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In the face of our planet’s environmental degradation, eco-responsibility is one of the most important concepts. This term involves all the actions designed to reduce our environmental impact. As actors of society, dentists have a part to play and must adopt an eco-responsible attitude. This work presents an assessment of environmental impact of dental practices and proposes concrete solutions to reduce it. One of the major challenges of this decade is to have an environment-friendly practice, applicable to all practitioners and which obviously respects regulations to maintain the quality of care.; Face à la détérioration de notre planète, une des notions les plus importantes est l’écoresponsabilité. Ce terme représente l’ensemble des actions qui vise à diminuer notre impact sur l’environnement. Les chirurgiens-dentistes ont un rôle à jouer, comme acteurs de la société et se doivent d’adopter une attitude écoresponsable. Ce travail présente une évaluation de l’impact sur l’environnement des cabinets dentaires et propose des solutions concrètes pour le réduire. Avoir une pratique soucieuse de l’environnement, applicable pour tous les praticiens et, qui respecte bien évidemment les règlementations pour maintenir la qualité des soins, est un des enjeux majeurs de cette décennie.

Orofacial functions (such as ventilation, lingual resting posture, swallowing, phonation and chewing) play an important role in child dental occlusion. Any disturbance of the orofacial balance that is the result of a dysfunction or a parafunction can therefore cause a more or less severe malocclusion. Dentists are part of the front line in the detection and diagnosis of dysfunctions and parafunctions. They are able to treat some etiologies, eliminate anatomical obstacles, correct dysfunctions and remove parafunctions. However, they will have to work with different health professionals in order to offer the patient the most complete, strategic and coordinated care.; Les fonctions oro-faciales jouent un rôle important dans la mise en place de l’occlusion dentaire chez l’enfant : il s’agit de la ventilation, la posture linguale au repos, la déglutition, la phonation ainsi que la mastication. Toute perturbation de l’équilibre oro-facial causée par une dysfonction ou une parafonction peut donc être à l’origine d’une malocclusion plus ou moins importante. Le chirurgien-dentiste est en première ligne dans le dépistage et le diagnostic des dysfonctions et des parafonctions. Il est en mesure de traiter certaines étiologies, de supprimer des obstacles anatomiques, de supprimer des parafonctions et de corriger des dysfonctions. Cependant, il devra s’entourer de professionnels de santé afin d’offrir au patient une prise en charge complète, stratégique et coordonnée.

The Space conquest improves itself and the aim of this decade would be for most of the nations to send humans to Mars. The astronaut have to deal with longer-timed and further-distanced missions from the earth. Thus human body is not made for such extrem life conditions as weightlessness or exposure to cosmic radiations. Odontological accidents were told during missions and multiple physiopathological modifications were observed on the spacemen. On the ISS (International Space Station) as on Earth these physiological alterations that may increase according to the amplification of the length of time, are studied very accurately in order to be able to suggest the best therapeutical care which is done during the flight. Going back to Earth immediately would be impossible in case of a dental emergency, which could provide bad consequences to the proper achievement of the mission. Then, because it is impossible to send medical staff as dentists in the shuttles, the spacemen will have to be trained in dental cares and prevention will play an essential role to anticipate these emergencies. A specific and accurate preparation will have to be thought and accomplished before the departure and during these missions when astronauts experiment life on the planet. In order to prevent dental problems during the flight and to guaranty the proper operational capacity of the spacemen. Setting up new technological devices in the shuttles as 3D printers would be worthy to be considered.; La conquête spatiale progresse et l’objectif de cette décennie serait pour la plupart des nations d’envoyer des hommes sur la planète Mars. Les spationautes sont confrontés à des missions de plus en plus longues, vers des planètes de plus en plus éloignées de la Terre. Or, le corps humain n’est pas constitué pour vivre dans des conditions si extrêmes telles que l’apesanteur ou encore l’exposition aux radiations cosmiques. Des accidents odontologiques ont été rapportés au cours des missions et de multiples modifications physiopathologiques ont été observées sur les spationautes. Sur l’ISS (la station spatiale internationale) comme sur Terre, ces altérations physiologiques, qui risquent de s’accentuer avec l’augmentation de la durée des explorations, sont étudiées très précisément afin de pouvoir proposer la meilleure prise en charge thérapeutique réalisable durant le vol. Un retour sur Terre immédiat serait impossible dans le cas d’une urgence dentaire, ce qui pourrait nuire au bon déroulement de la mission. Ainsi, du fait de l’impossibilité d’envoyer du personnel médical comme les dentistes dans les navettes, les spationautes devront être formés aux soins dentaires et la prévention jouera un rôle primordial pour anticiper ces urgences. Une préparation approfondie devra être envisagée en amont et lors de ces missions habitées interplanétaires pour prévenir la survenue de problèmes bucco-dentaires en vol et de garantir le maintien de la capacité opérationnelle de nos astronautes. Installer de nouvelles technologies dans les navettes comme l’imprimante 3D semblerait être une perspective à prendre en considération.

Cystic fibrosis is the most common and lethal autosomal recessive genetic disease in the Caucasian population. Resulting in numerous clinical and metabolic manifestations, this pathology is however very often unrecognized by dentists. The aim of this thesis is to provide additional information about this pathology: whether at the epidemiological, diagnostic, pathophysiological but also clinical levels. In a part more focused on bacteriology, it will also deal with the pathogenesis of infectious agents and the potential role of the dental surgeon in this contamination within the dental office. Based on a narrative review of the literature, exploring the oral consequences of this pathology, the impact of the dentist in the prognosis of the disease will be studied. The main objective of this work is to develop a guide for the management of patients with cystic fibrosis intended for general dentists and to raise awareness among medical teams of the importance of dental follow-up.; La mucoviscidose est la maladie autosomique récessive d’origine génétique la plus fréquente et létale au sein de la population caucasienne. Se traduisant par de très nombreuses manifestations cliniques et métaboliques, cette pathologie est pourtant bien souvent méconnue des chirurgiens-dentistes. Le but de cette thèse est d’apporter un complément d’information quant à cette pathologie : que ce soit aux niveaux épidémiologique, diagnostique, physiopathologique mais aussi clinique. Elle traitera également dans une partie plus axée sur la bactériologie, de la pathogenèse des agents infectieux et du rôle potentiel du chirurgien-dentiste dans cette contamination au sein du cabinet dentaire. En s’appuyant sur une revue narrative de la littérature, explorant les conséquences bucco-dentaires de cette pathologie, l’impact du chirurgien-dentiste dans le pronostic de la maladie sera étudié. L’objectif principal de ce travail est de développer un guide de prise en charge du patient atteint de mucoviscidose à destination du chirurgien-dentiste omnipraticien et de sensibiliser les équipes médicales à l’importance du suivi dentaire.

For years, adhesive dentistry has continued to evolve. Unfortunately, dentin bonding still has limitations as the bonded seal degrades over time due to hydrolysis and enzymatic degradation. It is therefore with the aim of reducing the harmful effects of water on dentin bonding that Ethanol Wet Bonding was introduced in 2007. Thanks to its dentin dehydration action, this bonding protocol is able to improve adhesion and aging of the hybrid layer over time. Since that year and until 2015, many studies have focused on this protocol and have shown its effectiveness in vitro, especially with the protocol in increasing concentration of ethanol. The objective of this thesis is to synthesize and update the EWB, through a narrative review of the literature, over the last thirteen years. In this way, the articles selected after 2015, made it possible to understand how ethanol interacts with the water of the dentin matrix, the different factors that influence the effectiveness of the EWB (choice of protocol and adhesive) and the impact of pulp pressure on dentin bonding. While the efficacy of EWB was demonstrated in vitro before 2015, today we cannot confirm or deny its efficacy in vivo as current studies are still limited. To complete this work, a survey of dentists enabled to assess their interest in a new bonding protocol. Everything suggests that 2/3 of dentists are more open to changing protocols to continue improving the longevity of restorations over time.; Depuis des années, la dentisterie adhésive n’a cessé d’évoluer. Malheureusement, le collage dentinaire présente toujours des limites puisque le joint collé se dégrade dans le temps en raison de l’hydrolyse et des dégradations enzymatiques. C’est donc dans le but de réduire les effets néfastes de l’eau sur le collage dentinaire, que l’Ethanol Wet Bonding a été introduit en 2007. Grâce à son action de déshydratation dentinaire, ce protocole de collage est capable d’améliorer l’adhésion et le vieillissement de la couche hybride dans le temps. Depuis cette année-là et jusqu’en 2015, de nombreuses études se sont intéressées à ce protocole et ont montré son efficacité in vitro, notamment avec le protocole en concentration croissante d’éthanol. L’objectif de cette thèse est de faire une synthèse et mise à jour de l’EWB, à travers une revue narrative de la littérature, sur les treize dernières années. De cette façon, les articles sélectionnés après 2015, ont permis de comprendre comment l’éthanol interagit avec l’eau de la matrice dentinaire, les différents facteurs qui influencent l’efficacité de l’EWB (choix du protocole et de l’adhésif) et l’impact de la pression pulpaire sur le collage dentinaire. Si l’efficacité de l’EWB a été démontrée in vitro avant 2015, on ne peut aujourd’hui affirmer ou infirmer son efficacité in vivo car les études actuelles sont encore limitées. Pour achever ce travail, une enquête auprès de chirurgiens-dentistes permet d'évaluer leur intérêt pour un nouveau protocole de collage. Tout porte à croire que 2/3 des chirurgiens-dentistes sont plutôt ouverts à une évolution des protocoles pour continuer à améliorer la longévité des restaurations dans le temps.

Smiling is defined as a way to display positive émotions on the face. Somehow, it exhibits the feeling of well being, joy, happiness or pleasure. The smile has different meanings according to where and when it is shown. After defining conceptually and anatomically this expression, we will, throught this work, determine how important the smile is to our social interaction, and by extension, the current society. Then, we will mention some great breakthrough that occur in the field of aesthetic dentistry during the past decades, to illustrate the growing influence of the smile.; Le sourire est une manifestation des émotions positives qui s’exprime sur le visage. Il témoigne d’un bien-être ressenti, et évoque le plus souvent la joie, le bonheur ou le plaisir. Bien des significations ont été accordées au sourire, dont l’importance varie au gré des époques et des cultures. Après avoir défini conceptuellement et anatomiquement les différentes variations de cette expression, nous mesurons dans ce travail, la place remarquable qu’occupe le sourire au cœur de nos interactions sociales et plus largement au sein de notre société actuelle. Nous évoquerons le développement considérable de la dentisterie esthétique, comme un témoignage marquant de l’influence grandissante du sourire.

Meanwhile dentistry is already undergoing drastic changes through the digitalization of most of its processes, it appears that digital technologies also play a bigger role than ever in aerospace dentistry. Indeed, mankind’s insatiable desir of expansion is leading us to discovering (and conquering ?) new lands. 50 years after Neil Armstrong and Buzz Aldrin’s “giant leap for mankind” on the Moon’s surface, it is now time to take a step on a real planete: Mars. These longlasting missions (more than two years) in microgravity combined with the impossibility of going back to Earth in case of emergency, led scientific expert to question the use of new technologies. The paradigm of aerospace dentistry must now evolve following the change in the nature of missions: a meticulous pre-flight screening of astronauts, using diagnostic tools such as intra-oral cameras equipped with fluorescence laser seem, more than ever, crucial. Further technologies will also need to be onboarded to allow a much complete care: intra-oral cameras for digital impressions, portative x-ray machines, 3D printers, and telemedicine installations.; Alors que les innovations technologiques révolutionnent déjà la dentisterie terrestre à travers l’avènement du numérique et la dématérialisation de notre pratique, il apparait que leurs applications sont également plus que jamais d’actualité en odontologie spatiale. En effet, l’inexorable désir d’expansion et de découverte de l’Homme le pousse aujourd’hui à la découverte (et la conquête) de nouveaux espaces : 50 ans après le « grand pas pour l’humanité » de Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur la surface lunaire, il s’agit désormais de poser le pied sur une véritable planète : Mars. La durée exceptionnelle de ces futures missions (plus de deux ans) en microgravité avec une impossibilité de retour sur Terre en cas d’urgence, ainsi qu’une communication avec l’équipe médicale au sol parfois impossible, pousse à envisager l’utilisation d’autres technologies. Le paradigme de la dentisterie aérospatiale doit aujourd’hui évoluer avec le changement de nature des missions : un dépistage méticuleux des spationautes en pré-vol, avec l’aide d’outils diagnostiques comme les caméras équipées de laser à fluorescence ou la trans-illumination, semblent plus que jamais pertinents. C’est également en vol que devront être embarqués les moyens d’une prise en charge plus complète : caméra intra-orale pour empreinte optique, système d’imagerie portatif, dispositif de photographie, imprimante 3D, ou encore le recours à la télé-médecine.

Ce travail porte sur l’évolution du sulfate de calcium dans le traitement des défauts osseux. Utilisé depuis très longtemps dans ces traitements, notamment dans le cadre de la tuberculose, le matériau a été transformé et adapté à une utilisation orale. Son rôle ostéo-conducteur est étayé par de nombreuses publications. Modifié et couplé au fil des années, il est à ce jour toujours employé lors de la réalisation de comblements osseux et présente de nombreuses indications lui permettant de faire partie d’un panel de biomatériaux de choix au vu d’une augmentation osseuse notamment pour envisager des plans de traitements implantaires. Nous nous intéresserons d’abord aux diverses lésions intra-osseuses susceptibles d’être traitées par comblement, puis nous aborderons le sulfate de calcium dans sa globalité suivi de son évolution, les modifications qui lui ont été apportées et les couplages à d’autres matériaux en vue d’améliorer ses propriétés et donc son utilisation clinique. Il s’agira enfin de présenter deux cas cliniques d’un matériau à base de sulfate de calcium prometteur utilisé par de nombreux praticiens aujourd’hui et de conclure sur la légitimité de son recours sur le marché des biomatériaux de traitements de défauts osseux disponibles.

Chirurgien-dentiste est un métier de santé dont la particularité est l’engagement du corps durant toute la journée de travail. Amenés à travailler durant un grand nombre d’heures pendant une quarantaine d’années, nombreux sont les praticiens déclarant présenter des gênes ou des dou-leurs musculo-squelettiques ; conséquences des positions prises durant les heures de travail. Ce constat amène à étudier les mécanismes musculaires et la biomécanique qui nous régissent. Cette thèse a pour but d’éclaircir les mécanismes des douleurs pour mieux expliquer les logiques de prévention primaire (avant les premiers symptômes), comme secondaire (après les premiers symptômes) que tout chirurgien-dentiste doit adopter. Une étude transversale est proposée dans le but de déterminer la prévalence par région des douleurs et des malpositions chez une population de chirurgiens-dentistes. L’importance du lien de causalité entre malposition et douleur est alors explorée.

La stabilité de nos traitements est une question centrale en orthodontie. Celle-ci peut être compromise par deux phénomènes différents : la rechute et la maturation physiologique. Soumise à certains facteurs de récidive (équilibre neuro-musculaire, fibres desmodontales, etc.), cette stabilité dépendra aussi de la qualité de l’occlusion obtenue en fin de traitement. Nous rappelons d’abord les différents concepts d’occlusion et les critères orthodontiques de finition à respecter pour améliorer la stabilité des résultats. Les occlusions thérapeutiques à la suite d’extractions de prémolaires (extraction de 4 prémolaires, classe II thérapeutique, classe III thérapeutique) et les ajustements occlusaux à mettre en place dans ces situations seront ensuite détaillés. Nous étudierons enfin comment les outils désormais à notre disposition peuvent faciliter le respect des facteurs énoncés pour la stabilité des traitements.

Les maladies parodontales sont considérées comme le 7e fléau mondial selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Elles restent pourtant mal connues du grand public, peu considérées et sous traitées, y compris dans les pays dits industrialisés. Nous nous sommes intéressé au problème de santé publique majeur qu’est la parodontite en France et dans toute l’Europe. Les études épidémiologiques disponibles sont nombreuses mais pas toutes équivalentes en termes de niveau de preuve et de méthodologie, ce qui rend difficile l'évaluation de la charge de morbidité parodontale en Europe et les comparaisons entre les pays européens. La prévalence de la parodontite varie donc dans les publications en fonction de l’âge, du genre des populations ciblées et des indices utilisés pour définir un « cas » de parodontite. On retrouve en conséquence des disparités au sein de l’Europe. Les facteurs de risque de la parodontite influant sur la prévalence de celle-ci varient eux aussi d’un pays à l’autre, et notamment les facteurs de risque modifiables comme le tabac, le diabète et le statut socio-économique. L’hygiène orale, facteur causal principal, semble meilleure dans les pays où la prévention est développée, comme en Suède, véritable modèle pour ses voisins européens en termes d’état bucco-dentaire et de politique de santé mise en place. Le système de santé d’un pays pourrait ainsi jouer un rôle primordial dans l’état de santé de sa population. Les pays nordiques ont une politique rigoureuse de prévention, avec des mesures incitatives à la fois pour les patients et les praticiens. De plus, l’existence de nombreux auxiliaires dentaires dédiés à la prophylaxie et la prévention n’est pas négligeable quant à l’amélioration de l’état de santé bucco-dentaire.

Les gabapentinoïdes, la prégabaline et la gabapentine, sont des inhibiteurs neuronaux des canaux calciques voltage-dépendants principalement prescrits pour le traitement de l'épilepsie partielle et des douleurs neuropathiques. Bien que leur efficacité en tant que traitements de première ligne pour les neuropathies douloureuses (et plusieurs pathologies douloureuses non neuropathiques) soit bien établie dans la pratique médicale générale, leur efficacité et leur prescription en médecine et chirurgie orale ont jusqu'à présent reçu peu d'attention. Ce travail a eu pour objectif de présenter l’expérience de l’utilisation des gabapentinoïdes au sein d’une consultation « douleurs chroniques oro-faciales » dans un hôpital parisien puis, par une revue systématique de la littérature scientifique, de définir plus précisement les indications, non-indications et contre-indications de ces médicaments dans l’état actuel des connaissances scientifiques.

Cette thèse d’exercice a pour objectif d’explorer les rapports entre santé et communication. Dans le domaine de l’odontologie, divers messages, avec différentes intentions, parviennent au patient qui est récepteur principal de cette communication. Le chirurgien-dentiste émet un message médical tandis que les industriels de santé émettent des messages commerciaux. Les stratégies et les moyens de communication diffèrent. Dans notre société en plein mouvement, la médecine se perfectionne et nos moyens de communication se développent de façon exponentielle. L’évolution extrêmement rapide du paysage audiovisuel avec la fusion de l’informatique et des médias permet un nouveau type de communication : la communication numérique. Celle-ci offre de nombreuses opportunités d’interactions personnalisées qui sont sources potentielles d’efficacité. La grande révolution numérique du XXI eme siècle est assurément la création des réseaux sociaux. Ces médias peuvent-ils influer sur les comportements en santé bucco-dentaire ? Et quelle est la population cible de ces réseaux ? Quel réseau semble le plus pertinent ? Instagram étant le réseau social en plein essor, il est le plus fréquenté, notamment par les jeunes. Ce travail s’emploie dans un premier temps à analyser la place de la communication dans le domaine de l’odontologie. Il présente ensuite différents réseaux sociaux et se focalise sur le mode de fonctionnement et l’influence d’Instagram, avant de se questionner sur les conduites à risque qui lui sont associées. Enfin, nous proposons un nouvel outil de prévention en présentant le compte Instagram @lapetitedent créé afin de vulgariser la santé bucco-dentaire et la rendre accessible à tous.

Largement employée par les conférenciers, les leader d’opinion ou sur les réseaux sociaux, la technique d’assemblage au composite chauffé reste peu étudiée dans les publications scientifiques. Grâce à une étude d’article sur les composites, leur mode de polymérisation, leur photopolymérisation en profondeur et les effets de la chauffe sur eux, il est possible de se prononcer sur l’efficacité théorique de cette technique. D’autre part, grâce à un sondage mené sur près de 400 dentistes, cette thèse essaie de tirer les avantages cliniques ressentis par les praticiens qui expliquent sa popularité. Après étude de ces articles et de ce questionnaire, nous proposons un protocole se voulant le plus fiable et reproductible possible.

Certaines tumeurs bénignes des maxillaires se développent dès l'enfance ou au cours de l'adolescence. Il est admis qu'un diagnostic posé précocement permet une meilleure prise en charge et un meilleur pronostic. En plus de l'examen clinique réalisé, l'examen complémentaire est indispensable. Lors de l'examen radiologique, les tumeurs des maxillaires se caractérisent par une image plus ou moins radio-claire. De nouveaux outils permettent une meilleure exploration des tumeurs bénignes des maxillaires, c'est le cas du Cone Beam. Cette thèse a pour but de montrer l'apport du CBCT dans l'exploration des tumeurs bénignes des maxillaires chez l'enfant.

L’information et le recueil du consentement font partie intégrante de la prise en charge globale du patient, ils sont une obligation pour le professionnel de santé et un droit fondamental pour le patient. Les récentes évolutions législatives sont le reflet du renforcement des droits individuels des malades qui effacent peu à peu l’ancien modèle du paternalisme médical. Les patients porteurs de handicap sont une population présente depuis bon nombre d’années et représentent une part importante de la population dans notre société, cependant ils n’ont pas toujours été mis sur un pied d’égalité avec la population générale. Le handicap peut dans certains cas invalider l’autonomie de la personne et empêcher la prise de décision concernant les actes de la vie quotidienne. Les professionnels de santé ont pour mission de favoriser l’accès aux soins et non l’exclusion du parcours de soins comme c’est trop souvent le cas dans notre société. La législation française traite, oriente, donne le cadre aux professionnels de santé afin de pouvoir prendre en charge correctement ces patients aux facultés altérées (qu’elles soient mentales, physiques ou psychologiques). La prise en charge des personnes handicapées bouleverse la classique relation praticien-patient en ouvrant le champ à une relation tripartite et interdépendante : praticien - représentant légal - patient. Ce travail puise dans les origines du consentement en présentant ses versants juridique/éthique et a pour but de définir les rôles, champs de compétences et issues de cette nouvelle relation de soins dont la finalité est l’inclusion du patient dans la prise de décision médicale le concernant.

De plus en plus d’enfants polycarieux sont refusés dans les cabinets. Parmi les solutions pour traiter les lésions carieuses dentinaires, le Fluorure Diamine d’Argent (FDA) est utilisé aux États-Unis ou au Canada. En effet, le FDA, par sa composition en fluor hautement concentré et en argent, est un agent introduit dans de nombreux pays pour arrêter la progression des lésions carieuses actives dentinaires sans exposition pulpaire. Son application est facile, rapide, peu onéreuse et ne nécessite ni anesthésie, ni fraisage. Cet outil thérapeutique s’inscrit donc dans une démarche d’Atraumatic Restorative Treatment et est donc particulièrement indiqué pour les enfants non coopérants, en très bas âge, présentant un risque carieux élevé. Son principal inconvénient réside dans la coloration noire, qu’il laisse sur la lésion carieuse. Pour pallier ce déficit esthétique, il est possible de recouvrir la lésion carieuse d’un soin restaurateur conventionnel, comme un ciment verre ionomère : c’est la technique SMART (Silver Modified Atraumatic Restorative Technique). Ce produit n’est utilisé en France que pour traiter les sensibilités dentinaires. Un protocole pour le traitement par FDA est proposé à l’hôpital Bretonneau.

Il existe aujourd’hui de nombreux matériaux et procédés de fabrication permettant au chirurgien-dentiste de réaliser une couronne périphérique tout céramique. Cependant il n’y a pas de système idéal pouvant être utilisé en toutes circonstances. Cette thèse d’exercice a pour objectif d’aider le praticien à choisir un système céramique en fonction de la situation clinique rencontrée. Dans un premier temps, ce document présente les systèmes céramiques principaux existants, les différents procédés de fabrication et les propriétés associées aux matériaux. La seconde partie propose une analyse de facteurs cliniques qui peuvent guider le praticien dans la sélection du matériau tout-céramique lors de la réalisation d’une couronne périphérique. On en distingue quatre grandes catégories : mécanique, esthétique, biologique et fonctionnelle. Enfin dans un dernier temps, plusieurs cas cliniques permettent d’illustrer certains propos détaillés précédemment. Connaître les propriétés physiques et esthétiques de ces matériaux, mais aussi les critères cliniques décisifs, permettront au praticien d’orienter son choix et de se conformer aux meilleures recommandations possibles.

Le vieillissement de la population mondiale est en nette augmentation, concernant ainsi des pays développés comme le Japon mais également la France où 20 % de la population est âgée de 65 ans et plus au 1er janvier 2019. Ce vieillissement de la démographie représente un enjeu majeur nécessitant une remise en question sur la façon de prendre en charge ces patients. Alors que les professionnels de santé et les chercheurs dans le domaine du vieillissement connaissent depuis longtemps le terme de « fragilité », la définition de ce syndrome s'est révélée difficile à atteindre jusqu'à récemment avec la multiplication d’articles scientifiques sur le sujet. Nous décrirons dans un premier temps le concept de fragilité ; les patients sont regroupés en trois catégories : les robustes, les pré-fragiles et les fragiles. Cependant les critères déterminant ces catégories ne font pas l’unanimité auprès de la communauté scientifique. Nous reviendrons sur les définitions de la fragilité et sur sa physiologie. De plus, nous aborderons les différents aspects de son dépistage et le rôle du chirurgien-dentaire dans sa prise en charge.

Les jeux sérieux, support informatique et pédagogique, inspirés des jeux vidéo, se développent dans le domaine médical à la fois pour les patients mais aussi pour les étudiants. Actuellement, les études montrent qu’il n’existe pas de supériorité avérée entre un enseignement traditionnel et un jeu sérieux, qui pourrait compléter ce dernier. Les examens cliniques objectifs structurés (ECOS) sont une évaluation largement adoptée dans le domaine de la santé. Cependant, ce format est mal connu des étudiants et il entraîne un niveau élevé d’anxiété. Les étudiants s’y sentent mal préparés, notamment sur la gestion du temps. En 2019, le jeu sérieux ECOS GAME a été créé pour compléter la préparation aux ECOS proposés par la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris Descartes. Ce jeu sérieux avait comme objectif de familiariser l’étudiant à la gestion du temps afin de réduire son niveau de stress. Une étude menée après cette première expérience a montré que les étudiants se sont sentis bien préparés pour les ECOS mais que l’outil ne préparait pas à la gestion du temps. Pour la deuxième année de l’ECOS GAME, nous avons retravaillé l’abord de la gestion du temps et proposé un nouveau parcours, deux nouvelles stations, et des grilles de correction. Nous avons également mis en place une évaluation automatique du jeu par le joueur.

L’ostéogenèse imparfaite (OI), également appelée « maladie des os de verre », est une affection rare d’origine génétique. Elle est caractérisée par une faible masse osseuse et une fragilité osseuse augmentée. La prévalence à la naissance est estimée à 1 pour 10 000 à 20 000 personnes. Dans la plupart des cas, l’OI est due à une anomalie du collagène de type I mais d’autres molécules ont été mises en cause. Il existe plusieurs phénotypes reflétant différents niveaux de sévérité, associant des signes squelettiques (fragilité osseuse, insuffisance staturale, déformations squelettiques) et extra-squelettiques (laxité ligamentaire, sclérotiques bleutées, surdité, anomalies dentaires…). Le diagnostic est clinique et radiologique. Il doit être évoqué devant des fractures répétées survenant dans des contextes de traumatismes modérés. Le diagnostic peut être conforté par une analyse moléculaire. La prise en charge sera pluridisciplinaire (rhumatologique, orthopédique, respiratoire, neurologique, ORL, cardio-vasculaire, odontologique) et coordonnée par le généticien clinicien ou le médecin spécialiste de la maladie. Cette pathologie constitue un défi pour l’orthodontiste qui pourra être confronté selon les cas à une insuffisance de développement du maxillaire, une classe III squelettique et dentaire, des occlusions inversées, des béances ou encore des inclusions dentaires. Il faudra également prendre en compte pour la thérapeutique les effets secondaires des bisphosphonates, traitement médical de référence à ce jour.

L’implantologie orale est une discipline en perpétuelle évolution, nourrie par une recherche clinique abondante et de nombreuses innovations industrielles. Les autorités sanitaires, appuyées par la réglementation européenne, vont disposer d’outils administratifs permettant le contrôle de la mise sur le marché des dispositifs médicaux implantables. Des critères cliniques (respect de l’espace biologique, ostéointégration, stabilité primaire, stabilité osseuse péri-implantaire) validés par la communauté scientifique, ont permis d’évaluer l’impact d’une caractéristique implantaire (état de surface modérément rugueux, connectique interne, hydrophylie de la surface, etc.) sur le pronostic du traitement. Ainsi, après une revue de la littérature approfondie, nous aboutissons à la proposition d’un algorithme décisionnel simplifié, à même d’orienter le choix d’un système implantaire ad hoc pour le praticien implantologue.

Les nanoparticules appartiennent au nanomonde (entre 1 et 100 nm), cette taille leur confère des propriétés totalement différentes des particules de plus grande dimension et de même composition chimique. Grâce à ces propriétés nouvelles, le développement des nanotechnologies a permis des innovations dans de nombreux domaines : médecine, alimentation, transports, informatique, etc. Cependant les nanoparticules sont aussi considérées comme dangereuses pour la santé et sont devenues un sujet de préoccupation publique et scientifique. En raison de leur taille, les nanoparticules peuvent pénétrer dans l’organisme, migrer vers différents organes et entraîner des effets toxiques dans les systèmes respiratoire, cardiovasculaire, neurologique, etc. En odontologie, des nanoparticules manufacturées sont intentionnellement intégrées dans de nombreux matériaux pour améliorer leurs propriétés optiques, mécaniques, antibactériennes, etc. Mais le chirurgien-dentiste est aussi quotidiennement exposé par inhalation aux particules ultrafines potentiellement toxiques. Ces particules sont principalement émises lors des actes de fraisage et de polissage. Le chirurgien-dentiste devrait donc en être informé et prendre des mesures pour protéger sa santé.

La dens in dente encore appelée dens invaginatus ou invagination amélo-dentinaire, est une anomalie de développement de la dent, résultant d’une invagination, de profondeur variable, de l’organe de l’émail au cours du développement de la dent. Cette anomalie implique le plus souvent les incisives latérales maxillaires et présente de grandes variations anatomiques. Ces dents se caractérisent fréquemment par une anatomie coronaire inhabituelle ainsi qu’une accentuation de la profondeur du puits cingulaire (trou borgne ou foramen cæcum). Elles sont alors sujettes au développement de la maladie carieuse, pouvant entrainer des nécroses pulpaires, des abcès et des granulomes péri apicaux – et nécessitent dès lors un diagnostic et des mesures de prévention précoces. Lorsqu’un traitement est indiqué, le développement des thérapeutiques endodontiques et parodontales combinées à l’utilisation de l’imagerie apporte de nouvelles solutions pour des dents dont le pronostic était jusque-là réservé. Après avoir expliqué l’origine et la nature de cette anomalie, cette thèse abordera les méthodes de diagnostic et les options thérapeutiques envisageables suivant la situation clinique. De plus, un nouvel arbre décisionnel sera proposé afin de développé des lignes directives de prise en charge. Enfin, les aspects cliniques et thérapeutiques seront décrits et illustrés à l’aide de cas clinique.

Objectif : démontrer la fiabilité du système EOS dans la céphalométrie en orthopédie dento-faciale. Patients et méthodes : étude rétrospective réalisée chez 14 patients qui ont reçu consécutivement un EOS de face et de profil et une téléradiographie de profil ou de face par radiographie conventionnelle. Après sélection des clichés, 24 modules EOS + TLR ont été analysés. Les clichés ont été tracés à l’aveugle par 2 observateurs selon l’analyse de Tweed pour les TLR de profil et de Grummons pour les TLR de face. Résultats : la corrélation EOS-TLR (Pearson) est très bonne pour les TLR de profil. En revanche, elle est mauvaise pour les TLR de face. La reproductibilité inter et intra-observateur est très bonne. Conclusion : les mesures en céphalométrie avec l’EOS sont fiables pour les TLR de profil comparativement à la radiographie conventionnelle. Pour la TLR de face, ce n’est pas montré, mais une modification du protocole de positionnement pourrait améliorer les résultats. Cependant, l’importance de la réduction de la dose d’irradiation avec le système EOS tend à inciter à proposer l’EOS comme examen en première intention en ODF.

L’halitose est un problème majeur de santé publique. En effet, elle touche environ 50 % de la population mondiale. Dans un monde où l’image de soi et l’image de l’autre sont importantes, une halitose peut être une véritable épreuve pour le patient, qu’elle soit physiologique ou pathologique. L’halitose se manifestant au niveau buccal, le chirurgien-dentiste est au cœur de ce problème : les patients se tournent vers lui afin de trouver une solution. Il doit être en mesure de répondre correctement au patient qui se présente au cabinet avec une halitose pour motif de consultation. Il doit être capable de détecter l’origine de celle-ci et de proposer un traitement adéquat à son patient ou de savoir l’adresser vers la bonne spécialité médicale si la cause n’est pas dans son champ de compétence. L’halitose présente des étiologies variables : elle peut être buccale ou extra-buccale. Le traitement en conséquence, qu’il soit curatif, préventif ou palliatif, découlera de son origine.

L’une des problématiques actuelles des restaurations intra-sulculaires est la difficulté à les intégrer de façon immédiate et pérenne aux tissus parodontaux. Pour améliorer la réponse parodontale, le docteur Ignazio LOI propose un traitement de guidage de la cicatrisation parodontale par le biais d’une restauration prothétique sous l’acronyme BOPT pour Biologically Oriented Preparation Technique. Ce protocole commence par la réalisation d’une préparation cervicale de type vertical (Vertiprep), suivi d’une temporisation à l’aide d’une couronne provisoire permettant l’épaississement et le renforcement des tissus parodontaux puis se termine par la pose d’une couronne définitive. L’indication de ce traitement se trouve le plus souvent dans les secteurs antérieurs, mais pourrait également s’appliquer aux secteurs postérieurs. Ce protocole est à la portée des omnipraticiens et permet de répondre aux attentes esthétiques des patients en un seul protocole. Les observations cliniques de divers praticiens et les premières études sur ce sujet permettent de conclure que cette thérapeutique aurait sa place dans l’arsenal thérapeutique du chirurgien-dentiste.

La fusion de deux UFR d’Odontologie est une première en France. Celle-ci va avoir un impact pour les étudiants car cela va changer les méthodes d’apprentissage théorique et clinique mais cela va aussi impacter les enseignants, lesquels vont devoir trouver un point d’entente afin de proposer aux étudiants la meilleure formation possible. L’objectif de ce travail est de recueillir les avis des étudiants des UFR concernées par la fusion, leurs attentes, ainsi que leurs craintes vis-à-vis de celle-ci, au travers d’un sondage anonyme. Nous avons donc envoyé un sondage en ligne aux 431 étudiants qui sont concernés par cette fusion (1er cycle). Nous avons obtenu 75,9 % de réponses au questionnaire. Les réponses sont majoritairement similaires pour les deux UFR. Il en ressort principalement un manque d’information des étudiants, ainsi qu’une crainte des changements à venir, notamment pour les étudiants provenant de Garancière au niveau des lieux d’enseignement et de clinique. Les modalités de cette fusion inter UFR n’étant pas encore tout à fait définies, tout est encore possible, et c’est donc un défi pour les enseignants et l’administration de faire en sorte que celle-ci se déroule dans les meilleures conditions pour les étudiants.

La prise en charge des sinusites maxillaires chroniques d’origine odontogène ne fait actuellement l’objet d’aucune recommandation et n’intéresse que très peu d’articles dans la littérature. Le travail de cette thèse d’exercice a été de monter un essai clinique et de présenter les premiers résultats. Objectif : mesurer le taux d’efficacité du traitement odontologique associé au traitement médical, en l’absence de traitement chirurgical sinusien, dans les sinusites maxillaires chroniques d’origine dentaire. Patients et méthode : étude longitudinale prospective non randomisée multicentrique sur 2 ans (d’octobre 2019 à juin 2021). L’objectif est d’inclure 100 patients. Résultats : au 1er octobre 2020 15 patients ont été inclus, quatre ont fini l’étude. Deux patients sont en succès thérapeutique, un présente une disparition des symptômes cliniques sans amélioration radiologique et un patient est en échec thérapeutique. Conclusion : les premiers résultats sont encourageants et montrent déjà qu’il est indispensable d’adresser un patient présentant une sinusite maxillaire chronique unilatérale à un odontologue pour rechercher une étiologie odontogène.

Le SAOS est une pathologie largement sous-diagnostiquée, et les complications cardiaques et métaboliques qu’il provoque sont démontrées. Cependant, le traitement de référence de ce syndrome, la VPPC, est mal toléré par beaucoup de patients. L’orthèse d’avancée mandibulaire se présente comme un traitement alternatif de qualité. Les laboratoires Tali ont mis en place une étude observationnelle afin de mesurer l’observance, la tolérance et l’efficacité à long terme (= 5 ans) de l’orthèse d’avancée mandibulaire Tali® dans la prise en charge du SAOS. L’étude a été menée simultanément par une dizaine de centres en France métropolitaine, dont le service odontologique de l’Hôpital Bretonneau à Paris. Cette thèse présente les résultats intermédiaires à 24 mois de l’étude Tali.

L’endoalvéolie maxillaire fait partie des malocclusions de la dimension transversale par déficit maxillaire. Sa prise en charge, préventive et interceptive, dès le plus jeune âge, est une priorité pour l’orthodontiste et les acteurs intervenant autour de l’enfant, afin de limiter les conséquences sur les bases osseuses et favoriser une croissance harmonieuse. Ainsi, il existe différents appareillages fixes ou amovibles, adaptés aux anomalies et aux stades de denture. Des dispositifs d’expansion palatine en alliages de type Nickel-titane sont aujourd’hui proposés afin de délivrer des forces légères et continues. L’objectif de ce travail est d’étudier l’intérêt des biomatériaux à mémoire de forme pour la prise en charge des anomalies du sens transversal. Dans un premier temps, nous rappellerons les différents moyens de traitement interceptifs du sens transversal, puis nous aborderons les nouvelles stratégies thérapeutiques et l’apport des alliages à mémoire de forme. Enfin, nous proposerons un protocole de recherche clinique comparant trois dispositifs orthodontiques dans le traitement interceptif de l’endoalvéolie maxillaire : le quad’hélix, le transforce et le palatal expander.

D’après un rapport de l’IGAS, la loi de 2009 ayant supprimé l’autorisation préalable pour l’ouverture d’un centre de santé a provoqué un accroissement de leur création de 25 % entre 2011 et 2016. Le nombre de chirurgiens-dentistes travaillant dans ces structures s’accroit lui aussi, encourageant l’offre d’une nouvelle façon d’exercer l’art dentaire. Le travail de cette thèse consiste, en premier lieu, à établir un état des lieux des centres de santé dentaires en 2020, en s’intéressant aux différents types existants et à leur mode de fonctionnement. Ensuite, l’intérêt est porté sur le statut salarié du chirurgien-dentiste exerçant dans ces structures, incluant le focus sur le contrat de travail ainsi que les avantages et les inconvénients que présente ce statut. Dans un second temps, une enquête a été réalisée auprès d’une population cible de chirurgiens-dentistes travaillant en centre de santé afin d’une part d’identifier les caractéristiques et la typologie du chirurgien-dentiste salarié en centre de santé, et d’autre part d’évaluer le devenir des centres de santé dentaires et du statut de salarié du chirurgien-dentiste en France, dans les prochaines années.

L’utilisation de la digue dentaire connait un nouvel essor. Elle le doit au développement et au perfectionnement des techniques de collage dont la mise en œuvre nécessite la maîtrise des techniques d’isolation. Pourtant, l’indication, l’intérêt de la digue, et sa mise en œuvre n’est que très peu enseigné en formation initiale, notamment les techniques qui ne font l’objet que d’un TP en deuxième année dans notre UFR. Cette thèse d’exercice a pour but de fournir un premier guide regroupant les recommandations de bonne pratique clinique en la matière. Nous explorons dans un premier temps le concept même de digue, en définissant ses finalités et ses objectifs. En second lieu, le matériel nécessaire et accessoire à son utilisation est détaillé, en insistant sur le rôle de chaque élément, leur analyse et les choix qui en découlent. Dans un troisième temps, elle décrit une méthode d’analyse pré et per-opératoire afin de s’adapter au mieux à toutes les situations cliniques. Enfin, dans une dernière partie, elle détaille l’éventail des techniques disponibles et documentées notamment dans la littérature scientifique.

L’avènement de l’adhésion en odontologie a considérablement modifié l’approche et la réalisation des soins plaçant de plus en plus la préservation tissulaire au cœur des préoccupations des praticiens. À l’heure actuelle les restaurations adhésives permettent de répondre à un large panel de situations cliniques. Il est communément admis qu’une restauration directe est plus adaptée pour les petites pertes de substance et qu’une indirecte est plus adaptée pour une perte de substance importante. Cependant cette distinction entre « petite » et « grande » n’a que peu de pertinence scientifiquement parlant si elle n’est pas précisément caractérisée car sujette à l’interprétation de chacun. À partir de quelles dimensions, considère-t-on qu’une perte de substance soit « petite » ou « grande » ? Et quid des pertes de substances « moyennes » ? Avant d’envisager la restauration d’une dent, il convient d’analyser les structures dentaires résiduelles. En effet la géométrie de la cavité à restaurer se doit d’être la plus stable possible afin de prolonger le plus possible la présence de la dent support sur l’arcade. Une fois la géométrie cavitaire optimale obtenue, la restauration de la dent peut commencer. Pour répondre à la problématique dimensionnelle nommée ci-dessus, cette thèse d’exercice a pour but d’explorer le fondement scientifique de ces indications et de voir si elles sont toujours d’actualité.

L’agénésie des incisives latérales maxillaires est une anomalie dentaire notable en raison de sa prévalence et de ses caractéristiques cliniques, ainsi que de ses mécanismes génétiques et étio-pathogéniques. L’incisive latérale supérieure ayant un rôle essentiel, son absence est caractérisée par des problèmes d’ordre esthétique et fonctionnel. En son absence, la prise en charge de ces patients doit être multidisciplinaire car l'établissement d'une esthétique, d'une fonction et d'une santé parodontale optimales est un processus complexe. Par ailleurs, la décision thérapeutique est problématique : faut-il s’abstenir, fermer les espaces ou, les ouvrir afin de permettre une réhabilitation prothétique ? Quelle que soit la stratégie thérapeutique retenue, le matériel dentaire étant incomplet, la solution n’est qu’un compromis. Toutes les informations recueillies concernant l’âge, l’esthétique faciale et dentaire, l’occlusion, l’état parodontal, la motivation, ainsi que le contexte socio-économique sont regroupées avec l’analyse céphalométrique pour confirmer le choix de la meilleure décision thérapeutique pour le patient. L’option de la réouverture précoce des espaces des incisives latérales maxillaires nécessite une gestion rigoureuse de ceux-ci jusqu’à la réalisation de la prothèse définitive après la fin de la croissance. L’évolution des solutions prothétiques ces dernières années, notamment avec les progrès de l’implantologie, ouvre de nouveaux horizons.

Depuis l’avènement de l’implantologie dentaire dans les années 1980, cette solution de compensation des édentements est dès que possible proposée en traitement de première intention. Les implants dentaires permettent de remplacer les dents absentes par une solution fixe ou de stabiliser une prothèse amovible. L’implantologie dentaire a fait l’objet de nombreuses études cliniques qui ont accompagné la démocratisation de ce mode de traitement. La douleur fait partie des éléments cliniques particulièrement étudiés et de nombreux facteurs peuvent influencer la douleur per- et postopératoire. La gestion de la douleur durant l’intervention et en postopératoire est un élément capital pour les patients et doit être maîtrisée par les chirurgiens-dentistes et chirurgiens oraux. Des facteurs prédictifs de douleur peuvent être identifiés, c’est ce que nous analyserons au travers d’une revue systématique de la littérature scientifique sur la douleur en implantologie, afin d’évaluer la douleur rapportée par les patients suite aux interventions de chirurgie implantaire. Aujourd’hui, la surprescription d’antalgiques opioïdes est une source de problèmes de santé publique majeure dans le monde et en France. Une évaluation des indications de prescription de ces traitements semble donc nécessaire, et en particulier en chirurgie implantaire. Une revue de la littérature des recommandations actuelles concernant les prescriptions en implantologie dentaire permet de préciser les indications des traitements médicamenteux. Enfin, un protocole d’étude clinique visant à évaluer la douleur en implantologie dentaire ainsi que les facteurs pouvant influencer cette douleur est proposé. L’objectif de cette étude est de comparer l’intérêt des antalgiques de palier 2 face aux antalgiques de palier 1 après une pose d’implants dentaires. Les résultats de cette étude pourraient aider à affiner les indications de prescription de ces molécules. Ainsi, cette thèse d’exercice présente une revue systématique de la littérature et un protocole d’étude clinique sur la douleur en implantologie dentaire, afin de répondre à la question de santé publique majeure actuelle concernant les antalgiques opioïdes et de permettre une utilisation raisonnée de ces antalgiques en implantologie dentaire.

La réhabilitation prothétique par une thérapeutique implantaire est en augmentation ces dernières décennies, ce qui implique en conséquence une augmentation importante des complications auxquelles les chirurgiens-dentistes doivent faire face et qui peuvent conduire à un échec de la thérapeutique. Ces complications peuvent être d’ordre biomécanique, esthétique ou encore biologique. Nous allons étudier, au travers de cette thèse, uniquement les complications d’ordre biomécanique qui surviennent directement sur un élément prothétique d’une prothèse fixe implanto-portée. Les complications liées directement à l’implant comme la péri-implantite ou encore la fracture implantaire sont bien évidemment considérées comme des complications de la prothèse mais ne seront pas décrites. Nous nous intéresserons tout d’abord aux complications liées à la vis, son dévissage, sa déformation, ou encore sa fracture, ensuite au pilier, et enfin à la couronne. Dans un second temps, nous allons décrire leurs étiologies, leur prévalence et, enfin, décrire une ou plusieurs méthodes qui vont permettre la gestion de ces complications pour prolonger la durée de vie de l’implant et de sa prothèse.

La Trisomie 21 ou Syndrome de Down est une pathologie génétique congénitale liée à la présence d’un chromosome 21 surnuméraire. Avec une prévalence de l’ordre de 1/2000 naissances en France, elle représente l’affection chromosomique la plus fréquente. Les pathologies associées sont nombreuses et leur expression variée, ayant souvent des répercussions au niveau de la cavité buccale. Afin de permettre un meilleur développement global de l’enfant porteur de Trisomie 21 et limiter l’apparition de dysfonctions spécifiques à ce handicap, une rééducation fonctionnelle précoce à l’aide de plaque palatine permet d’activer des points neuro-moteurs et stimuler la cavité orale. Cette intervention bucco-dentaire, en collaboration avec les autres professions de santé peut être menée dès le 3ème mois de vie et jusqu’à l’éruption des dents. Cette dernière, souvent retardée, bouleverse les caractéristiques de la cavité buccale et empêche l’utilisation de la plaque palatine. L’objectif de ce travail est d’établir une étude rétrospective descriptive de la consultation Trisomie 21 au sein de l’Hôpital Charles-Foix à Ivry-sur-Seine.

Le secret médical a trouvé sa juste place, au fil des siècles, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours en Occident, dans un souci de protection du patient. À travers des textes historiques, éthiques et juridiques, nous découvrons comment le secret médical s’est avéré indispensable à la relation de confiance patient-médecin, puis comment le chirurgien-dentiste s’est vu associé au secret médical. Pourtant, le secret médical réapparaît aujourd’hui au cœur d’un débat portant sur sa levée ou son assouplissement en cas de « danger immédiat ». Des dérogations législatives ou réglementaires peuvent-elles remettre en cause ce secret médical ? Nous abordons les raisons pour lesquelles cette évolution, très controversée, pose la question du risque de perte de confiance entre le patient « victime » et son praticien. Le secret médical subit aussi l’épreuve des données numériques sur plusieurs volets : la sécurité de la base de données du praticien lui-même, mais aussi le DMP (dossier médical partagé) qui, sous couvert de conserver, sécuriser et partager entre les professionnels de santé choisis par le patient, pourrait être utilisé pour des analyses (anonymes) à grande échelle des données de santé. Au XXIe siècle, les limites du secret médical sont une nouvelle fois questionnées.

Les carcinomes épidermoïdes des voies aéro-digestives supérieures ont un faible taux de survie à cinq ans, malgré les thérapeutiques actuelles. Cette revue narrative de littérature aborde les relations entre le système immunitaire et les cancers des voies aéro-digestives supérieures ainsi que la nouvelle classe thérapeutique qui en découle : l’immunothérapie. Elle comprend principalement le transfert adoptif de cellules, les vaccins thérapeutiques et les inhibiteurs de point de contrôle immunitaires. Ces derniers ont apporté une nouvelle option thérapeutique à des patients ayant un cancer à un stade avancé, dont la seule alternative de traitement est palliative. Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaires prennent de plus en plus de place dans la stratégie thérapeutique des cancers des voies aéro-digestives supérieures. Cependant, l’immunothérapie présente des limites telles que le taux de réponse faible qui conduit au développement d’essais cliniques utilisant des combinaisons entre elles ou avec des thérapeutiques standards.

Cette thèse d’exercice s’inscrit dans la continuité des travaux de deux étudiantes sous la direction du Dr Collignon en 2016 à la Faculté de Montrouge. Dans un premier temps, à la lumière des nouveaux apports de la littérature, nous réexaminerons l’impact des mouvements orthodontiques sur un endodonte sain puis sur un endodonte pathologique ou ayant présenté des pathologies. Plus spécifiquement, nous aborderons les nouvelles thérapeutiques endodontiques : quelles sont les spécificités d’une dent ayant été traitée par une chirurgie endodontique a retro que l’on souhaite engager dans un traitement orthodontique ? De même, existe-t-il des précautions à mettre en œuvre sur les dents « revitalisées », et quelle est leur réaction en cas de sollicitation orthodontique ? À partir de ces réflexions, nous serons en mesure de dresser un tableau de recommandations de bonnes pratiques à destination des omnipraticiens ou endodontistes pour leurs patients en cours de traitement orthodontique ou l’envisageant. Nous nous intéresserons ensuite aux bénéfices que l’orthodontie peut apporter, dans le cadre d’un traitement restaurateur, conservateur ou endodontique. L’extrusion orthodontique peut être une alternative à l’extraction, et permet de conserver plus de support osseux que l’élongation coronaire. Nous nous pencherons sur ses indications, ses avantages et ses difficultés de mise en œuvre.

Les indications chirurgicales au cours des traitements orthodontiques sont nombreuses : avulsion des dents de sagesse, corticotomies ou chirurgie orthognathique pour ne citer que ces exemples. Le recueil des antécédents médico-chirurgicaux et des traitements peut révéler une thérapie par bisphosphonates dans la patientèle orthodontique, aussi bien chez les enfants que chez les adultes. Le risque de nécrose osseuse des maxillaires, largement décrit dans la littérature, peut freiner les praticiens dans la prise en charge de ces patients. Actuellement, peu d’articles rapportent des prises en charge orthodontico-chirurgicales dans la population traitée par bisphosphonates et aucune recommandation n’est établie sur le sujet. L’objectif de ce travail de thèse d’exercice est de faire un point sur les connaissances actuelles sur les traitements des anomalies dentomaxillofaciales des patients traités par bisphosphonates dans un contexte bénin à partir d’un cas clinique et d’une revue systématique de la littérature, afin de proposer une conduite à tenir pour la prise en charge de cette population.

Dans une société de plus en plus influencée par les médias donnant une grande importance à l’apparence physique, les exigences concernant l’esthétique notamment le sourire, augmentent. La qualité de l’image à la télévision, dans les films, dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux a permis au grand public de prendre conscience des problèmes de coloration dentaire. À la fin des années 80, plusieurs entreprises ont mis sur le marché des produits utilisables à domicile permettant d’éclaircir les dents par des dispositifs non supervisés médicalement, et accessibles financièrement au plus grand nombre. Depuis un marché florissant et innovant répond à cette demande avec différents types de produits de par leur forme, leur mode d’emploi et leur composition. Le chirurgien-dentiste doit pouvoir répondre aux questions des patients concernant l’efficacité, le mode d’action, les bénéfices et les risques de ces éclaircissements « over-the-counter ». Cette revue littéraire, a pour but de permettre au praticien d’orienter et conseiller son patient quant aux produits d’éclaircissement disponibles dans le commerce.

Le Fluorure Diamine d’Argent (FDA), est un produit utilisé pour ralentir, voire arrêter le processus carieux. En France, il commence à être utilisé en odontologie pédiatrique. Ce produit commence à être considéré comme une solution de temporisation intéressante, notamment chez les enfants peu coopérants ou avec un handicap mental ou moteur, difficiles à soigner de manière traditionnelle. Une nouvelle technique de soin reprenant les principes de l’Atraumatic Restorative Treatment (ART) a été proposée : la SMART technique (Silver Modified Atraumatic Restorative Technique). Le protocole est de réaliser, sans anesthésie, un curetage carieux manuel avec mise en place de FDA puis d’une restauration, composite ou CVI. Aujourd’hui, il existe peu d’étude sur l’influence du FDA sur la dentine et sur le collage d’une restauration. Dans une première partie, nous aborderons les effets physico-chimiques du FDA sur les dents temporaires à travers une analyse de la littérature. Dans une seconde partie, nous mènerons une étude en laboratoire sur l’adhérence du CVI à la dentine traitée par FDA ou FDA associé au KI.

En France, le cancer de la sphère oropharyngée est un fléau : 14 000 nouveaux patients et près de 4 000 morts chaque année (estimations 2018). Malgré les avancées thérapeutiques, le manque de stratégies de dépistage et de diagnostic précoce des cancers oraux par les chirurgiens-dentistes français explique, en partie, ces chiffres. C’est pour évaluer ces stratégies qu’a été conduite notre enquête. 676 praticiens ont répondu à un ensemble de 18 questions évaluant leur profil, leur démarche diagnostique et leur prise en charge des lésions muqueuses suspectes, et enfin évaluant leur sens critique quant à leur pratique et leur formation. De l’enquête, il ressort de nombreux écueils : un manque de systématisation de l’examen des muqueuses orales (systématique pour seulement 23 % des sondés), un manque ressenti de formation dans la prise en charge de ces lésions (pour 59 % des sondés), un manque d’incitation et de valorisation de l’examen des muqueuses orales. A cela s’ajoute la difficulté diagnostique inhérente aux cancers oraux : des symptômes équivoques, des signes cliniques souvent peu évocateurs, et des outils diagnostiques contraignants ou pas assez fiables. Pour l’ensemble des écueils soulevés, nous proposons des réponses, dont un guide diagnostique. Ce guide a pour but de donner les outils nécessaires aux chirurgiens-dentistes pour le dépistage des lésions muqueuses suspectes, voire des cancers de la cavité buccale.

Les usures dentaires sont une des affections responsables de la perte du tissu dentaire, à l’instar de la carie et du traumatisme dentaire. Elles ont des répercussions diverses et variées sur l’appareil manducateur, impactant les fonctions orales et pouvant nuire à l’esthétique d’un sourire. Elles présentent, de ce fait, un motif de consultation de plus en plus fréquent en pratique odontologique. Le chirurgien-dentiste doit donc, savoir les diagnostiquer, les prévenir et les traiter pour répondre à la demande du patient. A travers un cas clinique, cette thèse d’exercice aborde les notions d’érosion dentaire, de bruxisme, de variation de la Dimension Verticale d’Occlusion (DVO), d’occlusion en prothèses, de chirurgie osseuse et muco-gingivale, de restaurations dentaires en techniques directes (stratification antérieure des résines composites) et indirectes (apport du collage des onlay), ainsi que d’implantologie dans le cas présenté. Des revues et des études de la littérature scientifique sont également présentées pour étayer le travail. Dans une première partie, est détaillé la démarche diagnostique. Ensuite, j’expose les différentes étapes cliniques et de laboratoires permettant de traiter la patiente et je finis par une « discussion » où sont exposées les alternatives de traitement, les difficultés rencontrées et les thérapeutiques envisageables à long terme.

Le développement de la dentisterie a minima et des techniques de collages en restauration indirecte ont entrainé de nouveaux questionnements quant à la gestion de la temporisation et de l’assemblage. Cette étude a ainsi cherché à analyser l’influence de différents facteurs sur l’état de la couche adhésive lors du collage de pièces prothétiques comme la réalisation ou non de scellement dentinaire immédiat, le type d’adhésif utilisé (« Optibond FL® » ou « Scotchbond Universal® »), ou la photopolymérisation de l’adhésif avant assemblage. L’étude a été réalisée au microscope électronique à balayage sur huit échantillons dentaires. Le groupe avec scellement dentinaire immédiat présente des couches adhésives plus épaisses que le groupe sans. Le groupe Sotchbond Universal® présente des couches adhésives de meilleure qualité et plus épaisses que le groupe Optibond FL® utilisé dans les mêmes conditions. Des mélanges de phases entre colle composite et adhésif sont observés sur les échantillons avec « Scotchbond Universal® » non photopolymérisé. L’utilisation du « Scotchbond Universal® » avec scellement dentinaire immédiat préalable, non photopolymérisé avant assemblage, semble donner l’interphase adhésive la plus intéressante. Ces résultats devront être corrélés à des tests d’adhérence.

Le relevé de la couleur d’une dent, particulièrement dans le secteur antérieur, est une étape cruciale pour la réussite de l’intégration esthétique d’une restauration. La couleur dentaire se caractérise par sa luminosité, sa saturation, sa teinte mais aussi par des caractéristiques plus spécifiques qu’il est important de reproduire pour avoir un rendu visuel naturel. Le relevé par méthode traditionnelle avec analyse visuelle à l’aide d’un teintier est aujourd’hui la technique la plus répandue mais présente certaines limites. L’ajout d’une aide instrumentale telle que celle d’un spectrophotomètre ou de la photographie numérique est ainsi recommandé afin de limiter le risque d’erreurs dans le relevé de la couleur effectué par le praticien. Le protocole eLAB®, créé en 2016, a pour but d’améliorer la fiabilité du relevé de la couleur dentaire et d’en faciliter la reproduction. Il permet de joindre l’intérêt visuel de la photographie aux valeurs colorimétriques objectives obtenues par relevé instrumental. Par l’intermédiaire d’une photographie et d’une calibration numérique, ce système permet d’obtenir les valeurs L*, a* et b*, selon le système système de la CIE, de la couleur de la dent que l’on cherche à reproduire. Peu d’études existent aujourd’hui sur cet outil qui semble pourtant très prometteur.

Pierre Fauchard, chirurgien dentiste (1679-1761) est considéré aujourd’hui comme le père de l’odontologie moderne. Son Chirurgien dentiste ou Traité des dents paru en 1728 est en effet reconnu comme le premier ouvrage scientifique du genre. Pour autant, pas moins de dix chapitres y sont consacrés à ce qui deviendra plus tard, une discipline à part entière, la parodontologie : structure et composition des gencives, manière de les affermir, maladies et excroissances… Pierre Fauchard, s’il n’est pas le premier à les observer, est le premier à individualiser les pathologies gingivales, à en dresser le diagnostic et à proposer une méthode d’intervention opératoire à la fois précise et innovante. Cette thèse présentera donc, après un rappel biographique de l’auteur du contexte historique et des connaissances de l’époque, une analyse critique de l’ouvrage et des apports de Pierre Fauchard à la parodontologie moderne, eu égard aux connaissances et à l’environnement scientifique du XVIIIe siècle.

Au cours de ce travail, nous nous concentrons sur une population spécifique, les femmes ménopausées, et plus particulièrement celles sujettes à une ostéopénie ou une ostéoporose, qui sont parmi les conséquences notables des perturbations hormonales de cette période de la vie. L’ostéoporose est une pathologie systémique du métabolisme osseux entrainant une réduction de la densité minérale de l’ensemble du squelette, l’ostéopénie, en étant le stade précurseur, premier signe d’une fragilité osseuse. Il est légitime de se questionner sur les éventuelles répercussions de cette dégradation osseuse systémique au niveau de l’os alvéolaire. Provoque-t-elle une hausse de la fréquence d’apparition de la maladie parodontale, voire une augmentation de sa sévérité, si celle-ci est déjà présente avant le début du processus ostéoporotique ? Cette thèse d’exercice cherche à mettre en évidence, à travers une analyse récente de la littérature, une relation entre ostéoporose et maladie parodontale et s’intéresse aux effets potentiels des thérapies ostéoporotiques sur le parodonte. Elle nous amène à réfléchir à la conduite à tenir face à des patientes présentant des signes d’ostéoporose, particulièrement en termes de prévention.