération d'appartenance, ces modèles indiquent une adaptation aux changements techniques et économiques que l'île a connue depuis ces soixante dernières années. (Résumé d'auteur)

La gestion de la pêche artisanale en Mélanésie est axée sur l'exploitation à l'équilibre des ressources halieutiques. Très réductionniste, cette approche s'avère difficilement opérationnelle dans le contexte océanien. Elle demande à être complétée par une approche plus globale d'inspiration systémique intégrant l'espace, la ressource et les acteurs. La présente communication porte sur l'identification des principaux éléments du système pêche. Sont ainsi définis 3 types d'acteurs : les pêcheurs, les consommateurs, les gestionnaires des pêches ; 7 types d'espaces-ressource, issus du croisement des types de ressource (poissons, crustacés, mollusques) avec les biotopes halieutiques ; 4 échelles d'intervention des acteurs : la région, le pays, la province et la localité. (Résumé d'auteur)

A l'exemple des marais à mangrove de la rive africaine du canal de Mozambique, les marais côtiers de l'Ouest malgache couvrent de grandes étendues, au total plusieurs centaines de milliers d'hectares. En moins d'une décennie, la pression humaine et économique sur cet écosystème a considérablement augmenté. La part significative, dans le revenu national, des ressources liées au littoral de l'Ouest traduit cette pression en termes économiques. En termes environnementaux, d'aucuns craignent une aggravation des riques par cumul et interaction des impacts de systèmes d'exploitation aux rationalités divergentes : pêche industrielle de la crevette, aquaculture, salines, riziculture traditionnelle, etc. La compétition pour l'espace est encore modérée et très localisée, mais s'accentuera inévitablement dans un contexte foncier ambivalent : en droit formel, les marais côtiers relèvent du domaine public maritime ; mais, en vertu de droits historiques, ou tout simplement du fait accompli, les populations riveraines les occupent spontanément et les exploitent tous les jours davantage. La montée des enjeux économiques, sociaux, fonciers et écologiques fait ressortir, à présent, le besoin d'actions mieux coordonnées entre pouvoirs publics, riverains et opérateurs économiques. (Résumé d'auteur)