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La succession malacologique du site de Waziers met en évidence deux phases environnementales majeures qui marquent le passage Glaciaire/Interglaciaire au cours de la terminaison 2 à l’Eemien. La base de la séquence (US3 et US4, membre 1 de la Formation de Waziers) est caractérisée par des assemblages de malacofaunes terrestres indiquant un milieu de plaine exondée progressivement recolonisée par la végétation dans une ambiance climatique de type interstadiaire. Au milieu de la phase tardiglaciaire intervient un épisode dont les faunes sont similaires à celles observées au cours du Dryas récent weichselien dans la région, elles suggèrent donc le retour ponctuel de conditions froides. Dans la deuxième partie de la séquence (US5, membre 2 de la Formation de Waziers) les malacofaunes majoritairement composées d’espèces dulcicoles indiquent l’envahissement de la plaine par des habitats aquatiques. Après une première étape marquée par des assèchements saisonniers temporaires (US5a), les habitats humides deviennent pérennes, propices à la formation de tourbe et abritent des faunes caractéristiques de la végétation aquatique (US5b). Dans la tourbe supérieure (US5e) le développement du gastéropode aquatique méditerranéen Belgrandia marginata et l’occurrence de quelques mollusques terrestres typiques d’environnement forestiers indiquent des conditions interglaciaires bien installées. The malacological succession at Waziers highlights two major environmental phases marking the Glacial/Interglacial transition from Termination 2 to the Eemian.The base of the sequence (US3 and US4, member 1 of the Waziers Formation) is characterized by assemblages of terrestrial malacofauna indicating a dried plain landscape progressively recolonized by vegetation in an interstadial type of climate. In the middle of the Late Glacial phase, an episode occurs whose faunas are similar to those observed during the Weichselian Younger Dryas in the region, they suggest the return of cold conditions. In the second part of the sequence (US5, member 2 of the Waziers Formation), the malacofauna is composed mainly of freshwater species pointing to the establishment of aquatic habitats. After an initial stage marked by temporary seasonal drying (US5a), the wet habitats become permanent, allowing formation of peat and hosting faunas characteristic of aquatic vegetation (US5b). In the upper peat (US5e), the development of the Mediterranean aquatic gastropod Belgrandia marginata and the occurrence of some terrestrial molluscs typical of forest environments indicate full interglacial conditions.

La Formation de Waziers est constituée d’un dépôt alluvial limoneux surmonté de tuf calcaire et de tourbe. Elle est conservée dans un petit paléo-chenal de la rivière Scarpe-Scarbus, reconnu sur plusieurs centaines de mètres de long à l’entrée de la plaine de la Scarpe et daté de la fin du Saalien (SIM 6) et de l’Eemien (SIM 5e). La Formation de Waziers a été préservée à la faveur d’une défluviation ultérieure à son dépôt puis de son scellement par des dépôts fluvio-éoliens de la fin du Pléniglaciaire weichselien (SIM 2). La synthèse de l’ensemble des données et études (lithologie, paléontologie, géochronologie, reconstitution des paléotem- pératures) fournit une image cohérente de l’évolution de la zone depuis la fin du Saalien vers 130 000 ans environ jusqu’à la fin du Pléniglaciaire weichselien. À la base, les alluvions sablo-graveleuses (témoignant d’écoulements dynamiques) puis limoneuses (Membre 1) se déposent dans le fond de vallée à la fin du glaciaire saalien dans un contexte d’amorce de reconquête forestière. Un plan d’eau se développe ensuite, permettant le dépôt d’une craie lacustre dans un marais à Characées puis d’une tourbière (Membre 2, env. 1,5 m d’épaisseur) dans un contexte forestier. Un cours d’eau chenalisé circule encore dans la tourbière, au moins par intermittence, érodant et déposant localement des alluvions limoneuses. La partie inférieure du Membre 2 enregistre la transition du glaciaire Saalien (fin SIM 6) à l’Interglaciaire eemien (début SIM 5e) dans un contexte de sédimentation continue de plus en plus organique. La partie supérieure du Membre 2 enregistre l’optimum climatique eemien dans un faciès de tourbe typique, puis l’amorce d’une dégradation climatique. Au toit du Membre 2 (et celui de la Formation) est observée la limite d’une érosion majeure qui n’a pas permis l’enregistrement de la fin de l’Interglaciaire eemien. À la base du Membre 3 (env. 3 m d’épaisseur), des écoule- ments concentrés dans des ravines profondes sur sol gelé démantèlent et remanient les dépôts sous-jacents. Ensuite, des écoulements (attribués au Pléniglaciaire weichselien) déposent une nappe de graviers de craie sur l’ensemble du site dans une bande active plus large (probable tressage). La majeure partie du Membre 3 est constituée de dépôts limono-sableux fluvio-éoliens et d’un mince dépôt loessique terminal. La qualité de l’enregistrement sédimentaire de la formation de Waziers, avec notamment un dépôt continu au moment de la transition climatique du Saalien à l’Eemien, et l’abondance des éléments paléontologiques (bois et macrorestes végétaux, macro et méso-faune, microfaune, avifaune, malacofaune…) dans les dépôts eemiens font de celle-ci un témoin exceptionnel pour les recons- titutions paléoenvironnementales et paléoclimatiques de cette période. La présence de niveaux témoignant d’occupations humaines récurrentes dans les Membres 1 et 2 (éclats isolés, amas de débitage, traces d’actions anthropiques sur faune) font de ce site et de cette séquence une référence pour la compréhension des dynamiques de peuplement humain entre le SIM 6 (Saalien) et le SIM 5e (Eemien) dans le Nord de la France et plus largement dans le Nord-Ouest de l’Europe. The Waziers Formation consists of a silty alluvial deposit topped by calcareous tuff and peat. It is preserved in a small palaeo- channel of the Scarpe-Scarbus river, recognised over several hundred metres long at the edge/entrance of the Scarpe river plain and dated to the end of the Saalian (SIM 6) and the Eemian (SIM 5e). The Waziers Formation was preserved by a later defluviation and the sealing by fluvio-aeolian deposits of the late Weichselian Pleniglacial (SIM 2). The synthesis of all the data and studies (lithology, palaeontology, geochronology, reconstruction of palaeotemperatures) provides a coherent picture of the evolution of the area since the end of the Saalian around 130,000 years ago to the end of the Weichselian Pleniglacial. At the base, sandy-gravelly (indicating dynamic flows) and then silty alluvium (Member 1) was deposited in the valley bottom at the end of the Saalian glacial period in a context of incipient forest reconquest. A water body then develops, allowing the sedimentation of a lacustrine chalk deposited in a Characeae marsh, followed by a peat bog (Member 2, ca. 1.5 m thick) in a forest context. A channelled stream still flows through the bog, at least intermittently, locally eroding and depositing silty alluvium. The lower part of Member 2 records the transition from the Saalian glacial (end of MIS 6) to the Eemian interglacial (beginning of MIS 5) in a context of continuous sedimentation with increasing organic content. The upper part of Member 2 records the Eemian climatic optimum in a typical peat facies, followed by the onset of climatic degradation. At the top of Member 2 (and that of the Formation) is the limit of a major erosion that did not allow the recording of the end of the Eemian interglacial. At the base of Member 3 (ca. 3 m thick) flows concentrated in deep gullies on frozen ground dismantle and rework the underlying deposits. Subsequently, flows (attributed to the Weichselian Pleniglacial) deposit a sheet of chalk gravels over the whole site in a wider active band (likely braiding). Most of Member 3 consists of fluvio-aeolian silty-sandy deposits and a thin terminal loessic deposit. The quality of the sedimentary record, with in particular continuous depo- sition at the time of the climatic transition from the Saalien to the Eemian, and the abundance of palaeontological elements (wood and plant macro-remains, macro- and meso-fauna, microfauna, avifauna, malacofauna...) in the Eemian deposits ensure the Waziers Formation is an exceptional testimony for the palaeoenvironmental and palaeoclimatic reconstructions. The presence of levels testying to recurrent human occupations in Members 1 and 2 (with isolated flakes, heaps of debitage, traces of anthropic actions on fauna) make this site and sequence a reference for the understanding of the human settlement dynamics from the MIS 6 (Saalian) to the MIS 5e (Eemian) in Northern France but also broadly in North-Western Europe.

Many recent palaeoclimatic studies have focused on Pleistocene interglacials, especially Marine Isotopic Stages (MIS) 5e and 11, as analogs to our modern interglacial (MIS 1). In continental area, archives allowing comparison between interglacials remain scarce. Calcareous tufa deposits, as they are characteristic of these periods and can provide long, almost continuous, palaeoclimatic records through their isotopic content, appear highly suitable for such investigation. In this paper, δ18O and δ13C values from the three well-dated tufas of Saint-Germain-le-Vasson, Caours, and La Celle are combined to compare temperature and moisture conditions prevailing during MIS 1, 5e, and 11, in the Paris Basin. Both Pleistocene interglacials, and especially their optima, appear stronger than the Holocene: MIS 11 was wetter and warmer than both the Holocene and MIS 5e, which itself experienced wetter conditions than the Holocene. These observations are consistent with palaeontological data from the studied sites, especially malacological assemblages, which record, as at other European tufa sites, a relative depletion of molluscan diversity during the Holocene compared with the Pleistocene (MIS 5 and 11) interglacials.

International audience; The stratigraphic observations conducted at Waziers “Le Bas-Terroir” between 2011 and 2015 are spread over approximately 12 ha and were carried out in various intervention contexts (Hérisson et al., 2022) using different methods : mechanical pit surveys, geotechnical borings, mechanical auger surveys, and detailed cross-sections. After locating and presenting the main information acquired for each set of observations, we synthesize the stratigraphy mainly from the detailed surveys of the 2014-2015 excavations. We define seven main stratigraphic units, possibly divided into sub-units, from bottom to top: US1 ante-Quaternary substratum, US2 Quaternary slope deposits, US3 coarse alluvial silt, US4 light alluvial silt locally affected by load-casts, US5 silty or peaty alluvial deposits, US6 gullies and reworking of previous deposits, US7a coarse alluvial sheet and US7b-c fluvio-aeolian deposits. The biozones defined by malacology (Limondin-Lozouet, 2022) and palynology (Gauthier, 2022) allow correlations between the 2014-2015 excavations and the observations of the “puisard” (sump) pit and “SC” core samples (about 300 meters away) and a first chronological attribution: Saalien for member 1 (US4 and US5), Eemian for member 2 (US5). The merging of Members 1 and 2 defines the Waziers Formation. The extensive nature of the observations and the geophysical studies (Hulin & Virmoux, 2022), make it possible to apprehend the great extent of the ancient alluvial deposits whose upstream and downstream limits are not yet known. The lithostratigraphic framework presented here allows us to reposition the different studies associated with the deposit: palynology (Gauthier, 2022), macro-plant remains (Audiard et al., submitted), malacology (Limondin-Lozouet, 2022), mammals (Auguste et al., 2022), micro-mammals (Lebreton et al., sous presse), proteogenomics (Bray et al., submitted), ESR and U/Th dating (Bahain et al, 2022), isotopic geochemistry on large mammal teeth (Maréchal et al., 2022) and archaeological data (Hérisson et al., submitted), before synthesizing them (Deschodt et al., submitted).; Les observations stratigraphiques effectuées sur le site de Waziers « Le Bas-Terroir » entre 2011 et 2015 sont réparties sur environ 12 ha et ont été réalisées dans des contextes d’intervention divers (Hérisson et al., 2022) et selon différentes méthodes complémentaires : sondages en puits à la pelleteuse, sondages géotechniques, sondages à la tarière hydraulique, carottages, coupes détaillées). Après avoir localisé et présenté les principales informations acquises pour chaque jeu d’observations, nous en faisons la synthèse stratigraphique principalement d’après les levés détaillés des fouilles 2014-2015. Nous définissons sept grandes unités stratigraphiques de synthèse éventuellement divisées en sous-unités, avec de bas en haut : US1 substrat ante-quaternaire, US2 dépôts quaternaires de versant, US3 nappe alluviale grossière, US4 limon alluvial clair localement affecté par des figures de charge, US5 ensemble d’alluvions limoneuses ou tourbeuses, US6 ravinements et remaniements des dépôts antérieurs, US7a nappe alluviale grossière puis US7b-c dépôts fluvio-éoliens. Les biozones définies par malacologie (Limondin-Lozouet, 2022) et palynologie (Gauthier, 2022) autorisent des corrélations entre les fouilles 2014-2015, les observations « puisard » et sondage carotté « SC » (distantes d’environ 300 mètres) ainsi qu’une première attribution chronologique : Saalien pour le membre 1 (US3 et US4), Eemien pour le membre 2 (US5). Le regroupement des membres 1 et 2 définit la Formation de Waziers. Le caractère extensif des observations et les études géophysiques (Hulin & Virmoux, 2022), permettent d’appréhender la grande étendue de la Formation dont les limites amont et aval ne sont pas encore connues. Le cadre lithostratigraphique présenté ici permet de repositionner les différentes études associées à la Formation de Waziers : palynologie (Gauthier, 2022), macrorestes végétaux (Audiard et al., soumis), malacologie (Limondin-Lozouet, 2022), faunes (Auguste et al., 2022), microfaunes (Lebreton et al., sous presse), protéogénomiques (Bray et al., soumis), datations ESR et U/Th (Bahain et al., 2022), géochimie isotopique sur dent de grand mammifère (Maréchal et al., 2022) et archéologiques (Hérisson et al., soumis) avant d’en faire la synthèse (Deschodt et al., soumis).

In the field of French Prehistory, the North of France plays a key part in the development of understanding ancient Prehistory. The research carried out for more than forty years in salvage and programmed archaeology has led to the discovery of several Quaternary and archaeological sites which have since become international references for the study of human settlements in North-Western Europe. This data is based on geological, chronological and paleoenvironmental research that is among the best established for the last million years. The pioneering studies of several deposits in the Hauts-de-France region have played an important role in the development of salvage archaeology both from a methodological point of view and in relation to the importance of scientific discoveries. Among these are the sites of Biache-Saint- Vaast (Pas-de-Calais), Riencourt-lès-Bapaume (Pas-de-Calais) and Seclin (Nord). More recently, the disco¬very of certain deposits has led to major advances in the technological and typological characterization of lithic assemblages, as well as in the establishment of the chronological framework and environmental restitution. Among these are the Abbeville/Moulin-Quignon (Somme), Bettencourt-Saint-Ouen (Somme), Beauvais (Oise), Hermies (Nord), Therdonne (Oise), Amiens-Renancourt (Somme), Saint-Amand-les-Eaux (Nord), Caours (Somme), Waziers (Nord), Havrincourt (Pas-de-Calais), Etricourt-Manancourt (Somme) deposits. Although the Middle Paleolithic is the most documented period in the Hauts-de-France region, certain chrono-climatic phases are sorely lacking in new data. While uncertainties remain, essential milestones have been identified that would enable us to better characterize the subsistence behavior of the Hominids that have succeeded one another in the North of France; however, certain key episodes in the history of population settlement remain insufficiently documented. The collective research project PaléHauts was born out of this observation with the main objective of broadening the chronostratigraphic and archaeological framework of the Paleolithic occupations of the region and by reviewing the historically and recently discovered sites. The region’s potentials are extensive and with a multidisciplinary approach the work to come should enable regional research to remain a model for the study of Pleistocene settlement patterns in north-western Europe., Dans le domaine de la préhistoire française, le Nord de la France joue un rôle primordial dans l’avancée des connaissances sur la Préhistoire ancienne. Les recherches menées depuis plus de quarante ans en archéologie préventive et programmée ont permis la découverte de plusieurs sites quaternaires et archéologiques devenus depuis des références internationales pour l’étude des peuplements humains en Europe du Nord-Ouest. Ces recherches se fondent sur un cadre géologique, chronologique et paléoenvironnemental parmi les mieux établis pour le dernier million d’années. Les études pionnières de plusieurs gisements des Hauts-de-France ont joué un rôle important dans le développement de l’archéologique préventive tant d’un point de vue de la méthodologie que de l’importance des découvertes scientifiques qui en sont issues. C’est le cas principalement des gisements de Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), de Riencourt-lès-Bapaume (Pas-de Calais), de Seclin (Nord). Plus récemment, la découverte de certains gisements a permis des avancées primordiales dans la caractérisation technologique et typologique des ensembles lithiques mais aussi dans l’établissement du cadre chronologique et la reconstitution des environnements. C’est le cas des gisements de Abbeville/Mou¬lin-Quignon (Somme), Bettencourt-Saint-Ouen (Somme), Beauvais (Oise), Hermies (Nord), Therdonne (Oise), Amiens-Renancourt (Somme), Saint-Amand-les-Eaux (Nord), Caours (Somme), Waziers (Nord), Havrincourt (Pas-de-Calais), Etricourt-Manancourt (Somme). Si le Paléolithique moyen est la période la plus documentée dans la région des Hauts-de-France, certaines phases chrono-climatiques manquent cruellement de données renouvelées. Non seulement des incertitudes subsistent, des jalons essentiels qui permettraient de mieux caractériser les comportements de subsistance des Hominidés qui se sont succédés dans le Nord de la France ; mais certains moments clés de l’histoire du peuplement restent insuffisamment documentés. Le projet collectif des recherches PaléHauts est né de ce constat et a pour principal objectif d’enrichir le cadre chronostratigraphique et archéologique des occupations paléolithiques de la région par la révision des sites historiquement et récemment découverts. Les potentialités de la région sont nombreuses et les travaux à venir, envisagés dans une approche pluridisciplinaire, doivent permettre aux recherches régionales de rester une référence pour l’étude des modalités des peuplements pléistocènes du Nord-Ouest européen.

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International audience; The Mediterranean area is particularly sensitive to environmental changes. In Morocco, research undertaken over the past ten years has shown that continental sedimentary archives are useful to document Holocene environmental and climatic variability. However, palaeoenvironmental reconstruction using non-marine molluscs is in an early stage of research. This paper aims to present a new chronostratigraphical and malacological analysis from a Middle-Holocene and Upper Pleistocene tufa sequence in the Middle Atlas (Aït-Said-ou-Idder). Results highlight that the lower part of the sequence is dated from the Upper Pleistocene which corresponds to a fluvio-paludal model of deposition. Radiocarbon dates assign the upper part of the sequence to the Middle Holocene. During the Pleistocene phase, the environment is a reed swamp that turns to permanent body water. During the Middle Holocene, three main environmental phases have been identified. Between 6600 and 6100 cal BP, a mesophilic environment is characterised by open and dry areas with some paludal zone. Between 6100 and 5600 cal BP, a durable marshland developed. Between 5600 and 4600 cal BP, the paludal zone tended to disappear while an open and sclerophyllous environment developed. The malacological study provides important elements to the construction of a Holocene malacological framework in Morocco initiated at Blirh (Upper Moulouya). Both records identify a drastic switch to environmental aridification at the end of the Middle Holocene. By recording at the same time local evolution and regional trends and events, Aït Said ou Idder results provide material to understand environmental variability in north-eastern Morocco.; Les milieux méditerranéens sont des espaces particulièrement sensibles aux changements environnementaux. Au Maroc, les études réalisées ces dix dernières années ont démontré que les archives sédimentaires continentales sont d’excellents enregistrements de la variabilité des environnements holocènes. Cependant, les reconstitutions paléoenvironnementales à partir des assemblages de mollusques continentaux sont encore très peu développées. Ce travail présente une toute nouvelle étude chronostratigraphique et malacologique d’un tuf de l’Holocène moyen et du Pléistocène supérieur dans le Moyen Atlas (Aït Said ou Idder). Les résultats démontrent que la séquence datée du Pléistocène supérieur correspond à un tuf de type fluvio-palustre. La partie supérieure est un tuf de versant qui se dépose au cours de la seconde moitié de l’Holocène moyen. La séquence débute au cours du Pléistocène supérieur par une zone marécageuse à roselière à laquelle succède un plan d’eau pérenne dont la végétation avoisinante est plutôt ouverte. Au cours de la seconde moitié de l’Holocène moyen, trois grandes étapes paléoenvironnementales sont identifiées. Entre 6600 et 6100 cal BP, l’environnement mixte est dominé par des zones terrestres assez sèches et ouvertes mais comprend aussi un espace palustre. Puis, entre 6100 et 5600 cal BP une zone marécageuse pérenne se développe. Enfin, entre 5600 et 4600 cal BP l’assèchement et la réduction importante du milieu palustre permet l’augmentation de l’emprise des habitats ouverts et sclérophylles. L’étude malacologique apporte de solides éléments de construction du référentiel malacologique holocène au Maroc initié à Blirh (Haute Moulouya). Les deux séquences enregistrent un changement environmental caractérisé par une aridification à la fin de l’Holocène moyen. En enregistrant à la fois des évolutions locales mais aussi des dynamiques et évènement régionaux, les résultats d’Aït Said ou Idder fournissent un support pour comprendre la variabilité des paléoenvironnements du nord-est du Maroc.

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The stratigraphic observations conducted at Waziers “Le Bas-Terroir” between 2011 and 2015 are spread over approximately 12 ha and were carried out in various intervention contexts (Hérisson et al., 2022) using different methods : mechanical pit surveys, geotechnical borings, mechanical auger surveys, and detailed cross-sections. After locating and presenting the main information acquired for each set of observations, we synthesize the stratigraphy mainly from the detailed surveys of the 2014-2015 excavations. We define seven main stratigraphic units, possibly divided into sub-units, from bottom to top: US1 ante-Quaternary substratum, US2 Quaternary slope deposits, US3 coarse alluvial silt, US4 light alluvial silt locally affected by load-casts, US5 silty or peaty alluvial deposits, US6 gullies and reworking of previous deposits, US7a coarse alluvial sheet and US7b-c fluvio-aeolian deposits. The biozones defined by malacology (Limondin-Lozouet, 2022) and palynology (Gauthier, 2022) allow correlations between the 2014-2015 excavations and the observations of the “puisard” (sump) pit and “SC” core samples (about 300 meters away) and a first chronological attribution: Saalien for member 1 (US4 and US5), Eemian for member 2 (US5). The merging of Members 1 and 2 defines the Waziers Formation. The extensive nature of the observations and the geophysical studies (Hulin & Virmoux, 2022), make it possible to apprehend the great extent of the ancient alluvial deposits whose upstream and downstream limits are not yet known. The lithostratigraphic framework presented here allows us to reposition the different studies associated with the deposit: palynology (Gauthier, 2022), macro-plant remains (Audiard et al., submitted), malacology (Limondin-Lozouet, 2022), mammals (Auguste et al., 2022), micro-mammals (Lebreton et al., sous presse), proteogenomics (Bray et al., submitted), ESR and U/Th dating (Bahain et al, 2022), isotopic geochemistry on large mammal teeth (Maréchal et al., 2022) and archaeological data (Hérisson et al., submitted), before synthesizing them (Deschodt et al., submitted)., Les observations stratigraphiques effectuées sur le site de Waziers « Le Bas-Terroir » entre 2011 et 2015 sont réparties sur environ 12 ha et ont été réalisées dans des contextes d’intervention divers (Hérisson et al., 2022) et selon différentes méthodes complémentaires : sondages en puits à la pelleteuse, sondages géotechniques, sondages à la tarière hydraulique, carottages, coupes détaillées). Après avoir localisé et présenté les principales informations acquises pour chaque jeu d’observations, nous en faisons la synthèse stratigraphique principalement d’après les levés détaillés des fouilles 2014-2015. Nous définissons sept grandes unités stratigraphiques de synthèse éventuellement divisées en sous-unités, avec de bas en haut : US1 substrat ante-quaternaire, US2 dépôts quaternaires de versant, US3 nappe alluviale grossière, US4 limon alluvial clair localement affecté par des figures de charge, US5 ensemble d’alluvions limoneuses ou tourbeuses, US6 ravinements et remaniements des dépôts antérieurs, US7a nappe alluviale grossière puis US7b-c dépôts fluvio-éoliens. Les biozones définies par malacologie (Limondin-Lozouet, 2022) et palynologie (Gauthier, 2022) autorisent des corrélations entre les fouilles 2014-2015, les observations « puisard » et sondage carotté « SC » (distantes d’environ 300 mètres) ainsi qu’une première attribution chronologique : Saalien pour le membre 1 (US3 et US4), Eemien pour le membre 2 (US5). Le regroupement des membres 1 et 2 définit la Formation de Waziers. Le caractère extensif des observations et les études géophysiques (Hulin & Virmoux, 2022), permettent d’appréhender la grande étendue de la Formation dont les limites amont et aval ne sont pas encore connues. Le cadre lithostratigraphique présenté ici permet de repositionner les différentes études associées à la Formation de Waziers : palynologie (Gauthier, 2022), macrorestes végétaux (Audiard et al., soumis), malacologie (Limondin-Lozouet, 2022), faunes (Auguste et al., 2022), microfaunes (Lebreton et al., sous presse), protéogénomiques (Bray et al., soumis), datations ESR et U/Th (Bahain et al., 2022), géochimie isotopique sur dent de grand mammifère (Maréchal et al., 2022) et archéologiques (Hérisson et al., soumis) avant d’en faire la synthèse (Deschodt et al., soumis).

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International audience; Palaeolithic sites associated to the Eemian Interglacial (MIS 5e) are very rare in Northern France and their preservation is restricted to very specific geological contexts, in association with carbonated tufa (Caours) or peat deposits (Waziers). In order to check the reliability of ESR/U-series method to date teeth recovered from archaeological levels in so specific geological environments, teeth were sampled on these two Middle Palaeolithic sites and systematic in situ dosimetry was performed using portable gamma spectrometer. The ESR/U-series ages obtained on the Caours site are very homogeneous allowing the calculation of a mean age equal to 125 ± 4 ka, in agreement with the geological age and other available geochronological data (U-series on carbonate, TL on heated flints, OSL on sediments) and despite an relatively heterogeneous dosimetric environment (gamma dose rate ranging between ca 200 to 450 µGy/a). At Waziers, reducing chemical environment linked to the peat lead to very specific U-series data of the analysed teeth (U content lower than 0.1 ppm in all the dental tissues, evidence of leaching in some tissues), but the mean ESR/U-series age, 129 ± 4 ka, is also in agreement with the available geological and palaeoenvironmental data. These two studies confirm the reliability of ESR/U-series method to date with relative accuracy archaeological levels linked to such relatively short climatic event.