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1. Quels sont les difficultés et les acquis constatés chez les étudiants de 1re année de bachelier ? 1.1. En mathématiques : réponse de Marielle Cherpion En ce qui concerne les acquis en mathématiques, nous constatons en général que les étudiants de 1re année de bachelier connaissent les notions importantes, comme par exemple en mathématiques, les dérivées, les intégrales... Ils sont également habitués à faire des calculs de drill, des exercices de routine. Ils connaissent beaucoup de « recet...

La transition entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur pose des questions fondamentales de sens et de valeurs. Qu’est-ce qui fait que certains jeunes ont envie de poursuivre leurs études et d’autres non ? Quels facteurs ont influencé cette disposition ? Quels sont les liens entre rapport au savoir, rapport aux autres et rapport à soi ? Le champ disciplinaire, la maitrise du langage, la situation sociodémographique, le parcours des ascendants, le trajet et le projet de vie sont autant d’éléments qui entrent en compte pour le meilleur et parfois pour le pire dans ce moment crucial du jeune en formation. Dans ces conditions, les pratiques didactiques destinées à favoriser la transition secondaire-université sont appelées — particulièrement dans la phase terminale de l’enseignement secondaire — à se laisser interroger par la question délicate du rapport au savoir. Celui-ci, quelle que soit la discipline envisagée — de l’histoire au français en passant par l’éducation physique, les sciences religieuses, les langues modernes et anciennes, la géographie et les technologies —, n’est pas seulement affaire de connaissances « transversales » et de rapport à un projet d’études. Il requiert tout aussi bien des compétences disciplinaires qui aident l’individu à se construire dans un rapport adéquat à des types de savoir spécifiques. Il mobilise aussi le gout de reculer les frontières de la connaissance en vue de mettre ses contenus et les compétences où ils s’intègrent au service de l’individu et de la société. La dualité de la « tête bien faite » et de la « tête bien pleine » continue ainsi à passionner les didacticiens, dont on trouvera les travaux ici réunis par Jean-Louis Dufays, Marie-Laurence De Keersmaecker et Alain Meurant, tous trois professeurs à l’Université catholique de Louvain.

Introduite par Piaget, la notion d’égocentrisme enfantin, consiste en l’indifférenciation entre les activités du sujet et les transformations de l’objet. L’enfant, incapable de différencier entre subjectif et objectif, ne peut se décentrer de son propre point de vue. Ce concept d’égocentrisme revêt ici un double aspect : d’une part, la tentative pour le sujet d’assimiler le milieu extérieur à sa propre pensée, et d’autre part, sa volonté de généraliser son raisonnement aux éléments du monde extérieur, c’est ce que nous avons appelé respectivement, les égocentrismes centripète et centrifuge. Selon nous, les différents raisonnements spontanés en sciences, obstacles à l’apprentissage et générateurs de conceptions spontanées, peuvent être produits par ces deux formes d’égocentrisme. Lors de cours de sciences et pendant un trimestre, sur la base de cette hypothèse, nous avons proposé à des élèves de 14 ans à 15 ans de participer à une méthodologie calquée sur celle de la recherche scientifique censée favoriser des mises à distance du sujet vis-à-vis de lui-même et vis-à-vis de son action sur le monde environnant. Nous avons ana- lysé les productions écrites des élèves grâce à un outil matriciel permettant le décodage. Nous avons pu, chez ces élèves, mettre en évidence non seulement la construction de connaissances scientifiques mais aussi la mise à distance de conceptions spontanées témoignant ainsi de l’évolution de raisonnements naturels., Plumat Jim, Lebrun Marcel, Lega Jacques, Van Nieuwenhoven Catherine. L’égocentrisme cognitif et les raisonnements naturels en sciences. In: Bulletin de psychologie, tome 56 n°463, 2003. pp. 57-68.