1. Déterminants et méthodes concernant les pratiques contraceptives dans l'Antiquité
- Author
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Camara, Bidia, Université de Paris - École de sages-femmes Baudelocque (UP ESF Baudelocque), Université de Paris (UP), and Paul Cesbron
- Subjects
MESH: Contraception ,Exposition d’enfants ,Fertilité ,Doctors ,Rome ,MESH: Fertility ,Egypte ,MESH: Midwifery ,Médecins ,MESH: History, Ancient ,[SDV.MHEP.GEO]Life Sciences [q-bio]/Human health and pathology/Gynecology and obstetrics ,Antiquité ,MESH: Egypt ,Midwives ,Gender Studies ,MESH: Women ,Contraception ,Sages-femmes ,MESH: Greece ,Children’s exposure ,MESH: Rome ,MESH: Physicians ,Femmes ,Grèce ,Antiquity - Abstract
Context: contraception refers to all means of avoiding pregnancy for a limited or unlimited time. The desire to control births has existed since antiquity and various contraceptive means are described in the literature. Nevertheless, all societies ignore the mechanisms of fertilization until the nineteenth century. During antiquity, contraception may include practices of abandonment of children. Egyptian and Greco-Roman societies influence Western societies in many areas. The history of contraception, which falls within the private sphere, is incorporated into a society. The study of the role and discourse of social actors in contraception, such as doctors and midwives, makes it possible to grasp the determinants of this practice in ancient civilizations. The analysis of the status of women gives us keys to understand the struggles waged by women throughout history for their emancipation and their reappropriation of the body through contraception. Objectives: to show that contraception is a tool of emancipation for women who saw their bodies become the property of men. Know the main contraceptive methods used in antiquity. Analyze the perception of fertility by doctors and society. Understanding the perception and discourse of physicians of the time on contraception. Materials and methods: This is a bibliographic and historiographic research of the type reviewed literature on contraception in Antiquity. It is accompanied by a study of analyses on ancient sources by contemporary researchers. Main results: different types of contraceptive methods are available in Egypt, Greece and Rome during antiquity. The use of honey, natron, celery, acacia and dates is common. The routes of application are numerous and can be associated. An intrauterine device is described by Soranos of Ephesus. The practice of the exhibition of children is frequent and revealing of a patriarchal system inked in the Greco-Roman world. The three civilizations attach great importance to fertility. Women of antiquity are dominated but this domination is to be qualified. Conclusion: contraception is present during antiquity in Greece, Rome and Egypt. It allows a mastery of births in these societies. The effectiveness of contraceptive methods is to be qualified according to the social class. Doctors and midwives play an important role in contraception. Women of antiquity have different positions in societies.; Contexte : la contraception désigne tout moyen permettant d’éviter une grossesse pour un temps limité ou illimité. Le désir de contrôler les naissances existe depuis l’Antiquité et différents moyens contraceptifs sont décrits dans la littérature. Néanmoins, toutes les sociétés ignorent les mécanismes de la fécondation jusqu’au XIXème siècle. Durant l’Antiquité, la contraception peut inclure des pratiques d’abandon d’enfants. Les sociétés égyptienne et gréco-romaine influencent les sociétés occidentales dans de nombreux domaines. L’histoire de la contraception, qui relève de la sphère privée, est incorporée dans une société. L’étude du rôle et du discours des acteurs sociaux de la contraception tels que les médecins ou les sages-femmes permet de saisir les déterminants de cette pratique dans les civilisations antiques. L’analyse du statut des femmes nous donne des clés pour comprendre les combats menés par les femmes à travers l’Histoire pour leur émancipation et leur réappropriation du corps grâce à la contraception. Objectifs : montrer que la contraception est un outil d’émancipation pour les femmes qui voyaient leur corps devenir propriété de l’homme. Connaître les principales méthodes contraceptives utilisées dans l’Antiquité. Analyser la perception de la fécondité par les médecins et la société. Comprendre la perception et le discours des médecins de l’époque sur la contraception. Matériels et méthodes : il s’agit d’une recherche bibliographique et historiographique de type revue de la littérature sur la contraception dans l’Antiquité. Elle s’accompagne d’une étude des analyses sur les sources antiques par les chercheurs contemporains. Résultats principaux : différents types de méthodes contraceptives sont disponibles en Égypte, en Grèce et à Rome durant l’Antiquité. L’utilisation de miel, du natron, du céleri, de l’acacia et de dattes est fréquente. Les voies d’applications sont nombreuses et peuvent être associées. Un dispositif intra-utérin est décrit par Soranos d’Ephèse. La pratique de l’exposition d’enfants est fréquente et révélatrice d’un système patriarcal encré dans le monde gréco-romain. Les trois civilisations accordent une grande importance à la fécondité. Les femmes de l’Antiquité sont dominées mais cette domination est à nuancer. Conclusion : la contraception est présente durant l’Antiquité en Grèce, à Rome et en Égypte. Elle permet une maitrise des naissances dans ces sociétés. L’efficacité des méthodes contraceptives est à nuancer selon la classe sociale. Médecins et sages-femmes jouent un rôle important dans la contraception. Les femmes de l’Antiquité ont des positions différentes dans les sociétés.
- Published
- 2020