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Small urban rivers have long been neglected in the shadow of large rivers. However, they represent the main part of the hydrographic network that crosses large agglomerations (73% in the Île-de-France region) and the living environment of a large proportion of urban dwellers. They can respond to the growing demand for nature in the city, exacerbated by the health crisis, by providing a connection with local nature, but also by contributing to issues made urgent by climate change, such as reducing the urban heat effect and preserving biodiversity., Dans l’ombre des grands cours d’eau, les petites rivières urbaines ont longtemps été délaissées. Elles représentent pourtant la part principale du réseau hydrographique qui traverse les grandes agglomérations (73 % en Île-de-France) et le cadre de vie d’une grande partie des citadins. Elles peuvent offrir une réponse à la demande croissante de nature en ville exacerbée par la crise sanitaire en fournissant une connexion avec une nature de proximité, mais aussi contribuer à des enjeux rendus urgents par le changement climatique tels que la réduction de l’îlot de chaleur urbain ou la préservation de la biodiversité.

Morphological adjustment of small urban rivers is rarely studied especially in France. We propose an original hydrogeomorphological approach based on a detailed study of a whole catchment using field data acquired systematically all along the river: (i) channel cross-sections; (ii) riffle-pool sequences and(iii) obstacles to flow and stormwater discharges. Nine hydromorphological variables were used as a basis to classify the profiles (CAH/ACP). The classes were compared with 12 anthropogenic constraint variables to explain longitudinal morphological variability and to link morphology to pressures on this scale. The results showed an average incision of 0.50 m, an average widening of nearly 1 m, and heterogeneous distribution of the riffle-pool sequences (although not complete disappearance). Systematic analysis of within-channel forms revealed high morphological diversity, the absence of a linear relationship between the rate of urbanisation and incision/erosion, and the absence of longitudinal changes in response to urbanisation. The constraints identified are commonly observed in urbanised basins, but the variety of responses to the constraints makes it difficult to understand the system as a whole and prevents ecological restoration’s uniformity., L’ajustement morphologique des rivières urbaines est encore peu étudié. Cette étude propose une approche hydrogéomorphologique originale basée sur l’acquisition systématique et exhaustive de données de terrain sur le linéaire fluvial telles : (i) les sections transversales du chenal, (ii) lesalternances radier-mouille et (iii) les ouvrages transversaux et rejets d’eaux pluviales. Neuf de ces variables ont permis la classification des profils (CAH/ACP) en 5 classes hydromorphologiques. Cellesci ont été confrontées à douze variables de contrainte anthropiques afin d’expliquer la variabilité morphologique longitudinale et le lien entre les formes et les pressions. Les résultats montrent une incision moyenne d’environ 0,50 m, un élargissement moyen proche de 1 m, et une répartition hétérogène des séquences radiers-mouilles mais pas leur disparition. L’analyse systématique des formes intra-chenal a révélé une forte diversité morphologique, l’absence de relation linéaire entre taux d’urbanisation et incision/érosion, et l’absence d’évolution longitudinale d’un faciès « réponse àl’urbanisation ». Les contraintes identifiées sont communes aux bassins urbanisés, toutefois la diversité des réponses à ces contraintes complique l’appréhension de l’ensemble du système et s’oppose à l’uniformité de la restauration écologique.